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Temps de lecture estimé : 17 mn
07/09/23
Résumé:  C’est l’été et les tentations sont multiples.
Critères:  ff ffh alliance groscul fépilée magasin essayage voir odeurs pénétratio journal -exhib
Auteur : Maudmoder            Envoi mini-message

Série : De toutes les couleurs

Chapitre 02 / 05
Une soirée inattendue

Résumé des épisodes précédents :

Préparatifs.




La soirée était belle, mais la chaleur toujours là. Les pizzas avaient été livrées en temps et en heure encore toutes chaudes. Le rosé coulait sans trop de modération. Denis, qui était le seul homme de la maison, avait complètement retrouvé la vue et avait l’embarras du choix sur des anatomies féminines variées, mais je devinais une nette attirance pour mon derrière. Elsa et Chloé s’étaient éclipsées assez vite, mais je ne sentais pas Paula inquiète. Vers vingt-deux heures, nous avons reçu un texto d’Ingrid nous demandant nos mails respectifs pour nous envoyer des informations plus détaillées pour la journée du lendemain. Chiara et moi avons répondu dans la foulée. Paula s’assura discrètement que Chloé ait également répondu. Je sentais le regard de Denis sur mes fesses dès que je me déplaçais. Il avait, pourtant, eu l’occasion de les voir de très près dans l’après-midi, mais il n’avait pas l’air de s’en lasser. Chiara, en me croisant à la cuisine, me glissa :



Cette conversation nous mit en joie. Nous avons consulté nos mails, curieuses de ce qui nous attendait. Nous en avons pris connaissance, côte à côte en commentant au fur et à mesure. Ingrid nous détaillait avec précision les différentes étapes de la journée. Le rendez-vous à neuf heures était confirmé dans la salle des fêtes d’une petite commune entre Talmont et Jonzac, légèrement en retrait de la côte et de la foule. Chiara m’expliqua qu’il fallait compter une petite heure de route sans se presser. La suite du mail était personnalisée. Nous ne faisions pas partie du même groupe, elle avait un certain Roger comme peintre et moi j’avais Solange.



J’étais satisfaite d’être tombée sur Solange, au moins je l’avais déjà rencontrée et je n’avais pas de complexe d’âge vis-à-vis d’elle. Je me trouvais ridicule d’avoir eu cette pensée. Mes deux complices étaient une Christine et une Marlène. Chiara avait Chloé dans son groupe et une certaine Béatrice. Je me demandais si c’était la Christine que je venais de rencontrer dans la boutique de Chloé, il ne devait pas y avoir trente-six Christine à cet endroit-là pour cette activité-là. Quant à Marlène, Chiara ricana :



Elsa nous donnait également nos rôles : elle m’avait attribué le modèle mille neuf cent quarante et pour Chiara le modèle mille neuf cent soixante. Nous attendions Chloé pour savoir quelle année lui serait allouée. Elle arriva, quelques minutes plus tard, triomphante, comme si elle avait décroché le premier rôle d’une superproduction, accompagnée par Elsa, en brandissant son smartphone :



Les rôles étaient distribués. Chloé et Elsa se déshabillèrent en un instant et piquèrent une tête dans la piscine. C’était une façon de parler, car du fait de ses dimensions relativement réduites, un grand plongeon eut été périlleux. Je m’accordai avec Chiara sur une heure de départ le lendemain matin. Elle en informa Chloé en espérant qu’elle ait intégré le message, elles faisaient les folles avec Elsa comme des gamines.

Paula nous souhaita une bonne nuit, elle irait, bien sûr, au défilé de l’après-midi avec Elsa et sûrement Denis.


Je quittai la terrasse et, en traversant le grand séjour, j’ai été tentée de descendre l’escalier qui menait au sauna. J’avais la troublante envie de regarder les deux filles dans la piscine. Je descendis l’escalier avec des précautions de cambrioleuse. Le rideau était ouvert et j’eus, d’emblée, une vue directe sur l’eau transparente et éclairée de la piscine. Les reflets témoignaient de l’agitation due à la présence de deux jeunes corps qui se démenaient. Chloé et Elsa avaient presque la même morphologie, mais, nues, elles étaient facilement reconnaissables : Elsa avec sa chatte toute lisse et Chloé sa touffe rousse et abondante. Je restai dans la pénombre à admirer ces jeunes corps dénudés avec leurs jambes qui s’agitaient et s’ouvraient en dévoilant sans retenue leurs zones les plus intimes. J’admirais leur ballet plus que je ne les désirais. La fraîcheur de l’eau provoquait une chair de poule qui tendait leurs tétons en faisant presque disparaître l’aréole.



Je sursautai, Denis était derrière moi, je ne l’avais pas entendu arriver. Je ne me retournai pas et je le sentis se rapprocher. Comme pour s’excuser, il ajouta :



Il posa ses mains sur mes hanches, je ne les retirai pas. Il y avait, dans cette petite pièce, une atmosphère sulfureuse créée par un amalgame étrange de sensations. L’endroit d’abord, sombre et discret, deux jeunes femmes nues qui s’ébattaient, la nuit, dans l’eau transparente d’une piscine et la voix d’un homme. Denis, je devais le reconnaître, avait une voix grave, mais douce et il savait l’utiliser pour la rendre presque envoûtante. Ses mains sont progressivement descendues plus bas que mes hanches pour effleurer mes fesses puis, graduellement, elles accentuèrent la pression. Je portais une jupe longue et légère et il avait, certainement très rapidement, pu constater que je ne portais rien dessous. Ce n’était pas une habitude, mais une liberté que je m’accordais souvent en été. Les mains se faisaient plus pressantes plus inquisitrices. Peu à peu avec délicatesse, il remontait ma jupe. J’avais devant moi, les ventres et les sexes d’Elsa et de Chloé qui ne devaient pas se douter de ce qui se passait juste à leur niveau. Je vis la main de Chloé s’emparer sans résistance de la chair douce des lèvres bien lisses de la vulve d’Elsa. Ce fut juste à ce moment que je sentis un léger courant d’air sur mes fesses qui me confirma leur nudité. Les mains de Denis s’affairaient de plus en plus sur les larges globes charnus de mon postérieur. J’entendis alors la voix de Chiara un peu plus rauque que d’habitude :



Le commentaire de sa compagne sembla galvaniser Denis dont les mains ne caressaient plus, mais pétrissait mes chairs abondantes. J’étais loin d’être insensible, mais peut-être plus à la situation qu’aux caresses. Denis continuait son malaxage tout en s’aventurant de plus en plus vers l’intérieur de mes cuisses. J’avais toujours les yeux fixés sur Elsa et Chloé. La main d’Elsa avait, à son tour, trouvé le sexe de Chloé. Les deux filles se frottaient leurs chattes, mais sans précipitation ni frénésie, avec application, certaines du plaisir que chacune donnait à l’autre.


Denis avait maintenant atteint mon sexe en passant sa main entre mes cuisses. Il progressait sans hâte, mais avec détermination et je ne faisais rien pour m’y opposer. Sans le voir, j’avais compris que Chiara avait descendu son bermuda et libéré son membre que je sentais presque incrusté dans ma raie culière. Cela faisait des mois que je n’avais pas été pénétrée et je me sentais submergée par l’envie d’avoir un sexe dans moi. Je restais étrangement lucide, j’analysais ce désir, non pas comme un simple besoin de plaisir, mais presque comme un test pour savoir si cette pénétration aurait pu m’apporter une satisfaction supplémentaire. Avec Alain, je ne m’étais jamais posé la question, j’aimais le sentir en moi.


L’envie devenait pressante, j’avais l’impression que mon clito grossissait à vue d’œil, ce qui était d’ailleurs le cas. J’avais appuyé mes mains sur la vitre de la piscine derrière laquelle Elsa et Chloé se caressaient. Le sexe de Denis était dur et doux et se rapprochait de l’entrée du vagin. Chiara avait posé une main sur mon épaule et semblait suivre les opérations avec beaucoup d’intérêt. Je sentis le gland juste au bord des lèvres ouvertes et c’est moi qui, d’un coup de rein, le fis entrer en moi. D’emblée je voulais l’avoir au plus profond, recevoir la bite comme disait Alain, tout au fond de moi comme si elle allait remonter dans mon ventre. Le moment était singulier, je sentais monter le plaisir à chaque coup de boutoir et je restais totalement lucide et suffisamment détachée pour analyser la situation. Le rythme s’accélérait et Chiara l’encourageait à mi-voix :



En même temps, elle avait passé ses mains sous mon t-shirt et torturait mes mamelons en les faisant rouler entre ses doigts. Je n’étais plus capable de raisonner, mais j’étais enfermée dans mon plaisir et dans l’intensité des sensations. Chiara avait abandonné mes seins et ses doigts s’étaient emparés de mon clito. Le petit membre était aussi tendu que celui de Denis qui s’activait dans moi. Chiara le frottait sans ménagement et je sentis Denis se coller contre mes fesses et les soubresauts de sa bite dans mon vagin.


Instantanément, mon orgasme explosa, je tremblais de tous mes membres, submergée par les vagues de plaisir. Je faillis m’écrouler, Denis m’a retenue en se retirant. Je sentais son liquide de plaisir qui coulait sur mes cuisses. Je me redressai doucement, je devais avoir l’air hagarde. Chiara prit mon visage entre ses mains et déposa un léger baiser sur mes lèvres comme si elle m’était reconnaissante du plaisir que j’avais donné à Denis, ce qui devait être sincère. J’avais oublié les filles dans la piscine, elles avaient disparu. Denis, ne sachant pas quoi dire, frôla simplement mon front du bout des lèvres et s’éclipsa rapidement. J’eus le temps de voir que son sexe ne s’était pas beaucoup détendu. Il allait en rester pour Chiara qui ne s’attarda pas en me souhaitant une bonne nuit pour être fraîche le matin.


Je n’arrivais pas à analyser correctement les événements. Je pensais appeler Élodie, mais il était un peu tard. Je sentais le sperme abondant de Denis dégouliner de ma chatte sur mes cuisses. Alain aussi avait des éjaculations généreuses et j’adorais les garder en moi la nuit. Au matin, je goûtais du bout d’un doigt le résultat de ce mijotage. J’en aimais l’odeur de marée et le goût difficile à définir, un peu salé, un peu fade, un peu amer, bref un goût de sperme mélangé à mes propres secrétions. Ce soir, il n’était pas question de laisser les choses en l’état. Je montai pour rejoindre ma chambre et prendre une bonne douche. La maison était silencieuse. La seule lumière qui persistait était justement celle de la salle de bain, ce qui me contraria un peu. Je n’avais pas l’intention de traîner et donc j’entrai. Au début ne voyant personne, je pensais que quelqu’un avait oublié d’éteindre. En fait, assise au sol dans la douche, Chloé se rasait. Enduite de gel de rasage, elle se débarrassait avec application du système pileux de son pubis. Il y avait, à côté d’elle, un petit amas de poils bruns-roux, elle leva les yeux vers moi.



Ma remarque décalée nous fit rire. Les lèvres glabres étaient belles, une fente parfaite, longue et fine.



Chloé se releva, elle me tourna le dos en se penchant en avant et écarta ses fesses le plus qu’elle pouvait pour exposer au mieux sa raie et son anus.



Il n’y avait en effet presque pas de pilosité autour de son anus. La petite excavation brune et plissée était superbe. Je le vis se contracter lorsque je passai le rasoir autour pour être sûre de tout éliminer.



Ce perfectionnisme n’avait pas lieu d’être, même s’il y avait quelques poils récalcitrants, ils n’entraveraient en rien le travail de l’artiste. Je cédai malgré tout à sa demande et j’inspectai attentivement le moindre recoin. Je retrouvai quelques poils au niveau de la fourchette, zone particulièrement sensible et difficile à atteindre avec un rasoir. Je remis une couche de crème et éliminai les récalcitrants. Elle ramassa le monticule de poils et se rinça abondamment. Ces lèvres étaient un peu rouges, je lui proposai une crème apaisante dont elle vida la moitié du tube, ce qui sembla la soulager. À mon tour, je passai sous la pluie d’eau tiède, et j’éliminai les traces blanches qui séchaient sur mes cuisses. Chloé finissait de brosser ses cheveux devant le miroir. Je la trouvais superbe sans poils, toute douce et lisse. J’étais en train de me sécher lorsque Chloé me posa la question :



La question abrupte me déstabilisa. Qu’avait-elle vu ou entendu ? Il était impossible de voir de la piscine vers la petite salle sauf si elle était éclairée et il n’y avait que la lumière venue de l’escalier, mais elle avait, peut-être, été suffisante. Il me sembla inutile de raconter des histoires.



Je savais bien que j’avais un gros cul, mais je trouvais la remarque un peu brutale.



Elle me lança un regard presque incrédule devant la naïveté de ma question.



Et ça continuait ! Je ne savais pas si je devais m’en agacer ou non. Elle poursuivit :



Je lui expliquai rapidement la technique de Carole, mon esthéticienne. Je ne rentrai pas dans les détails.



La question ne me surprit qu’à moitié. Nous avions déjà dormi ensemble et pas que dormi d’ailleurs.



L’idée d’appeler Élodie me traversa de nouveau, mais je me promis de le faire le lendemain matin. Chloé se glissa dans le lit, je me tournai sur le côté. Elle vint se coller contre moi.



Ne trouvant pas de mots adaptés, je la laissais poursuivre.



Elle se cala un peu plus dans mon dos, je sentais ses pointes de seins.



Chloé saisit un de mes seins dans sa main et je la sentis s’amollir, elle dormait ! Je plongeai dans le sommeil en imaginant que c’était la main d’Élodie qui emprisonnait mon sein. La nuit fut bonne, Chloé ne bougeait pratiquement pas. Je la poussai un peu pour me libérer, elle dégageait une chaleur de bouillotte, elle se tourna sans se réveiller. J’avais réglé le réveil pour sept heures et demie. La sonnerie nous surprit dans un sommeil profond et nous fit sursauter. Chloé se colla contre moi comme une gamine qui cherche un câlin. L’image d’une autre Chloé me revint immédiatement à l’esprit. Je ne tenais pas à me laisser envahir par les souvenirs et je me levai rapidement. Chiara occupait déjà la douche, Chloé était arrivée somnolente, presque titubante, elle se glissa à côté de Chiara en gardant les yeux fermés comme si elle voulait se rendormir. Je la trouvais vraiment superbe, l’absence de poils lui allait bien. Je vis dans le miroir Chiara s’éloigner légèrement de la pluie, elle me regarda avec un clin d’œil et elle modifia brusquement le réglage du mitigeur. Chloé poussa un cri d’horreur, l’eau froide l’avait vraiment désengourdie. Elle mit un peu de temps à ne plus nous en vouloir. Aucune d’entre nous ne se maquilla, nous sommes restées naturelles, ne sachant pas exactement jusqu’où irait le grand maquillage corporel. Sans nous concerter, nous avions toutes les trois adopté une tenue légère et pratique : la robe de plage. Toujours un peu excentrique, Chiara la souleva pour nous montrer qu’elle ne portait rien dessous. Chloé et moi étions minimalistes avec un string, mais pas de soutien-gorge.


Nous étions attendues pour le petit-déjeuner, Paula avait fait griller du pain et presser des oranges. Denis et Elsa étaient aussi debout, on aurait dit que nous partions pour une véritable expédition. C’est tout juste si Paula ne nous proposa pas des vivres…


J’avais pris ma voiture, la Mustang ne nous semblait pas adaptée. Il faisait beau et à cette heure, la circulation était presque inexistante. Chiara me guidait, le GPS nous aurait fait prendre une route plus directe, mais moins agréable. Nous étions en avance et elle nous fit faire un détour par le petit village de Talmont. La vue sur l’estuaire était magnifique et nous avons pu faire connaissance de Sainte-Radegonde à laquelle était dédiée l’église. Chiara nous fit un véritable cours d’histoire sur cette princesse thuringienne qui fut reine de France. Elle nous impressionna par la somme de détails qu’elle connaissait. Elle me parut fière de notre admiration. Nous avons repris rapidement la route et cette fois-ci avec l’adresse sur le GPS.


Le bâtiment était d’une banalité affligeante, quatre murs avec un toit mi-tuiles mi-tôles. Des fenêtres couraient tout le long de la façade, en hauteur, ce qui rendait impossible la vue de l’intérieur. On aurait dit un bâtiment industriel recyclé. Sur la porte un grand panneau indiquait « GYMNASE – SALLE DES FÊTES ». Il y avait déjà quelques voitures sur le parking. Chiara résuma la situation :



Nous nous attendions toutes à ce que la porte grince en ouvrant. Nous fûmes déçues, elle pivotait sans effort. L’intérieur était beaucoup plus agréable que l’extérieur. Il y avait une très grande salle et, au fond, une scène de bonne surface occultée par des rideaux rouges comme un théâtre. Des rangées de chaises attendaient les spectateurs. Les murs étaient décorés de fresques peintes par différents artistes de street-art. Il y avait en particulier un grand panneau sur lequel se superposaient des instruments de musique, absolument superbe. Au plafond, il y avait une charpente tout à fait banale sur les poutres de laquelle étaient fixés des projecteurs et de gros crochets sans doute pour les agrès.



Ingrid venait vers nous.



Nous avons fait le tour de la salle, il y en avait deux ou trois qui méritaient l’attention. Chloé nous dit entre plaisanterie et réalité :



J’étais tout à fait d’accord avec cette suggestion, mais ce n’était pas mon mur. Ingrid nous entraîna sur la scène. Je n’étais jamais remontée sur une scène depuis que, petite fille, je participais au gala de l’école. Je retrouvais le stress et le malaise que j’avais alors. Elle nous fit visiter le backstage comme on appelle maintenant les coulisses. Dans une salle, elle nous présenta Roger qui commençait à préparer ses couleurs et ses pinceaux. Il était en train de pester contre son aérographe et le peu que je connaissais des jurons américains était largement utilisé. Ingrid nous présenta, lorsqu’il sut que Chiara et Chloé étaient les modèles dont il aurait à s’occuper, il m’ignora complètement. Il avait l’allure d’un américain du Middle West avec une chemise à carreaux et un pantalon du genre treillis. Un peu dégarni, il avait des yeux bleu pâle qui lui donnaient un regard perçant et presque gênant. Il parlait un français approximatif, mais largement suffisant pour se faire comprendre. Chloé et Chiara restèrent avec lui. Nous nous fîmes un petit signe comme si nous partions à l’aventure.


Nous avons poursuivi la visite, il y avait cinq ou six petites pièces, dans l’une d’elles, Solange se préparait aussi. Elle nous accueillit avec un grand sourire. Elle était coiffée à la garçonne avec une coupe parfaite qui lui donnait un air des années folles. Sa tenue contrastait avec le lieu et l’activité. Elle portait une espèce de vêtement qui ressemblait plus à une chemise de nuit qu’à une robe. Retenu par deux fines bretelles le tissu, qui semblait être du satin, bâillait, découvrant dès qu’elle se penchait ses seins avachis. Ingrid me laissa avec elle.


Pendant ce temps, d’autres modèles – je n’osais pas dire mannequins – arrivaient. Christine était venue nous rejoindre et, quelques minutes plus tard, Marlène se présenta. Je la reconnus immédiatement. C’était la jeune femme très ronde avec le mari tout maigre et deux enfants à la plage. Notre petit groupe était donc complet. Solange nous expliqua le déroulement de la matinée et l’ordre dans lequel nous serions peintes. Elle commencerait par Marlène qui allait porter le maillot mille neuf cent vingt, suivie de Christine avec le mille neuf cent trente et je fermerais avec le mille neuf cent quarante. Il me restait donc beaucoup de temps, elle comptait une bonne heure pour chacune. Elle nous précisa que nous passerions dans cet ordre lors de la présentation. Ce serait donc nous qui ouvririons le défilé, avec Marlène en tête, ce qui ne sembla pas la détendre.


Solange nous précisa que nous devions prendre une douche et être bien sèches avant la peinture afin d’éliminer toute trace qui pourrait altérer la peinture. Elle nous rassura également sur la qualité des produits utilisés qui étaient des produits cosmétiques. Elle nous accompagna vers les douches qui étaient des douches de vestiaire de sport et non pas des cabines individuelles. Il y avait déjà une femme sous la douche. Une superbe black qui nous ensoleilla d’un merveilleux sourire. Solange fit les présentations :



Elle était magnifique, un corps élancé avec des seins presque agressifs à force d’être attachés haut et d’une fermeté évidente. Les mamelons étaient d’une longueur surprenante et d’un noir profond. Un ventre plat avec un nombril très creux. Une taille fine et des fesses et des cuisses de coureuse de cent mètres. Très cambrée, ses fesses paraissaient plus grosses qu’elles n’étaient. Je n’arrivais pas à déceler la moindre trace de cellulite. Son sexe était entièrement lisse avec des lèvres étonnement développées pour son âge et avec un clitoris qui faisait largement concurrence au mien et dont la petite tête toute rose se détachait sur le fond des chairs noires. Solange demanda à Marlène de se préparer, puisqu’elle commençait par elle. Marlène ne portait qu’une robe sans aucun dessous et fut donc nue en un instant. J’eus une mauvaise pensée quand elle entra sous la douche à côté de Noor. L’image fugace de Laurel et Hardy s’imposa, mais je n’en fis part à personne.


J’avais une bonne heure devant moi. Solange me dit que je pouvais aller voir toutes œuvres en cours. Il y avait sur une planche posée sur deux tréteaux tout un assortiment de viennoiseries et du café. Je pris deux petits cakes et j’allai m’asseoir pour appeler Élodie.