n° 21938 | Fiche technique | 23806 caractères | 23806Temps de lecture estimé : 17 mn | 11/08/23 |
Résumé: La soirée s’annonce calme et le règne de la nouvelle Reine prometteur. Un évènement impromptu change la donne mais ne modifie que peu le déroulement licencieux des festivités. | ||||
Critères: fff fplusag jeunes soubrette humilié(e) voir exhib odeurs ffontaine fmast intermast cunnilingu anulingus 69 fdanus uro | ||||
Auteur : Dyonisia (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…) Envoi mini-message |
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Résumé des épisodes précédents :
Succession de leçons et travaux pratiques pour la narratrice et ses plus jeunes compagnes. Chaque découverte, chaque expérience, les endurcissent et les ravissent. Les apprenties se montrent dignes de leurs enseignantes et chacune y trouve son plaisir.
Repas gai et délicieux, comme d’habitude, pour le plus grand plaisir des convives. Un peu serrées, les convives, comme d’habitude aussi, épaules contre seins, peaux contre peaux et cuisses contre cuisses. Une table de cuisine prévue pour quatre ou cinq personnes, qui en accueille huit, forcément… Mais pourquoi mettre en désordre le salon de réception quand la promiscuité ne gêne pas ? Surtout si l’étroite proximité des corps nus participe à l’agrément de celles qui la partagent.
Colette nous avait préparé un menu simple et goûteux : salade de tomates fraîches, cèpes et œufs brouillés, pommes de terre sautées, salade de pissenlits aux lardons grillés et petits crottins de chèvre pour la touche finale, le tout accompagné ad libitum de rosé ou de rouge, avec un peu d’eau, bien sûr, mais très peu, il faut l’économiser…
Marie avait assisté notre hôtesse aux fourneaux. Je voyais les seins et le ventre de ma puce, constellés de minuscules points incarnats qu’elle frottait parfois avec une petite grimace. J’ai échangé un regard avec Colette et son hochement de tête appuyé d’un clin d’œil nous a fait éclater de rire toutes les deux. En réponse à la curiosité étonnée de nos compagnes, il nous a fallu raconter comment j’avais appris autrefois qu’on ne manie pas impunément à poil une poêle à frire. Marie le sait, à présent.
Nous avons pris le pousse-café (l’absence de café n’y changeant rien) dans le jardin : un petit verre de liqueur de verveine « pour faire descendre », selon la prescription locale, et pour saluer la fin du règne de Martine comme celle de la soumission de Colette. Nous en avons repris un autre pour fêter par anticipation l’avènement de la Reine de la prochaine journée et de sa Soumise avant d’entamer la partie d’enculette qui les désignerait.
Andréa a gagné, Janine a perdu. La nouvelle Reine a immédiatement usé de ses prérogatives en mobilisant Colette qui passera la nuit avec elle et en assignant Janine au service des orgasmes nocturnes de Martine et Anaïs, avec interdiction de jouir. Les bénéficiaires de sa prestation s’assureront du respect de la consigne.
Nous n’avons pas suivi l’adage du « jamais deux sans trois ». Pas par tempérance, mais par distraction. Anaïs et Marie sont revenues de leur pipi dans le carré d’orties, la mine défaite.
La voix timide et navrée de Marie nous a surprises, puis le sens de la question nous a amusées. Quelle situation incongrue d’avoir ses règles en de telles circonstances !
La figure dépitée et effrayée des gamines nous a fait rire pour de bon, mais Colette les a rassurées.
Pendant que la nouvelle Soumise s’acquittait de sa mission, nous avons continué à plaisanter et à taquiner les filles sur une inconséquence qui leur servirait de leçon. La réflexion d’Andréa nous a arrêté.
Marie et Anaïs se sont regardées avec des yeux ronds en réalisant ce qui leur était demandé. Elles ont cherché auprès de nous un soutien qui les en dispense, sans trouver autre chose que des visages souriants mais affirmatifs : elles n’échapperaient pas à la règle. Martine a ramené une cuvette, une éponge et des lingettes de la salle de bain. Andréa a fait avancer une chaise au retour de Janine.
J’ai été un peu lâche, je ne l’ai pas aidée. Ma puce avait déjà les joues tout empourprées en écartant les cuisses pour nettoyer sa figue sous les regards critiques de notre aréopage. Elle y a mis du soin, avec l’espoir peut-être d’éloigner un peu plus le moment fatidique. De rose, son minois est devenu pivoine quand elle a ouvert sa fleur pour en garnir le fond. Elle a malgré tout surmonté sa confusion et en a tiré une légitime fierté, sans être pour autant tout à fait libérée.
D’un doigt assuré et précis, elle a enfoui le cordon dans la commissure de la fente avant de pincer légèrement le bas des lèvres.
Anaïs hésitait, saisie d’une pudeur dont je n’aurais pas cru qu’elle puisse être affectée après toutes les libertés érotiques qu’elle avait prises ces derniers jours. Mais sa copine ayant donné l’exemple, elle ne pouvait que l’imiter quoiqu’il lui en coûte. Elle s’est assise, avec une maladresse inhabituelle. Elle a desserré, à grand effort, ses cuisses, s’est emparée de l’éponge, et a semblé ne plus savoir qu’en faire. La gêne se traduisait chez elle, non par la rougeur des joues mais par le tremblement des mains. La confusion la bloquait. J’ai eu pitié d’elle.
Je n’ai pas sollicité d’autorisation pour m’accroupir entre ses genoux. Sa jolie figuette était peureusement fermée. Je lui ai pris l’éponge des mains sans qu’elle s’y oppose. J’ai posé deux doigts sur ses lèvres pour les écarter lentement. C’est ce contact qui l’a fait réagir.
Mon sourire l’avait un peu détendue. L’évocation de notre première rencontre où elle avait découvert ma chatte écartelée comme j’avais vu la sienne écarquillée, a achevé de la rasséréner. J’ai délicatement rincé et séché son minou, en évitant autant que possible que cela ressemble à des caresses pour ne pas raviver son trouble. Et j’en suis restée là.
Ce qu’elle a fait docilement, sans regarder personne et sans oublier de coincer le cordon à sa place pour terminer. Sa respiration est redevenue normale. Elle était visiblement soulagée d’en avoir fini.
Et trois couples enlacés les ont suivies à l’étage.
Le dortoir est si calme qu’on le dirait vide. Enfin, je dis dortoir parce qu’il y a quatre lits, deux larges et deux singles. C’est la « chambre d’amies » de Colette. C’est aussi son Donjon. Les décorations et l’ameublement de cette vaste salle ont fait frémir plus d’une de celles qu’elle y accueille, et moi-même en les découvrant je n’étais pas à l’aise.
Le dortoir est donc silencieux, nous sommes fatiguées. Les orgasmes du jour ont alangui nos corps, nos esprits sont vidés comme nos chattes lasses. Nous nous reposons nues, deux par deux, côte à côte, et nos poitrines seules montrent encore quelque trouble. Ici, Béné et moi, là-bas, Martine et Janine, aucune n’ose entreprendre un geste licencieux. Plus loin, Anaïs et Marie, benoîtement serrées sur leur étroite couche, discutent à voix basse, s’échangeant des aveux sur les petits tracas qui tourmentent leurs ventres.
De plainte en confidence, leurs bouches se rapprochent. Sans doute pensent t’elles que la douceur des lèvres calmerait les ardeurs que met Dame Nature à rappeler ses droits. Un baiser, puis un autre, et les voilà qui passent de propos échangés à caresses données. Après tout, il n’y a que le bas-ventre qui leur soit douloureux. Pour leurs seins ou leurs fesses, elles peuvent espérer des cajoleries tendres ou des câlineries un peu plus appuyées. Tête contre poitrine et doigt dans le sillon, l’une mignote l’autre et l’autre le lui rend. Leurs culottes, demain, seront en bel état !
Une légère caresse derrière mon oreille me distrait de ma contemplation. Elle glisse sur mon cou, contourne ma nuque et joue sur mon épaule. Je tourne la tête. Bénédicte me regarde, appuyée sur un coude. Sa main vient flatter mon sein, presse le mamelon, pince doucement le bout. Je m’étends face à elle, sur le côté, tendant ma poitrine pour quémander plus. Elle s’amuse à me faire languir, passant d’un téton à l’autre, allant et revenant. Elle dessine des arabesques sur les globes, du bout de l’ongle, les agaçant jusqu’à ce qu’ils gonflent, qu’ils durcissent. Je souris, je soupire, je disjoins mes jambes, je me cambre dans un appel muet, bassin en avant.
La main de Bénédicte sur mon ventre, la main de Bénédicte sur ma touffe, la main de Bénédicte sur mes cuisses… Je les ouvre, j’offre mon pubis. La main de Bénédicte effleure mon sexe. Je le pousse à sa rencontre, je cherche son contact. Elle se pose sur ma vulve, la couvre, la masse, la presse, l’échauffe. Mon bouton se tend, mes lèvres s’embuent. Elle les abandonne, je gémis de dépit.
J’obéis.
J’obéis.
J’obéis.
La main de Bénédicte sur mes fesses, la main de Bénédicte se promenant sur leurs rondeurs, la main de Bénédicte caressant ce qu’elle avait martyrisé… J’oublie ses claques. Je savoure la douceur de ses frôlements, la malice de ses attouchements, la perfidie de ses effleurements, et les frémissements qu’elle provoque à la croisée de mes cuisses. Ma chatte mouille sans qu’elle la touche vraiment. J’imagine plus que je ne sens. Mais l’effet est le même. Mon sexe palpite, mes seins gonflent, mes pointes durcissent. Mes tétons me font mal. Ils réclament des doigts. J’esquisse un geste pour les satisfaire.
J’obéis. L’excitation augmente.
Le doigt qui me fouille m’évoque les souvenirs du jour. Qu’il me pénètre ensuite l’anus ne me surprend pas. Je m’attends à être engodée par le cul. Ce sont deux doigts qui me prennent le con. Un index et un majeur, me semble-t-il. Je m’expose mieux, j’en veux plus. Un pouce les rejoint, dans mon œillet. Les uns s’agitent, l’autre presse. C’est bon. Je gémis, ma cyprine doit gicler. Je vais jouir. Les doigts se retirent, je grogne. Je vais…
Bénédicte se glisse sous moi, jambes en avant. Son ventre sous mon nez, ses pointes de sein caressent le mien quand elle attrape mes fesses. Son souffle fait frissonner ma chatte.
J’obéis. J’ai honte que les autres me voient, mais j’obéis.
La langue de Bénédicte lèche mes lèvres, la langue de Bénédicte titille mon bouton, la langue de Bénédicte fourre ma fente, mon doigt s’immobilise.
J’obéis. Je sais que je risque de partir très vite, mais j’obéis.
La bouche de Bénédicte tète mon clito pointé, la bouche de Bénédicte aspire mes nymphes gonflées, la bouche de Bénédicte boit ma mouille, j’enfonce mon doigt. Toutes les phalanges, ça y est, je vais jouir.
J’obéis. Je râle de frustration, mais j’obéis.
Les lèvres de Bénédicte sucent mon index, les lèvres de Bénédicte embrassent ma chatte, les lèvres de Bénédicte mélangent mes sucs, les lèvres de Bénédicte caressent mon périnée, les lèvres de Bénédicte ventousent mon cul, les lèvres de Bénédicte collent à mon con, les lèvres de Bénédicte gobent mon bouton… Je crie, je pleure, je jute, je me donne en spectacle, mais oui, je jouis, je jouis ! Enfin !!
Mon nez sur le pubis de Bénédicte. Mon nez sur la peau nue de Bénédicte. Mon nez dans l’odeur de Bénédicte. Mon nez dans le jus de Bénédicte. Je ne pense pas à la remercier, je n’en ai pas la force. Je coule en respirant ses effluves et mon ventre se calme.
Je relève ma tête. Je reprends ma respiration. J’aperçois le lit voisin. Les cheveux de Janine ondulent entre les cuisses de Martine. Je repose ma tête sur le ventre de Bénédicte. Ses jambes se replient et m’exposent leur fourche ouverte.
Je n’ai pas besoin d’obéir. Je suis déjà dessus, rivée à la vision qu’elle m’offre.
Le petit clito de Bénédicte s’exhibe autant qu’il le peut. Sa vulve lisse a perdu toute discrétion ses lèvres s’épanouissent en corolle, ses nymphes s’érigent en pétales, des fragrances d’agrumes mêlées de vieille pisse s’échappent de la fleur éclose. Son calice élargi révèle un puits de chair rose vif où affleure un nectar de cyprine qui déborde à chaque contraction spasmodique du vagin. Le mont de Vénus et le périnée sont déjà couverts de cette profusion surprenante dont l’œillet a pris sa part et dans laquelle je noie enfin ma bouche.
C’est presque aussi frustrant que lorsqu’elle retardait ma jouissance. La sienne survient au bout de quelques léchouilles à peine. Son bassin me saute à la figure en même temps qu’un long jet m’éclabousse. Il manque m’étouffer et je recule de surprise. Mais c’est pour mieux revenir à la source, joindre mes lèvres à la fontaine, boire les dernières résurgences et en aspirer les ultimes gouttes. Je creuse mes joues au rythme des plaintes de plaisir précipitées de Bénédicte. Je ne lâche ma proie que lorsque cris et chatte se tarissent. Ses cuisses sont trempées, le drap est trempé, et mon visage aussi.
Curieux sentiment de vide, étrange sensation de fesses libres… Je ne comprends qu’après coup que Bénédicte était agrippée à mon cul et vissée à mon con pendant tout le temps que je pompais sa mouille. Je bascule sur le côté, elle se retourne. Nos bouches se retrouvent et nous mélangeons nos saveurs. Quatre têtes ravies nous contemplent, des mains fourragent sur les chattes et sous les culottes. Une petite pause s’impose.
Si les lits sont humides et froissés, c’est de nos prouesses. Aucune de nous ne songe à s’en plaindre. Le silence s’installe, les poitrines se calment. Un ange passe. L’ombre de Sapho, sans doute, échappée des Champs Élysées pour une petite bénédiction nocturne.
Nous avons tout fait : la planche de surf, la brouette japonaise, les ciseaux javanais, le miracle des ondes… Mais non ! Je plaisante. Nous nous sommes aimées, c’est tout.
Nous avons exploré nos corps et nos sexes, et même un peu plus. Nous avons joué et rejoué au « dessus-dessous » et au « dedans-dehors », en revisitant la comptine du « tu me tiens, je te tiens, par la minette. » Nous n’avons pas épargné nos cris de jouissance ni nos gémissements de plaisir. Nous avons embarqué Janine et Martine dans nos délires. Nous avons tiré Andréa et Colette de leur couche royale. Nous les avons ralliées à nos jeux. Nous avons transformé la chambre d’amies en salle de concours pour artistes lesbiennes, instauré un tiercé des couples de goudous, et confiné Anaïs et Marie dans le rôle d’arbitres. Elles n’ont pas tenu. Au matin leurs culottes n’étaient plus présentables. Elles non plus, d’ailleurs.
Elles viennent de mobiliser la salle de bain. Nous leur avons laissé la priorité d’un commun accord tacite. D’une part, elles ont vraiment besoin d’une toilette soigneuse. D’autre part, notre mansuétude est un excellent prétexte pour nous permettre de paresser plus longtemps sur nos lits saccagés. La matinée est bien avancée, au-delà du raisonnable. Un copieux petit-déjeuner nous reconstituera et remplacera le repas de midi.
Janine est déjà affairée quand nous descendons enfin. Elle a tout préparé, thé, café, toasts, beurre, confitures (pas de viennoiseries, nous sommes à court) et dressé la table, tasses, bols, assiettes, couverts, serviettes, comme une vraie petite soubrette. « Petite » fait sourire quand on voit sa taille. J’ai pitié d’elle en pensant au service qu’elle doit rendre aux deux gamines. Pour la réconforter, je lui propose de nous accompagner, Bénédicte et moi, dans la pratique de l’un des préceptes de Colette : « compagnes de lit, compagnes de pipi ». Martine se joint à nous. C’est normal et c’est tant mieux.
Le carré réservé nous accueille à feuilles ouvertes. Les orties ont bien profité des substances nutritives de nos mictions. Leurs tiges sont hautes, plus question de pouvoir éviter les caresses urticantes lorsqu’on s’accroupit. Mais on s’habitue et leur beau développement me rappelle l’idée qui m’était venue pendant mon propre service de Soumise. En attendant, nous nous installons en carré, nous aussi. Pas pour faire une belote, non, simplement pour offrir à chacune un bon point de vue sur les chattes de ses compagnes entre leurs cuisses écartées et profiter continûment de l’exhibition du jet, de sa sortie gouleyante à ses dernières gouttes hésitantes. Beaucoup de femmes aiment ce spectacle, et je connais au moins deux collègues, dont je tairai les noms, qui s’en délectent dès qu’elles le peuvent.
Andréa et Colette arrivent sur la fin du show et s’en repaissent à peine. Andréa me semble un peu chagrine que nos exploits de la nuit aient raccourci de fait la durée de son règne. Il est vrai qu’il ne lui reste que l’après-midi et la soirée pour satisfaire ses quatre volontés sur nos consentantes personnes. Aussi, laissé-je mes compagnes de pipi prendre de l’avance pour aller se faire lécher, avant de lui glisser dans l’oreille, avec toute la déférence due à ma Reine, la suggestion que je lui soumets pendant qu’elle libère sa vessie.
La surprise la bloque en pleine émission, si brutalement que je m’en inquiète. Mais le flot reprend d’abondance sous elle, en même temps qu’un sourire s’affiche sur son visage.
J’ai insisté, oh, légèrement, sur le « toutes », mais sa finesse a saisi le sous-entendu. Elle ne s’en indigne pas, cependant, à mon grand soulagement.
En la quittant, je sens son regard peser sur mes fesses et chercher les traces humides qui persistent, et persisteront, entre mes cuisses. Il n’est évidemment pas question que je m’essuie moi-même.
Je retrouve deux de mes partenaires de la nuit confortablement installées sur les transats, jambes à l’équerre. Bénédicte en profite pour s’offrir une petite branlette après toilette. Je l’admire. Elle est insatiable. Martine écarte son sexe afin que la langue de Janine ne rate nulle goutte cachée dans un pli. La routine, quoi. Il n’y a que la soubrette qui change chaque jour.
Puisque je n’ai pas droit à ses services – la vraie punition est de me priver de son savoir-faire – je vais directement m’asseoir à la table. Autant me consoler avec un bon thé chaud et des tartines beurrées tout en assistant aux nettoyages de minettes dont je suis exclue, ce qui n’empêche pas mon bouton de pointer aussi insolemment que s’il en bénéficiait. Ce que c’est que d’être cérébrale !
C’est au tour de Colette de se laisser toiletter. Est-ce que je rêve ou Janine apporte à son travail une attention particulière qui confine à un gougnottage amoureux ? Il me paraît bien qu’elle y consacre un temps beaucoup plus long qu’il n’est d’usage… Elle doit pourtant mettre un terme à son plaisir. Andréa vient magnanimement de céder le pas à Marie et à Anaïs. Eh oui, même si elles ont fait leur pipi sous la douche, ce qui leur est dû, leur est dû ! Les obligations de Dame Nature n’entrent pas en ligne de compte, et Janine s’acquitte tout uniment de son devoir avant de rendre à notre Reine l’hommage qui lui revient.
Mon clito ne s’est pas calmé pendant que je contemplais ces différents tableaux, au contraire. Il devrait pourtant être rassasié de caresses. Mais non, il réclame une main que je n’ai pas le cœur de lui refuser. Mauvaise idée que de céder à cette tentation en oubliant que j’ai enfreint les règles de l’étiquette. Les autres convives n’ont pas touché à leur couvert tant que la Reine du jour n’était pas attablée. Mon erreur et mes gestes ne sont pas passés inaperçus, mon gage est vite énoncé.
Je me mentirais, en ne reconnaissant pas que réparer ainsi ma faute m’excite. C’est volontiers que je m’exécute et, ma foi, j’en éprouve un plaisir certain. Après quoi, le petit-déjeuner peut se dérouler selon les formes convenues.
Il est vrai que voir Janine évoluer autour de nous est agréable. Elle déplace avec grâce son imposante stature, ondulant de ses amples hanches, courbant sa taille pour verser ici un café, là un thé ou un jus d’orange. Sa poitrine encore arrogante ballote au moindre mouvement, et lorsqu’elle se penche, ses seins s’allongent délicieusement. Elle n’oublie pas de garder toujours ses cuisses disjointes en passant entre les chaises, au cas où une main baladeuse souhaiterait s’y glisser.
Rares sont les opportunités de le faire dont nous nous abstenions. L’acidité des sucs que nous recueillons ajoute une note pimentée à nos boissons ou nos tartines. Nous n’évitons pas, non plus, aucune occasion d’enduire de confiture ses tétons ou ses lèvres. Qu’il s’agisse ensuite de déguster la gelée à même la peau, ou de laisser les mouches s’en régaler et tourmenter les zones sensibles, c’est chaque fois un amusant divertissement. Il arrive aussi que l’une ou l’autre des convives fourre un doigt couvert de miel dans son con ou son cul. Le mélange qui en ressort est goûteux. Assorti d’un petit gougnottage, il devient sublime.
Bref, nous prolongeons sans vergogne ces agapes reconstituantes, et nous humilions Janine du mieux que nous pouvons. Elle se prête docilement à toutes nos fantaisies. À la ville, elle est une respectable Notaire, elle fut la redoutable Madame Gwladys du Domaine Diotime, elle n’est ce matin que la Soumise du jour. Pourquoi cette pensée me comble-t-elle de sérénité ?
La sieste se termine. Colette et Andréa ont expédié les gamines au village faire les courses. J’ai prêté en confiance ma voiture à Anaïs. La fille du pays en connaît les détours des routes et parrainera Marie auprès des commerçants. Je reviens dans la maison avec une grande brassée d’orties. J’ai choisi les tiges dont les feuilles sont les plus vertes et les plus larges.
A suivre…