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Temps de lecture estimé : 17 mn
04/08/23
Résumé:  À chaque pénitente, sanction appropriée, au gré de la Maîtresse du jour. Caresses, fouet, ou autre humiliation, c’est selon. Mais il est des découvertes confinant à une révélation.
Critères:  fff fplusag jeunes campagne fsoumise fdomine voir exhib odeurs caresses cunnilingu anulingus uro fouetfesse
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Marie la coquine

Chapitre 05 / 08
Délicieuses pensées

Résumé des épisodes précédents :

Il en est des rôles comme des heures, ils changent. Toutes les promenades ont, sinon le même but, toujours le même objet. Après peine et douleur, les caresses ont été bienvenues.



Délicieuses pensées – 5/8



Nous descendons de la montagne en chantant. Cette montagne n’est guère qu’une colline boisée et nos chants sont plutôt des exclamations, des taquineries et des rires. Mais le cœur y est ! Sur ce sentier dévalant entre pins, chênes blancs, chênes verts et kermès, dans la tiédeur sèche d’une fin de journée d’été, se hâtent des randonneuses à l’allure particulière. Nous sommes sept vestales vouées au culte de Sapho et une pénitente rachetant ses fautes passées tout en supputant ses péchés à venir.


Les officiantes sont vêtues d’aubes blanches – un peu moins blanches que blanches, si vous voyez ce que je veux dire – et la fille nue, c’est moi. J’ai dû céder le port de ma tunique à Colette. Une punition supplémentaire pour mes nombreuses erreurs. Je suis à poil, livrée à la vue d’un éventuel promeneur que nous croiserions, et je m’en fiche. Les fesses me cuisent, ma chatte est en feu, et je m’en fiche aussi. Mon vagin est bouleversé par les boules de geisha qui l’occupent, et je m’en fiche encore. Enfin… Je me fiche des gouttes qui coulent de mes lèvres, pas des orgasmes qui les provoquent. Il me faut parfois m’arrêter pour reprendre mon souffle, et je me fais houspiller par mes compagnes que je retarde.


Je n’étais pourtant pas la soumise tirée au sort pour nos jeux de peines et de plaisir, mais Martine, notre Reine du jour, a tout pouvoir sur chacune de nous. Dans sa bienveillance, elle a libéré de leurs harnais, Marie, ma puce amoureuse, et Colette, l’hôtesse qui nous accueille et nous offre ces réjouissances, pour me faire endosser – euphémisme – la tenue d’infamie. Une infamie très acceptable, toutefois, qui m’oblige à jouir depuis que nous avons quitté la clairière ensoleillée où j’ai subi le plus gros de mes sanctions et qui me fera jouir jusqu’à la maison où les soumises régulièrement désignées reprendront leur service. Au moins n’ai-je pas à porter les sacs d’excursions dont Janine et la jeune Anaïs ont bien voulu se charger, sous réserve que Bénédicte et Andréa les relaient à mi-chemin.


La pause échange arrive à point nommé pour moi. Je repose mes jambes, je repose mon ventre, et je me désintéresse des papotages joyeux pour me remémorer l’heure que je viens de vivre. J’ai appris à lécher. Oh, ne nous trompons pas, je savais très bien le faire ! Mais, entre lécher une chatte, des fesses ou des aisselles, et lécher un corps entier dans ses plus discrets replis, il y a un monde. Alors, en lécher deux…

______


J’ai commencé par Colette, selon le respect dû aux aînées. Elle était debout, nue comme il se devait, sur un petit carré de lin pour l’isoler de la poussière du sol. Martine lui avait conseillé – un autre euphémisme – de quitter ses baskets et l’avait autorisée à se caresser si l’envie lui venait. Elle m’a tendu un pied, s’appuyant sur Marie pour garder l’équilibre. Marie, elle aussi en costume d’Ève, bien entendu. D’ailleurs, pourquoi barguigner ? Nous étions toutes les huit à poil ! Il n’y a qu’ainsi qu’une femme se sent libre. En tout cas, pour celles qui aiment voir les formes des autres et leur montrer les leurs, comme pour celles qui aiment partager leurs émotions intimes avec leurs semblables.


J’ai embouché les orteils de Colette, sans répulsion pour leur saveur fromagère, sans dégoût de la sueur et de la poussière macérées dans le cuir synthétique. Je les ai sucés comme de mini bites, je les ai aspirés comme autant de gros clitoris, un pied après l’autre. J’ai léché ces pieds, j’ai léché leur cou, j’ai léché leur plante et leur talon. J’ai léché les chevilles, les tibias, les mollets, les jambes, à genoux et les mains dans le dos comme une soumise dévouée s’oblige à le faire. Je me suis redressée pour passer ma langue sur le devant et l’intérieur des cuisses. L’odeur de la chatte m’a empli les narines, mais je n’ai pas touché au sexe.


Ma bouche était pâteuse et pleine de relents. J’ai continué mes léchages sur le ventre et les seins de Colette. Je les ai débarrassés de la transpiration qui les couvrait comme j’en ai nettoyé ses épaules et son dos. J’ai avalé la moiteur aux fragrances agressives nichée sous ses aisselles. J’ai dégluti sans honte cette potion étrange mêlée à ma salive, et puis j’en suis venue aux fesses. Accroupie derrière elles, je les ai parcourues dans toute leur rondeur. Puis, j’ai posé mes lèvres sur les reins, cherché avec ma langue le chemin du coccyx et débusqué les gouttes salées qui perlaient sur la peau. La raie s’est présentée, tiède humide rigole où enfouir mon nez et forcer le sillon.


Dans la senteur acide de ses exhalaisons, j’ai retrouvé la plus intime source des odeurs de Colette, exaltées par l’effort et les excitations. Je m’en suis enivrée en tâtant la douceur des deux rives du val et du pertuis secret. À nouveau, j’ai léché, dessalé et lavé, pour ne rien laisser d’autre qu’un vallon propre et net où palpitait l’œillet. Lorsqu’enfin je revins par devant ma patiente, j’ai pu goûter alors sa touffe grisonnante dont j’ai humé, ravie, l’acre et puissant parfum. J’ai tété son clito, j’ai aspiré ses lèvres, sucé ses nymphéas et poli leurs créoles. J’ai lessivé sa chatte dans les moindres replis. J’ai bu toute sa mouille et peut-être sa pisse, sans plus obtenir d’elle que des soupirs contents, des spasmes maîtrisés et un sourire heureux.


Son refus de l’orgasme éloignait ma sanction. En étais-je vexée ou plutôt rassurée ? Je n’eus pas sur le champ à trancher la question, car Martine, déjà, avait tout préparé pour donner à la scène une suite piquante, et la branche de pin dont elle armait la main de Marie indiquait clairement que c’était celle-ci qui aurait le délicat honneur d’entamer les fessées. Quant à moi, responsable navrée promise aux mêmes peines, je n’avais qu’une option : me taire et obéir.



Anaïs n’avait pas protesté, mais elle avait blêmi, son regard m’implorait. Je lui avais souri pour modérer ses craintes, mais ma face souillée n’a pas su la convaincre. D’ailleurs, Martine m’a très vite fait coucher sur le dos, mon buste entre les pieds et mes seins à l’aplomb de la croisée des cuisses de Colette. Celle-ci s’est courbée vers le sol, son cul pointant en l’air sur ses jambes tendues et le haut de son corps en appui sur ses mains. Les miennes ont été invitées à s’accrocher au plus rond de ses fesses, et j’ai reçu pour ordre de bien m’y cramponner pour garder écartées, de mon poids, et l’entaille et la raie. Au-dessus de mes yeux, pendouillaient les créoles et derrière ma tête balançaient les mamelles.


Malgré l’ombre légère que procurait sa fourche, je pouvais voir briller la mouille de Colette en dépit de la peine à venir, ou peut-être pour ça, car son clito lui-même me semblait se gonfler. Des chevilles apparues dans mon champ de vision m’indiquaient cependant que Marie avait pris place juste au-dessus de nous et dans le même temps j’entendis la voix dure de Martine.



Un bruit mat, aucun gémissement, un chatouillement sur mes doigts, et sous mes paumes à peine la peau des fesses avait-elle frémi.



Un bruissement dans l’air, un impact mollasson dont mes doigts avaient senti leur part, une petite plainte, et les fesses un instant contractées, mais entre les cuisses ouvertes la brève apparition d’un plumet d’un vert tendre.



Un sifflement, et puis un bruit curieux, comme un faisceau de paille sur un linge mouillé. Un cinglement plus vif avait touché mes doigts, et, tandis qu’un râle bref s’échappait de Colette, les aiguilles de pin avaient poussé leurs pointes jusque vers son pubis. La même succession se renouvela, une autre encore, et une autre.



Les séquences se suivaient, de plus en plus rapides et appuyées. Les encouragements aussi pleuvaient, chacune des spectatrices allant de son mot cru et rivalisant de soutien pour inciter Marie à redoubler d’efforts. J’avais perdu le compte des impacts, le dos de mes doigts me cuisait, mes ongles s’incrustaient sur les fesses crispées, les muscles de mes bras se nouaient et la peur me prenait. Colette se taisait, concentrée toute entière dans sa volonté de souffrir en silence, sauf quand des jappements aigus lui étaient arrachés par le bout recourbé de la branche atteignant son clito. Mais alors, les gouttes visqueuses qui tombaient sur mes seins, gonflés comme ses lèvres, se faisaient plus nombreuses.


Soudain, tout s’était tu. Ni bruit, ni cinglement, ni rire, ni pleur, ni reproche, ni compliment, rien ne troublait plus le calme de la clairière. Martine et Marie aidaient Colette à se mettre debout. Retombée sur le dos, j’avais lâché ses fesses. Son entrecuisse me dominait toujours, m’offrant la vue de son sexe dolent, rougi comme son cul et resté entrouvert. L’éclosion de la vulve suintait de cyprine, le gland du clitoris débordait de sa cache et les superbes nymphes avaient encore grossi, rendant presque communes les énormes créoles qui traversaient leur chair. Une impulsion m’a prise, j’ai empoigné ses jambes et me suis redressée pour coller ma bouche à cette chatte dans un baiser fougueux.


Ma douceur trop zélée a fait crier Colette, de douleur ai-je cru en me le reprochant. Mais, cette douleur-là lui venait de l’orgasme au bord duquel elle était arrivée par la flagellation et que mon affection, si hâtive et naïve, lui avait déclenchée. Colette jouissait et moi j’avais commis une faute de plus qui me valut ipso facto des critiques sévères et décida Martine à changer ses projets.



Eh bien, oui, pourquoi ne m’avouerai-je pas que j’étais, au fond de moi, ravie de sombrer un peu plus dans l’humiliation et l’avilissement, surtout si c’était sous sa coupe ?


Marie était en nage et très surexcitée. Ses tétons pointaient, son ventre frissonnait et ses cuisses tremblaient. Je distinguais dans le trouble de son regard la surprise du plaisir qu’elle avait pris à fouetter Colette et la gêne d’avoir éprouvé ce sentiment, comme la honte du désir de le ressentir encore. J’ai reproduit sur elle des gestes devenus familiers. J’ai déchaussé ses pieds. Je les ai pris dans mes mains l’un après l’autre en lui donnant mon épaule pour appui. J’ai tété les orteils, j’ai léché les cambrures humides et odorantes, j’ai sucé les talons. J’ai fait glisser ma langue tout le long de ses jambes, je l’ai insinuée dans les plis inguinaux, je l’ai perdue dans la touffe, je l’ai vrillée dans le nombril. Je me suis gorgée des moindres gouttes de sueur que j’ai pu débusquer des chevilles à la taille.


Les aisselles de Marie étaient poisseuses et goûteuses. J’ai regretté que l’absence de poils en diminue la saveur, mais j’ai dû m’y reprendre par trois fois pour les rendre nettes avant de passer aux seins et au cou. J’ai gobé le bout de l’un et soigneusement nettoyé la base de l’autre. Entre les globes, sommeillaient quelques petites flaques que j’ai avalées. J’ai fermé mes oreilles aux soupirs d’aise et aux timides prières de flâner sur la poitrine pour aller explorer et déguster la sueur des épaules et du dos. J’ai parcouru les dépressions trempées de l’échine et des reins avant de débarrasser le haut des fesses et les hanches de toute trace de transpiration. J’ai dégluti plusieurs fois les sécrétions recueillies au cours de ces trajets. Enfin, la gorge avide et les sens en éveil, j’ai laissé le haut et le bas du corps propres et secs pour diriger ma langue vers son milieu, réservé pour dessert.


Pour déguster à mon aise les morceaux de choix, troufignon et craquette, j’ai usé de la licence accordée. J’ai utilisé mes mains pour ouvrir les fesses de Marie. Eh bien, c’était moins goûteux, beaucoup moins ! Certes, j’avais à disposition immédiate de mes lèvres, le sillon humide et l’œillet frémissant, mais j’avais perdu le plaisir de mon nez se glissant entre deux doux melons et découvrant en chemin d’enivrantes fragrances. Du coup, j’ai abusé : j’ai promené mon appendice nasal du périnée au coccyx pour emplir mes narines et j’ai écarté à dix doigts la raie et son cratère pour en lécher jusqu’aux dernières les fines sudations. Cela fait, j’ai procédé de même du côté opposé.


Mes mains étaient pratiques pour dégager les lèvres. J’ai pu les prendre entre les miennes pour les purifier de toutes sécrétions. Je les ai, ce faisant, privées de leurs senteurs, mais la faille béante était si généreuse qu’un nouveau flux aux arômes marins remplaçait aussitôt celui que j’avalais. La chatte écartelée, les nymphes ventousées, le bouton titillé et son gland aspiré, la muqueuse fouillée et le méat sucé, Marie n’a guère résisté aux sollicitations des spasmes suscités. S’il n’y avait plus, oh non, de traces de sueur, une mouille nouvelle bien corsée passait directement du vagin à ma bouche, et de l’urètre aussi, à petits jets rythmés quand, au climax de l’orgasme, ma puce s’est donnée sans plus de retenue. Tétanisée, cambrée, les doigts crochés dans mes cheveux, elle a feulé longtemps, pour le plus grand plaisir de nos six spectatrices.


Alors, ma tâche terminée, la face barbouillée, le palais enchanté et le ventre noué, je me suis redressée, fière de moi et malgré tout tremblante, d’impatience, pour connaître le sort qui m’était réservé.


______



L’interpellation de Janine me tire de mes rêveries. Les copines sont déjà reparties sur le sentier. Je les aperçois de dos, en contrebas. Colette et Marie ouvrent la marche, bras dessus bras dessous. Andréa et Béné les suivent, sac au dos. La corpulence de la première éloigne les branches devant l’autre qui écarte les plus rebelles afin d’ouvrir une route confortable à la Reine Martine. Anaïs s’est retournée en même temps que Janine. Je croise son regard et les souvenirs reviennent tandis que je me remets sur mes jambes en réveillant la danse du petit diablotin qui baguenaude au fond de ma chatte. Je vais encore semer mes gouttes de cyprine comme le Petit Poucet ses cailloux !


À quoi bon lutter ? Je suis condamnée à jouir jusqu’au bout du chemin. Il est de pires enfers. D’ailleurs, ce chemin de croix là, je le connais bien, il ne fait que descendre, je ne risque pas de me perdre. Autant reprendre le fil de ma mémoire, j’en oublierai les arbustes qui fouettent mes seins, les épines qui rayent mes flancs et mes hanches ou les feuilles piquantes qui jouent par intermittence entre mes cuisses aussi nues que le reste.


J’ai cru retrouver dans les yeux d’Anaïs la même expression confuse que celle dont elle m’a gratifiée tout à l’heure. Je n’ai pas su s’il s’agissait d’étonnement, de honte ou d’excitation en entendant ce qu’il lui était proposé. En éprouve-t-elle du remord ou l’envie de recommencer ? Je ne peux toujours pas en décider, pas plus que je ne suis capable de démêler mes propres sentiments.



Que j’ai le minois couvert de jus de minous, je n’en doutais pas. J’en avais du menton aux narines et j’en sentais mes joues poisseuses. Mes coups de langue sur mes lèvres, pour délicieux qu’ils fussent, peinaient à les en débarrasser.



C’est là que j’avais vu passer cette lueur indéfinissable dans le regard d’Anaïs. Moi-même, je m’interrogeais. J’avais déjà expérimenté la douche dorée sur la poitrine et la chatte – dans la chatte, pour être précise – mais l’idée de la recevoir sur le visage, a fortiori sur les lèvres, ne m’attirait qu’à moitié. Néanmoins, je n’ai pas résisté quand plusieurs mains m’ont saisie et allongée à plat dos dans le thym. Toujours cette insatiable curiosité de la découverte !



J’avais les bras et les jambes en croix, les membres solidement maintenus chacun par une assistante zélée. Colette s’était chargée d’immobiliser ma tête que je n’avais pourtant aucune intention de bouger. Bref, aucune liberté de mouvement sinon des lèvres et des paupières. Je n’allais tout de même pas fermer celles-ci alors que j’avais devant les yeux le mignon coquillage d’Anaïs… Sous les petites boucles noires, les fuseaux bombés des valves s’entrouvraient déjà sur la muqueuse rose et une pointe carmin éclosait au sommet de la double amande des nymphes noyées d’écume pâle.


Fascinée, je suivais la progression des doigts écartelant la fente pour m’en révéler en gros plan les détails cachés, les douces ondulations des chairs roses, l’orée moirée du vagin qui pulsait doucement et la pupille palpitante du méat comme un œil qui me fixait. Hypnotisée par ce regard étrange, je m’impatientais de trop d’hésitations qui soulevaient des senteurs capiteuses s’exhalant à un pan de mon nez. Les index de Anaïs tâtonnaient trop longtemps. Je les ai guidés au plus près de leur but, de part et d’autre de l’ouverture de l’urètre. D’infimes contractions annonçaient sa défaite, j’allais enfin connaître ce qu’il me promettait.


Un dernier clignement, et le jet m’a surprise d’une flèche dorée juste au milieu du front. L’onde s’est répartie par-dessus mes paupières et m’a brouillé les yeux. Je n’avais d’autres choix que de les refermer et de m’abandonner au liquide odorant qui recouvrait mes joues. Un acide léger taquinait mes narines. Une touche d’urée, une autre plus subtile, se mêlaient en fragrances aux notes étonnantes. Je ne retrouvais pas sous la douche abondante le frais parfum de pêche qui m’avait réjouie lorsque hier je léchais la même jeune chatte. Je n’ai pas eu loisir de m’en préoccuper. L’ordre que je craignais, ou peut-être espérais, est venu sans attendre.



Pourquoi, en l’entendant, me suis-je souvenu de ce vers d’Haraucourt ponctuant la chanson de Suzy Solidor ? Ouvre tout ce qu’on peut ouvrir… Les trésors de mon ventre étaient déjà ouverts, on ne peut plus ouverts et gluants de désir. Ma bouche obéissante à son tour s’est ouverte, toute large et gourmande, avide d’accueillir le flux du chaud trésor que m’offrait Anaïs. Il s’y est engouffré. Il en a débordé, sur mon menton, mon cou, jusque sur mes oreilles. Un flot trop généreux pour le tout avaler qui, en lavant ma face, enchantait mon palais. Sans répulsion, sans honte, j’ai bu à satiété ce breuvage salé qui contentait mes sens et enflammait ma gorge, saphique ambroisie m’inondant sans tarir.


Mais tout a une fin, et même le pipi trop longtemps retenu d’un nouvel ondinisme ne peut se mesurer au sort des Danaïdes. Le minou d’Anaïs a cessé de pisser. Le méat a lâché quelques ultimes gouttes se fondant dans la mouille dont regorgeait la vulve et moi, j’ai dégluti une ultime gorgée, toute étonnée soudain d’avoir presque joui.


Il m’a suffi de peu pour atteindre la chatte à nettoyer. Anaïs l’a posée sur mes lèvres et ma langue amoureuse en léchant tout du long emporta avec elle urine et sécrétions. Je n’ai pas résisté au plaisir d’un peu fouiller le con, d’en soutirer la crème abondante et douceâtre dont le goût à nouveau rappelait le pêcher. Sous prétexte de zèle, j’ai cherché le clito qui aurait pu, qui sait, avoir été touché par la douche dorée. Soigneuse, j’ai tété et extrait le bouton de sa petite cache. S’il n’avait pas subi d’arrosage impromptu, il s’est bien comporté néanmoins, comme un grand, se gonflant d’importance et durcissant au point d’arracher des plaintes de bonheur à celle que ma bouche goulue voulait remercier. Anaïs jouissait et c’était ma fierté.


Pourtant, si ma figure maintenant était propre, quoique certes trempée, je restais allongée, maintenue écartée, sur le dos, par les affectueuses, attentives, mais solides étreintes de mes dominatrices. À peine Anaïs s’était-elle levée en libérant mes lèvres de sa foune apaisée que les mains de Colette se présentaient à elles, maculées du liquide dont je m’étais gavée.



J’ai léché les paumes et le dessus des mains. J’ai tété chaque doigt, sucé chaque jointure. Je me suis appliquée, et la demande de notre hôtesse a été satisfaite.


A suivre