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07/08/23
Résumé:  Sous une douche apaisante, les souvenirs immédiats reviennent, les sensations aussi. Cela a commencé comme un cauchemar délicieux qui précédait un Nirvana de rêve.
Critères:  fff fplusag jeunes campagne fsoumise fdomine humilié(e) voir exhib odeurs caresses fgode fdanus jouet gangbang
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Marie la coquine

Chapitre 06 / 08
Deux fessées, et la suite !

Résumé des épisodes précédents :

Ces dames de l’histoire ont de curieuses façons. Elles confient au sort le soin de désigner leur place du moment, mais apprécient toujours celle, de plaisir ou de peine, qu’elles occupent. Pour la narratrice, la dernière dévolue lui valut un étrange baptême.



Deux fessées, et la suite ! – 6/8



Que c’est bon de prendre une douche ! Non, mais, vraiment ! On devrait élever une statue à celle – je suis sûre que c’est une femme – qui a inventé la douche chaude. Que dis-je, une statue ? Non, dix, cent, mille ! Et lui donner le prix Nobel ! À titre posthume sans doute, hélas ! Sinon, je l’embrasserais, je la couvrirais de caresses, je lui offrirais les plus suprêmes plaisirs. Je la doucherais, tiens !


Bon, je m’égare… Mais je l’apprécie, cette douche, et je fonds de reconnaissance envers ma Reine, Martine, et notre hôtesse, Colette, qui ont bien voulu m’octroyer ce délassement de mes muscles trop sollicités. En disant mes muscles, je ne parle pas que de mes mollets et de mes cuisses, mes muscles vaginaux aussi étaient exténués. Quand il s’est donné longtemps et sans réserve, tout minou, même aguerri, a bien le droit d’être fatigué.


Certes, il ne faut pas compter sur une toilette dans le secret de sa solitude. Ce n’est pas le genre de la maison. Toute activité doit se faire au vu et au su des copines, c’est la règle. En conséquence, les soins que je prodigue à ma chatte et à mon cul ont, comme pour le reste, un public constant de coquines intéressées, qui ne rechignent pas, d’ailleurs, à me prêter leurs mains. Cela ne me gêne guère, à vrai dire, et, pour être tout à fait honnête, participe plutôt à mon plaisir en flattant mon exhibitionnisme. Mais puisque celui-ci aiguise de son côté le voyeurisme assumé de mes spectatrices, tout est bien.


C’est surtout Marie qui s’empresse de m’apporter son aide dès que mes doigts s’approchent de mes lèvres – « du bas », comme elle dit – ou de ma rosette. Elle prétexte avec tant de sincérité une sollicitude inquiète pour l’état des unes et de l’autre que l’on serait presque tentée de la croire. En réalité, elle s’achète à bon compte une raison irréfutable de fourrer une fois de plus ses menottes au plus profond de mes intimités. Évidemment, les mêmes causes produisant les mêmes effets, j’en suis quitte pour toiletter à nouveau les endroits visités, en dépit de leur extrême fatigue qui les rend d’autant plus sensibles aux émois. Dire que je suis proche de m’effondrer est un aimable euphémisme.


Enfin, Martine vient mettre un terme à cette situation ambiguë en requérant l’hypocrite pour le service de Soumise auquel elle s’est astreinte pour accompagner Colette dans cette tâche. Il s’agit en l’occurrence de rincer les tenues de ces dames, qui n’ont plus qu’un lointain rapport – les tenues, pas les dames ; quoique… – avec leur blancheur initiale, pour en expurger la poussière avant d’accorder à ces tuniques un rapide tour de lessive bienvenu. La plus coquine partie, je devrais avoir la paix pour me sécher.


Eh bien non ! À peine fais-je mine de m’emparer d’une serviette que Janine et Anaïs se précipitent pour m’en apporter deux. Une autre illusion : je croyais avoir le droit de choisir la plus douce, que nenni ! L’une m’éponge par devant, l’autre me sèche par derrière. Au fond, ce n’est pas désagréable. Anaïs me tamponne délicatement les seins et le pubis ensuite. Pas la chatte ? Mais si ! Elle y porte même assez d’attention pour qu’aucune infime goutte ne se dissimule plus dans le moindre repli. J’ai lu quelque part que dans certains hôtels de haut standing pour clientes esseulées, les soubrettes se dévouent pour leur rendre les ablutions aussi agréables que possible. Il y aurait, paraît-t-il, des formations spécialisées à l’intention des plus prometteuses employées… Il faudrait que je me renseigne sur les tarifs de séjour. Ou peut-être, pourrais-je proposer mes services comme terrain d’entraînement en échange de la gratuité des nuitées ?


Pendant que Anaïs s’occupe de ma partie face, Janine m’essuie le dos, et, avec un soin tout particulier, les fesses, lesquelles lui inspirent une observation mi ironique, mi attendrie.



Ce que j’en sais, moi ? Colette m’avait fessée lors de ma première visite. Il me semble qu’elle avait fait une remarque du même ordre. De toute façon, la sienne n’avait rien de comparable avec celle que m’a infligée Bénédicte. Là, c’était une vraie fessée cul nu, m’avait-t-on dit. Le commentaire amusé de Janine me le rappelle.


Le souvenir s’efface aussitôt tandis que des mains expertes me nouent une serviette en turban sur les cheveux. Sage précaution, sans doute, pour accélérer au mieux le séchage, mais je n’ose penser à la ridicule mise en plis qui en sortira. La plus grande serviette est elle aussi mise à contribution pour m’accompagner jusqu’au transat où elle est jetée telle un plaid. Je m’y allonge à mon tour avec délice pour siroter une boisson anisée qui est, de l’avis unanime des gens du cru, la meilleure arme contre la soif.


Le reste de la troupe savoure le même apéritif en pépiant gaiement le commentaire de la journée. Colette et Marie s’affairent aux fourneaux. Je me désintéresse des conversations. Sans besoin de longs voiles, ma peau nue se caresse à l’air tiède du soir… Je m’enfonce confortablement dans ma chaise longue, et je laisse remonter le cours de ma mémoire. Les images ne tardent pas à revenir.


______


Mon troisième baptême ondiniste était accompli. Ointe cette fois sur le chef, j’avais bu cette consécration. J’avais gardé en bouche une saveur salée et une acidité légère assorties d’une note ferreuse. La réalité est souvent moins pire que l’idée qu’on s’en fait, disait quelqu’un. J’avais avalé le pipi d’Anaïs directement de la productrice à la consommatrice et je n’en étais pas écœurée. J’avais seulement accédé à un niveau supérieur de mon parcours initiatique.


Mais l’apprentissage est un long chemin, il me restait d’autres étapes à franchir. La suivante s’est présentée dès que les doigts de Colette, nettoyés par mes soins, eurent quittés ma bouche. Martine m’a ordonné de faire le pont et s’est un peu impatientée devant mon air ahuri.



Je me suis exécutée de mon mieux, en ouvrant les cuisses aussi largement qu’elle l’exigeait, mais j’avais beaucoup de difficulté à tenir mon corps arqué.



Andréa s’est placée entre mes jambes, mes pieds de part et d’autre de ses fortes hanches, et m’a rudement empoigné le haut des mollets pour les bloquer. Je sentais ses orteils caresser mes fesses. Certes, elle avait une vue imprenable sur ma foune, mais ce n’était pas une nouveauté pour elle. Pour quelle raison serait-elle aux premières loges ?



Ma puce regardait Martine en essayant de saisir le sens de sa proposition. Moi, je commençais à m’en faire une idée. Une conjecture pas du tout rassurante, qui s’est vite concrétisée.



Il y avait dans sa voix une joie et une excitation qui m’ont fait frémir. Elle m’a enjambée, ses fesses vers ma tête. Elle s’est installée, ses genoux contre mes bras. Elle s’est courbée, ouverte au-dessus de moi. Elle a effleuré mon pubis, pour prendre la mesure. Elle s’est redressée, dans l’attente de l’ordre. Mes narines ont retrouvé ses odeurs intimes. J’ai profondément inspiré ces effluves qui faisaient palpiter ma vulve malgré l’appréhension qui me gagnait.


Je n’ai pas vu le signal. J’ai vu le cul se lever et j’ai ressenti la claque sur mon sexe. Pas grand-chose, en vérité, même pas cuisant. Une autre a suivi, pas plus appuyée. Je pensais entendre houspiller la fesseuse pour son manque d’entrain, mais rien n’est venu sinon la succession des claques. Une main après l’autre, les paumes et les doigts giflaient ma chatte qui commençait à chauffer. À rougir aussi, sans doute, mais je ne le voyais pas. Je ne voyais que les fesses de Marie monter et descendre de plus en plus vite, et leur sillon frôlait mon nez d’un peu plus près à chaque voyage. La brûlure sur ma chatte, elle, s’intensifiait tout doucement. De bénigne, voire agréable, aux premières gifles, elle était devenue peu à peu carrément agressive.


Curieusement, le bruit aussi avait changé, de sec et vif au début, il virait maintenant au mat et mouillé. Je serais les dents pour retarder les inévitables cris qui montaient dans ma gorge mais je pouvais parfaitement comprendre la raison de ce changement de son. L’avalanche de claques continuait pourtant, sans tenir compte de la modification de couleur et de consistance de leur cible. Marie me semblait prendre un plaisir de plus en plus évident à me fesser le con, et le parfum dégagé par le sien, en s’exaltant, m’en confirmait l’hypothèse. La douleur aussi s’amplifiait. À ma grande honte, déjà des plaintes sourdes filtraient de mes lèvres fermées.


J’aurais voulu me tordre et tortiller dans l’inutile espoir d’échapper à la grêle, ou au moins le tenter. Las ! Andréa me tenait solidement les jambes et mes bras refusaient d’abandonner mes reins. Mes genoux retenus, mes épaules bloquées, mon corps n’avait d’autre ressource, pour marquer son émoi si ce n’est son plaisir, que de sauter en l’air et offrir son bassin aux mains qui le claquaient. Et elles le claquaient ! Sans discontinuer ! Je n’aurais jamais cru que de si jolies mains auraient su m’infliger une telle douleur. Je n’aurais pas non plus pu éviter de crier si Marie ne s’était assise sur ma tête. Le nez dedans la raie et bouche sur cramouille, je respirais son cul et aspirais sa mouille. Sous ce bâillon d’Éros, mes râles s’étouffaient.


Et puis tout s’arrêta, plus de bruit ni de gifles. Mon pubis me cuisait, ma vulve était en feu, les lèvres avaient doublé, le clito me lançait des vrilles lancinantes qui traversaient mon ventre. Un parfum de marée emplissait mon palais. Un autre plus musqué m’inondait les narines quand Marie se leva et libéra mes plaintes. Elle se dit plus tard étonnée d’elle-même mais ne regrettant pas le supplice prescrit car elle était certaine que j’en avais joui. C’était peut-être vrai, je ne m’en souviens pas. Mon crâne bourdonnait, mes yeux s’étaient fermés, d’étranges sensations me parcouraient le corps. Nul lien me retenait mais je ne bougeais pas. J’essayais de reprendre un souffle de raison lorsqu’un attouchement me couvrit de frissons.


À travers mes paupières, je vis que Bénédicte remplaçait Andréa. Elle ne cherchait pas à prendre mes genoux, mais ses doigts fins et longs me caressaient la chatte, déclenchant des éclairs du vagin à mes seins. Frôlements éphémères qui bientôt se muèrent en caresses précises et beaucoup moins légères. Béné avait saisi mon clitoris gonflé, le frottant, le pressant, m’irradiant de douleur et me comblant de joie. L’autre main pétrissait mes lèvres turgescentes d’un massage profond qui me faisait gémir, les embrasant autant qu’elle calmait leur feu sous la mouille gluante dégorgeant de ma fente. Je ne résistais pas. J’acceptais la souffrance, complice du plaisir qui montait peu à peu.


Quand le miracle vint, il me prit par surprise. Une vague soudaine reflua de mon ventre, du plus creux de mon être pour m’envahir entière, submergeant ma poitrine et noyant mon cerveau. J’aurais voulu crier, je ne le pouvais pas, et je n’en sentis plus tout à coup le besoin. C’était comme une immense et douce ouate, un nuage de plumes dont je m’enveloppais, un édredon douillet calmant le corps et l’âme. Disparue, la chaudière qui tourmentait mon sexe, l’orgasme avait éteint, ou presque, son brasier. Dans ma chatte aux ardeurs un instant apaisées, j’en gardais la chaleur, la sensibilité, et le désir tenace de les renouveler.


Il fallut que l’on m’aide pour qu’enfin je me lève. Marie m’a soutenue, une main cramponnée dans mon aisselle moite, l’autre entre mes cuisses et crochant mon entaille. Un bras pesant sur ses épaules, je l’ai laissée jouer, trop heureuse de me sentir fouillée, tandis que nos compagnes défroissaient et remettaient en place le carré de tissu qui me servait de scène. Cette fois je devais m’agenouiller dessus et m’offrir fesses hautes à la seconde punition. Pour bien les présenter, j’ai pris la position devenue coutumière du ventre près des cuisses, reins creusés et épaules à terre. J’avais pris l’habitude de la pose humiliante qui expose à l’envi le fond de la soumise. Maîtresse Martine a ajouté quelques raffinements.


Tout d’abord, sous prétexte que mes pieds traînaient dans la poussière, elle m’a ordonné d’avancer les genoux. Sur le tapis trop court, c’était le haut du corps qui du coup dépassait et mes seins s’écrasaient sur les plantes de thym et autres herbacées aux épines taquines. Puis, mes cuisses se trouvant, à son goût, trop serrées, j’ai dû les écarter sans espoir de cacher la moindre de mes failles. Enfin, j’utilisais mes mains en guise de coussin. Cela ne lui convenait pas. J’ai allongé les bras en croix, posé la joue à terre, et attendu ainsi la sanction méritée.



À entendre les voix joyeuses de celles qu’elle venait de désigner, j’ai supposé que sa proposition devait faire recette. Il ne lui restait qu’à finaliser sa mise en scène.



La « chérie » s’est installée comme Marie l’avait fait, mais sur mon dos. Je n’avais plus la ressource de la vue et des arômes d’une chatte pour me consoler de la peine à venir, seule la contemplation de la nature environnante pouvait distraire mes craintes. Je les ai regardés intensément, ces arbres et leurs feuilles, ou leurs aiguilles, à travers lesquelles jouait le soleil déclinant. Je les ai regardés, oh oui, en essayant d’oublier les exclamations ironiques qui déjà fusaient des bouches gourmandes, et les claques qui allaient suivre.


La première est venue, sèche, précise, cinglante. J’ai frissonné, failli crier, me suis raidie pour ne pas sursauter. Et la deuxième, la troisième, la quatrième, une autre, encore une autre, et encore, et encore, posément, méthodiquement, une sur chaque fesse, alternativement, sans désemparer, vives, brûlantes, impitoyables… Ah, certes elle savait se servir de ses mains, la Béné ! La paume agissait comme un battoir et les doigts comme des mèches de fouet. L’une de celles-ci atteignit mon périnée une fois de trop et je me pris la bouche dans le vain réflexe d’étouffer mon cri.



Aussitôt dit, aussitôt fait. Colette et Janine se firent un malin plaisir d’écarter plus largement mes jambes, histoire de mieux exposer ma vulve à l’éventuelle dérive d’une claque. Mes bras furent étirés, forçant mes seins à embrasser plus étroitement les branchettes de thym. Au moins pouvais-je apprécier la mignonne chatte d’Anaïs dans mon champ de vision…



Je n’en avais pas été avertie, mais à quoi bon protester ? Je n’ai plus pensé à rien. Je me suis abandonnée à l’embrasement renouvelé. Je ne distinguais même plus sur laquelle de mes fesses s’abattaient les claques. J’en avais perdu le compte, tout mon fondement était en feu. Le temps n’existait plus… La plus belle fessée à cul nu de ma vie !


Je ne me suis pas aperçu de la fin. J’ai repris mes esprits en sentant des caresses fraîches sur mon derrière. Les filles avaient dû se relayer dans l’intervalle. La grosse moule de Janine avait remplacé la figue fine d’Anaïs, là-bas, au bout de mon bras. Au bout de mon dos, entre mes cuisses, on ouvrait mes lèvres. Encore une impression de fraîcheur, la sensation que quelque chose s’écoulait. Que m’arrivait-t-il ? J’ai eu peur d’avoir honte.



La voix de ma Maîtresse était étrangement douce, affectueuse même, comme ses mains qui se mêlaient à celles de ma fesseuse pour masser mon cul dolent à l’eau froide. Je ne lui ai pas répondu, je savourais les caresses apaisantes. Étrange sentiment de bien-être que je ne voulais pas dissiper, une plénitude presque totale. Il ne me manquait que… Oui, je devais le reconnaître, j’avais un intense besoin de jouir.


Mes poignets étaient libres. Comme tout à l’heure, je n’avais aucune envie d’en profiter. Je n’ai même pas resserré mes cuisses. J’espérais qu’une main secourable caresserait ma vulve. Ce ne fut pas le cas. Martine et Bénédicte m’ont gentiment retournée et allongée. Elles ont débarrassé ma poitrine des brindilles et autres feuilles incrustées. Elles ont massé mes bras, mes poignets, mes cuisses, mes chevilles… J’étais aux anges, soignée et dorlotée aussi bien qu’une princesse de conte. Il n’y avait que mon ventre qui n’avait pas son content de soins.


Tant pis, j’étais trop bien. N’étaient les papillons qui tourmentaient ma chatte et la peau de mes fesses qui tirait, je me serais assoupie. On m’a étendue sans que je réagisse. Les yeux fermés, flottant dans mes pensées, je me livrais à celles qui s’occupaient de moi. Des doigts se promenaient tout au long de mes jambes, s’aventuraient plus haut en parcourant mes flancs, se retournaient parfois, caressant de leurs ongles mes genoux ou mon ventre, comme aussi mes épaules, ma poitrine et mon cou. Aucun effleurement, léger ou appuyé, ne s’approchait pourtant de la croisée des cuisses, à l’intérieur toujours, mais au-dessus jamais. Ce respect délicat valait plus qu’un supplice.


C’était trop de douceur. Je m’attendais au pire, quand soudain sur mon sein se sont posées des lèvres. Sur mon front, sur ma bouche, d’autres ont voleté, bécotant çà et là, partant puis revenant, suçotant un téton, se déplaçant plus bas, se glissant sous mes bras, au défaut de l’aisselle, remontant du poignet, gagnant le pli du coude, retournant vers ma gorge, ou bien la délaissant pour viser mon nombril et me faire gémir. Mon buste frémissait de tous ces frôlements. Des baisers le couvraient entre deux coups de langue dont chacun s’approchait un peu plus du pubis, ravivant les frissons qui courraient sur mon ventre.


Sous mes paupières closes j’aurais pu résister à la ronde infernale et cependant divine de toutes ces abeilles butinant ma sueur. Mais au-delà des hanches, des anges diaboliques s’employaient à me perdre. Mes chevilles liées dans une poigne tendre, mes pieds étaient offerts aux bouches dévorantes qui léchaient mes orteils, engouffraient l’éventail ou suçaient chaque pièce. Au-dessus des genoux, des dents me mordillaient, torture atroce et douce dont la foudre fusait jusqu’au creux de mes aines. Et ce n’était pas tout ! Sur mes cuisses aussi des léchages taquins travaillaient à m’ôter tout espoir de contrôle. Que faire contre sept ? Je n’ai plus su tenir secret ce que criait mon sexe.



Une main a fermé ma bouche, une autre a couvert mes yeux, des lèvres ont chatouillé mes oreilles, deux voix ont murmuré en stéréo les mêmes mots



J’avais rouvert les yeux. Elles les ont masqués à l’aide d’un bandeau qu’elles gardaient caché. Elles ont enchaîné un doigtage brutal de ma pauvre minette. J’ai hurlé longuement, à en perdre la voix, comme si un tison soudain me pénétrait. Et j’ai hurlé encore lorsqu’il s’est retiré, prié et supplié, de dépit cette fois ! Mon désir décuplé voulait le retenir, tout mon être tendu vers une extrémité d’explosion orgasmique.


J’ai été exaucée, plus que je l’espérais. Mes jambes repliées et mes chairs exposées dépliées, caressées, masturbées, pénétrées… Ma poitrine flattée et ses globes durcis roulés, massés, gobés, câlinés ou pétris… Mes chevilles reprises et mes pieds écartés léchouillés, chatouillés, mordus ou suçotés… Et sur ma bouche ouverte un bâillon odorant m’abreuvait de ses sucs aux parfums enivrants.


Deux langues sur mes seins lutinant les tétons, deux langues sur ma chatte et mon cul se disputant la place, autant sur mes orteils et la mienne plongée dans un fourreau moelleux, un million de frissons me traversaient le corps. Ondes qui remontaient de mon ventre à mes seins, ondes qui descendaient de ma gorge au vagin, ondes qui parcourraient mes jambes et mes cuisses, qui toutes se mêlaient dans un tourbillon fou où mes sens se perdaient. L’orgasme approchait dans cette ronde intense, je le sentais me prendre, j’allais me libérer et exploser enfin. La mine a fait long feu, les langues sont parties, la vulve m’a quittée.


D’autres sont revenues et les ont remplacées. Je l’ai compris aux goûts qui changeaient dans ma bouche. Elles se relayaient. Mes coquines compagnes chevauchaient tour à tour ma tête et m’embrassaient partout où j’étais plus sensible. Aux lèvres douces qui me broutaient minou et troufignon ont succédé des doigts qui prenaient l’un et l’autre. À nouveau, le maelstrom m’a saisie. À nouveau, bien plus vif, l’orgasme est remonté. Mais je ne luttais plus si jamais j’ai lutté. Je me suis laissée emporter par la vague sans que pour autant la tempête ne cesse. Chacune de mes sœurs désirait se repaître de chacun des endroits qui me faisaient vibrer.


J’ai joui, j’ai joui, je ne sais combien de fois en tout. C’était comme un plateau au sommet des nuages, c’était comme une trombe au-dessus des nuées. Je volais, je planais, je criais, je pleurais, je riais, je priais, j’exultais… Et je suis retombée. Plus besoin de bandeau, mes yeux ne voyaient plus. Plus besoin de bâillon, ma bouche était muette. Mon cerveau débranché, je n’entendais plus rien. Une petite mort que mon corps démentait par des frémissements que je ne sentais pas. Le vide sidéral après la plénitude de l’orgasme infini…



Oui, j’ai ouvert un œil, et puis les deux. J’ai repris connaissance. J’étais moulue, vannée, mais mon cœur repartait. Ma vue est revenue et mon ouïe aussi. J’entendais des soupirs et des souffles oppressés. Celle qui me parlait était bien sûr Martine, ou Maîtresse Martine, car je me suis reprise en mon for intérieur, Soumise en pensée autant que dans mes actes. Autour d’elle j’ai vu des visages montrant des traces de fatigue. Je n’étais pas la seule à m’être réjouie, mais ma figure à moi, je crois, les battait toutes. À une contre sept, j’étais vaincue d’avance !



Sans doute annonçait-t-elle de nouvelles brimades. Après cet intermède, les sanctions reprenaient. J’ai fermé les paupières, résignée à subir la troisième fessée que l’on m’avait promise.


Eh bien, je me trompais ! En sentant un doigt inquisiteur me pénétrer la chatte, j’ai relevé la tête et ouvert de grands yeux, curieuse des raisons de cette intromission.



Son doigt me visitait, récurant mon vagin pour recueillir son miel. Prudemment ressorti afin de rien en perdre, il glissait maintenant jusque sur ma rondelle, la tartinait de sucs et s’y introduisait. Lentement, obstinément, il en enduisait le pertuis tout en l’élargissant. Quand il se retira, j’eu l’impression d’un vide. Cela n’a pas duré, un contact plus rigide a vite remplacé la souplesse du doigt et m’a fait sursauter.



Trop tard ! Je m’étais contractée. Une brusque poussée a eu raison de moi et m’a coupé le souffle. Une brève douleur, vive, aigue, profonde, disparue aussitôt que le bulbe eu dépassé l’anneau. En moins d’une seconde, je me trouvais remplie. Étrange sensation que d’avoir le rectum encombré par un gode. Certes, un gode anal, adapté, profilé, chef d’œuvre de design, mais qui avait gavé mon ampoule rectale. Quant à m’approprier cette invasion culière, je n’eu pas ce loisir.



Oh que oui ! Comment les oublier ces boules de geisha, cadeau riche et précieux de Janine à Colette, dont j’avais éprouvé l’autre fois les effets ? À ma grande surprise, leur admission s’est faite en douceur. Mon entaille dolente les absorba sans peine. Ce fut à l’intérieur qu’elles se révélèrent encore plus exigeantes que dans mon souvenir. Au creux de mes entrailles, entre fesses et pubis la place était comptée et je sentais, déjà, les nouvelles entrantes lutter contre le précédent.



Me remettre debout fut en soi un exploit où j’aurais échoué sans son aide amicale. À peine sur mes pieds, sarabande et contrainte ont bientôt débuté. Le moindre mouvement excitait les petites diablesses roulant dans mon vagin, tressautant et heurtant leur voisin à travers la paroi de mes brûlants viscères. De chocs en vibrations, de spasmes en frissons, au bout de quelques pas mon ventre était en fête. Quelques mètres plus loin vint un premier orgasme, et dans cet équipage, j’ai suivi le chemin pentu et épineux nous ramenant au port…


______


Deux mains fraîches se posent sur mes yeux. Un instant mon cerveau hésite entre le rêve et la réalité. Une tendre fragrance caresse mes narines et une bouche douce m’embrasse sur la joue. L’effluve citronné que reconnaît mon nez et la voix décidée qui chante à mon oreille me ramènent au présent sans me laisser de doute.



J’escomptais quant à moi une nuit de sommeil, un sommeil long et calme pour me revigorer. Mais le goût de son eau me revient en mémoire. Je me lève en souriant et je suis Bénédicte.


A suivre