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Temps de lecture estimé : 23 mn
02/10/23
Résumé:  Suite à la première fois de Mathilde, notre quatuor va aller de plus en plus loin. La rousse timide va peu à peu se changer en une amante exigeante. Jusqu’à peut-être aller trop loin.
Critères:  grp hplusag jeunes frousses copains grosseins dispute entreseins fellation cunnilingu anulingus pénétratio double sandwich fdanus fsodo jouet échange init confession portrait -totalsexe
Auteur : Bussy      Envoi mini-message

Série : Apprentissages

Chapitre 02 / 03
Explosions

Résumé de l’épisode précédent :

Un quadragénaire rencontre un trio d’étudiants et accepte de les initier au plaisir et de débarrasser l’une d’entre elles de ses complexes




Je montrai la salle de bain à Mathilde et gagnai la cuisine pour faire du rangement, afin de laisser Damien et Céline un peu seuls. Elle se rassit à ses côtés comme au début du film et se lova contre son épaule. Il l’entoura de son bras. L’exercice imposé n’avait pas l’air de lui avoir déplu.

Mathilde traîna un moment sous la douche pour ne réapparaître qu’une vingtaine de minutes plus tard. Son amie bondit du canapé pour lui succéder sous l’eau chaude.



Elle s’était rhabillée, mais son tee-shirt rendu humide par sa chevelure ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle n’avait pas remis son soutien-gorge. Sa poitrine majestueuse en était encore plus indécente que si elle était restée nue.



Un silence gêné s’installa tandis que je cherchais à m’activer dans la cuisine pour ne pas avoir à relancer la discussion. Je préférais la laisser choisir de parler ou non de ce qu’il venait de se passer.

Le malaise fut vite dissipé. Céline s’était pressée pour ne pas laisser sa copine seule trop longtemps et nous rejoignit vite. Je la remplaçais sous la douche. Damien fermerait la marche.

Alors que l’eau chaude ruisselait sur mes épaules, je repensais à l’enchaînement de la journée. Céline voulait que je lui apprenne des choses ? Elle m’avait demandé de prendre un rôle de mentor pour elles deux, ainsi que pour Damien suite à ma négociation, mais c’est bien elle qui avait donné le ton de la soirée et pris la direction des opérations. Je ne m’en plaignais pas, mais le mythe du mâle initiateur en avait pris un coup.

Je devais surtout regarder la situation en face : mon expérience me permettait de prendre soin de ma partenaire, mais ma valeur ajoutée s’arrêtait là. Si je voulais davantage et répondre aux attentes de Céline, je devrais m’exposer et interroger mes propres envies.

Je coupai l’eau, me séchai et m’enroulai dans une serviette.



Elles m’attendaient debout, côte à côte. J’eus un instant de blocage. À gauche, Mathilde n’avait pas arrangé sa tenue. Je n’avais toujours d’yeux que pour sa poitrine moulée dans son tee-shirt devenu transparent. À droite, Céline était restée nue. Elles avaient rallumé et je pus admirer tous les détails de son corps moins propice aux superlatifs que celui de sa copine, mais tout aussi excitant selon moi. Mon érection inassouvie quelques minutes plus tôt ne tarda pas à revenir. La serviette ne masquait pas grand-chose.



Sur ce, elle me prit par la main et me guida jusqu’à un large fauteuil délaissé lors de nos ébats sur le canapé.



La rousse me sourit. Enfin, je décelai chez elle de la spontanéité. Ses doutes s’étaient envolés.



Elle désigna la serviette déformée et ajouta :



J’étais au pied du mur. J’acceptais l’offrande des jeunettes et me confortais dans le rôle du gentil initiateur qui quitterait leur vie passé ce soir, ou j’assumais le statut qu’elles voulaient me donner et je reprenais la main sans attendre.



Elle eut un instant d’hésitation, jeta un œil à sa voisine qui affichait un large sourire et retira son tee-shirt puis son pantalon et son tanga vert sous mon regard inquisiteur.



Les dés étaient lancés.

Elles suivirent mes demandes.

Je passai les mains derrière moi et saisis les poignets de la brune. Je l’attirai contre moi, jusqu’à sentir ses seins s’écraser contre mon dos. Je plaquai ses mains contre ma poitrine. Elle me serra contre elle. Je la lâchai et saisis ses fesses derrière moi. Je baissai les yeux vers Mathilde qui attendait mes instructions.



Une main attrapa un pan de la serviette. L’autre, plus hésitante, batailla une seconde avec le nœud qui la retenait. Il céda. Mon sexe dénudé se redressa. Tendu à quelques centimètres de son visage, il en était presque menaçant.



Mes mains se crispèrent sur les fesses de Céline qui caressait mon torse et j’avançai le bassin. Mathilde ne recula pas. Elle entrouvrit les lèvres et les posa sur mon gland. Elle joua un instant avec sa langue. Les délicats petits coups sur le frein me firent frissonner. Elle se saisit de mon sexe et peu à peu, s’avança. Je vis ma hampe progresser. Elle accueillit bientôt un tiers de mon sexe dans sa bouche brûlante et entama un va-et-vient d’abord hésitant puis plus régulier.

Je me décrochai des fesses de Céline. Je tournai la tête vers la sienne et posai mes lèvres sur les siennes pour un chaste baiser.



Je fis deux pas et rejoignis le fauteuil sur lequel je m’assis. Très avancé, les fesses justes au bord de l’assise, je guidai les deux voraces vers mon bas-ventre. Mathilde reprit sa fellation appliquée, si ce n’est studieuse. J’espérais que Céline compenserait cette légère frustration. Je lui fis signe de s’installer à quatre pattes à côté de son amie et de se baisser pour atteindre mes testicules qui pendaient devant le fauteuil.

Mathilde poursuivit son ouvrage sans se préoccuper de sa voisine, mais je dus vite constater que ça ne fonctionnait pas. Elles se gênaient plus qu’autre chose. Une image se dessina dans ma tête et je modifiai mes instructions.


Céline me lança un regard pétillant. L’idée lui plaisait. Elle se coucha sur le dos et recula jusqu’à avoir la tête sous celle de la rousse. Elle avait les yeux grands ouverts et contemplait sa copine me sucer juste au-dessus d’elle. Enfin, elle redressa la tête, sortit sa langue et commença à me lécher, alternant entre les boules et la base de mon sexe que Mathilde n’avalait pas. Je savourai. Jamais je n’aurais imaginé vivre un moment pareil. Je ne sais pas combien de temps s’écoula.


Je fus soudain pris d’un nouveau frisson de plaisir et je projetai mon bassin en avant. Mathilde accompagna le mouvement de recul, mais Céline fut surprise et sa langue dérapa jusqu’à se coller sur mon périnée. Le plaisir redoubla. Jamais une autre femme ne s’était aventurée jusque-là. Je sentais toutes les terminaisons nerveuses s’affoler. C’était la meilleure sensation jamais reçue d’une langue.



La voix de Damien resta bloquée. Revenu de la douche, il était planté à l’entrée du salon, surpris par la découverte de notre trio qui se désunit. J’avais deux secondes pour réagir avant qu’un psychodrame n’éclate.

Je voulais que la langue de Céline continue son exploration. Je m’adressai à Mathilde.



La rousse me fit un clin d’œil. Elle avança à quatre pattes jusqu’à lui. Il n’avait pas bougé. Remise à genoux, elle défit le pantalon qu’il avait renfilé, plongea sa main dans le boxer pour en sortir son sexe et l’engouffra dans sa bouche. Au repos après sa jouissance récente, il disparut entièrement entre les lèvres de la novice.

Damien baissa son pantalon pour faciliter les opérations puis posa ses mains sur la tête de sa fellatrice. L’inversion de partenaire semblait lui convenir.

Quelques minutes s’écoulèrent dans un silence parfois troublé par un bruit de bouche. Celle de Mathilde allait et venait le long du vit de Damien tandis que la langue de Céline jouait avec mes bourses et s’aventurait sur mon périnée, ce qui déclenchait un frisson systématique. Elle m’avoua plus tard avoir hésité avant de progresser, mais l’idée que je sorte de la douche avait balayé ses réticences hygiéniques. Elle bougea la tête de quelques centimètres. La pointe de sa langue se posa sur mon anus. Ma main se crispa sur sa chevelure. Que c’était bon ! Si elle continuait, elle pourrait me faire jouir sans toucher à mon sexe. Elle s’enhardit et me lécha franchement. La chaleur humide me fit à nouveau frissonner.

De son côté, Damien avait retrouvé une belle érection que savourait la jolie rousse. Elle s’interrompit soudain, regarda l’objet de son désir et proposa de varier :



Elle se redressa, s’avança, empoigna ses deux seins et les comprima autour du sexe de Damien. Elle fit rouler sa poitrine autour de la verge.



J’étais abasourdi par sa spontanéité. Céline m’avait prévenu que son amie était complexée par sa première fois, mais qu’elle n’attendait que ça. J’étais loin de m’imaginer qu’une fois le premier pas franchi, elle irait aussi vite.



Elle éclata de rire sur sa boutade. La distraction était arrivée à point nommé pour moi. Quelques minutes de plus du traitement de Céline et j’aurais éjaculé. Il n’aurait fallu qu’un simple contact. Ou un doigt, me surpris-je à penser…



Les deux objectèrent qu’elles aimaient ce qu’elles faisaient, mais elles se laissèrent volontiers guider. À leur tour, assises sur le canapé, Damien et moi étions désormais à genoux devant elles, la tête enfouie entre leurs cuisses.

Damien n’était pas si novice que ça ; ou doué. Mathilde gémissait à chacun de ses baisers et coups de langue. Elle se tortillait sur son siège en plaquant la bouche du jeune homme contre sa vulve.

Céline était moins expressive, mais à en juger par la moiteur, elle appréciait le moment. Décidé à renchérir sur ses initiatives, j’attrapais ses hanches et la tirais vers moi, tout en enfonçant ma langue le plus loin possible. Je passai mes mains sous ses fesses et les écarta légèrement. Je quittai sa fournaise et comme elle l’avait fait peu avant, je descendis et me mis à lécher la corolle de son anus.

Elle réagit comme moi et sa respiration accéléra soudain. Je poursuivis mon humidification quelques instants avant de remonter vers son clitoris que j’agaçais de petits coups de langue. Elle frissonna de plaisir. J’écartai les doigts de la main. Mes annulaires se joignirent et se posèrent sur son anus trempé de ma salive et de sa cyprine. J’appuyai doucement. Je sentis les muscles se resserrer et se relâcher. Dans cette position, je ne pourrais pas la pénétrer, mais son absence de réaction était un feu vert pour une future exploration.


Ce fut une nouvelle fois Mathilde qui déclencha le passage à l’étape suivante.



Damien se redressa.

La rousse se retourna et s’agenouilla sur le canapé, les épaules posées sur le haut du dossier. Il ne fallut pas donner d’explication à son amant qui posa une main sur la hanche à la peau laiteuse et de l’autre, guida son sexe vers celui de l’ingénue. Il s’enfonça en elle sous nos yeux admiratifs.



J’espérais que ce ton ne trahissait pas un début de rivalité entre les deux filles. La libération soudaine de Mathilde était surprenante, mais ce n’était pas un concours. Je me gardai de faire part de mon interrogation et donnai satisfaction à la brune jalouse.

Bientôt, la salle fut emplie de nos gémissements.

Je sentis le vagin de ma maîtresse se contracter. Ses doigts se crispèrent sur le dossier et elle rejeta sa tête en arrière. Il ne m’en fallut pas plus pour jouir à mon tour et dans un dernier mouvement, je plaquais mon pubis contre ses fesses et me laissai aller à mon propre plaisir.

Nous restâmes quelques instants immobiles à savourer les derniers éclairs de nos jouissances.


De son côté, Damien pilonnait Mathilde de toutes ses forces. Les deux étaient déchaînés. Ils poursuivirent leur coït bestial sans se préoccuper de nous, alors que, épuisés, nous étions affalés sur le canapé à moins de trente centimètres d’eux.



Mathilde jurait comme une charretière et encourageait Damien à redoubler d’efforts. Penché sur son dos, il avait passé ses bras autour du torse de la rousse et s’était emparé de ses seins qu’il serrait à pleine main. À son tour, il se crispa, planta ses doigts dans la poitrine de sa partenaire, et ferma les yeux dans un dernier râle de satisfaction. Sa compagne s’effondra sur le canapé, ses muscles incapables de la porter davantage.

Damien posa un baiser sur la nuque de sa partenaire puis il se redressa et se dirigea vers la porte.



Nous nous relayâmes au fur et à mesure de notre reprise de contenance respective.



J’appréciai la diplomatie de la demande. Pour le reste, ils auraient le temps de digérer les événements.



Les deux filles m’embrassèrent chacune sur une joue et quittèrent mon appartement bras dessus, bras dessous de part et d’autre du musicien qui vivait un des meilleurs moments de sa vie.


Tout au long de la semaine, je m’interrogeai sur la suite de cette aventure. J’étais ravi d’avoir permis à Mathilde de se libérer et du plaisir prit avec Céline, mais la raison poussait à ne pas réitérer l’expérience.

Lorsque l’on sonna à la porte le samedi suivant, j’eus un instant d’appréhension. Je devais bien avouer espérer découvrir les deux filles avec Damien. Je fus à moitié satisfait.

Damien entra, accompagné de Céline. Ils m’expliquèrent s’être inscrits aux mêmes sessions de travaux dirigés le samedi matin. Ils avaient déjeuné ensemble et étaient venus directement chez moi. Céline me précisa que Mathilde avait une contrainte et qu’elle nous rejoindrait un peu plus tard.


Nous nous mîmes rapidement à jouer, en privilégiant les morceaux de la semaine précédente sur lesquelles Céline pouvait chanter. Elle attrapa une bouteille de bière comme ersatz de micro et se démena telle une rockstar devant dix mille spectateurs. Sa jupe volait, nous dévoilant des dessous assez sages. Rien ne laissait penser à un nouveau dérapage.

Jusqu’à ce que Mathilde arrive.

Vêtue d’une combinaison bleu vif, elle éblouissait la pièce. La ceinture très marquée amplifiait la proéminence de sa poitrine. S’emparant à son tour d’une bouteille, elle rejoignit sa consœur dans le concert improvisé.

Je demandai grâce en milieu d’après-midi.



Mathilde posa sa bouteille et s’approcha de moi en battant de l’œil.



Sur ce, elle me prit dans ses bras et posa ses lèvres sur les miennes. Elle se tourna vers sa copine et l’interrogea :



Il n’y avait pas que moi qui avais repensé à notre soirée durant la semaine. Sans attendre la réponse de la brune, elle se détacha de moi, fit un clin d’œil à Damien et descendit la fermeture éclair de sa combinaison. Je m’assis, abasourdi par le spectacle de ses seins qui jaillirent, libres. Elle dégagea ses épaules et laissa le tissu tomber. Nue. Elle était totalement nue et s’était donc promenée dans la rue sans aucun sous-vêtement.



Nous échangeâmes un regard avec Damien. Quelques secondes plus tard, nous étions aussi nus qu’elles…



***



De semaine en semaine, notre rituel se conforta. Céline et Damien arrivaient ensemble tandis que Mathilde venait de son côté. Nous commencions par deux ou trois heures de musique. Au cours du temps, nous avions atteint une belle complicité harmonique. Les instruments posés, il nous arrivait de discuter de notre semaine, surtout de leurs études, mais la tension sexuelle l’emportait bien vite.

Les couples se formaient. Toujours hétérosexuels et sans rapprochement entre les deux binômes, nous batifolions dans le salon. Le canapé, le fauteuil, la table basse et chaque recoin furent explorés. Après une pause plus ou moins longue, nous recommencions en inversant les partenaires. Les caractères s’affirmaient. Tout d’abord vorace, voire brutale, Céline s’était adoucie et appréciait de plus en plus les longues étreintes fusionnelles. À l’opposé, Mathilde continuait de nous surprendre. Selon ses propres paroles « se faire démonter par un mâle vigoureux était un bonheur absolu ».


J’adorais qu’elle joue avec sa poitrine, mais m’étais vite lassé des coïts mécaniques qu’elle adorait. J’avais passé l’âge, contrairement à Damien qui la prenait avec une régularité de métronome et ne cédait à son propre plaisir qu’une fois que la rousse demandait grâce.

Mes sensations préférées étaient celles procurées par la langue de Céline qui adorait me lécher. Si dans un premier temps, elle ne se laissait aller à caresser mon anus que lorsque nous étions ensemble après la douche intermédiaire, elle finit par s’y risquer en première partie. Je lui rendis la pareille, appuyant de temps à autre mon pouce, mais sans forcer. J’attendais que son envie soit la plus forte et que la demande vienne d’elle.


La fin d’année approchait. Les pantalons, pulls et manteaux avaient remplacé les tenues légères de septembre. La chaleur artificielle de l’appartement nous engourdissait et nos ébats hebdomadaires s’enlisaient dans la monotonie. Nous arrivions au bout d’un cycle. Céline et Damien affichaient une belle complicité et, une fois nus, ils faisaient l’amour plus qu’ils ne baisaient. Pour autant, le jeune homme donnait le meilleur de lui-même dès qu’il s’agissait de satisfaire l’appétit de Mathilde.


Ce fut à nouveau elle qui nous fit franchir une nouvelle étape.

Elle arriva une demi-heure après les autres, vêtue d’un long manteau de laine qui descendait jusqu’aux chevilles et d’un bonnet assorti. Nous n’avions pas commencé à jouer, profitant de l’attente pour parler des projets de vacances de Noël des uns et des autres. J’allais retrouver mes enfants et les jeunes, leurs parents.



Elle posa le grand sac quelle portait en bandoulière et déboutonna son manteau. Sa nudité nous éclata au visage.

Ses seins paraissaient durs comme de la pierre. Figés par le froid, les tétons saillants, sa poitrine redéclencha la fascination que nous avions au début et qui s’était émoussée avec l’habitude.



Il se leva, ôta son haut et prit la belle rousse dans ses bras pour la réchauffer, peau contre peau. Céline me lança un regard mécontent.


Damien était désormais couché sur le tapis, la rousse le chevauchant dans de grands mouvements amples tout en nous regardant d’un œil lubrique.

Céline répondit au défi implicite. Assise dans le fauteuil face à son amie, elle m’avait incité à jouer de ma langue. Les femmes dirigeaient ce premier round, mais il n’était pas question de les laisser surenchérir ainsi. Qui prenait vraiment du plaisir dans ces accouplements sans âme ?

Céline posa ses mains sur ma tête et me plaqua contre elle. Elle retombait dans ses travers initiaux.

Je me dégageai et me relevai.



Je fis le tour du fauteuil et le retournai.



Elle obéit, s’agenouilla sur l’assise et appuya ses coudes sur le dossier. Grâce au demi-tour que je lui avais fait faire, elle restait face à son amie, si ce n’était sa rivale du moment.

Je repris mon cunnilingus, accompagné de mes doigts qui la pénétraient. J’alternais. Un pouce, deux doigts, à nouveau un pouce puis plus rien. J’introduisis soudain l’index et le majeur jusqu’à ce que ma main bloque tandis que ma bouche remontait et que je m’attaquais à son anus. Elle posa une main sur sa fesse et l’écarta afin de me faciliter l’accès. Le message était clair. Après quelques minutes durant lesquelles l’autre couple avait ralenti le rythme sans pour autant changer de position, je retirai mes doigts de son sexe et posai mon pouce sur la corolle qui palpitait entre ses fesses. Cette fois, je m’enfonçais. Préparée et prête à cette pénétration, elle l’accepta sans réserve. Je m’immobilisais le temps qu’elle s’habitue et repris la caresse de son clitoris avec ma langue. Sa respiration bloquée quelques secondes reprit, un peu plus ample que précédemment. J’entamais quelques va-et-vient en parallèle de mes deux pouces, chacun dans un orifice. Je ne sentis bientôt presque plus de différence entre les deux. Je retirai celui qui jouait dans son vagin et le collai à l’autre. J’appuyai. Comme pour le premier, la pénétration progressive ne déclencha aucun rejet.

Je jouai des pouces, les écartant de temps à autre pour assouplir les muscles.

Je finis par me pencher sur elle et lui murmurai à l’oreille :



Elle acquiesça.

Je retirai mes doigts, attrapai mon sexe qui avait rarement affiché une telle rigidité et le posai sur l’ouverture. Je m’enfonçai. La pénétration lui tira un long gémissement qui se termina par un râle lorsque mon bassin buta contre ses fesses.

Je restai planté au fond d’elle jusqu’à ce que sa respiration reprenne un rythme normal et entamai de lents allers-retours.

Sa seconde main rejoignit la première et elle écartait ses fesses tant qu’elle pouvait, les épaules toujours appuyées sur le dossier. Penché sur elle, je m’étais emparé de sa poitrine gonflée et la sodomisai désormais avec vigueur.

Je jetai un œil à Mathilde qui dévisageait son amie. Les cris plus rauques, plus amples, la crispation inhabituelle du visage de Céline l’intriguait. Mathilde se leva et contourna le fauteuil pour voir ce qui se tramait.



La crudité des termes m’excita autant qu’elle me dérangea. Des restes d’éducation bourgeoise…



L’œil du garçon brilla…

Un fou rire nous tira, Céline et moi, de notre sodomie.

Pressée d’imiter sa copine, Mathilde s’était mise à quatre pattes et avait demandé à Damien de la prendre en levrette. Il s’était exécuté, mais malgré ses précautions, l’absence de préliminaires avait condamné l’expérience. Mathilde avait poussé un cri strident et s’était soudain effondrée à plat ventre, tel le chaton qui marche pour la première fois et dérape.

Mathilde se massa pour faire passer la douleur et se mit à rire avec nous. Damien, d’abord morfondu d’avoir fait mal à sa compagne, se joignit à nous.




***



Cette nouvelle pratique rentra dans nos mœurs sans devenir systématique.

Les semaines passaient. Les jours s’allongèrent.

Alors que nous venions de poser nos instruments, Mathilde nous fit une demande qui brisa la règle tacite des couples.



Nous ne savions pas quoi répondre. Le mélangisme s’était imposé sans que nous en parlions et cette nouvelle variation ouvrait la porte à d’autres combinaisons. Sans aucun attrait homosexuel, je n’imaginais pas avoir de rapport avec Damien. Ce que demandait Mathilde était différent puisque nous devions tous les deux nous occuper d’elle, mais nous demanderait-elle d’avoir des contacts ? De son côté, était-elle attirée par Céline ?

Céline lâche un « si tu veux » peu convaincu. L’idée ne l’emballait pas, mais était-ce le fait de rester seule un moment ou celui de nous avoir tous les deux ensuite qui la gênait ?

Mathilde se contenta de l’acceptation et me demanda de me coucher sur le tapis. Curieux de voir jusqu’où elle irait, j’obtempérai. Après m’avoir longuement sucé et caressé de ses seins pendant que Céline et Damien se cajolaient un peu plus loin, elle s’empala sur mon sexe et se coucha sur mon torse.



Il s’avança et, comme il en avait pris l’habitude depuis son premier échec, prépara l’anus de la belle rousse à l’aide de sa bouche et de ses doigts. Il se redressa et s’avança. Je sentis ses genoux frotter contre mes cuisses. À ma grande satisfaction, cela ne me déclencha aucune réaction. Ni renfort d’excitation ni gêne. Je m’immobilisai, saisis les fesses de Mathilde et les écartai. Damien s’enfonça en elle.

Le vagin se contracta autour de mon sexe et au travers de la membrane de chair, je sentis la progression de celui de Damien qui se frayait un passage au plus profond de notre maîtresse.

Elle poussa un soupir de satisfaction pendant que nous tentions de synchroniser nos mouvements.

Je serais incapable de dire dans quel ordre nous avons joui, mais je me souviens du cri d’extase final de Mathilde.

Quand, plus tard dans la soirée, Céline se livra au même exercice, nous inversâmes les rôles avec Damien. Le résultat fut moins concluant. La brune n’y prit pas de plaisir. Je commençais à bien la connaître et ses gémissements forcés trahissaient sa simulation.



Je compris. Je me concentrai sur mon propre plaisir. Serré comme je l’étais, il me fut facile de déclencher mon éjaculation. J’exagérai mon râle de plaisir et me retirai. Un fin filet de sperme coula, preuve de mon accomplissement.

Céline se lova contre Damien et se laissa à faire l’amour classiquement avec lui.

Nous ne renouvelâmes pas l’expérience durant les rencontres suivantes. Mathilde avait dû remarquer la réticence de son amie et malgré sa propre envie de recommencer, elle s’était restreinte.



***



L’année toucha à sa fin et tout bascula en quelques jours.

Nous ne nous étions pas vus pendant quelque temps, le trio s’étant concentré sur les partiels qui valideraient leur année.

Nos retrouvailles furent festives. Chacun était content de sa performance et l’attente des résultats ne procurait pas de stress. Deux semaines de feux d’artifice s’enchaînèrent. Mathilde était plus demandeuse que jamais. La seconde fois, trois jours avant leurs résultats, se solda par une nouveauté. Nous n’avions pas joué de musique, et comme à chaque rencontre, nous avions alterné les couples. Céline était épuisée. Elle avait fini debout, les mains appuyées contre le mur, pendant que Damien avait alterné entre ses deux orifices jusqu’à ce que les jambes de la jolie brune se dérobent sous elle.



Céline était trop épuisée pour réagir. Damien quant à lui s’empressa de rejoindre la rousse. La jeunesse était infatigable. Je me joignis à eux pour leur faire plaisir, mais me mis en dessous et ne servis que de sex-toy un peu usagé. Mes piles internes faiblissaient.

Céline gagna la douche tandis que nous étions toujours imbriqués. Elle ressortit habillée, prête à partir. Elle regarda Damien d’un air triste et se dirigea vers la porte.

Je me dégageai de notre étreinte et la rattrapai.



Les deux autres émergèrent peu après de leur débauche.



Le samedi suivant, j’avais préparé mon discours et ma conclusion de cette année. Il était temps de sortir de cette relation qui prenait un tour désagréable.

Mathilde, encore et toujours, me coupa l’herbe sous le pied.

Nous étions tous les quatre dans le salon et le malaise était palpable pour trois d’entre nous.

La rousse ingénue prit son sac et en tira un sachet plastique.



Sur ce, elle plongea la main dans le sachet et en sortit un godemichet muni de sangles.



Céline éclata. Toutes ses réticences et ses doutes de l’année explosèrent.



La jolie brune s’effondra en larmes.

Son amie la dévisagea et son visage se décomposa. Elle éclata en sanglots à son tour.

Damien ne savait pas comment réagir. Il s’approcha de Céline et posa sa main sur son épaule.



Vexé, l’étudiant recula d’un pas et sans dire un mot quitta l’appartement. Il claqua la porte derrière lui.

Les deux ex-amies pleuraient tant qu’elles pouvaient. À leurs pieds gisait le phallus en plastique qui avait catalysé la crise.



Sur sa lancée, elle lâcha tout ce qu’elle avait sur le cœur et qui la travaillait depuis plusieurs semaines.



Je quittai la pièce et gagnai la cuisine pour faire couler un café.

Quand je rentrai dans le salon, je trouvai les deux filles dans les bras l’une de l’autre. Elles pleuraient toujours autant, mais je lisais sur leur visage la joie de s’être retrouvées.



Je raccompagnai les deux filles à la porte et fis à chacune une bise affectueuse.

Dès qu’elles furent parties, j’envoyais un SMS à Céline :


On a toujours une discussion à avoir. Dis-moi quel soir tu es disponible.


Je me posai sur mon canapé, devant mon café qui refroidissait en me remémorant cette année, ses moments fabuleux et tous ceux qui avaient dérapé jusqu’à déclencher la crise finale. Je m’endormis.

Ce fut la sonnette qui me tira de ma sieste.

J’ouvris la porte et une tornade blonde déboula dans l’entrée.



Devant moi, une femme d’une cinquantaine d’années m’insultait en me pointant du doigt. Son visage trahissait mieux sa haine que ses paroles.