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Temps de lecture estimé : 25 mn
03/09/23
Résumé:  Divorce ou pas, il reste les sentiments, plus complexes à gérer qu’on ne le croit.
Critères:  fh travail masturbation regrets
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Gallinacée, amour et vengeance

Chapitre 04 / 08
J'ai deux amours...

Résumé des épisodes précédents :

Femme trompée et humiliée, Christiane se console dans les bras d’un amant avant que le divorce ne soit prononcé.






Roland s’est levé et s’est approché de moi, toujours très digne, même si je sentais que ce geste lui pesait.



Là, voulant apaiser les choses j’avais dit une énorme bêtise, alors l’instinct du fauve blessé s’est réveillé brutalement.



Un long silence Je me suis aussi levée.



Je voulais encore ajouter une ou deux vacheries, mais je n’ai pas pu, mes yeux sont devenus brillants et j’ai baissé la tête. Roland m’a serrée contre lui et je me suis laissé faire, j’étais épuisée, j’ai pleuré.



Je suis restée un long moment, blottie contre lui, ses bras autour de mes épaules, ni l’un ni l’autre n’osait plus ni bouger ni parler, sachant bien que ce moment mettait un terme irréversible à trente-cinq ans de vie commune. Roland a desserré son étreinte, m’a tendrement séché les yeux avec un mouchoir avant d’essuyer soigneusement mon maquillage délavé. Il m’a regardée dans les yeux, et j’ai vu que les siens ne mentaient pas.



Roland m’a tendrement embrassée sur la joue avant de s’en aller, moi je suis restée plantée sur place, avant de me rasseoir un moment. Mon cœur battait de manière désordonnée, je n’avais pas envie de rentrer à la maison, et j’avais une folle envie de faire l’amour, que l’on prenne mon corps, je voulais jouir, crier, sentir le plaisir me ravager entièrement jusqu’à en perdre connaissance. Mais avec qui ?


Après une mauvaise nuit d’un sommeil agité de souvenirs, de pleurs, de moments de rage, de phases d’abattement, j’ai appelé Bertrand. Toujours subtil et délicat, malgré ma voix d’outre-tombe hachée parfois de brefs sanglots, mon amant m’a suggéré de prendre quelques jours de congé, soit sur mes vacances soit sur prescription médicale, me prédisant une brutale chute à court terme si je ne marquais pas une pause.



J’ai demandé à voir mon patron, à qui j’ai expliqué sommairement être affectée par des problèmes d’ordre privé, ne me permettant pas de travailler dans les meilleures conditions. Fin psychologue, il a pris acte et m’a lui aussi recommandé de me ménager en prenant quelques jours de repos, d’autant que j’avais un important solde de vacances à utiliser. Nous sommes convenus que dix jours loin des tables de mortalité et de l’espérance de vie du genre humain seraient salutaires, et je suis rentrée à la maison ce mercredi-là encore une fois un peu perdue, mes emportements spontanés cachaient en fait une certaine faiblesse de caractère, dont je prenais petit à petit conscience avec inquiétude.


Le soir, j’ai appelé Bertrand, confirmant que j’avais suivi ses conseils et que j’avais devant moi dix jours pour apprendre à gérer mon nouveau statut de femme séparée, en attendant l’étape suivante qui devrait être le divorce.



Coquette, ou allumeuse sans cervelle ? Comment avais-je pu mettre en valeur mon cul et mes gros nichons sans penser que chez certains cela déclenchait des pulsions autres que liées à la coquetterie ? Devais-je désormais me vêtir de manière plus discrète, neutre et asexuée pour ne pas faire se dresser les virilités ? Je me sentais encore humiliée que Roland m’ait trompée, mais, surtout, qu’il m’ait préféré une conne « sexuellement délurée » selon ses propres mots. Aurais-je dû me transformer en salope sitôt passée la porte de notre chambre à coucher ? C’était donc ça, l’amour, le secret de la longévité des couples ? Baiser, baiser et encore baiser ?


L’atterrissage à Catane après le survol de l’Etna a été un moment fort, Bertrand me tenant la main, car je n’aime guère l’avion. Voiture de location, soleil radieux et températures encore estivales, nous avions quatre jours devant nous pour parcourir le sud de la Sicile.

Bertrand s’est montré comme à son habitude prévenant et respectueux, puisque lors de notre première nuit à Syracuse nous n’avons pas fait l’amour, je n’en avais pas envie, encore en proie à des doutes insolubles.

Le lendemain, nous nous sommes baignés, près d’Agrigente, après avoir contemplé le temple de la Concorde sur sa colline. Étendue sur mon drap de bain, à demi endormie, je me laissais caresser par les rayons du soleil. J’ai tendu le bras, Bertrand lui aussi somnolait, j’ai parcouru du bout de mes doigts son torse musclé, son ventre plat, puis j’ai posé ma tête sur sa poitrine. Mon index s’est fait provocateur, traçant de sa pointe sur l’abdomen de mon amant une ligne droite, ralentissant son allure pour suivre la protubérance qui gonflait le maillot de bain. La sentant s’éveiller, j’ai poursuivi par une leçon d’anatomie.



Sans attendre de réponse, j’ai donné à Bertrand mon pouce et mon index à sucer pour qu’il les enduise de salive, avant d’en entourer le gland désormais apoplectique et dressé vers le ciel de Sicile, obélisque de chair prêt à rendre hommage aux dieux du plaisir.



M’assurant que nous étions seuls sur la plage, j’ai glissé ma tête un peu plus bas sur son abdomen, et j’ai pris juste l’extrémité du gland entre mes lèvres, pendant que l’anneau formé par mes doigts branlait profondément la verge, et que mon autre main, à la base du sceptre, pressait les sensibles gonades protégées dans leur écrin de soie pour leur faire expulser leur précieux fluide.



J’ai senti au creux de ma main les bourses se contracter, et une onde a parcouru de bas en haut le membre congestionné qui, d’un coup, a libéré entre mes lèvres ce que je voulais lui soutirer. Le sperme s’est répandu dans ma bouche, onctueux, chaud, délivrant mon amant de son trop-plein de désir que j’avais un peu négligé ces derniers jours.

Dolente, j’ai laissé le nectar s’écouler lentement de mes lèvres sur le bas-ventre de Bertrand, jouant à l’étaler de mes doigts et de ma langue, attendant la détumescence de la virilité apaisée, les doigts crochés dans ma chevelure ayant relâché leur crispation au profit d’un doux massage.



Moi aussi j’aime sentir son sperme jaillir entre mes lèvres, mais c’est pour moi une étrange sensation, à la fois de domination (c’est moi qui guide et provoque la jouissance du mâle) et de soumission (pour le côté dégradant que la fellation conserve un peu à mes yeux, qui y voient encore une pratique tarifée). Pourquoi n’avoir jamais réussi, ou voulu, partager cela avec mon mari ? Cela me hantait, je restais à la fois humiliée, mais aussi jalouse que Roland ait semblé accepter sans trop d’états d’âme que je le quitte, hormis l’expulsion un peu brusque, sans me supplier de lui accorder encore une chance, de compter sur moi pour sauver notre couple. Attendait-il ce moment pour se consacrer à une autre déjà en place ? N’éprouvait-il plus pour moi que mépris et indifférence ?



Nous avons chahuté dans l’eau tiède comme des gamins, avant de rentrer à l’hôtel. Dîner romantique sur une terrasse en bord de mer, promenade main dans la main, j’étais bien, Bertrand me dorlotait, sans jamais me poser la moindre question puisque nous avions convenu d’oublier durant quatre jours le passé et le futur et de ne vivre que le présent. Le soir, Bertrand m’a fait l’amour sur le balcon de notre chambre, dans l’obscurité, il était debout derrière moi, allant et venant profondément dans mon intimité, ses mains sur mes seins. Quand son bas-ventre s’est collé à mes fesses, annonçant l’ultime montée du plaisir, il a pincé les pointes de mes seins au moment de notre orgasme simultané, et nous avons joui face à la mer.


La Sicile est magnifique, Bertrand y étant déjà venu m’en a conté l’histoire, les trésors, et m’a initié à la cuisine locale délicieuse ainsi qu’aux vins locaux, puissants, inducteurs infaillibles d’un sommeil serein. Nous avons passé des jours hors du temps, nous imposant d’éviter le moindre souci, de chasser de nos esprits les perturbations qui tentaient de s’y installer. À notre retour, je suis restée encore deux jours chez mon amant, et suis rentrée chez moi quand il a repris le boulot.


Retrouver cette grande maison vide ne m’a pas enchantée, mais je l’avais voulu ainsi, alors il me fallait l’assumer, surtout lorsque le lieu se chargeait de distiller le doute. Le « départ » de Roland s’étant fait pour le moins rapidement je n’avais pas encore changé la literie, si bien qu’en me couchant je n’ai pas pu ignorer son odeur, qu’il avait laissée dans nos draps, et je me suis mise à pleurer, la tête enfouie dans son oreiller, murmurant son prénom. J’ai mal dormi. Le lendemain matin, j’ai tout mis dans la machine à laver.

En Sicile, j’avais résisté à la tentation de lire mes messages et mes courriels, il y en avait un certain nombre et j’y ai consacré la matinée. Comme je l’avais prévu, un de mes frères me demandait de le rappeler au plus vite, ce que j’ai fait.



Je me sentais peu fière d’avoir osé mettre en avant leur morale étriquée et leur manque d’ouverture, moi qui venais de naufrager ma vie de couple pour n’avoir pas voulu faire ce que je venais d’argumenter. Allaient-ils garder Roland dans ses fonctions ? Il est brillant, mon mari, le remplacer sera difficile… pour l’entreprise comme pour moi.

J’espère ne pas être responsable de sa chute s’il y en a une, il ne mérite pas cela. Je l’ai foutu dehors d’ici, si en plus on le licencie, ce sera terrible pour lui.


Deux semaines ont passé, j’ai repris le travail, je vois Bertrand surtout le week-end, car la semaine les trajets en voiture sont un peu pénibles, le télétravail pas toujours possible, et je dois avouer que je n’ai pas envie de vivre avec lui, pas encore en tout cas. Il est adorable, patient, très attentionné et apporte à mon corps un plaisir incroyable, mais… mais… Roland me manque. Oui, je sais, il m’a trompée, m’a humiliée, mais il reste pour moi un modèle, un phare, le père de nos deux enfants qui ont assez mal accepté notre séparation et veulent absolument en connaître les raisons. D’un commun accord, Roland et moi avons refusé de les impliquer dans nos différends de couple, dans un conflit de loyauté, ne souhaitant pas qu’ils « choisissent un camp ».

Un après-midi, j’étais seule au bureau quand mon téléphone a sonné sur ma ligne directe, quasiment jamais utilisée. C’était Roland, j’ai immédiatement pris l’appel.



J’étais heureuse qu’il soit reconduit dans ses fonctions, mais je m’en voulais d’avoir été aussi glaciale avec lui. Quelle conne je faisais… ! Pourtant, sa voix chaude, son calme, et ses compétences l’ayant emporté sur tout le reste… Roland…


Après trois mois, ce qui est étonnamment court, le divorce par consentement mutuel a été prononcé, Roland et moi avons dû signer quelques documents au cours d’une brève séance en présence de nos avocats. J’ai été aimable avec mon désormais ex-mari, je l’ai même embrassé en arrivant et en partant, ce qui a eu l’air de le surprendre. Nous avons échangé quelques banalités et convenu d’aller ensemble manger un soir chez un de nos enfants, maintenant que le divorce était officialisé.


Quand je suis arrivée chez notre fille, Roland, notre fils et sa femme étaient déjà là, mon ex-mari vautré dans le canapé, en jeans basket et t-shirt, pas rasé, mais l’air détendu et content d’être là, un verre à la main.



Le coup d’œil de mon ex-mari et son léger sourire ont bien failli me faire exploser, mais je me suis retenue, même si notre fille m’agaçait prodigieusement quand elle me parlait sur ce ton, elle qui se fringuait n’importe comment et s’en foutait éperdument. Elle demeurait néanmoins ravissante, avec sa tignasse bouclée et le regard bleu azur de son père, lequel s’est cru obliger d’en rajouter.



L’enfoiré… ! Que devais-je faire ? Lui balancer mon sac à main en pleine figure ? Faire semblant d’apprécier le compliment ? J’ai décidé de botter en touche, pas la peine de pourrir la soirée à peine commencée. J’ai donc répondu à notre fille, sans regarder Roland.



Je savais que notre fille était sans filtre, nous surprenant parfois de ses saillies inattendues, mais là, j’ai vraiment eu envie de l’étrangler. Bordel, notre propre fille, ce n’est pas possible, pas elle… !



Roland a failli s’étrangler en sirotant son whisky et s’est mis à tousser avant d’éclater d’un incroyable fou rire, sans pouvoir se reprendre, il en avait les larmes aux yeux, sans que personne sauf moi ne comprenne pourquoi. Le visage et les mains crispés, certainement rouge de rage, j’ai dû faire preuve d’un exceptionnel self-control pour ne pas partir en claquant la porte. Le verre tendu par notre fils a donné le change, et je me suis assise, cherchant à éviter le regard de mon ex-mari, encore secoué par quelques rires.


Je ne sais pas si notre fille l’avait fait exprès, mais Roland et moi nous sommes retrouvés face à face à table, entourés des deux couples que formaient notre fils et sa femme, notre fille et son compagnon du moment (elle n’était guère stable en ce domaine, ce que je déplorais). Autant faire contre mauvaise fortune bon cœur, je me suis détendue et ai fait preuve de bienveillance avec tout le monde, y compris avec Roland. Nos regards se sont évidemment croisés souvent, s’attardant même parfois, et je suis sûre qu’au moins à trois reprises, quand je me suis penchée, Roland a lorgné dans mon décolleté plutôt généreux, sans soutien-gorge, et qui n’avait rien à voir avec une quelconque séance de travail. Non. J’étais exprès allée me changer, pour… pour lui plaire. Oui, je voulais encore lui plaire, ne pouvant accepter qu’une autre, ou pire encore, plusieurs, jouent avec son corps pendant que je me morfondais dans notre grand lit vide. Il était à moi, Roland, et à aucune autre, délurée sexuellement ou pas.


Après ce repas, à une ou deux reprises j’ai appelé Roland, pour prendre de ses nouvelles, et pour lui poser une ou deux questions en vue de la prochaine assemblée des actionnaires. Il s’est montré aimable, m’a dit que l’entreprise marchait bien, mais ne m’a évidemment pas dit ce que j’espérais entendre : Tu me manques, Christiane. Quant à moi, qui l’avais littéralement viré de la maison, comment oser lui avouer que je regrettais mon impulsivité ?


Une fois encore, c’est le train qui s’est invité dans nos destins. Mon patron, malade, m’a demandé le lundi de le remplacer, au pied levé, à un colloque professionnel qui se tenait à Paris le lendemain, ce que je n’avais pas du tout prévu. Tout était déjà réservé, voyage, hôtel, pour une personne. Bertrand ne pouvait pas du tout se libérer, je me suis donc résignée à passer seule trois jours là-bas, une épreuve cruelle après ce que j’y avais vécu.

Cette fois, le train n’a connu aucun incident. À mi-parcours, j’ai eu envie d’un café et me suis dirigée vers le bar, devant pour cela traverser le wagon des premières classes auquel je n’avais pas droit, mon boss étant un peu pingre.

Si un rhinocéros m’avait bousculée ou si une tornade avait traversé le compartiment, je n’aurais pas été plus secouée. Jambes flageolantes, oppression dans la poitrine, cœur incontrôlable, souffle court.

Il était là, à un mètre de moi, en train de travailler sur son laptop, très concentré. Je ne pouvais plus parler, mes mots étaient prisonniers, et j’étais comme pétrifiée.

Je ne sais pas si c’est l’insistance de mon regard ou son besoin de se reposer les yeux qui lui ont fait relever la tête, me découvrant alors debout devant lui.



Il s’est levé et m’a embrassée, a refermé son ordinateur et m’a prise par le bras, je n’avais encore pas pu prononcer le moindre mot.



Je me suis alors risquée, sur un air détaché alors que je me sentais tendue comme jamais, à lui proposer de nous voir à Paris.



Nous avons bu un café, discuté un moment que j’aurais voulu prolonger, mais Roland devait terminer quelques messages avant l’arrivée à Paris alors il est retourné à sa place et moi à la mienne. Que penser ? J’avais l’impression qu’il avait juste croisé une bonne copine, alors que moi je le dévorais des yeux et attendais qu’il fasse pareil, mais de toute évidence il n’en avait aucune envie.


Ma première journée de colloque a été d’un mortel ennui, mais heureusement s’est terminée de bonne heure, me laissant le temps d’aller faire quelques emplettes dans Paris. La séparation d’avec Roland m’avait fait perdre cinq kilos, m’autorisant à choisir des vêtements normalement destinés à de plus jeunes silhouettes, ce dont j’ai profité en acquérant une superbe robe de soirée, à la coupe près du corps, qui mettait en valeur ma peau hâlée sur les rives de la Sicile. Un rapide passage chez le coiffeur m’aida à me sentir très femme, très séduisante, mais aussi très sélective dans le choix de celui à séduire, avec ma nuque dégagée et offerte à qui ne saurait y résister.


Il était dix-neuf heures trente quand le taxi m’a déposée à l’entrée du Palais des expositions, dans lequel il m’a fallu au moins vingt minutes pour trouver le stand de l’entreprise familiale, plutôt imposant, et déjà très fréquenté puisqu’à vue de nez une cinquantaine de personnes s’y trouvaient déjà, picorant les plateaux de petits fours un verre à la main. À mon grand étonnement, il y avait pas mal de femmes, européennes, africaines, indiennes ou asiatiques, et tout le monde ou presque portait un badge, sur son boubou coloré, son sari, son thawb, son complet strict ou son tailleur. Roland était bien sûr là, splendide dans un costume que je ne lui connaissais pas, devisant en anglais avec ses invités, manipulant des échantillons de produits. Le cœur en émoi, je l’ai regardé œuvrer un long moment, très classe, et me suis décidée à aller lui dire bonjour. Entre un Asiatique et un Indien, j’ai réussi à approcher la star du jour, dont le visage s’est illuminé d’un sourire éblouissant lorsqu’il m’a vue.



Roland m’a embrassée, ses mains sur mes épaules m’ont semblé brûlantes, puis il a sorti d’un tiroir un badge « Shareolders Representative » (Représentante des actionnaires) et l’a fixé sur ma poitrine. J’ai été parcourue d’un incroyable frisson lorsque ses mains ont effleuré mes seins pour agrafer le badge sur le tissu moulant de ma robe, faisant se dresser mes tétons. En même temps qu’il m’étiquetait, il m’a glissé à l’oreille :



Roland m’a ensuite présenté à quelques personnes, hommes et femmes, toujours en anglais, langue qu’il parle couramment, mais moi un peu moins. L’une de ces dames, une eurasienne, m’a jeté un œil assassin. Elle était superbe, grande, moulée dans une minijupe dévoilant ses longues jambes, sa bouche pulpeuse ne pouvait passer inaperçue et elle portait une veste de tailleurs très échancrée, manifestement sans rien dessous. C’est vers elle que s’est dirigé Roland, me tenant par la hanche pour me guider.



Nous nous sommes saluées poliment, elle a regardé mon badge (ou mes seins ?) et m’a fusillée du regard avant de tourner les talons, puis Roland est lui aussi retourné vers ses autres invités. Quelle poufiasse ! Elle se prend pour qui avec ses petits nibards à peine cachés et sa bouche de tailleuse de pipes au Bois de Boulogne ? Pourquoi il m’a présenté cette salope ? Il veut me rendre jalouse ?

Je me suis un peu baladée ici et là, une bonne occasion de voir d’où provient la fortune familiale grâce à l’entreprise fondée par mon père et désormais dirigée par Roland. Mon ex-mari était très sollicité et au moment où je m’apprêtais à lui dire au revoir pour partir, une séance de photos a débuté.

J’ai regardé un peu, Roland devait poser avec les uns et les autres, parfois en groupe parfois à deux, toujours souriant, radieux, j’étais sous le charme, mais mon sang a frôlé l’ébullition quand (moue de dédain) « Mayumi » a posé avec son patron, se frottant presque à lui comme une chatte en chaleur, minaudant et tortillant son petit cul, osant même embrasser mon Roland sur la joue. Elle a croisé mon regard, qui ne devait pas étinceler de bienveillance, car je suis presque sûre que cette pétasse m’a tiré la langue entre deux clichés. Pauvre conne…


Je suis allée aux toilettes avant de quitter l’endroit, sans me méfier. Au moment où j’ouvrais la porte pour en sortir, j’ai été violemment repoussée à l’intérieur et plaquée contre la paroi, une main m’a bâillonnée la bouche et l’autre s’est glissée sous ma robe, m’empoignant l’entrejambe. Mayumi ! Ses yeux lançaient des éclairs, je ne pouvais plus bouger tant elle assurait sa prise avec une incroyable force.



Mayumi a enlevé sa main de mon visage et m’a pincé le nez, m’obligeant à ouvrir la bouche dans laquelle elle a enfoncé sa langue baveuse pour me rouler une interminable pelle, jusqu’à ce que je ne puisse plus respirer, pendant que deux doigts de son autre main me violaient littéralement la chatte.



Elle a léché ses doigts en me transperçant de son regard de folle, puis a disparu dans un bruit de talons. J’étais sous le choc, je n’avais jamais été agressée aussi sauvagement, encore moins par une autre femme. Était-il possible qu’elle soit une conquête de Roland ? Devais-je déposer plainte pour agression ? La seule personne qui pouvait me répondre, c’était mon ex-mari.