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26/08/23
Résumé:  Christiane décide de vivre intensément cet intermède imprévu auprès de son amant d’un soir.
Critères:  fh fellation cunnilingu -extraconj
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Gallinacée, amour et vengeance

Chapitre 02 / 08
Intermède imprévu

Résumé des épisodes précédents :

Une femme trompée souhaitant se venger de son époux infidèle se jette par dépit dans les bras d’un collègue.




Bertrand parti chercher ses affaires, je me suis assise sur le lit, le corps et l’esprit en pleine confusion. J’avais décidé de me venger de mon mari, impulsive, la rage au ventre, sans vraiment réfléchir et prête à hurler ma colère. En guise de vengeance mûrie et planifiée, je me retrouvais entièrement nue dans une chambre d’hôtel, conquise par un collègue aux manières exquises, qui venait de me faire vivre un des orgasmes les plus forts que j’aie connus, en me prodiguant une caresse que je détestais et que jamais je n’avais acceptée de mon mari. Comment cela était-il possible ? Comment en étais-je arrivée là, moi, plutôt pudique et réservée, pour ne pas dire coincée ? Étais-je déjà vengée ?


Le retour de Bertrand a interrompu mes interrogations.



Je ne me suis pas fait prier pour me pendre à ses lèvres, lui imposant un baiser enflammé sans retenue aucune, j’avais envie de lui, mais je ne savais pas vraiment comment le lui dire, ne voulant pas passer pour une novice. Heureusement, Bertrand savait lire dans le corps et l’âme des femmes, et c’est lui qui a pris les devants.



Certaines y auraient vu de l’excès, de la mièvrerie voire de la niaiserie, mais moi je fondais sous les mots de ce galant collègue, et j’ai senti le désir renaître dans mon corps oublié. Bertrand s’est déshabillé devant moi, laissant apparaître un corps surprenant, musclé, sec et nerveux, que ses costumes stricts dissimulaient. J’ai appris plus tard qu’il était judoka et continuait de pratiquer, entraînant même les jeunes de son club dans un dojo près de chez moi.

Bien que pudique, je n’ai pas pu ignorer sa virilité fièrement dressée, et les mots orduriers de la poufiasse de mon mari me hantaient encore (j’adore te sucer la queue pour te faire durcir, mon chéri). Je n’aimais pas prendre un sexe en bouche, jugeant cela dégradant et réservé aux prostituées, surtout de la manière dont mon mari avait tenté de me convaincre de lui pratiquer une fellation. Mais là, face à Bertrand qui me regardait et me caressait, j’ai mis ma morale un peu surannée en pause forcée, les circonstances le demandaient, l’exigeaient.

Me laissant glisser aux pieds de mon amant, j’ai saisi son membre et l’ai délicatement empaumé, avant de lui imprimer de lents mouvements de va-et-vient, ne sachant pas vraiment ce qu’attendait mon chevalier.



Mes caresses avaient, semble-t-il, donné à la colonne de chair une absolue rigidité, le gland en était complètement décalotté et pointait vers moi, mais je demeurais hésitante sur la suite à donner face à l’allégorie du désir. C’est encore Bertrand qui m’a guidée.



Tenant désormais le membre par sa base, j’ai tendu ma langue vers l’extrémité de ce sexe et me suis mise à le lécher timidement, avec une certaine retenue je dois bien l’avouer. Mais les soupirs de contentement de mon collègue m’ont vite fait comprendre que j’étais sur la bonne voie, alors, en fermant les yeux, j’ai embouché entièrement le gland, dont la douceur de la peau m’a étonnée.



Contrairement à mon salaud de mari qui m’appuyait sur la tête et me violait presque la bouche en proférant des mots grossiers, mon bel amant avait gardé ses mains dans le dos, me laissant apprivoiser seule cette caresse buccale si peu attrayante pour moi. C’est donc en toute liberté que j’ai commencé à faire tournoyer ma langue autour de la verge tendue qui m’emplissait la bouche, à la prendre de plus en plus profondément et à la lubrifier de ma salive, je la sentais palpiter entre mes lèvres ou contre mon palais, et j’aimais ces sensations, le contact intime de cette peau soyeuse, de cette chair vivante. À soixante ans, je découvrais vraiment le plaisir de la fellation et n’y trouvais plus quoi que ce soit de repoussant, au contraire, je me sentais capable de donner du plaisir à celui qui venait de rendre sa fierté à mon corps.



Bertrand m’a étendue sur le lit et m’a couverte de baisers, faisant se dresser les pointes de mes seins lorsqu’il les a pincées entre ses lèvres après les avoir longuement léchées, puis a poursuivi le tracé de son parcours des sens sur ma peau offerte, dont j’avais l’impression qu’elle comportait des centaines de capteurs sensibles qu’il activait les uns après les autres. J’ai de moi-même écarté les cuisses afin que sa langue invasive retrouve le chemin de mes chairs les plus secrètes, chairs dont la sécheresse endémique qui prévalait jusqu’à la veille s’était muée en une liqueur épaisse et odorante dont l’écoulement me mettait mal à l’aise.



Bertrand a rampé sur mon corps, il m’a embrassée et je n’ai pas reculé quand ses lèvres luisantes de mes sucs ont dévoré les miennes, au contraire, j’ai trouvé cela excitant et j’ai poussé mes hanches vers le glaive que je voulais désormais en moi.

Avec lenteur et délicatesse, mon amant m’a pénétrée, de toute la longueur de son organe mâle, sans jamais quitter mon regard.



Ainsi encouragé, mon amant d’un soir s’est montré entreprenant, alternant les pénétrations profondes avec d’autres plus timides, tantôt me tenant par les hanches tantôt ses mains malaxant mes seins devenus hypersensibles, faisant monter inexorablement chez moi une formidable envie de plaisir. J’ai eu peur lorsque Bertrand s’est retiré, j’ai cru lui avoir donné un signal négatif et il l’a lu dans mon regard.



Pour moi, l’acte sexuel n’avait souvent revêtu qu’un air de devoir conjugal, jamais aucun homme (et en tout cas pas mon mari) n’avait su, par ses mots, me donner envie de me lâcher, de participer activement, de faire de mon corps tout entier un appel au désir. Bertrand, lui, était en train de m’initier à un aspect de ma vie bien trop longtemps négligé, et je lui faisais une confiance totale. J’ai quand même sursauté en sentant son souffle brûlant sur mon sillon fessier, juste avant que sa langue ne parcoure avec une insupportable lenteur cette vallée grande ouverte, s’arrêtant ici, insistant là, déclenchant des sensations totalement inconnues. Puis mon professeur d’amour s’est redressé et m’a embrochée d’un seul coup jusqu’à la garde, j’ai poussé un cri dont j’ignore s’il était de surprise ou de plaisir.



Saisissant mes hanches à pleines mains, il s’est mis à me pénétrer de plus en plus intensément, je sentais ses doigts crochés dans mes rondeurs, son pubis cognait contre mes fesses à chacun de ses coups de reins, mon vagin était comme en feu et je me suis mise à haleter de plus en plus fort, annonçant l’irréversible montée de mon orgasme.



J’ai tendu mes fesses pour venir à la rencontre du membre qui allait m’honorer de sa liqueur, abandonnant mes hanches, une main de Bertrand s’est glissée jusqu’à mon clitoris et l’a stimulé pendant qu’un doigt gluant s’insinuait entre mes fesses offertes.

J’ai hurlé, je crois, l’oreiller a un peu amorti mes cris au moment où j’ai senti mes entrailles se liquéfier tapissées par la semence de mon bienfaiteur et par mon miel d’amour soudain libéré en un abondant écoulement.


Je me suis laissée retomber à plat ventre, vidée, un peu étourdie, mon amant toujours profondément fiché en moi, de son sexe et de ses doigts, son souffle encore irrégulier dans mon cou.



Là, je me suis mise à pleurer, à la fois du bonheur de ce que Bertrand venait de me faire découvrir, mais aussi de mon aveuglement volontaire sur ma vie de couple en perdition.



Pour toute réponse, je me suis lovée entre les bras de cet homme à mes yeux exceptionnel et m’y suis endormie, oubliant d’un coup trahison, regrets, fantasmes mâles et vengeance.


Je me suis réveillée au milieu de la nuit, un peu désorientée, un corps chaud et nu qui n’était pas celui de mon mari contre le mien. Tout m’est revenu, mon mari infidèle, Bertrand, ses caresses, le plaisir ravageur… les jolis mots de mon chevalier d’un soir. Cet homme m’envoûtait. J’ai repoussé les draps et contemplé son corps nu, ses muscles bien dessinés, et son sexe au repos. Une bouffée de chaleur m’a soudainement assaillie, sans rapport aucun avec la ménopause précoce qui avait dû contribuer à me rendre asexuée en tarissant ma source intime, ni avec les hormones de la thérapie associée. Comme guidées par cette puissante chaleur interne, mes lèvres se sont posées sur la verge encore alanguie, et ma langue a entrepris de la réveiller. Rapidement, l’organe a repris vie et s’est redressé, suffisamment pour que ma bouche l’emprisonne et retrouve la soyeuse douceur du gland.



Ce dernier mot a résonné en moi comme un éclair dans un ciel sombre, comme la brume qui se déchire et laisse place au soleil, la lumière revenue révélant les choses dans toute leur beauté. Agenouillée entre les jambes de Bertrand, je me suis concentrée sur ma caresse, laissant le membre durci coulisser au plus profond de ma bouche pendant que ma main soupesait avec étonnement les bourses gonflées, découvrant leur fine peau, imaginant l’élixir qui les emplissait et dont j’ignorais tout. Venais-je de découvrir le chaînon manquant, chez moi, entre sexe et amour ?


Lorsque j’étais encore étudiante, une de mes copines, plutôt délurée m’avait prêté un livre d’Anaïs Nin, Venus Erotica, je crois, que j’avais lu un peu horrifiée, car la vie de cette jeune femme n’avait pas grand-chose à voir avec la mienne. Les scènes de sexe y étaient crues et détaillées, certaines m’avaient profondément choquée, comme celle où la jeune libertine laisse son amant lui éjaculer dans la bouche et avale sa semence. Mes nuits de petite-bourgeoise sage en avaient été un peu perturbées, mes mains s’étant souvent aventurées au-delà du rempart élastique de mes culottes de coton Petit Bateau. Finalement, hypocritement devrais-je avouer, j’avais rendu le livre à ma copine en lui disant que la pornographie ne m’intéressait pas.


Cette image m’est revenue, mais ce soir c’est moi qui suis l’amante délurée, et je veux offrir à mon amant si prévenant ce que jamais je n’ai accepté d’aucun autre homme, même pas mon salaud de mari.

Le bruit de succion sur le sexe dégoulinant de ma salive m’a stimulée, et j’ai poursuivi ma fellation, profonde, pressant mes lèvres et ma langue sur cette chair palpitante que je voulais sentir exploser dans ma bouche, comme le personnage d’Anaïs Nin.



Je n’ai pas répondu, accélérant le rythme et la pression sur la virilité que je suçais désormais avec fougue, décidée à déclencher chez Bertrand une jouissance sans retenue. Mon bienfaiteur a retenu son souffle, son corps s’est tendu comme un arc, son bassin s’est relevé et j’ai senti sa verge dure comme de l’okoumé tressauter. Un grondement profond est monté de sa poitrine, et Bertrand a joui. Le sperme a jailli en plusieurs saccades, chaud, épais, engluant ma langue et mon palais, emplissant ma bouche d’étranges effluves.

J’ai réprimé de justesse un haut-le-cœur, et avant de devoir en affronter un second risquant de me faire expulser de manière inélégante la précieuse liqueur de vie, j’ai avalé d’un coup, sans réfléchir, tout ce produit du plaisir adultérin, au goût aussi étrange qu’inconnu pour moi. Merci, Anaïs Nin, d’avoir gravé en moi cette image qui jusqu’à présent ne me ramenait qu’à mes masturbations nocturnes d’étudiante innocente, mais qui, désormais, me rend fière de moi.



Ça méritait bien un effort de ma part, non ?


Bertrand ne m’a pas répondu tout de suite, à trois heures du matin je le comprends un peu ! Il m’a juste serrée très fort contre lui, m’a embrassée longuement, et nous nous sommes allongés, enlacés, rapidement rattrapés par Morphée.


Quand le réveil a sonné, nous sortant tous les deux de rêves sans doute inavouables, il a bien fallu se plier aux exigences du labeur. Bertrand est allé se doucher et s’habiller dans sa chambre, et nous nous sommes retrouvés comme deux collègues au petit-déjeuner, entourés des quatre autres membres de l’entreprise eux aussi conviés à ce séminaire.


Fatiguée physiquement, mais l’âme en liberté, je suis intervenue à plusieurs reprises lorsque le jeune conférencier prétentieux et sûr de lui proférait des choses inutiles ou déconnectées de la réalité, sous le regard amusé de Bertrand. La journée a été assez soporifique, on nous a gavés de théories de calcul des risques parfois fumeuses, dont le seul but est en fait de vendre davantage de contrats de prévoyance.


N’ayant pas eu mes heures de sommeil habituelles la nuit précédente, j’étais un peu crevée et Bertrand aussi. Nous sommes allés dîner de bonne heure dans un petit bistrot sympa que je connaissais, mon amant a été adorable, m’a félicitée de mes interventions face au jeune cadre pas encore sec derrière les oreilles, mais qui voulait nous apprendre à calculer. J’étais bien, presque heureuse, et j’ai même oublié, le temps du repas, les ignominies de mon mari, et ma soif de vengeance.

Bertrand et moi sommes rentrés à pied à l’hôtel, nous tenant enlacés comme un vieux couple.



À peine la porte de sa chambre refermée, j’ai appliqué à la lettre les conseils de Bertrand en me mettant dos au mur et en l’embrassant sauvagement, il a eu l’air surpris, mais a répondu à mon baiser torride. Abandonnant sa bouche, mon regard planté dans le sien, je me suis un peu contorsionnée pour enlever ma culotte et la lui donner.



En quelques secondes, Bertrand s’est entièrement déshabillé avant de se coller à moi, de m’embrasser sensuellement et de glisser sa main sous ma robe, vers mon intimité déjà humide. Il m’a caressée avec délicatesse, mais je n’ai pas pu retenir un gémissement de plaisir quand ses doigts se sont introduits en moi, lentement, étirant mes muqueuses et faisant monter en flèche mon excitation.


Folle de désir comme je n’aurais jamais pu imaginer le devenir, j’ai relevé ma robe et empoigné son sexe érigé, relevé une jambe que j’ai plaquée contre la hanche de mon amant et l’ai guidé en moi.



Soutenant ma jambe repliée, mon délicat collègue s’est glissé en moi d’une seule poussée, me remplissant toute, et s’est mis à effectuer de petits mouvements circulaires de son bassin plaqué contre ma vulve, massant mon clitoris qui ne demandait que cela. Le plaisir est monté d’un cran, j’ai empoigné les fesses de Bertrand pour qu’il me prenne plus profondément encore. Ses mouvements se sont amplifiés, ma voix est devenue rauque et j’ai juste eu le temps d’émettre une sorte de rugissement quand l’orgasme m’a foudroyée, là, debout contre le mur, ma robe tire-bouchonnée sur mon ventre, sous les yeux rieurs de mon chevalier servant.



Me faisant un peu chatte, j’ai léché le cou de mon bel amant, puis j’ai embrassé, léché sensuellement sa poitrine et me suis agenouillée à ses pieds. Son membre encore brillant de mon miel pointait à la hauteur de mes lèvres, comment résister ?

Je voulais moi aussi le regarder jouir, voir jaillir son jus, le sentir sur ma peau. Ma main a enserré la colonne de chair poisseuse et j’ai commencé à la masturber lentement, ma langue tournant autour de son gland violacé, agaçant le frein, titillant le méat, embouchant parfois l’entier du sceptre pour en sentir la raideur dans ma bouche.



J’ai senti la montée de la sève dans le membre viril soudain agité de spasmes et j’ai vu jaillir le sperme, dont le premier jet s’est écrasé sur mon cou et les autres, moins puissants, ont atteint ma robe au niveau de mes seins. Ma poitrine était désormais ornée d’épaisses traînées blanchâtres, bien visibles sur le bleu nuit du tissu. Maintenant décalotté, le sexe encore dans ma main, j’ai recueilli, d’un coup de langue gourmand, les dernières gouttes qui perlaient à l’extrémité, et relevant la tête vers mon merveilleux amant, je les ai avalées puis, de mon index, j’ai prélevé sur ma poitrine un peu de la liqueur dont elle était souillée et l’ai portée à mes lèvres.



Je me suis relevée, échevelée et tachée, mais incroyablement fière. J’ai embrassé Bertrand puis j’ai bombé le torse, mettant en avant les coulures de son sperme.



Nous nous sommes douchés ensemble, j’ai savonné mon collègue qui m’a rendu la pareille, un pur moment de tendresse et de sensualité, Bertrand a joué avec mon corps et moi avec le sien. Blottie dans ses bras, me sentant à la fois désirée, en sécurité, mais aussi incapable de raisonner, je me suis lancée.



Ce sont les caresses de mon amant qui ont réveillé mon désir dans la nuit, sa bouche si sensuelle qui parcourait ma peau, son souffle sur les parties les plus intimes de mon corps, son membre dressé et impatient sur lequel il m’a fait m’empaler, m’enjoignant de bouger à mon rythme pour atteindre le plaisir le plus intense qui soit. Cette position est merveilleuse, elle me permettait de contrôler à ma guise la profondeur de la pénétration, et j’ai d’abord ondulé lascivement de la croupe et du bassin, promettant à Bertrand de le faire jouir avant moi. Mon sensuel collègue me tenait aux hanches, m’incitant à ralentir ou amplifier mes mouvements, lui-même parfois cambrant son corps pour m’embrocher plus loin encore.



J’avais tellement envie de jouir que je me suis libérée du membre qui me fouillait et me suis presque assise sur la bouche de Bertrand. L’obscurité m’a aidée, je ne sais pas si j’aurais osé faire cela en pleine lumière, surtout quand la langue masculine a forcé l’entrée de mon vagin, provoquant la crue brutale de ma rivière intime et des sensations merveilleuses.

Les bruits de succion presque obscènes sur mon entrecuisse ruisselant, la bouche avide qui lapait mes sécrétions, le doigt humide qui caressait mon anus m’ont fait perdre toute retenue et je me suis frottée comme une folle sur les lèvres, sur le visage de celui qui me léchait sans relâche.



Bertrand avait mémorisé mes points sensibles, alors, de ses bras puissants il m’a immobilisée, le temps pour lui de happer mon bourgeon et de le soumettre à une folle sarabande de sa langue et de ses lèvres, inondées de cyprine épaisse et à l’odeur si forte que moi-même je la sentais.

Mes mains se sont crispées dans ses cheveux, le forçant à coller sa bouche sur ma vulve en feu, la tête rejetée en arrière, j’ai hurlé longuement mon plaisir sous ce formidable orgasme, sans pouvoir protester quand le doigt de mon initiateur, jusqu’à présent timide, s’est enfoncé dans mon anus, propageant une onde puissante que j’ai ressentie jusqu’à la pointe de mes seins. Cela a déclenché un second hurlement de ma part, dans lequel se mêlaient surprise, peut-être douleur, et assurément plaisir, mais j’étais incapable de les distinguer.

Je ne sais pas si j’ai perdu connaissance un moment, mais les propos de Bertrand me parvenaient comme étouffés, éthérés, à mi-chemin entre rêve et réalité.



La parole pâteuse, encore un peu assommée suite au typhon des sens qui venait de me secouer violemment, j’ai réussi à ânonner quelques mots.



Finalement, je me suis endormie, et le réveil suivant n’a rien dû à mon amant, mais à la sonnerie de mon téléphone, il était six heures trente. J’ai émergé péniblement, découvrant Bertrand déjà habillé, et qui me couvait des yeux.



Sortant de la douche j’ai ramassé ma robe, les auréoles qui la tachaient m’ont fait sourire, mais je n’ai pas osé la remettre. Il me restait une jupe longue dans ma valise, ainsi qu’un chemisier, je me suis habillée, maquillée, pour affronter le monde.



Mon désormais très proche collègue m’a prise dans ses bras, chastement embrassée, caressé la nuque avant de me prendre par les épaules et de me regarder droit dans les yeux.



Bertrand a éclaté de rire, et nous sommes allés rejoindre nos collègues pour le petit-déjeuner. Nous étions vendredi matin, la séance devait se terminer avant midi, suivie d’un petit apéritif dînatoire offert par l’entreprise avant le retour vers mon destin, aussi malmené qu’incertain, mais dont j’étais en partie responsable.