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Temps de lecture estimé : 14 mn
13/08/24
Résumé:  On avance des hypothèses qui ne se vérifient pas toujours. Poursuivre l’expérience peut s’avérer gratifiant, mais il y a parfois des retournements de situation.
Critères:  fff gymnastiqu voir exhib nudisme
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Assouplissements

Chapitre 04 / 05
Assouplissements – 4/5

Résumé des épisodes précédents :

Un groupe de femmes, jeunes et moins jeunes, se livrent aux agréables exercices qui font le charme d’un gymnasium privé. Elles en ont retiré des peines et des plaisirs, mais surtout une émouvante conception de la sororité.





Assouplissements –4/5


Avertissement :

Ce récit fait référence à la collection Marraines et Filleules et à la série Gymnasium déjà publiées et dont il réunit les héroïnes. Pour respecter l’unité de temps et de lieu, un seul texte aurait été préférable. Mais pour la facilité de lecture, une présentation en cinq actes et dix tableaux a semblé plus opportune.

Et bien sûr, si rien ici n’est totalement vrai, tout n’est pas absolument faux. Gaude !

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Charlotte et Agnès ne pouvaient guère maîtriser les palpitations qui parcouraient leurs lèvres écloses, ni dissimuler la tension de leurs mamelons érigés. Leurs amies, jeunes et moins jeunes, ne doutaient pas qu’une crainte mêlée d’espoir fût la cause de ces frissons. Mais pour Annette et Camille ce ne pouvait être que l’excitation qui faisait frémir leurs sujets d’étude. Or, si l’hypertrophie clitoridienne de l’une s’extrayait impudemment du gonflement des chairs humides, nulle excroissance notable ne décorait la vulve charnue, et toute aussi brillante, de l’autre. Une incohérence contrariante aux yeux des tenantes d’une audacieuse théorie.


Deux des doigts de Camille s’étaient déjà emparés de la proéminence offerte pour en tester la résistance et la sensibilité. Annette se mit en demeure, sans douceur exagérée, de débusquer celle qui se cachait. Elle la dénicha peureusement rétractée sous son capuchon, petite crête décevante qui, bien stimulée, n’enfla qu’à la taille d’une jolie fève incarnate. Les geignements énamourés de sa propriétaire récompensèrent l’obstination de l’inquisitrice. Dès lors, ce fut à l’unisson qu’elle et sa comparse conduisirent la montée d’octave en octave des plaintes de plaisir que suscitaient leurs méticuleuses masturbations. Mais, même au pic de la gamme, la jeune graine ne put atteindre les sommets espérés, ni, encore moins, soutenir la comparaison avec la bourgeonnante opulence dont on voulait qu’elle tienne.


Oh, certes, des acmés d’anthologie furent une nouvelle fois obtenus, une double résonance de hululements de jouissance enchanta les jurées, et une double abondance de cyprine parfumée sanctionna l’aboutissement de l’expérience. Cette dernière restait néanmoins décevante. La dure réalité s’imposait : l’indéniable différence de taille fragilisait la théorie avancée.



Si elle s’était délectée des orgasmes successifs dont elle avait été une témoin enthousiaste, et qu’elle avait accompagnés d’une main active sur sa personne, Brigitte ressentait une jalousie diffuse à ne pas avoir été choisie. Elle répondit avec empressement à l’invitation de contribuer « aux progrès du savoir féminin », selon son expression ironiquement sérieuse.



Elle ne mentait pas. L’aurait-t-elle voulu, d’ailleurs, que ses seins et sa vulve l’auraient trahie, sans parler de l’air réjoui qui s’affichait sur son visage lorsqu’elle livra le fond de sa pensée :



Les sourires de Camille et Annette suffirent à révéler qu’elles attendaient cette permission et qu’elles ne comptaient pas se priver de toutes les joies d’une découverte approfondie. Les autres filles connaissaient évidemment par le menu les moindres aspects des intimités de Brigitte. Cela ne les empêcha pas, marraines, filleules et copines confondues, de s’approcher au plus près du trio pour observer en détail le déroulement de la dernière exploration.


Plantée sur ses jambes écartées, cambrée le bassin en avant et les mains plaquées sur les bords étirés de sa fente, un peu rougissante aussi de sa pose obscène, Brigitte jouait des doigts pour repousser et retrousser à la fois ses lèvres et capuchon. Un honnête clitoris se dressait dans l’espace dégagé, tranchant comme une pousse cramoisie sur la moirure gluante des muqueuses béantes. Et ce gentil clito, bien dans la moyenne du genre, propre à susciter le désir de ses admiratrices, prêt à toutes les cajoleries de langues et de bouches, ruinait à lui seul les derniers espoirs d’une thèse audacieuse, et quelque peu farfelue.


Camille et Annette auraient pu se reprocher longtemps le mouvement de dépit qui leur fit pincer plus que caresser cet innocent symbole de leur désillusion. Brigitte en sursauta, sans se dérober pour autant. La tension accumulée dans son ventre était trop forte pour que la douleur prît le pas sur le plaisir. Le premier geste la porta à son paroxysme, le second la libéra d’un seul coup, figeant le corps dans un orgasme muet. L’explosion arriva un instant plus tard, absolvant la méthode par l’ampleur du résultat. Plaintes ravies et soupirs de joie comme ruissellements de jouissance n’avaient rien à envier à l’intensité des manifestations obtenues sur les modèles originels, petite consolation des masturbatrices quant à la similitude des effets malgré la différence des organes manipulés.


L’apaisement des sens coïncida tel que souvent avec le relâchement des muscles, et peu s’en fallut que Brigitte ne chût en feuille morte. Ce furent les bras de Chantal qui recueillirent son corps abandonné et accompagnèrent tendrement son retour des limbes du bonheur. Nul ange aventureux ne se risqua à troubler le ciel radieux des heureuses pécheresses affectueusement groupées autour de cette Pietà saphique. Les esprits revenaient peu à peu après les tumultes sexuels de l’ivresse collective, et les regards se tournaient vers celles qui en avaient été les initiatrices sans en subir les conséquences, ou en tirer les bénéfices.


Annette sentit le changement d’atmosphère, prélude à l’inversion des rôles. L’histoire ne dit pas si elle l’avait craint ou espéré, mais elle saisit la main de Camille pour l’avertir et l’éclat des yeux de celle-ci donnait peut-être la réponse. Leurs visiteuses étaient pour la plupart déjà debout, les entourant d’un cercle de corps luisants et odorants aux attitudes sans équivoque. Agnès aida Brigitte à se relever et les deux retardataires rejoignirent la ronde, interdisant toute retraite aux ci-devant manipulatrices devenues douces proies, si toutefois elles l’eussent voulu. Elles se résignèrent au contraire très vite à s’allonger sur le dos pour signaler qu’elles se prêtaient volontiers au renversement de situation.


Christine jeta son dévolu sur Camille et entraîna Chantal. Julia et Charlotte, dont la complicité se renforçait au fil de leurs tribulations communes, fondirent joyeusement sur Annette. Filles et filleules se répartirent avec entrain auprès de leurs aînées. Finalement, le partage fut équitable et la distribution harmonieusement ordonnée : cinq opératrices pour chaque sujet d’intérêt c’était assez pour que chacune s’occupât d’une zone sensible de ce dernier. La plus attractive, par un juste retour des choses, en était bien sûr le sexe dont les premières mains arrivées s’étaient emparées. Les autres se reportèrent sur les seins, ou saisirent les chevilles.


S’il restait un doute sur le consentement de Camille et Annette, la position qu’elles avaient spontanément adoptée, dite de « la grenouille à l’envers », le dissipait d’avance en exhibant à l’envi leur vulve ouverte. Mais cette disponibilité évidente ne parut pas suffisante aux plus jeunes. Oh, elles ne dédaignaient pas les opportunités offertes par la posture de ces dames, mais, tandis que l’une s’installait à califourchon sur leur bouche et cajolait leurs seins, ses deux copines dépliaient leurs jambes et les ramenaient bien haut pour surélever leur bassin et faciliter l’accès à leur double intimité. Une tendre attention de filleules dévouées pour donner à leurs marraines la pleine liberté d’explorer à leur aise les entrecuisses et les entre fesses exposées.


Bien entendu, la simple observation des formes et des couleurs ne suffit pas aux curieuses. Sans doute appréciaient-elles les délicats festons en nuances de rose des grandes et petites lèvres de Annette aussi bien que le contraste entre les replis brun foncé de la vulve et l’incarnat du clito et des nymphes de Camille, comme le bistre épanoui du cratère de l’une ou la pâle carnation de l’œillet de l’autre. Elles désiraient néanmoins écarter ces chairs frémissantes, éprouver la sensibilité de ces muqueuses suintantes, mesurer souplesse et profondeur de ces trous sans défense, renifler les exhalaisons sexuelles et secrètes de ces béances, goûter la saveur de ces sucs odorants et les comparer en bonnes partageuses. Et tant et tant revinrent et si assidûment que les sources semblaient ne vouloir se tarir…


On obtint ainsi deux ou trois jouissances, en peu de temps passé et relatif silence. C’est aux palpitations que l’on voyait l’orgasme et aux petits geysers que provoquaient les spasmes, contractions de vagins et clignements d’anus. Mais l’expression vocale se trouvait étouffée au tréfonds des minettes que les bouches mangeaient. Le plaisir de Camille se perdait à l’étroit dans le cul de Clara, Annette hurlait en vain le sien dans celui de Sandra. Quelques notes assourdies s’échappaient par instants des sillons et des fentes, les soupirs des léchées servaient de contrepoint, et les filles rieuses entretenaient l’ambiance d’une salle de gym muée en lupanar.




Christine se sentait ramenée en arrière, quand la moindre séance transformait ses amies en disciples enjouées de l’école saphique. C’était à l’époque insouciante où, avec Annette et d’autres, elles avaient créé ce club informel de lesbiennes convaincues ou occasionnelles. Ses compagnes d’alors n’auraient jamais hésité à pousser plus loin l’intronisation de nouvelles adeptes, fût-ce aux dépends des anciennes. Ses yeux tombèrent sur les chapelets thaïs qui traînaient oubliés, mais propres, depuis leur abandon pour les gages et leurs suites. Une idée malicieuse lui fit relier ces jouets aux fières assertions de maîtrise du corps dont se targuaient leurs hôtesses du jour. Sans rien laisser deviner de ses pensées, elle s’approcha de Camille et Annette qui reprenaient haleine, un sourire comblé aux lèvres.



Rien de tel qu’un amour-propre fustigé pour oublier la prudence. Annette avait un rang à tenir, Camille se devait de relever le défi. Elles prirent la position en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire face à leurs élèves ébahies. Certes, les seins de la première s’affaissaient à l’envers tandis que ceux de la seconde restaient orgueilleusement tendus, mais les deux se tenaient fermement à la verticale en appui sur la tête et les mains. La satisfaction d’avoir cloué le bec à l’incrédule se lisait sur leur visage.



Les filles s’étaient déjà emparées des longues jambes de l’une et des mollets musclés de l’autre. Julia avait deviné la première les intentions de Christine. Elle était à pied d’œuvre, les chapelets dans les mains, prêts à être utilisés. Coincées la fourche ouverte, les gymnastes trop confiantes rouspétèrent sans pour autant tenter de se dérober.



La quinte s’avéra une nouvelle fois le nombre approprié pour mener à bien le jeu sans qu’il fût besoin de rebattre les cartes. On changea simplement de partenaire : Christine et Chantal se focalisèrent sur Annette, Julia et Charlotte sur Camille ; les filles, filleules et amies suivirent respectivement le mouvement. Deux d’entre elles soutenaient les jambes – on ne peut rester indéfiniment dans la position du poirier sans aide – tandis que la troisième était disponible pour ouvrir les sillons si nécessaire pendant que leurs aînées officieraient. La question de l’utilité d’un gel lubrifiant avait été écartée d’un commun accord, les chattes apparaissant déjà suffisamment onctueuses pour que le recueil de leur viscosité facilite la double pénétration.


Chantal sollicita l’honneur de sodomiser le pertuis secret d’Annette dont Brigitte lui ouvrait complaisamment les fronces teintées d’un ocre délicat. Il y avait peut-être une once de vengeance dans cette revendication à laquelle Christine céda gentiment. Par mimétisme, sans doute, Charlotte émit le même souhait à l’égard du cratère rosé de Camille, si bien mis en valeur entre les fesses sombres que Agnès écartait à l’exemple de sa copine. Julia l’exauça.


Les rôles étant distribués, restait à sélectionner les mieux adaptés aux usages prévus parmi l’éventail des chapelets. Christine s’en chargea sous les regards attentifs de ses complices comme des futures engodées. Les jouets qu’elle tendit vers les préposées aux enculages témoignaient d’un choix judicieux. De taille moyenne, leur fine pointe précédait une suite de sphères de diamètres progressifs dans un enchaînement propre à dilater en douceur, jusqu’au maximum qu’il pourrait accepter, un anus consentant. Ceux qu’elle réserva pour son usage et celui de Julia étaient plus courts, plus rapidement larges et moins lisses, mais capables de contenter sans plier un vagin avide de forte intromission.



Évidemment, Agnès ne voulut pas être en reste. Ce furent deux langues qui parcoururent tour à tour la fleur pâle et l’étoile bistre, et même les titillèrent malicieusement pour en retirer toutes les saveurs. Caresses mutines que ne renièrent pas celles qui en bénéficiaient à voir les frémissements de leurs fesses et les palpitations de leur chatte, comme à entendre leurs ronronnements satisfaits. Mais caresses qui déclenchèrent des jalousies juvéniles qu’il fallut soigner en permettant à quatre autres bouches de se délecter des bouquets des mêmes lieux.



Celle-ci rougit de la comparaison. Les hémorroïdes qui l’affectaient depuis sa maternité lui étaient un douloureux sentiment d’infirmité difficile à surmonter. Chantal fut peinée de la confusion de son amie. Elle s’apprêtait à rabrouer vertement sa cadette quand Christine la devança.



À la vérité, personne n’avait remarqué l’inscription que Annette et ses co-fondatrices avaient apposée sur le linteau avant même l’ouverture de leur Gymnasium. Toutes les têtes, à l’exception de celles dont la position l’interdisait, se tournèrent vers le panneau indiqué, et Sandra lut docilement la citation qu’il affichait.



Agnès saisit l’allusion en même temps que sa copine. Pour lui désigner sa pénitence autant que lui en faciliter l’accès, elle troqua les fesses brunes et fermes qu’elle tenait pour une paire claire et moins musclée dont elle ouvrit largement le sillon. Sandra s’agenouilla humblement, chose rare chez elle, remplaça par les siennes les mains qui lui offraient la raie culière et y plongea son visage, la bouche sur ce qu’elle venait de dénigrer. Les frissons qui parcoururent le corps de Charlotte témoignaient de la contrition active de l’impertinente, et si la rougeur des joues ne disparut pas, la cause en était doublement différente…



Ce rappel intéressé était superflu, Chantal et Charlotte languissaient de fourrer les culs à leur disposition. Ensemble elles enduisirent de sécrétions vaginales les anus impatients, ensemble elles touillèrent longuement leur jouet dans les chattes gluantes, ensemble elles appuyèrent le bout des chapelets au centre des cratères, ensemble elles poussèrent lentement les pointes dans leur cible, ensemble disparurent une à une les boules dans leur souple fourreau, et les mêmes soupirs de plaisir sans vergogne s’échappèrent des bouches à l’autre extrémité.


La double opération s’était déroulée sous les regards captivés des assistantes, sauf bien sûr de celle qui accomplissait avec cœur sa, douce, punition. Agnès avait repris son poste aux fesses de Camille tandis que celles de Annette étaient restées sans aide, mais elles n’en avaient pas besoin pour faciliter l’introduction. Il apparaissait évident aux yeux de toutes les spectatrices que les poiriers garnis de leur première grappe de fruits intimes attendaient impatiemment maintenant que la seconde rejoigne sa place. Les palpitations qui parcouraient les pétales des fleurs baignées de rosée ne laissaient aucun doute à ce sujet.


L’abondance de sucs semblait dispenser de toute précaution. On n’en prit pas. Les nouvelles grappes s’enfoncèrent voluptueusement dans les fentes qui les accueillaient béatement. Un double gémissement satisfait accompagna leur rapide progression. Une coquetterie esthétique avait fait choisir à Christine des chapelets aux couleurs s’accordant avec l’environnement dans lequel ils étaient plongés. N’étaient les anneaux qui ornaient leur extrémité extérieure, on eut pu les prendre pour des pousses naturelles issues des fourches frissonnantes.


Mais c’étaient des pousses mutines, croissant et décroissant, ou plus exactement entrant et ressortant, avec plus de vigueur au fil des alternances. Des mains les animaient, bien sûr, et la lubricité qui gouvernait ces mains n’avait de poésie si ce n’est érotique. Leurs mouvements, pourtant, avaient une rythmique. Inconsciemment ou non, les gestes s’accordaient, tirant, poussant, tournant, dans les chattes et les culs avec un bel ensemble. Des fourreaux excités par l’exquise torture montaient des bruits mouillés et des parfums de rut. Les unes s’enivraient de ces sons et senteurs qu’accompagnaient les plaintes de plus en plus aigues et plus précipitées que les autres exprimaient aux portes de l’orgasme.


Fut-il long à venir ? L’histoire n’en dit rien. Mais dans l’esprit de chacune de ses protagonistes le temps n’avait plus cours. Seuls comptaient le plaisir dispensé à une autre et l’abandon du corps pour qui le recevait. Que cette union intime et de l’âme et des sens, n’ait duré qu’un instant ou bien un long moment, au fond peu importait dans une jouissance, cérébrale ou physique, que toutes partageaient. Branler, être branlée, caresser ou frémir, pourquoi les distinguer lorsque que le but commun est d’atteindre le ciel ?


Le retour en tout cas se fit tout en douceur. Si les gémissements à l’acmé de l’orgasme avaient empli la salle, il n’y eut aucun « oui, oui, encore et plus ! », pauvre écho du plaisir que prône le vulgaire et dont les âmes pures en dédaignent l’abus. Pas de marque d’orgueil ou de satisfaction, pas de honte non plus, ni remord ni regret, dans cette communion de la féminité heureuse et assumée où toutes avaient joui, chacune à satiété.



À suivre