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n° 22029Fiche technique37783 caractères37783
Temps de lecture estimé : 26 mn
02/10/23
Résumé:  L’inconstante et fantasque Christiane mélange sans cohérence aucune vengeance et plaisir, avec une certaine complicité de sa victime.
Critères:  fh ff exhib caresses cunnilingu pénétratio fdanus fsodo -occasion
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Gallinacée, amour et vengeance

Chapitre 07 / 08
Vengeance et chinoiseries

résumé des épisodes précédents :

Une femme divorcée s’émancipe de manière totalement incontrôlée, guidée uniquement par ses pulsions soudaines.




Ce mardi-là, j’ai opté pour le télétravail depuis la maison. Selon mes calculs et les précisions soutirées progressivement à Roland, Mayumi et ses autres collègues de l’entreprise devaient arriver vers dix heures trente à l’hôtel, déposés en taxi affrété par l’entreprise depuis l’aéroport.

Dès dix heures, j’étais en embuscade dans ma voiture, sur le grand parking public en face de l’hôtel, avec une vue directe sur l’entrée.

Le taxi est apparu un peu après onze heures, quatre personnes en sont descendues dont Mayumi, toujours aussi sexy, moulée dans une courte jupe de cuir et chaussée de magnifiques bottes. Je n’ai pas eu le temps de détailler le reste de sa tenue, car elle et ses collègues se sont engouffrés dans l’hôtel, pendant que le bagagiste prenait en charge les valises.

C’est là qu’il fallait jouer serré et profiter de l’effet de surprise, comme j’en avais moi-même été victime.


J’ai attendu une vingtaine de minutes afin de ne pas risquer d’arriver en même temps que le bagagiste, ce qui aurait ruiné mon plan longuement mûri. J’ai pris à la main le dossier au nom de l’entreprise, au nom bien visible, avec en travers un bandeau rouge « Confidentiel ».

À la réception, par chance, il n’y avait qu’un jeune stagiaire, pas très vif, mais qui a ouvert les yeux quand mes talons ont martelé le marbre du hall d’entrée. Je portais un tailleur jupe crayon étroite au-dessus du genou, mes cheveux gris étaient attachés en queue-de-cheval stricte et j’avais choisi les lunettes plutôt que mes verres de contact. Mon rouge à lèvres et mes pendentifs d’oreille brillants devaient compléter cet air d’une « business woman » plutôt revêche qu’il ne faut pas trop emmerder.



Souhaitant mettre toutes les chances de mon côté, je n’ai pas pris l’ascenseur, mais l’escalier, on ne sait jamais, une panne inopinée me priverait de ma petite visite de courtoisie. Le corridor du troisième était calme, personne en vue. J’ai repéré la chambre 38, ai fait quelques pas silencieux grâce à l’épaisse moquette puis, en respirant profondément, je me suis lancée.


Trois coups frappés à la porte.



À peine la porte s’est-elle entrouverte que je me suis ruée dans la chambre, bousculant une Mayumi plus que surprise, puis j’ai refermé le battant d’un coup de pied. Aussi vive que me l’avait enseigné Bertrand, (lorsque nous chahutions et qu’il me montrait des mouvements de judo, à ma demande, pour progresser en autodéfense) j’ai fait une clé de bras à ma violeuse et l’ai plaquée contre le mur, mon corps écrasant le sien, tout ceci en moins de cinq secondes. Merci Bertrand !



Contente de te revoir, chérie, tu m’as vraiment manqué, ma ravissante salope !



Afin de faciliter la lecture, le reste du dialogue tenu en anglais par les personnages est retranscrit en français. (NDLR)



J’ai attrapé mon téléphone dans la poche de ma veste et le lui ai collé sous le nez, j’avais au préalable affiché la photo me montrant le visage maculé de sperme, ainsi que les grosses coulures sur mes seins et ma robe.



Avant de lâcher le bras que je lui tordais, j’ai empoigné sa magnifique tresse noire et ai tiré dessus. Elle a crié de douleur.



Mayumi était désormais agenouillée à mes pieds, adossée au mur, immobilisée. Je me sentais toute puissante, dominatrice, elle m’avait humilié, cette radasse, elle avait voulu coucher avec mon mâle à moi, mon homme, mon amour, elle l’avait allumé devant moi avant de me violenter (enfin… je ne m’étais bas beaucoup rebellée non plus…) alors maintenant elle allait payer ! D’une main, j’ai soulevé un peu ma jupe et j’ai légèrement écarté mes jambes, mon fourreau étroit ne permettant toutefois pas le grand écart.



Manifestement apeurée par mes menaces, la belle Mayumi a glissé ses mains sous ma jupe et a descendu ma culotte, souillée d’une grosse tache, et que d’épais fils gluants reliaient encore à ma fente. Mon sexe et mon sous-vêtement dégageaient une très forte odeur, mélange de ma cyprine qui s’écoulait et entraînait avec elle les restes de la liqueur séminale de mon amant.



Vexée, j’ai tiré violemment sa tresse et l’ai forcée à me regarder.



Mayumi a porté ma culotte salie à sa bouche, l’air dégoûté, et a donné un petit coup de langue sur le gousset où se mêlaient nos liqueurs, puis m’a lancé un regard assassin. J’ai tiré ses cheveux.



La maintenant par sa tresse, je l’ai forcée à glisser sa tête sous ma jupe et lui ai plaqué de force le visage contre mon abricot collant, aux fragrances redoutables. Elle a tenté de se reculer, mais je l’ai coincée le long du mur. Alors, avant d’étouffer, Mayumi a fini par me lécher. J’étais au paradis et j’ai relâché un peu ma traction sur sa chevelure.



Je n’ai pas lâché sa tresse, mais ai posé une main sur sa tête pour mieux la guider dans sa mission, l’incitant à accentuer ou relâcher la pression sur mes chairs ardentes, même si j’avais peur qu’elle me morde, cette garce. Elle ne l’a pas fait. Par contre, quand elle s’est attaquée à mon clito, mon plaisir est monté en flèche. Sa langue s’est mise à tournoyer sur mon bouton, on aurait dit qu’elle possédait plusieurs appendices buccaux tant mon bourgeon d’amour semblait à la fois fouetté, pincé, aspiré, sucé, branlé, deux de ses doigts, allant et venant en moi. L’effet ne s’est pas fait attendre, un formidable orgasme libérateur a déferlé dans tout mon corps, j’ai rugi de plaisir, pressant de toutes mes forces son joli minois contre ma chatte en feu, dont je ne contrôlais plus l’écoulement.


La force de l’orgasme m’a coupé les jambes, et je suis quasiment tombée à genoux, face à ma soumise dont le beau visage était maculé de mes flux corporels, luisant de mon plaisir.



Avant qu’elle puisse bouger, j’ai saisi son adorable visage à deux mains et me suis ruée sur sa bouche, que j’ai forcée de ma langue pour l’embrasser goulûment, comme elle me l’avait imposé de force. Elle n’a pas beaucoup résisté, accueillant ma langue de la sienne, mais elle a fermé les yeux et m’a laissé faire quand je lui ai léché les joues, les lèvres, le menton pour la débarrasser de mes liqueurs intimes. Quand elle a ouvert les yeux, la haine et la colère semblaient l’avoir quittée, mais son regard brillait d’autre chose.


Je lui ai intimé de se relever, ce qu’elle a fait, l’air inquiet, pourtant c’est moi qui me trouvais désormais à genoux, à sa merci. J’avais à la hauteur des yeux sa minijupe de cuir, ses longues jambes bottées et gainées de bas, sa féminité m’a éblouie, elle était vraiment belle, sensuelle en diable, et j’ai eu comme une absence, un flash, une pulsion incontrôlable, alors que je n’avais jamais eu la moindre relation avec une femme et n’en ressentais pas l’envie.

Mes mains fébriles, presque tremblantes, l’ont rapidement débarrassée de son sous-vêtement de soie, que j’ai porté à mon visage. Il était taché et humide, un fort parfum légèrement acide s’en échappait, ne laissant aucun doute sur son origine.


J’ai relevé la tête et interrogé du regard ma belle Eurasienne, dont j’ai réalisé combien elle était magnifique, avec sa taille fine, son maintien de danseuse et ses petits seins pointus qui tendaient la soie de son chemisier.

C’est elle qui a doucement posé mes mains sur ma tête pour l’amener vers son entrejambe parfumé. Je n’avais jamais léché une femme, mais je savais ce qui me faisait jouir, alors j’ai essayé de reproduire sur sa jolie chatte entièrement épilée ce que mes deux amants m’avaient fait vivre, en m’appliquant.


De mes doigts j’ai écarté ses lèvres glabres, et ma langue s’est promenée dans ses chairs humides, brillantes d’une liqueur très épaisse, grasse, au parfum musqué, et j’ai aimé. M’enhardissant, j’ai happé toute sa moule en entier dans ma bouche, la fouillant de ma langue, aspirant son goûteux hydromel, c’était chaud, doux et fort à la fois. Ma main s’est invitée entre ses cuisses sculpturales, on y aurait cherché en vain la moindre trace de cellulite, et de mon pouce j’ai caressé son périnée avant de l’introduire en elle, puis de masser son vagin. Mayumi s’est alors mise à pousser de petits cris, presque plaintifs, à des lieues de mes halètements obscènes lorsque du creux de mes reins monte le plaisir. Seuls les mouvements de ses doigts dans mes cheveux m’ont fait comprendre qu’elle appréciait mes caresses, constituant un encouragement de les mener à leur terme. Elle a tout de même susurré quelques mots.



Mon pouce désormais profondément englouti dans son vagin, j’ai débusqué de ma langue son grain de riz magique, déclenchant chez Mayumi un long frisson et, enfin, une respiration bruyante. De mes lèvres pincées, de ma langue dardée, j’ai assailli son bouton d’amour, le noyant sous un flot de mouille et de salive avant de l’aspirer goulûment pour l’en débarrasser, puis de le titiller de mon index au préalable enduit de miel intime. Le souffle rauque, Mayumi a relevé sa jupe d’une main, a écarté ses jambes, et son autre main sur ma nuque a soudainement exercé une forte pression.

Sans cesser de stimuler sa perle, j’ai délicatement joint mon index à mon pouce dans son antre brûlant, écartelant sa muqueuse. Après quelques profonds va-et-vient, j’ai ressorti mon index luisant et en ai promené l’extrémité sur sa porte étroite, que j’ai sentie se crisper. Quand les ultimes contractions du bas-ventre de ma belle Eurasienne se sont faites irréversibles, j’ai forcé son petit anus serré et y ai, avec délicatesse, enfoncé entièrement mon doigt, massant entre pouce et index la fine paroi qui séparait ses orifices intimes.

C’est un cri strident qui a accompagné la jouissance de ma soumise, mon index entier entre ses fesses, ma langue écrasant son clitoris et mon pouce dilatant sa chatte ruisselante. J’ai senti ses jambes trembler et ses mains se crisper, son bassin a été secoué de quelques spasmes et ma bouche a recueilli le trop-plein du dégorgement de son plaisir, un flux abondant, épais, au goût épicé qui a presque noyé mes papilles sous ses saveurs inconnues.


Adossée au mur, le souffle court, Mayumi a relevé mon menton de ses longs doigts fins, son regard de jais me fixant intensément.



Je me suis levée, j’ai ramassé ma culotte que j’ai remise et n’osais pas regarder Mayumi, je voulais partir, m’enfuir, la honte m’envahissant pour ce que je venais de faire sans réfléchir. C’est elle qui m’a retenue, gentiment.



Mayumi m’a effleuré la joue, puis m’a embrassée sur la bouche, un baiser léger, très bref, mais qui m’a bouleversée. Que m’arrivait-il ? Qu’avais-je fait ? Devais-je en parler à Roland ? J’avais déjà deux amants, deux hommes merveilleux, qui me faisaient l’amour à la demande, pourquoi m’aventurer avec une femme, de surcroît employée de mon ex-mari ?


De retour à la maison, je n’ai guère fait preuve d’une grande efficacité dans mon boulot, mon esprit vagabondant sans mon autorisation entre la reconquête de Roland et le désir qu’il m’inspirait auquel se mêlaient, sans y avoir été invitées, Mayumi et sa langue magique, ses longues jambes… sur fond de trahison envers Bertrand. J’avais mal à la tête.


J’ai terminé avec peine ma journée de labeur, et les circonstances étant, je savais que je passerais la soirée seule, les deux suivantes également puisque la coopération sino-française en avait ainsi décidé.

Couchée de bonne heure ce mardi soir, j’ai couru après le sommeil sans vraiment le rattraper, il me fuyait délibérément, sitôt que mes yeux se fermaient j’étais assaillie d’images furtives, ne pouvant capturer le plaisir qui s’y déroulait alors que mon corps se manifestait sans retenue. J’ai fini par céder à ces appels, cette chaleur au creux des reins, cette sudation, cette moiteur entre les cuisses et ce souffle qui ne m’obéissait plus ont eu raison de la lutte interne entre corps et esprit.

Couchée sur le dos, j’ai laissé une main impudique caresser mon ventre, activant les capteurs si sensibles parsemant sa peau, provoquant à sa douce surface d’agréables frissons. Encouragée par ces frémissements, la main s’est aventurée dans la broussaille attenante, pour déboucher au sommet d’une étroite vallée qu’elle a trouvée déjà humide d’une étonnante rosée vespérale un peu épaisse, et dont elle a décidé de chercher la source. Un seul explorateur est parti en mission, sa progression ralentie par l’étroitesse du passage à mesure qu’il lui semblait approcher du but. Téméraire, il a un peu forcé le chemin jusqu’à se retrouver au pied d’une petite crevasse dont les rives charnues perlaient de cette étrange rosée. N’obéissant plus à personne, l’explorateur s’est aventuré au-delà des glissants rivages, remontant au plus profond de la cavité d’où s’écoulait désormais bien plus que de la rosée légère, puisque c’est dans un onctueux et odorant fluide qu’il progressait. L’endroit étant suffisamment large, un compagnon d’exploration s’est joint à son guide et tous deux ont entrepris une visite exhaustive du lieu, n’hésitant pas à s’appuyer sur les parois, à ressortir puis à revenir, avant de se décider à parcourir un peu plus le rivage.

Ils n’ont pas eu beaucoup de chemin à faire avant de rencontrer sous leur pulpe devenue glissante une mignonne petite protubérance, qui semblait se cacher sous un discret capuchon. Les deux compères ont tôt fait de l’en débarrasser et de lui prodiguer mille soins, de la regarder grandir et palpiter, enchantés qu’à chaque câlinerie sur cette petite perle ce soient les alentours étendus qui s’agitaient, sur fond d’étranges mélopées.

Basculant sur le flanc, je n’ai pas su résister à l’impatience de ma seconde main lorsqu’elle a entrepris de caresser mes larges fesses offertes, de promener sur leur peau l’extrémité de ses doigts jusqu’à faire tressaillir mes deux hémisphères. Jaloux sans doute, un doigt décidé a lui aussi plongé en la vallée profonde, très humide, voire mouillée et glissante, se rétrécissant à mesure qu’il s’y aventurait. Une glissade imprévue l’a fait s’arrêter au fond d’une légère dépression, sorte de petit cratère aux bords délicatement plissés, comme tendu d’un tissu d’ornement, l’ensemble formant une fleur dont on aurait enduit les pétales d’un nectar destiné à les faire briller, pour la rendre plus belle encore, pour attirer le regard.

Il en a fait le tour, avec une infinie délicatesse, osant même étaler plus largement autour de cette adorable corolle le gloss lui donnant son brillant, la sentant alors s’épanouir, s’ouvrir comme par magie, réclamant encore qu’on la dorlote, qu’on la traite avec soin, mais qu’on ne la néglige surtout pas. Alors il l’a cueillie.


Le tsunami a déferlé lorsque les aventuriers se sont rencontrés en moi, je ne savais plus qui de mon cul ni de ma chatte propulsait dans mes chairs intimes d’immenses vagues, sur la crête desquelles se dressait l’orgasme qui m’a fait hurler des prénoms, qui a provoqué sur ma rétine des flashs érotiques puissants décuplant encore la puissance de l’onde qui me ravageait. Une série d’incoercibles convulsions a secoué mon corps, ce dernier refusant encore de libérer les doigts prisonniers de mes orifices crispés, ma gorge émettant de profonds râles. Petit à petit, mes chairs se sont relâchées, la tempête a reflué, m’abandonnant sur cette île de coton, déserte. J’étais naufragée du plaisir, seule, dans mon propre lit, et m’y suis finalement endormie, écartelée, alanguie, les larges auréoles sur les draps témoignant de l’insolent triomphe du plaisir.




Le mercredi m’a paru interminable, et je n’ai pas osé appeler Bertrand, même si je suis sûre qu’il aurait su trouver les mots pour me rassurer ou me remettre sur une voie un peu plus conventionnelle. Le jeudi ne s’est guère montré plus enchanteur, je songeais, sans me décider entre jalousie et désirs, à Roland et Mayumi se régalant dans leur palace, entourés d’une foule de gens inconnus pour moi. C’est Roland qui m’a envoyé un bref message, me confirmant la signature officielle du contrat. Il devait être sur un nuage, mon amant, mais sans moi hélas… Je l’ai félicité, lui répétant mon admiration.

En avait-il profité, dans l’euphorie, pour céder aux avances de sa collègue ? S’il l’avait fait, me le dirait-il ? Et moi, que lui dirais-je alors, s’il avouait une nuit de débauche dans les bras de cette beauté ? Et Mayumi, avait-elle encore osé l’allumer après notre « rapprochement » ?


Le vendredi matin, seule dans mon bureau, agitée par mille images et pensées incontrôlées, je me suis décidée à écrire à ma violée consentante, mais je voulais rester neutre, ne rien montrer.


Hi Mayumi, tu es contente que ce contrat soit signé ? J’imagine que tu as dû bien dormir, même si maintenant une grosse semaine de travail t’attend. J’aimerais bien te revoir avant ton retour à Singapour, tu penses que c’est possible ? Rien ne t’y oblige évidemment, dis-moi simplement si je dois noter quelque chose dans mon agenda.

Je te souhaite une excellente journée.

Christiane


J’ai reçu une réponse en tout début d’après-midi, une fois le repas de la cafétéria terminé, j’imagine, juste avant de retourner au turbin sous la houlette de mon Roland.


Bonjour Christiane,

Merci de ton message. Tout le monde est content, et tout le monde admire ton mari. Tu as beaucoup de chance, il a beaucoup de qualités. Sois tranquille, je ne l’ai pas approché de près, « chasse gardée » comme vous dites en français. Un collègue de l’usine m’a dit que vous étiez divorcés. C’est vrai ? Moi aussi j’ai envie de te revoir, même si je pense que ce n’est pas une bonne idée. Ce week-end j’ai du temps libre, surtout dimanche, car les bureaux sont fermés, interdit de travailler ce jour-là. (Les « cathos » ?). Les autres jours, ce sera plus difficile, ton mari est très exigeant sur le travail.

Bonne journée à toi aussi.

mmmMayumi


Je dois reconnaître qu’elle se montrait aussi prudente qu’honnête, devant quand même bien se douter que je ne l’invitais pas pour jouer au Scrabble. C’était effectivement une très mauvaise idée que de chercher à nous revoir, cela ne pouvait rien nous apporter, si ce n’est quelques heures de plaisir clandestin. D’un autre côté, pourquoi s’en priver ? L’idée de pouvoir faire l’amour avec elle, dans un grand lit, de caresser son corps parfait m’envahissait l’esprit. Elle me fascinait cette femme, fruit de deux cultures, dont l’orientation sexuelle m’était inconnue, son côté vipère, son assurance, sa grâce même dans l’outrance… Qui pouvait prétendre m’empêcher de réaliser ce fantasme ? Et de quel droit ? Oui, j’étais devenue instable, incompréhensible girouette de mes sentiments, mais après avoir vécu enfermée dans mon propre corps je voulais désormais profiter de tous les vents porteurs de plaisir, d’où qu’ils viennent. Suivant mon impulsivité plutôt qu’une raison quelconque, je lui ai répondu.


Je t’invite à déjeuner dimanche à la maison. Je passerai te chercher à onze heures à ton hôtel, et je te ramènerai. Tu es d’accord ?


Je savais que Roland serait auprès de moi ce vendredi soir, samedi je ne savais pas, mais pour dimanche je lui dirais que j’étais occupée. Nous étions convenus de ne pas nous espionner mutuellement ni de poser de questions trop invasives sur la vie de l’autre, c’était une bonne occasion de mettre cela en pratique. Et s’il était désormais mon amant, c’est uniquement parce que j’en avais décidé ainsi, en plus il cédait docilement à mes caprices et à mes envies. Est-ce pour cela que je l’aimais ? Étais-je une prédatrice ?


Mayumi m’a répondu en début de soirée qu’elle acceptait mon invitation, sans aucun autre commentaire.


Le soir même Roland m’a appelée, me demandant s’il pouvait passer me voir chez moi. J’appréciais qu’il me parle encore de « chez moi », montrant ainsi qu’il avait clairement intégré la nature de notre relation, l’amour peut exister sans être invasif, en respectant une part de jardin secret chez l’autre.

C’est un Roland exténué que j’ai accueilli, s’excusant de n’être guère en forme pour se prêter à des joutes amoureuses débridées. Même si ma liberté de mœurs me poussait à rechercher le plaisir physique longtemps négligé, je savais aussi me montrer sous un autre jour que celui d’une nymphomane en perpétuel manque de sexe. J’ai dorloté mon nouvel amant, sans jouer les séductrices, et l’ai écouté me raconter les mille et une manières qu’il avait fallu faire pour obtenir les paraphes de ses clients de l’Empire du Milieu.

Mon attention s’est renforcée lorsque Roland a mentionné les efforts de Mayumi, laquelle avait pour la circonstance revêtu une tenue traditionnelle chinoise, très appréciée par les commanditaires, tout autant que son aisance en mandarin.



Nous avons discuté encore un moment, mais je voyais les yeux de Roland se fermer par intermittence. Il a préféré rentrer chez lui, je n’ai pas insisté, d’autant que son weekend était déjà pris par diverses activités.


C’est très tendue, en proie à trop de questions sans réponse, que le dimanche matin à onze heures précises je me suis annoncée à la réception de l’hôtel, demandant que l’on prévienne Mme Mayumi Shengzhou de mon arrivée. Mon cœur battait à tout rompre, mais comme je ne contrôlais plus rien autant ne pas m’en inquiéter. Je m’étais vêtue de manière très classique, comme il sied à une femme de mon âge voulant donner d’elle une image respectable, alors que derrière ma tenue sage se cachait une âme en perdition, guidée par le désir et la soif de liberté trop longtemps refoulés.


Mayumi est sortie de l’ascenseur, éclatante de beauté dans une robe longue qui soulignait sa silhouette longiligne. Elle portait un sac style sac de voyage, il n’y avait donc pas de sac à main en Chine ? Peu à même des us et coutumes de ses origines, j’ai failli lui faire la bise, mais, s’y attendant probablement, elle a agité sa main droite pour me saluer, à la chinoise. J’ai fait de même, sans doute maladroitement, mais il est vrai que des effusions plus chaleureuses auraient été pour le moins déplacées dans le hall de l’hôtel.

Le trajet en voiture, assez court, lui a permis de me vanter les qualités de Roland comme négociateur avec des Asiatiques, assez rares pour un Européen, m’a-t-elle confié. En retour, je lui ai dit combien mon mari-amant m’avait lui aussi fait l’éloge de ses compétences à elle, ce qui a eu l’air de la mettre mal à l’aise.

Arrivée chez moi, c’est elle qui m’a embrassé sur les lèvres en me disant dans un français teinté d’accent asiatique :



Que faire si ce n’est lui rendre son baiser délicat et lui souhaiter la bienvenue ? Je lui ai proposé une rapide visite de la maison, qui l’a étonnée, m’expliquant qu’à Singapour elle habitait un appartement dans une tour, un peu comme tout le monde. Selon elle, ma maison pourrait accueillir au moins trois familles.

La visite achevée, Mayumi m’a demandé si elle pouvait utiliser la salle de bains, me montrant son sac. N’étant pas sûre d’avoir compris ce qu’elle souhaitait, je lui ai dit « oui », ajoutant que je l’attendais au salon.

Affairée à disposer des verres et quelques amuse-gueules sur la table, je ne l’ai pas entendue arriver. C’est en me retournant que je l’ai découverte, debout dans l’encadrement de la porte, et que les mots m’ont manqué, subjuguée par la vision offerte à mes yeux.

Mayumi portait une sorte de tenue traditionnelle chinoise, en soie bleue à motifs, mais pour le moins modernisée, car courte et fendue très haut sur la cuisse. Si le col était encore présent, il s’ouvrait sur un profond décolleté déshabillant avec élégance les deux petits seins de mon invitée, laquelle était tout simplement sublime. Ses cheveux détachés tombaient en une dense cascade noire sur ses épaules, et son maquillage mettait en valeur son visage aux traits si fins et si harmonieux.



J’étais figée sur place, face à cette femme lumineuse, étincelante, et me demandais comment j’avais osé lui faire subir une vengeance aussi dégradante, mais, surtout, ne comprenais pas du tout qu’elle ne semblait pas m’en tenir rigueur et puisse être attirée par une femme bien plus âgée qu’elle. C’est elle qui s’est avancée vers moi, ondulant dans son fourreau de soie, ses yeux noirs étincelants m’empêchant d’esquisser le moindre mouvement. Ses lèvres rouge sang, charnues, se sont entrouvertes une fois à portée de ma bouche, laissant libre cours à sa langue agile.

Mayumi m’a embrassée comme jamais aucun homme n’avait su le faire, profondément, sensuellement, faisant de ma bouche et de mes lèvres un ensemble de zones érogènes nouvelles et si réceptives que mes dessous ont dû affronter un soudain afflux de ma liqueur intime.



Encore perturbée par son intense baiser, j’ai eu de la peine à rassembler mes idées, mon corps réclamant encore le plaisir qu’elle réveillait dangereusement en moi.



Quelle incroyable femme, sans tabou, qui semblait considérer le sexe comme tout à fait naturel, même avec une femme plus âgée qu’elle et d’une tout autre culture ! J’ai servi un apéritif, et nous avons grignoté en discutant, mon anglais me revenant toujours plus (j’avais vécu deux ans au Royaume-Uni lors de mes études), nous pouvions aborder des sujets plus intimes. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de sa cuisse à la peau ambrée, presque entièrement dénudée, de ses adorables seins prêts à percer la fine soie de sa robe ni de sa bouche gourmande, d’autant plus qu’elle faisait exprès de sans cesse se passer la langue sur les lèvres en me regardant. Je coulais, et j’étais certaine qu’en me levant je laisserai une tache sans équivoque sur le sofa.

Réfrénant avec peine mes étranges pulsions homosexuelles, j’ai proposé de passer à table.



Ma jupe arborait une coupable auréole au niveau de mes fesses, et le canapé portait lui aussi une large empreinte de mon état d’excitation.



En riant de bon cœur, nous avons discuté durant tout le repas, elle m’a expliqué sa vie quotidienne à Singapour, faite à 60 % de travail, de 25 % de sommeil et d’à peine 15 % de loisirs. J’ai demandé si c’était la faute de Roland qui était trop exigeant, mais elle m’a expliqué des détails de son business que je n’ai pas bien compris, Roland n’était pas son seul employeur en fait, elle représentait aussi les intérêts d’une autre boîte. Mayumi m’a également confié qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants et que, par conséquent, la vie de couple et la fidélité n’étaient pas très importantes pour elle, d’où trois divorces difficiles. Puis, en fin de repas, ma belle convive s’est faite sensuelle en m’avouant que le sexe était chez elle impulsif, soudain, et que cela lui avait créé quelques ennuis.

Je lui ai confirmé que Roland et moi étions divorcés, mais que je l’aimais toujours, et qu’à défaut de mari j’en avais fait mon amant, avec une certaine liberté pour lui comme pour moi.

Les yeux de mon invitée brillaient, alors je me suis levée, me suis approchée d’elle et lui ai pris la main.



Je l’ai emmenée dans ma chambre, dont j’avais laissé les stores fermés afin de ne pas exposer en pleine lumière les imperfections de mon corps vieillissant, bien qu’entretenu avec soin. Les draps de satin mauves du grand lit nous attendaient, nous les avons comblés.

Après avoir déboutonné la superbe robe de ma maîtresse d’un jour, j’ai enfin découvert en entier ce corps sur lequel je fantasmais, il était encore plus excitant que je ne l’imaginais. Les longues jambes de Mayumi finissaient en un bassin assez large, se rétrécissant fortement au niveau de la taille, ce qui donnait à ses fesses un galbe magnifique, des proportions parfaites, il m’a fallu un long moment pour cesser de les caresser, de les embrasser, de les lécher avec frénésie, de les écarter pour y glisser ma langue et butiner avec douceur la fleur que j’avais forcée il y a peu. Mon invitée frissonnait de plaisir, et je sentais entre ses cuisses l’odeur musquée de son miel d’amour.

J’ai dévoré ses adorables petits seins pointus, j’ai goûté sa bouche, aspiré sa langue comme un sexe mâle dont on veut qu’il se rende, avant que ma langue à moi ne s’enfonce du plus loin qu’elle le pouvait dans son sexe offert que Mayumi écartait de ses propres doigts pour m’en faciliter l’accès, tapissant mon visage de son épaisse et capiteuse liqueur qui me grisait complètement. Nous avons fait l’amour une partie de l’après-midi, dénombrer nos orgasmes réduirait à un trivial décompte arithmétique l’absolue complicité de nos corps, l’envie mutuelle de donner du plaisir à l’autre, sans tabou ni retenue, Mayumi m’ayant prodigué avec sa langue et ses longs doigts fins de folles caresses, d’abord inconcevables pour moi, mais qui m’ont finalement menée à des sommets du plaisir rarement atteints, au point de les réclamer à nouveau.

Mon corps mature épuisé, tari de toute substance m’a finalement trahie et je me suis assoupie un moment. Quand j’ai rouvert les yeux, ma sublime amante était serrée contre moi, son souffle apaisé tiédissait le creux de mon épaule, ma main enfouie dans sa crinière noire retenant sa tête, sa peau dorée perlant encore de sueur me communiquant une douce chaleur. Un moment de félicité absolue, j’étais au paradis.