n° 22011 | Fiche technique | 27332 caractères | 27332Temps de lecture estimé : 19 mn | 26/09/23 |
Résumé: Il est indéniable que la pratique du télétravail, qui en a découlé, a chamboulé beaucoup de nos habitudes, y compris nos relations sociales et amoureuses. | ||||
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Auteur : JeffTrois Envoi mini-message |
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Résumé de l’épisode précédent :
En 2018, 14 % des couples se formaient au bureau (sources France-Info) !
Alors, qu’en est-il aujourd’hui ?
La crise de la Covid a porté un coup fatal aux rapprochements humains.
Il est indéniable que la pratique du télétravail, qui en a découlé, a chamboulé beaucoup de nos habitudes, y compris nos relations sociales et amoureuses. Fini le travail tardif avec une accorte secrétaire ou une collègue de travail… Fini les rapides étreintes dans le local exigu de la photocopieuse… Fini la pause-café avec la jeune stagiaire au petit minois affriolant qui faisait retrouver ses vingt ans à un jeune quadra…
Entre le confinement, le télétravail et l’irruption du mouvement MeToo comment font les hommes et les femmes d’entreprise pour convoler l’un vers l’autre, alors que le bureau a toujours été un des lieux privilégiés de rencontre et de rapprochement des couples… En 2018, 14 % des couples se formaient au bureau (sources France-Info) !
Alors, qu’en est-il aujourd’hui ?
D’abord, il y a eu « avant ».
Gabriel avait été fou de joie à l’annonce de son acceptation d’offre de stage comme attaché de presse dans un petit ministère. Pour lui, c’était une sorte de Graal qu’il atteignait. Bien qu’encore étudiant, le voilà propulsé dans les hauts rouages de l’État. Alors, quand il s’était présenté au planton d’entrée, muni de sa lettre de convocation, son cœur battait la chamade dans sa poitrine et jusqu’à l’arrivée dans un bureau succinctement meublé, ses yeux n’avaient eu de cesse de tout enregistrer. Puis la matinée s’était déroulée à vitesse grand V, enchaînant rendez-vous et présentations, remplissage des documents administratifs et assistant à ses toutes premières réunions. À treize heures, il s’était retrouvé attablé à la cantine commune à plusieurs organismes administratifs, aux côtés d’une des secrétaires qui lui avait fait remplir les formulaires de sécurité.
Enfin, il allait pouvoir prendre le temps de respirer, de souffler, de vivre. Alors il s’était intéressé un peu plus à sa voisine.
Une fille super sympa et mignonne. Petite brunette avec de grandes lunettes carrées, qui voulaient cacher deux grands yeux noirs rieurs, le cheveu brun court, la bouche bien dessinée aux lèvres sensuelles. Elle s’était présentée sous l’appellation de « Fanfan », diminutif d’un prénom qu’elle semblait ne pas apprécier, Francette. Elle était dotée d’une poitrine avantageuse, moulée dans un pull serré qui laissait deviner les dentelles des bonnets. Portant une jupette courte et légèrement évasée, elle laissait voir des jambes nerveuses.
Au cours de ce rapide repas qui n’avait rien de gastronomique, Fanfan n’avait pas cessé de parler, déversant dans l’oreille de Gabriel un flot d’informations sur les us et coutumes de la vie en cabinet ministériel. Bercé par le flot de paroles, Gabriel n’avait eu de cesse que de retrouver le calme de son bureau. Et il avait même dit « Oui » à une invitation le lendemain à un dîner.
Vers 19 h, comme beaucoup, il avait quitté son bureau, récupérant ses documents administratifs avant de repartir dans son studio d’étudiant.
Le lendemain, Gabriel avait pointé son nez dans le bureau de Fanfan, puisque Fanfan il y avait :
Gabriel, un peu gauche de s’être fait reprendre, contourna le bureau gris et se pencha vers Fanfan qui abordait un large décolleté ne cachant rien de la rondeur de sa poitrine. En même temps, elle pivota son siège en faisant découvrir au jeune stagiaire, une minimicrojupette qui lui laissait largement voir qu’elle portait des bas autofixants, mais entre le haut des cuisses pourtant serrées, Gabriel pouvait apercevoir le triangle blanc d’un slip…
Et Fanfan lui tendit la joue sur laquelle elle espérait un minimum trois bises, à la parisienne.
Mais avant que Gabriel ne lui ait déposé la troisième et dernière bise, rapide, Fanfan se débrouilla pour coller ses lèvres aux siennes et darda sa langue dans la bouche de Gabriel. En même temps, elle agrippa sa nuque et coinça sa tête…
Gabriel, surpris (on le serait à moins !), se laissa embrasser.
La jeune femme était fraîche, accorte, mignonne et pas farouche. Celle-là le changeait des filles coincées de sa promotion, toutes un peu pimbêches et nettement plus excitées par la vision d’un célèbre présentateur de journal TV qui venait faire le show, et son marché, à l’école et se désintéressait des mâles de la promo. Alors, il se laissa faire et avança sa langue à la rencontre de celle de Fanfan en appuyant ses deux mains sur les accoudoirs du fauteuil.
Puis, comme elle avait commencé, elle interrompit son baiser en lui susurrant à l’oreille :
Et elle se replongea dans son travail.
Gabriel, un tantinet estomaqué par l’accueil matinal qui l’avait cueilli à froid, émoustillé par ce prélude inattendu, rejoignit son bureau et signala sa présence à sa mentore.
Oui, tous les stagiaires ont un mentor… Vous pouvez aussi parler de maître de stage, dans le cas présent c’était une femme… Et quelle femme !
Gabriel, depuis qu’il l’avait rencontrée lors de son premier entretien, ne faisait que fantasmer sur elle.
Edwige était grande, immense, une tête et demie de plus que Gabriel qui pourtant n’était pas franchement de petite taille. Edwige entretenait savamment une coiffure de cheveux mi-longs blonds avec de savantes mèches claires. Des cheveux jamais vraiment domptés, souvent remontés en chignon et attachés par un Bic ou un crayon, mais rarement par une barrette. Et quand elle remontait sa coiffure, elle répandait autour d’elle son parfum entêtant et très musqué. Souvent habillée d’un polo à col roulé qui lui moulait une avantageuse poitrine, elle passait aussi son temps à croiser et décroiser ses jambes en faisant crisser ses bas. Elle avait une voix un peu grave de fumeuse de tabac brun, bien qu’elle soit attachée aux cigarettes blondes, anglaises.
La voix d’Edwige traversait murs et portes en chêne massif… Sans attendre la moindre seconde, il s’empara d’un bloc-notes et d’un crayon pour se précipiter dans le grand et large bureau, meublé empire (avec des meubles d’époque, privilège de travailler dans un cabinet ministériel).
Et en attendant, elle le chargea d’une série de tâches qui allaient devenir son quotidien et ne lui laisseraient aucun répit ni pour se tarabuster quant au déjeuner avec Edwige ou passer voir Fanfan.
Vers 12 h 30, son oreille était attirée par un remue-ménage dans le bureau d’Edwige. Curieux, il entrouvrit la porte pour découvrir du personnel en train de dresser une sorte de guéridon dans un coin qu’il n’avait pas encore eu le temps d’explorer.
À 13 h pétantes, le bruit des talons des bottes cavalières d’Edwige résonna à travers les couloirs en martelant rapidement les parquets. Les claquements de porte signalant à Gabriel qu’il pouvait pointer son nez dans son bureau.
Déjà pendu au téléphone, Edwige vitupérait contre ses interlocuteurs du matin, tout en allumant une énième cigarette (en enfreignant sciemment les consignes de sécurité et les interdictions) et se dirigea vers la table où le service avait laissé une collation froide, servie dans des assiettes en porcelaine de Sèvres, aux armes de la République française.
Durant le rapide déjeuner, Edwige chercha à en connaître plus sur la vie de son nouveau collaborateur et stagiaire. Mais sa façon de se maintenir à table, de parler, de remuer la tête, de déplacer son buste, de faire crisser ses bas, de remonter dix fois ses cheveux (Gabriel avait compté) l’intimidait et il avait mangé du bout des lèvres, comme un oiseau…
Et Gabriel avait baissé le nez dans son assiette et s’était empressé de la torcher.
Gabriel n’avait pas eu le temps de répondre avant qu’Edwige n’enchaîne :
Gabriel ouvrit de grands yeux. Un café du pauvre !?! Kézako ! Alors voyant l’expression d’interrogation dans les yeux du jeune stagiaire, Edwige lui expliqua :
Et joignant le geste à la parole, elle posa sa serviette sur la nappe, tira le fauteuil en arrière et marcha vers son invité. Le dominant de toute sa hauteur, sans compter la hauteur des talons des bottes, Edwige poussa le fauteuil de Gabriel pour le détacher de la table. Lui, un peu tétanisé et ne sachant quelle attitude prendre ou adopter attendit avec une certaine résignation tout en trouvant la situation piquante.
Edwige lui empoigna le menton et attira sa bouche vers la sienne.
Elle avait encore un peu de crème du baba au coin de la lèvre, et sa bouche exhalait le rhum et le tabac blond. En un tour de main, elle glissa sa main sous la veste de Gabriel en la promenant avec dextérité et douceur sur sa poitrine, pour aller lui titiller les tétons.
Aucune fille ne lui ayant caressé les seins ainsi, Gabriel ne savait même pas que c’était aussi une zone érogène chez les mecs. Et plus bas, dans son calbut, son sexe était déjà au garde-à-vous.
Et Edwige délaissa la poitrine pour s’attaquer à son entrejambe.
Elle frotta sa paume sur son sexe. Une caresse rapide, un peu brusque et qui faillit faire perdre tous ces moyens à Gabriel.
En lâchant ses lèvres qu’elle écrasait et qu’elle s’ingéniait à suçoter et à aspirer, pour mieux lui darder sa langue dans la bouche, elle murmura :
Et hop ! Elle avait repris la bouche de Gabriel.
Est-ce que Gabriel attendait ce genre de feu vert pour entrer en action ? Avait-il besoin d’un peu de temps pour sortir de son hébétude ? Mais le temps, il semblait qu’il soit compté, compté, car les rendez-vous allaient arriver dans deux heures et le personnel du Cabinet dans moins d’une heure… Alors, Edwige, en incitant Gabriel à utiliser ses mains, voulait accélérer le mouvement et ne perdre aucune précieuse minute de ces instants d’intimité.
Enfin, Gabriel s’enhardit. D’une main moite, il s’aventura vers les seins d’Edwige. Cette poitrine qui le fascinait depuis leur première rencontre.
Sous ses doigts, il sentit la douceur moelleuse du pull et palpa le voluptueux du sein. Avec une certaine fébrilité, il osa même passer ses mains sous le pull pour atteindre la chair douce et soyeuse découvrant qu’Edwige ne portait aucun soutien-gorge. Empaumant le mamelon, ses doigts se trouvèrent en contact avec le téton, déjà dur.
Ce contact lui jeta un arc de désir en travers du corps, le libérant de ses préjugés, de sa façon empotée devant l’Être tant désiré, qui avait suffisamment hanté ses nuits d’avant au point qu’il en avait taché ses draps !
Avec une soudaine ferveur presque compulsive, il approcha sa bouche du bout des seins d’Edwige pour aller les sucer et les mordiller. Sous la soudaine prise de possession de sa poitrine, Edwige, dans un geste réflexe, pressa la tête de son jeune amant. Elle était tellement sensible de cette zone que la moindre goutte d’eau du jet de sa douche lui déclenchait des spasmes de bonheur dans le ventre.
Et Gabriel, léchant les tétons en érection l’un après l’autre, devint de plus en plus entreprenant.
Ses mains cherchaient à trousser l’ample jupe. En un tour de main, Edwige l’ouvrit et elle alla s’étaler en corolle à ses pieds. La main de Gabriel était en contact direct avec les fesses, sans qu’il réalise qu’elle était nue sous son vêtement. Seul, un porte-jarretière tenait lieu de sous-vêtement. Fébrilement, ses mains empaumèrent les fesses. La peau était soyeuse, d’une douceur extrême. Jamais il n’avait ressenti une telle sensation. Et, aimantées par son entrejambe, les mains semblaient se mouvoir sans le contrôle mental de Gabriel. Et voilà que ses doigts abordaient une douce fourrure, se perdant un peu dans des boucles et des friselis pour atteindre son épicentre, forge brûlante, incandescente.
Gabriel, qui n’avait pas franchement beaucoup d’expérience en la matière, jouait à l’instinct. Et son instinct lui disait d’aller chercher la petite excroissance de chair cachée au creux du sexe d’Edwige. Et en quelques secondes, Edwige écartait les jambes et les cuisses pour lui permettre de venir la doigter.
Voluptueusement, elle s’offrit à lui, attendant de ce doigt prometteur de plaisir qu’il l’amène jusqu’à la jouissance. En entamant une série de déhanchés d’avant en arrière pour accentuer son plaisir et en appuyant un peu de son poids sur le doigt inquisiteur, Edwige se sentit rapidement couler. Maintenant, le nez dans le cou de Gabriel, mordillant son épaule pour éviter de crier son plaisir, elle soufflait et ahanait sous le rythme du doigt qui la branlait.
Instinctivement, sa main avait ouvert la braguette de Gabriel et pour s’emparer de la hampe dure et turgescente. Elle l’enserrait de sa main en lui donnant un mouvement de masturbation.
Edwige, femme pressée et de tête, voulait sentir la queue de son stagiaire en elle. Alors, sans trop le brusquer, elle se retourna en s’appuyant sur le dossier du fauteuil, y posa un genou et d’une main de maîtresse femme, s’introduisit le sexe de Gabriel dans le sien.
Gabriel… Gabriel n’en croyait pas ses yeux… Il était en train de baiser à sa patronne de stage, et là, ce n’était ni un rêve ni un fantasme… Il avait les deux mains solidement accrochées aux hanches d’Edwige et la besognait comme un hussard. Il était tellement obnubilé par son coït qu’il ne chercha ni à fixer des images ni à s’occuper d’elle, de son confort ou de son plaisir. Seul, son geste mécanique semblait hanter son esprit.
Et ce qui devait arriver arriva…
Dans un ultime mouvement de reins, un peu plus puissant que les autres, enfoncé jusqu’à la garde dans le sexe d’Edwige qui bavait en mordant le bois du siège pour ne pas crier et ameuter les huissiers d’étage, Edwige jouit et Gabriel se lâcha. Dans sa tête, ce fut une explosion, un feu d’artifice. Les mains se crispèrent sur les hanches au point que ses phalanges devinrent blanches. Il était tétanisé. Jamais, non, jamais il n’avait ressenti un tel plaisir, une telle jouissance.
En quelques rapides minutes, l’affaire était conclue.
Edwige finit par expulser son cavalier avec un petit « blob ! ».
Bien sûr, gourmande comme elle était, elle aurait bien continué en expérimentant d’autres positions, d’autres meubles et, pourquoi pas, d’autres bureaux… Mais elle savait qu’elle avait sous la main de quoi satisfaire ses envies, combler ses besoins.
En trois mouvements et quatre gestes, elle était rhabillée, presque présentable.
Gabriel, toujours le pantalon sur les chevilles, avait du mal à revenir sur terre. Alors Edwige dut le houspiller un peu pour qu’il retrouve le sens de la réalité. Et avant qu’il ne franchise la porte de communication avec son bureau, Edwige se pencha vers lui, lui attrapant le visage entre ses deux mains, elle déposait un baiser sur ses lèvres en lui susurrant :
Gabriel entrait ainsi dans la catégorie des amants attitrés d’Edwige.
Ils allaient se voir et se revoir, baiser et rebaiser. Il irait dormir chez elle.
Ils partageraient des week-ends et ils firent même le voyage inaugural de l’Orient-Express entre Londres-Paris-Vienne-Istanbul (avec les billets 1re classe offerts au ministre). Mais ça, c’est pour un peu plus tard. Car au sortir de cette première séance de galipette, Gabriel avait rendez-vous avec Fanfan.
Fanfan qu’il n’avait pas eu le temps de revoir, cet après-midi-là. Alors, elle lui avait fait glisser, par l’intermédiaire d’un huissier, un mot sous enveloppe cachetée, confirmant leur rendez-vous avec l’heure et le lieu en précisant « J’ai réservé une table au nom de Fanfan », et terminant cette très courte missive par le dessin d’un cœur.
Les jambes un peu cotonneuses, à l’heure dite, Gabriel franchissait le sas d’un restaurant spécialisé dans la viande, sur les Champs Élysées.
À peine installé, déjà Fanfan pointait son jeune museau. Elle l’embrassa goulûment sur la bouche et, l’étroitesse des tables faisant bien les choses, elle mêla ses genoux aux siens, ses mains aux siennes et se noya dans son regard.
Au sortir du dîner, c’est elle qui lui prit le bras et d’un pas décidé lui proposa de finir la nuit chez lui. Elle habitait en grande banlieue, non seulement elle était loin de chez elle, mais en plus, à cette heure-là, elle n’avait plus de train !
Gabriel se réjouissait de cette circonstance et accepta avec enthousiasme. Bras dessus, bras dessous, ils arrivèrent dans le studio que Gabriel louait (enfin, lui l’occupait et ses parents payaient). Grimpant cinq étages, sans ascenseur, Fanfan joua les pauses bisous à chaque palier. En même temps, elle faisait traîner ses mains sur le corps de son futur amant, jusqu’à sentir son excitation devenir flamboyante, et même pressante.
Arrivés dans le studio, Fanfan jetait sur le canapé son manteau et son sac et vint se coller à Gabriel. Après lui avoir roulé un nouveau et langoureux patin, elle s’ingénia à descendre le long de son torse puis de ses jambes pour que sa bouche soit pile-poil à la hauteur de son sexe excité par les tonnes de bisous échangés durant la soirée et surtout les attouchements de Fanfan durant la montée au « cinquième ciel ».
Avec gourmandise, Fanfan sortit la queue droite et dure. Avec avidité, elle vint en respirer les effluves. Mais elle interrompit ses gestes.
Gabriel devint rouge puis blanc puis vert. Il ne savait quoi dire. « Mais quel con je suis, j’aurais dû prendre une douche… Merde… »
Gabriel était un peu penaud de s’être fait prendre, autant que de s’être fait manipuler alors qu’il pensait que c’était son charme naturel qui avait doublement opéré. Mais surtout, il se sentait très frustré de se retrouver en jouet sexuel. Et en même temps, il savait que bon nombre de ses camarades filles étaient soumises à cette pression de la part de leurs patrons de stage.
Le voyant à la fois triste et préoccupé, Fanfan s’approcha de lui pour le consoler.
Pas rasséréné pour autant et se sentant touché dans sa virilité, Gabriel sentait son sexe se recroqueviller de déception et de frustration.
Fanfan le comprit. Avec délicatesse et attention, elle avait déjà envoyé la main dans le pantalon de Gabriel et en sortit un misérable morceau de chair flasque qu’elle allait s’ingénier à faire revivre, à réanimer, avec la main d’abord jusqu’à lui faire du bouche à queue.
Passées les premières secondes de frustration, Gabriel se contenta d’apprécier les caresses de Fanfan. Et quand la bouche de Fanfan vint sur le bout de son sexe, sa fraîcheur et son savoir-faire le tétanisèrent. Dès lors, il se concentra sur son plaisir qui montait sans plus de honte, juste en profitant de l’instant présent. Et Fanfan s’enhardissait, tentant même une gorge profonde, elle bavait largement sur le sexe de Gabriel et faisait de grands bruits de succion baveuse qui excitèrent son partenaire.
Avec dextérité, elle s’était déshabillée et quand Gabriel avait lancé sa main vers ses seins, il fut tout étonné de les découvrir nus sous la paume de sa main. Nues, aussi ses fesses et ses cuisses. Alors, Fanfan poussa Gabriel vers le lit pour qu’ils s’allongent, tête-bêche en position de soixante-neuf, sans qu’elle lâche la queue qu’elle suçait avec délice et volupté.
Et Gabriel se retrouva nez à chatte, découvrant en très gros plan un sexe féminin, baveux, excité, ouvert, coulant d’envie et exaltant l’odeur du désir féminin. Jamais il n’avait eu devant lui un tel spectacle ! Mais son instinct lui dictait ses prochains gestes et, avec voracité, il ouvrit la bouche et plongea derechef vers l’abricot sirupeux que Fanfan lui offrait.
Sous la poussée de la langue de son partenaire, Fanfan montait et descendait les fesses, écartant plus ou moins les cuisses pour mieux se faire sucer. Et puis, elle voulait absolument qu’il aille lui lécher son petit trou. Alors, elle lui faisait sentir son envie et bougeait et remuait les fesses dans cet objectif.
Gabriel, même s’il était très novice dans l’approche des femmes, avait une compréhension assez aiguisée. Devant le sexe qui s’ouvrait et qu’il besognait avec la langue, il remonta jusque sur le petit trou de sa partenaire qui, satisfaite, lui avala la queue loin dans la gorge. Et avant qu’une catastrophe ne se produise et parce qu’elle souhaitait sentir ce membre viril et tendu dans son ventre, Fanfan interrompit sa mise en bouche et sans que Gabriel n’ait à bouger, elle vint s’empaler sur lui, écartant ses fesses et positionna le membre raide et baveux à l’entrée de son petit trou.
Déjà, faire l’amour, pour Gabriel, c’était presque une nouveauté, mais là, une sodomie… Waouh… c’était plus que Noël, Pâques et le 14 juillet… en même temps !
Il se retrouva glissant dans un conduit étroit, serré, chaud. Fanfan ne semblait pas avoir mal. De là, avait-il conclu in petto, « c’est une salope qui aime se faire enculer ! » Et aussitôt, il lui avait bourré le train arrière comme un soudard, lui faisant claquer les seins sur le torse. Elle, elle avait adoré cette chevauchée sauvage et un peu brutale et sans même avoir à toucher son clitoris, comme souvent, elle avait joui à l’instant où Gabriel lâchait sa semence au fond de son ventre.
Ils restèrent de longues minutes ainsi, soudés l’un à l’autre, sans oser bouger, le corps ruisselant de sueur.
Gabriel, les yeux fermés, avait encore vécu un feu d’artifice dans sa tête, comme cet après-midi avec Edwige. Et à peine sa jouissance réalisée, il s’était promis de pratiquer la même chose avec elle. D’ailleurs, c’est bien vers elle, ses seins, son cul, son sexe que ses pensées étaient tournées au moment où il avait joui.
Ils s’étaient ensuite endormis, en s’emboîtant l’un dans l’autre. Et le lendemain matin, Fanfan avait exigé d’entrer la première au ministère, en lui demandant d’attendre quelques minutes pour entrer à son tour. Il fallait que l’honneur soit sauf. Ici, c’est surtout l’univers des apparences, même si les apparences restaient trompeuses, voire hypocrites.
Durant tout le temps de son long stage, dix mois, il y eut de nombreuses séances avec Fanfan. Mais jamais au bureau avec elle. Le Cabinet était réservé à Edwige, même si ce n’était pas le seul endroit où ils fricotaient ensemble.
Et puis il y a eu le confinement.
Heureusement, Gabriel avait terminé son stage. Avec raison et beaucoup de trouille, il était resté sagement dans son studio, se signant quelques auto-autorisations de sortie pour aller faire trois courses indispensables. Après le second confinement, il avait trouvé un vrai travail dans une agence de marketing comme chef de projet. Au bout d’un mois, sa direction lui collait une jeune stagiaire dans les pattes.
Un matin, il avait vu débarquer une jeune étudiante. Judith était une petite blondinette aux cheveux courts et frisés comme un mouton. La lèvre pulpeuse et outrancièrement gonflée au botox. L’œil bleu cerné de faux cil, le sourcil carré et très fourni, mais complètement redessiné. Sa poitrine semblait vouloir sortir de son soutien-gorge qui la mettait outrageusement en avant. Elle n’avait même pas réussi à fermer tous les boutons de son chemisier. Elle portait un kilt écossais ultra-court avec des chaussettes qui laissaient voir la moitié des cuisses. Un sourire niais, de grands yeux naïfs.
Quand Gabriel l’avait vue ainsi attifée devant lui, son instinct de mâle reptilien n’avait fait qu’un tour et déjà son sexe bandait.
Il l’avait installée à un bureau puis s’était penché sur son épaule pour lui expliquer le travail sur lequel l’équipe bossait. Et naturellement, sa main avait frôlé son épaule puis était partie envelopper son sein.
Judith avait esquissé une moue de désapprobation, et quand la main avait enveloppé son sein, elle avait repoussé la chaise, s’était levée d’un bond et, sans que Gabriel n’ait le temps de réagir ou dire le moindre mot, il recevait une paire de gifles en travers de la figure.
Et Judith ramassa son sac et sa veste et sortit du bureau en chougnant.
Le soir même, Gabriel avait été convoqué par son directeur général qui lui signifia son licenciement immédiat. Il avait eu le grand tort de porter la main sur le sein de la nièce du président-directeur général. Certes, elle portait une tenue affriolante, mais cela n’allait pas l’empêcher de porter plainte pour harcèlement et attouchements à caractère sexuel.
Gabriel, penaud et inquiet, était rentré chez lui.
Il ne comprenait pas, il ne comprenait plus.
Il avait quitté un monde où le stagiaire servait à tout : faire des photocopies, servir le café, porter les dossiers d’un bureau à l’autre et crouler sous des tâches que personne ne voulait faire. Mais surtout, ils faisaient partie d’un grand réservoir de chair fraîche dans lequel le management pouvait venir puiser de façon éhontée. Pour beaucoup, filles comme garçons, coucher s’apparentait à la promotion canapé. Et cela s’avérait le plus souvent utile, dans une grande proportion de cas. Et chacun répétait le « modèle » avec les suivantes et les suivants.
Plus tard, Gabriel, mis à l’index des entreprises, une sorte de marque d’infamie collée sur son dossier, même s’il n’avait jamais été inquiété par la justice, il était resté de très longs mois au chômage avant de se décider de fuir cet univers et changer de pays en mettant les voiles vers des lieux moins regardants, aux mœurs plus légères pour le management des stagiaires et des collaboratrices.