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Temps de lecture estimé : 43 mn
21/10/24
Résumé:  Deuxième soir avec Ninon à Bruxelles, dans une ambiance bien plus légère et à l’hôtel. Au programme, massages et sauna. Et Elle Fanning.
Critères:  fh ff hplusag jeunes frousses extracon sauna hotel douche amour jalousie cérébral voir exhib miroir fetiche pied massage caresses fellation cunnilingu jeu humour
Auteur : Jaehaerys            Envoi mini-message

Série : On n'est pas sérieux quand on a dix-huit ans

Chapitre 03 / 06
Une licorne à Bruxelles

Résumé des épisodes précédents :

J’ai rencontré Ninon sur Facebook. Après des jours et des nuits d’intenses discussions, nous nous retrouvons à Bruxelles où, faute d’hébergement, nous passons la nuit ensemble dans ma voiture et devenons amants.




Ninon et moi restons des heures sur la banquette arrière de ma voiture à discuter, profiter du corps de l’autre et nous cajoler. Caresser sa peau si douce, l’embrasser, admirer son sourire et m’esclaffer avec elle sont d’inlassables bonheurs et le temps, dans notre parking souterrain désert, n’est qu’une notion abstraite discrètement rappelée par le tableau de bord.

Nous arrivons à la fin de l’après-midi sans rien avoir avalé depuis le petit matin quand il me semble entendre gargouiller le ventre de Ninon.



Nous nous rhabillons en nous chahutant, disant au revoir à chaque partie du corps de l’autre à grands renforts de caresses et de baisers.

Équipés de nos sacs, nous nous dirigeons vers la place Jourdan pour nous régaler de frites à la graisse de bœuf accompagnées d’une surprenante sauce samouraï. Ninon prend un malin plaisir à se servir dans mon cornet.

Nous passons devant le Parlement européen puis par la place du Trône pour rejoindre notre hébergement sous un ciel aux mille et une nuances de gris, en accord avec celles du morne boulevard de Waterloo. La haute tour qu’est notre hôtel détonne totalement dans ce quartier plutôt plat.



Je me dirige quant à moi vers la réception. J’y attends mon tour quand un franc éclat de rire attire mon attention. À l’autre bout du large hall, devant une vitrine de bijoutier, j’aperçois une grande blonde hilare. Je ne distingue pas son visage jusqu’à ce qu’elle le tourne vers le colosse qui l’accompagne.

Mais… Mais c’est l’actrice Elle Fanning !

On dirait, du moins. J’ai quand même un doute : elle semble plus âgée qu’Elle, notamment.

Quoi qu’il en soit, quelle superbe fille ! Et si élégante dans sa robe d’été en liberty bleu associée à un trench-coat et des bottes en cuir brun…

J’admire sa coiffure élaborée alors qu’elle quitte l’hôtel, main dans la main avec son compagnon, dans un nouvel éclat de rire.



Le réceptionniste m’arrache à ma vision rêveuse.

Ninon me rejoint alors que je viens de récupérer les cartes d’accès à la chambre. Tiens ? Pour une fois, elle est souriante au sortir des toilettes !


Nous prenons possession de notre hébergement avec excitation en découvrant sa taille et le panorama qu’il offre sur le fameux et très piranésien Palais de Justice imaginé par Joseph Poelaert.

Ninon se déchausse avec une sensuelle nonchalance et grimpe sur le large canapé-banquette installé le long de la baie vitrée.



Je me mets derrière elle, mains sur ses reins.



Elle se retourne et me prend dans ses bras avec un cri de joie, en cherchant à m’embrasser.

Je recule la tête, par jeu.

Elle en rit, essaye à nouveau de m’embrasser.

Je l’esquive derechef avec le sourire.



Elle m’embrasse, à califourchon sur moi, tout en commençant à mouvoir son bassin sur le mien.



Je la chatouille, on se chahute sur le lit, elle cherche à me déshabiller. Je finis par me laisser faire et m’amuse de la mine scandalisée qu’elle affiche après avoir ôté mon boxer.



Elle a une façon bien à elle de me pincer entre ses lèvres tout en aspirant…

Je tarde néanmoins à réellement durcir et Ninon s’entête, déployant des trésors de sensualité pour être saillie. Elle arrive finalement à ses fins… sans pour autant que mon érection tienne.



Je me réjouis de la vision de ses fesses d’un blanc laiteux alors qu’elle atteint la douche.

Nous nous lavons mutuellement, nous savonnant avec tendresse et espièglerie. Elle insiste longuement sur mes parties intimes en m’embrassant de manière si sensuelle que j’en ai des frissons de plaisir dans tout le corps.

Néanmoins, me sentant toujours inapte à un rapport digne de ce nom, je préfère garder mes forces pour plus tard et à mon tour, je nettoie attentivement son intimité, la stimulant un peu au passage histoire de la chahuter et entendre de nouveau son si craquant « maiiis ! ».

Nous nous rinçons l’un l’autre, après quoi je l’enroule dans sa serviette et la transporte telle une jeune mariée jusqu’au lit, à sa grande joie.



Je l’incite à s’allonger sur le ventre, lance une musique douce sur mon smartphone et lui offre un voluptueux massage, glissant quelques baisers et mots doux entre mes caresses.

Je termine en lui massant longuement les voûtes plantaires et les orteils.



Elle et moi passions beaucoup de temps à nous masser. Comme elle avait, en quelque sorte, fait vœu de chasteté avant le mariage, c’était un peu notre manière de faire l’amour.

Non sans une certaine émotion, je montre à Ninon ce que Harumi m’a appris, particulièrement en réflexologie. Je prends un moment pour lui présenter les différentes zones du pied et leurs particularités, lui montrer les gestes que je fais, comment déterminer le bon niveau de pression et comment rendre le massage bien relaxant ou chaudement sensuel, avec les doigts, la paume, la langue.



Ninon exerce alors sur moi ses talents de masseuse, pour mon plus grand bonheur. Si ses premiers gestes trahissent son inexpérience, elle se révèle bien vite une élève talentueuse… quoiqu’un peu dissipée.



Nous nous massons donc mutuellement les pieds, Ninon reproduisant sur les miens ce que je fais sur les siens. Joueur, je me relève légèrement pour lui mordiller la pulpe des orteils. Elle me rend la pareille.

Je monte d’un cran en les lui suçant. Je sens qu’elle hésite un instant. Et puis elle s’y prend, me suçotant même avec talent. Si j’ai souvent prodigué cette caresse à mes partenaires, c’est bien la première fois que l’on me renvoie l’ascenseur…

Mais c’est qu’elle y prend goût ! La voilà qui change de position et me lèche langoureusement la plante des pieds.



Elle est désormais à quatre pattes à mes pieds, leur prodiguant à tour de rôle ce qui ressemble terriblement à une fellation. Ses caresses, ses pis prodigieux pendant entre ses bras et son regard brûlant ont un effet certain sur moi…

Je porte ma main à mon intimité pour me caresser… quand Ninon me claque brutalement la main.



Je commence par son cuir chevelu, jouant au passage avec les reflets de lumière sur ses boucles cuivrées. J’enchaîne avec sa nuque, puis ses épaules, puis son dos. Quel plaisir que ce peau à peau avec Ninon ! Son épiderme soyeux est un bonheur à palper, à caresser, à embrasser.

Mes mains gambadent sur les collines de son postérieur, les bichonnent, résistent héroïquement à l’envie de s’aventurer entre elles, cajolent ses cuisses et ses mollets, et enfin prennent soin de ses pieds.


J’achève la séance par un baiser sur les ongles bleus de ses orteils. Ninon reste immobile, chouinant d’une manière qui signifie « encore ».

Avec une idée derrière la tête, je reprends le massage en sens inverse, pressant délicatement la pulpe de chaque orteil, puis le milieu de la voûte plantaire, avant de lentement remonter mes pouces jusqu’aux talons.

C’est non sans gourmandise que je porte alors son pied gauche à ma bouche, et baise délicatement ses orteils avant de les lécher doucement, mordillant légèrement les pulpes, prenant tout mon temps pour les savourer tout en massant délicatement la cheville et le talon.

Ninon soupire de plaisir, mais après quelques instants commence à agiter son pied droit, comme dans un geste d’impatience.



Tiens ? Cette insistance me rappelle étrangement quelque chose…



Dans ma grande mansuétude, je finis néanmoins par soulager Ninon en abandonnant son pied gauche pour le droit, me régalant au passage de son sourire reconnaissant et coquin.

Dieu que cette fille me plaît…


Après avoir choyé le peton dextre autant que le senestre, je remonte progressivement le long des mollets, veillant à accorder autant d’attention à l’un qu’à l’autre, puis des cuisses qu’elle a légèrement écartées. Je les mordille, puis titille son intimité de la langue. Ninon m’ouvre délicatement le passage en soupirant d’aise.

Je stoppe net.



Madame veut bien et relève son adorable croupe avec une expression gourmande. Après avoir placé un coussin sous son bassin, je m’empare de ses fesses et les malaxe tout en pourléchant sa vulve avec bonheur, savourant le goût délicatement parfumé, presque aérien, de sa cyprine.

Je descends vers le clitoris, fais tourner ma langue autour, remonte, reviens l’agacer, repars encore. Ninon se tortille en gémissant, le corps parcouru de soubresauts d’impatience.

Elle est à point.


J’y vais alors franco, lapant son sexe avec énergie et gourmandise. Elle réagit bruyamment et ondule du bassin comme pour lancer ses lèvres à la rencontre des miennes.

Surmotivé par ses vocalises, je poursuis mon cunnilingus avec application, la pénètre avec la langue puis remonte vers son anus que je lèche avidement.



Ninon semble étrangement sensible à mes caresses anales, haletant autant que quand je lutinais sa vulve. Voilà qui me motive encore plus à lui laisser un inoubliable souvenir !

Je lui stimule le clitoris de la main pendant que ma langue court de ses lèvres à son sphincter. Elle se tortille de plus en plus sauvagement, émet des « oh la vache » entre ses dents serrées, commence presque à convulser. Elle me tend la main, je la saisis fermement.

De la pointe de la langue, je stimule le bouton déclencheur.


Ninon se retient un instant avec une plainte étouffée… puis laisse exploser son orgasme.

Elle manifeste bruyamment son plaisir, la tête enfouie dans l’oreiller, en serrant fort ma main dans la sienne. Je serre sa main en retour, manière de l’encourager dans son extase, tout en continuant à la stimuler.

Sa jouissance est longue, profonde, sublime.

Je l’accompagne dans sa redescente sur terre avec de douces caresses. Elle a les larmes aux yeux quand elle se retourne et m’étreint avec une intensité qui me transporte de bonheur.


Nous nous offrons une nouvelle douche avant de nous rendre au sauna. Ninon ne semble finalement pas si pressée de faire la guide touristique, et cela me convient très bien !

Je me réjouis de l’avoir incitée à prendre un maillot de bain et d’avoir fait de même. Son bikini est rouge vif, parfaitement assorti à sa chevelure et à son tempérament.



Ninon écarquille brièvement les yeux avec un sourire entre gêne et excitation.

Je suis impatient de la regarder tomber le maillot.



Je la suis en me délectant du spectacle de sa démarche sautillante.

Nous découvrons le spa avec admiration. Il propose des vestiaires ainsi qu’un hammam et deux salles de repos avec chaises longues et boissons. Au centre de cet écrin se trouve le fameux sauna, tout de verre et de bois. Il est inondé d’une douce lumière de fin de journée nuageuse et offre sur Bruxelles une vue remarquable dont est néanmoins absent le Palais de Justice si cher à Ninon.

Elle et moi laissons peignoirs et chaussons devant l’entrée vitrée et nous installons sous les yeux curieux des jeunes hommes qui s’y trouvent déjà.

L’un des deux continue à regarder Ninon avec insistance, tout particulièrement sa poitrine. Rhâ, il va tout gâcher, l’imbécile ! Je le fixe à mon tour, ostensiblement, jusqu’à ce qu’il croise mon regard et détourne la tête avec un air gêné. Il reporte son attention sur les jambes de la femme allongée devant Ninon et moi.


Je balaye des yeux son corps bronzé, de ses pieds aux ongles carmin jusqu’à son élégant visage encadré par ses mèches blond platine. C’est drôle, elle ressemble à un mélange entre Donna Mills, la peste de la série Côte Ouest, et Anne-Sophie Lapix… M’assurant qu’elle a les yeux fermés, je repars en arrière, m’attarde quelques instants sur son ventre plat et la modeste et accorte poitrine qui se devine derrière son haut sans bretelles.

Elle est vraiment belle pour une femme de cinquante ans. Belle tout court, en fait. J’ai vingt ans de moins et je suis admiratif.


Un homme avec un air de Jacques Perrin dans Cinema Paradiso sort du hammam et tapote de l’ongle sur la porte vitrée du sauna. La femme se relève et il lui fait signe qu’il s’en va. Elle lui répond de la même manière qu’elle le rejoint.



Il ne m’en faut pas plus pour stimuler mon imagination. « Je sais que je te plais et tu me plais aussi », semblait-elle me dire. « Retrouvons-nous plus tard et faisons l’amour ! ».

Je me demande si je la recroiserai.


Ninon et moi sortons quelques instants du sauna pour nous rafraîchir. Les deux jeunes hommes quittent le spa à leur tour.



Je fais un rapide tour des salles de repos et jette un coup d’œil dans le hamman.



Je jette un ostensible regard à sa poitrine.



Elle hésite un instant puis le retire avec un air espiègle. Je la contemple avec une expression béate que j’imagine un peu mièvre.



Nous échangeons quelques doux câlins.

J’ai soudain la sensation que nous ne sommes plus seuls. Une exclamation étouffée de Ninon me confirme que quelqu’un est en train d’entrer dans le sauna. Mince ! Tout à nos baisers, nous nous sommes fait totalement surprendre.



Oh, c’est l’Elle Fanning de tout à l’heure !

Ninon s’écarte vivement de moi et croise les bras pour dissimuler sa poitrine tandis que la nouvelle arrivante s’installe face à nous avec le colosse qui l’accompagne.

Même de près, sa ressemblance avec l’actrice américaine est troublante. Elle est surtout, plus encore que sa sosie, d’une inhumaine beauté. Je la fixe, hébété, avec le sentiment d’admirer quelque chef d’œuvre sculptural ayant pris vie. Sa peau d’ivoire se trouble seulement par de ravissantes taches de rousseur sur son irrésistible nez mutin tandis que ses longs cheveux d’une éclatante blondeur sont autant de fils d’or couronnant son exquis visage. Elle n’a certes pas l’aura de sensualité capiteuse de Ninon, mais il émane de ses traits chryséléphantins une authentique et émouvante splendeur.

Son compagnon est lui aussi doté d’un physique qui force l’admiration. Habituellement les beaux gosses athlétiques blonds et plein d’assurance ont une fâcheuse tendance à m’énerver, et pas seulement parce que j’en suis jaloux, et pourtant je ne puis le qualifier de bellâtre ni de poseur tant il irradie, tout comme sa cavalière, d’un étonnant charisme. Il a même la courtoisie de ne pas accorder plus d’attention à Ninon que si elle était habillée.

La fausse Elle Fanning et son compagnon, tous les deux très blonds, très beaux et très grands, semblent en plus avoir tous les deux autour de trente ans. Ils sont physiquement bien plus assortis que Ninon et moi, pensé-je avec gêne. Je les observe, comme fasciné, échanger quelques mots à voix basse en néerlandais. Un néerlandais à la sonorité similaire à celle de l’anglais, typique de la Hollande et moins guttural à mon oreille que les dialectes parlés en Flandre.


Un discret raclement de gorge de Ninon m’arrache à mes considérations linguistiques. Les bras toujours croisés sur la poitrine, elle semble se demander comment se rhabiller sans dévoiler ses seins.



Nous la regardons, surpris.

Avec une expression pleine de bienveillance adressée à Ninon, elle retire alors son propre haut de maillot, dévoilant des seins légers boutonnés de grenat. Son compagnon, quant à lui, met ostensiblement la tête en arrière et ferme les yeux comme pour signifier à Ninon qu’il ne cherchera pas à la regarder. Waouh, quelle classe !

Mise en confiance, ma compagne sourit à son tour à la blonde Aphrodite avant de découvrir sa poitrine.

Je lui jette un regard auquel elle répond avec une expression ravie.


Je me détends et laisse mon regard se perdre dans le vague. Ou presque.

Les pieds de la fausse Elle Fanning me captivent littéralement tant ils atteignent une sculpturale perfection. Je ne décroche mes yeux ni de ses remarquables orteils aux ongles soignés et impeccablement couronnés d’ivoire, ni de ses voûtes plantaires superbement arquées aux pâles marbrures bleutées. Je m’amuse intérieurement de l’absurde plaisir que j’ai à regarder de simples pieds.

Près de moi, les adorables orteils de Ninon semblent doucement onduler en alternance comme dans un geste réflexe. Je repense avec un léger frisson au plaisir que j’ai eu à les prendre en bouche.

C’est drôle comme les pieds de ces deux filles me fascinent chacun à leur manière alors que généralement, je trouve cette partie du corps au mieux sans intérêt…


J’entends soudain une voix féminine parler allemand.

Par automatisme, Ninon recroise les bras tandis que la blonde se tourne simplement vers la porte.

Nous voyons arriver deux femmes, probablement une mère et sa fille. La plus jeune, en maillot une pièce, s’interrompt d’un « oh ! » en voyant que la sosie d’Elle Fanning et Ninon ne portent pas de haut.

Elles entrent et s’installent derrière les Néerlandais. La plus âgée, après un commentaire réjoui que je ne comprends pas, dévoile immédiatement ses seins, qui présentent une asymétrie marquée. Comme ceux de Harumi, ma première copine, pensé-je avec une douce nostalgie.

La plus jeune, à peu près du même âge que les blonds et moi, semble hésiter puis se dénude à son tour. Sa poitrine est plus plantureuse, un peu tombante, aux aréoles particulièrement foncées. Ce détail ainsi que la physionomie de son ventre me font penser à une maternité récente.



Je regarde avec bonheur ses lèvres vermeilles et ses grands yeux verts plissés de joie, ses insolents seins-poires, ses cuisses à la peau si douce et ses pieds étonnamment excitants. Quel plaisir d’être avec elle pour de vrai…

Quel plaisir aussi de pouvoir contempler la presqu’Elle Fanning presque nue après l’avoir admirée habillée ! À vrai dire, je suis moins excité par le fait de la regarder que par le fait de pouvoir le faire.

Me laissant aller dos au mur, je m’offre le luxe de fermer les yeux alors que je suis entouré de quatre femmes aux seins nus. Quatre poitrines aux différences marquées.

Je suis bien.

J’ai envie de retirer mon maillot et de m’abandonner au plaisir de la nudité collective.

J’ai envie que Ninon vienne sur moi. J’ai envie que les autres m’admirent faire l’amour avec elle.

J’ai envie que les Allemandes viennent nous cajoler et nous proposent leurs seins à téter.

J’ai envie que les grands blonds nous offrent le spectacle de leur coït. Elle se mettrait à cheval sur lui, comme Ninon sur moi, me laissant admirer son dos et ses fesses. Et ses plantes de pieds. Tout ce qui m’est présentement caché.


Les chevilles de Ninon glissant sur mes cuisses m’arrachent à ma rêverie. Elle s’allonge, jambes posées sur les miennes, et ferme les yeux. Instinctivement, je commence à lui masser un pied.

Sous le regard de la fausse Elle Fanning, noté-je soudain.

Je la regarde à mon tour, sans m’en cacher. Elle relève la tête et m’adresse un sourire, que je lui rends. Nous nous fixons un instant, les yeux dans les yeux. Les siens, qui initialement me semblaient bleus, s’avèrent en réalité d’un sublime vert clair tirant sur le turquoise.

Troublé par tant de beauté, je baisse la tête et me reconcentre sur mon massage… avant de me rendre compte que la blonde me regarde toujours. Elle fait un geste sur la cuisse de son compagnon, qui rouvre les yeux et m’observe à son tour. Je souris. J’aime sentir leur regard sur moi caressant Ninon.


Lentement, ma main épouse sa voûte plantaire puis sa cheville, remonte le long de sa jambe, frôle son sexe, tourne autour de son nombril, effleure la base d’un sein, en suit le contour jusqu’au plexus, hésite à lui caresser ostensiblement la poitrine.

Ninon a parfaitement compris ce qui se trame : les yeux toujours fermés, elle arbore un grand sourire coquin.


Je jette un bref regard à mon public.

Les grands blonds me regardent avec intérêt sans s’en cacher, léger sourire aux lèvres, comme intéressés par un spectacle qui pour autant ne semble guère les impressionner.

La jeune Allemande, quant à elle, suit mon manège du coin de l’œil, interdite. J’ai la nette impression que le spectacle l’excite.

Sa voisine quinquagénaire en revanche fronce les sourcils et me lance un regard réprobateur.

Je fais l’innocent en ramenant ma main vers moi, suivant doucement les courbes de Ninon jusqu’à son autre pied, que je masse à son tour. Je souris aux deux blonds en haussant les épaules, faisant pouffer la fausse Elle Fanning.


De nouveau des voix. Francophones. Un homme et une femme qui visiblement se croient seuls et chez eux.

Ninon se relève en soupirant de dépit, la poitrine déjà derrière le bras, alors qu’une femme entre deux âges apparaît devant le sauna.



L’homme, dans la soixantaine, rapplique et ouvre de grands yeux surpris.



La femme émet une vague protestation avant de le suivre, résignée.

Les Allemandes se repoitraillent à la hâte tandis que Ninon s’est déjà enroulée dans sa serviette.

La sosie d’Elle Fanning, en revanche, est restée seins nus.

Elle se tient penchée en avant, les mains au bord de son banc comme si elle s’apprêtait à bondir, et regarde avec une irritation grandissante l’indiscret sexagénaire lui reluquer tranquillement la poitrine avec un sourire idiot, presque la bave aux lèvres.



À côté, la femme commence à s’indigner avant d’être stoppée net par un regard foudroyant de la blonde. Waouh, quelle autorité !

Il n’empêche que le moment de grâce est clairement passé.



Nous faisons une rapide pause au frais avant de gagner le bain de vapeur.

J’éclate soudain de rire.



Dans le hamman, un renfoncement permet à Ninon de se dénuder de nouveau sans être visible depuis la porte en verre semi-opaque.

Je reste quant à moi face à celle-ci afin de faire le guet.

Ninon étend ses jambes sur le banc, ses pieds tournés vers moi, et lutte bientôt contre une douce torpeur. Comme animés d’une vie propre, ses orteils ondulent de nouveau, s’agitent. On dirait quelque étrange poulpe farceur.

Je la dévore du regard.



Comme pour me contredire, deux silhouettes approchent.

Les blonds.

Ils entrent et nous saluent avec un sourire.

Je leur laisse ma place et me rapproche de Ninon, qui rallonge ses jambes sur les miennes. De manière absurde, je suis un peu jaloux qu’elle expose ses plantes de pieds à la vue d’un autre homme alors même qu’elle est seins nus devant lui sans que cela m’émeuve… Que la presqu’Elle Fanning me montre les siennes et nous serons quittes !

Le colosse beau gosse s’assoit à côté de moi, un peu trop près à mon goût, et me sourit de nouveau.



Ma réponse le déconcerte. Ben quoi ? On est en 2015, quoi de plus naturel que de se renseigner sur Google ?



Nous échangeons quelques banalités sur la ville du surréalisme et sur nous. Bizarrement, les non-dits de notre rapide conversation me donnent l’impression que les grands blonds non plus ne sont pas supposés être là ensemble. Seraient-ils eux aussi, un couple illégitime ?

Derrière son compagnon, la fausse Elle Fanning est penchée vers Ninon et moi pour participer à la conversation mais surtout pour observer ma voisine avec beaucoup d’intérêt.

Un intérêt réciproque, remarqué-je en me tournant de nouveau vers mon adorable cavalière. Elle est en train de répondre au sourire de la blonde tout en clignant des yeux… et la voilà soudain qui pique du nez, avant de brutalement relever la tête avec un air ensommeillé aussi adorable que comique. Eh bien ! elle m’avait parlé de sa tendance à la somnolence, mais il faut le voir pour le croire !



Elle acquiesce et me suit vers la sortie. Nous saluons les blonds et, à la demande de Ninon, allons nous détendre en peignoir dans l’espace de repos attenant.

Elle s’endort à pleine allongée sur sa chaise longue et rate, quelques minutes après, le duo néerlandais venu nous saluer avant de quitter le spa. La fille a revêtu son peignoir sans vraiment le fermer et la simple vision de son plexus solaire me fait un effet aussi inattendu que vif. Je suis hébété par sa beauté.



Ce n’est pas tout à fait vrai mais je n’ai guère envie de m’encombrer de compagnie autre que celle de Ninon, fût-elle belle comme Elle.

Les deux blonds échangent un regard un peu dépité.



Je les remercie poliment pour l’invitation et ils prennent congé.

La fausse Elle Fanning quittant le spa accroche mon regard. Tiens ? Elle est restée pieds nus ! Je me réjouis du spectacle de ses talons se découvrant tour à tour en laissant deviner ses voûtes plantaires. Décidément, elle exhale une sensualité hors norme, captivante dans sa simplicité même…


Bercé par la respiration de Ninon, je m’alanguis dans une torpeur rêveuse, repensant aux instants vécus dans le sauna et m’inventant différents scenarii avec les femmes que j’y ai croisées.

Ninon émerge de son sommeil après quelques minutes et nous décidons peu après de regagner notre chambre.



Par jeu, j’attrape Ninon en sortant de l’ascenseur et la porte sur mon épaule jusqu’à notre chambre, sous ses éclats de rire.

Je la jette sur le lit et retire mon peignoir d’un geste théâtral, prêt à me jeter sur elle tel un Nicky Larson affamé.



Elle marche jusqu’à la salle de bain de manière très aguicheuse en dénouant son bas de maillot, qu’elle me jette nonchalamment au visage en riant.



Je me déshabille à mon tour en lui laissant le temps d’uriner et la rejoins.

Je la retrouve sous le jet d’eau, tête relevée, les mains dans les cheveux. Cette position la sublime et accentue l’insolence de sa poitrine, qui attire naturellement mes mains puis ma bouche. J’ai le plaisir de sentir chacun de ses tétons durcir sous mes lèvres.

Elle couvre ensuite mon torse de baisers et, s’agenouillant, me prodigue une très appréciable fellation en me caressant les testicules.

Ma libido rechargée à bloc après l’épisode du sauna, je durcis rapidement.

Ninon se relève avec un sourire triomphant, se lubrifie l’entrejambe et me présente son adorable croupe. J’ai tôt fait de la posséder et c’est avec volupté que je vais et viens dans son intimité.


Le sol de la douche étant glissant, je l’emmène devant le lavabo.

Je l’invite à s’y appuyer pendant que je reprends notre coït en la serrant contre moi, les mains sur ses seins, en me délectant du spectacle de son regard dans le miroir. Ses yeux s’écarquillent à mesure que ses halètements montent en volume, son regard se trouble… et pourtant ne lâche pas le mien.

J’artille ses entrailles à un rythme irrégulier, lui assénant par moments de brutaux coups de reins qui à chaque fois lui arrachent un cri. Continuant à flatter sa poitrine d’une main, je commence à lui caresser le clitoris de l’autre tout en m’affairant en elle.

Ninon devient fébrile, se tend… et se dégage soudain de moi.



J’adore qu’elle me fasse aussi clairement comprendre ce qu’elle veut !

Elle s’installe sur le bord du lit, appuyée sur les genoux et les avant-bras, tendant vers moi sa vulve d’un rouge luisant.

Waouh. Cette vision sulfureuse, et son regard incandescent qui m’invite à la prendre, déclenchent en moi un réflexe bestial. Je lui agrippe les hanches et la saillis d’un coup en grognant.

Ma femelle exprime son plaisir avec force vocalises, m’incite à la baiser fort, et je m’exécute bien volontiers en intensifiant mes mouvements. Lui donner de furieux coups de reins devient, plus qu’une envie, une impérative nécessité : il me faut absolument me déverser en elle et la faire hurler de plaisir.


Elle répète en boucle « oh la vache », je lui dis à quel point elle est bonne, à quel point je suis bien en elle, à quel point je prends plaisir à la baiser.



Elle me les offre et je les lui saisis, la poussant à prendre appui sur ses épaules et à porter son postérieur plus haut encore. Je lui bloque alors les bras dans le dos d’une main et saisis sa chevelure de l’autre tout en intensifiant mes coups de reins contre sa croupe effrontément offerte à mes assauts.



Sous ses encouragements, je l’attire contre moi en la tirant par les cheveux et empoigne et malaxe avidement ses mamelles. Ma femelle s’envole dans les décibels, poussant mon excitation à son paroxysme.

J’éjacule avec un râle animal tout en continuant à pilonner Ninon, qui m’encourage encore, me flatte, vivifiant mon orgasme jusqu’à un deuxième palier d’extase plus intense encore que le premier.

Après un dernier coup de reins rageur, je me retire d’elle et me laisse tomber sur le lit, terrassé par mon orgasme.



Encore ?

Elle passe rapidement aux toilettes et revient avec un sourire ravi.



Je mets un instant à me souvenir que ce mot m’a échappé pendant l’amour.



Elle pouffe. Je me délecte de la manière dont elle plisse ses grands yeux verts.



Nous restons un moment l’un contre l’autre, sans un mot, presque visage contre visage, à échanger des regards, des sourires, quelques grimaces.

Je lui caresse la joue quand Ninon brise le silence.



Je lui fais une bise sur le nez.



Je l’embrasse dans le creux de la gorge.



Je m’exécute, agaçant ses tétons sous ma langue, aspirant ses aréoles, massant le dessous de chaque sein avec amour.

Elle me fait ensuite embrasser son ventre, ses fesses, sa vulve.



Je tente comme je peux d’improviser ce que j’imagine être une prise en ciseaux lesbienne, sous les rires et les moqueries de Ninon.

Ah, c’est comme ça, hein ? Changeons les règles du jeu ! J’entreprends de caresser son sexe avec le mien.



Je continue un moment, avant d’enchaîner avec deux doigts.



Je m’introduis dans son vagin et vais droit au but, lui arrachant un cri.



Avec une idée derrière la tête, je lui introduis doucement un troisième doigt dans le vagin, qui se joint à ses voisins dans le va-et-vient de ma main.

Après quelques instants, mon auriculaire se joint à la fête.

Toute à son plaisir, qu’elle exprime en une symphonie de soupirs et gémissements, Ninon a la tête renversée en arrière et n’a même pas remarqué mon manège. Ce n’est qu’en introduisant le pouce que je déclenche une réaction.



Elle a comme un rire nerveux et remet sa tête en arrière, les yeux clos, en haletant. Son vagin, agréablement élastique et lubrifié, commence à laisser passer mes phalanges.

Je vois néanmoins le visage de Ninon se crisper et abandonne mon idée de départ, caressant son sexe avec quatre doigts seulement, mon autre main excitant ses seins.

Je stimule à nouveau son point G, avec insistance. Ninon semble être en transe, son corps vibrant littéralement. Ses vocalises, qui vont crescendo, me réjouissent les oreilles.

Je la fais jouir. Elle se cambre en criant, poings fermés sur les draps, ses frissons à leur paroxysme, se crispe au bord des larmes comme si son orgasme était douleur… et se relâche soudain, son cri s’éteignant en un râle.


Elle ne bouge plus que par frissons, les yeux clos et la bouche ouverte.

Euh, il se passe quoi, là ?

Surpris et inquiet, je me retire d’elle et scrute son visage.



Elle ne répond pas, mais je suis bientôt rassuré par son expression extatique et sa respiration qui redevient normale. Non mais je rêve, m’amusé-je intérieurement, elle ne s’est quand même pas assoupie en plein orgasme ?

Je m’installe à côté d’elle et contemple son adorable corps, de son visage en transe à ses membres parcourus de frissons, en lui caressant doucement le visage. La situation est assez déconcertante, mais vu qu’elle semble aller bien…

Il s’écoule une bonne minute avant que la belle revienne à elle.



Je laisse ma maîtresse reprendre ses esprits quelques instants.

Nous nous commandons ensuite un room service, la visite de Bruxelles attendra encore !

Je me rhabille pour accueillir notre commande pendant que Ninon s’offre un moment à la salle de bain.

Elle en sort en étrange tenue. Je la regarde, interdit.



Ninon me regarde avec perplexité avant de prendre un air mi-consterné mi-hilare.



Ninon écarquille les yeux avec un rictus mi-figue mi-raisin.



Notre commande arrive sur ces entrefaites. L’employé de l’hôtel fait mine de ne pas avoir remarqué la tenue de ma partenaire, mais repart avec un immense sourire. Ça lui fera une anecdote à raconter !



Nous mangeons en regardant une sorte de débat télévisé en néerlandais, en improvisant un doublage absurde qui nous amuse beaucoup.



Prise de cours par le compliment, Ninon rougit, en souriant presque timidement. Elle est tellement craquante sous sa capuche licorne…



Je la fixe un instant.



Ninon me regarde avec une expression indescriptible.



Mon argument semble avoir fait mouche : Ninon réfléchit en retenant un grand sourire excité.

Le même qu’elle avait quand je lui ai proposé de venir la voir à Bruxelles.



Ninon réfléchit un instant.



C’est sur cette citation issue des tréfonds du web québécois que nous quittons la chambre et prenons l’ascenseur.

Les portes se rouvrent au rez-de-chaussée sur un couple d’une septantaine d’années apprêté pour quelque soirée mondaine. L’expression de stupeur scandalisée qu’affiche la dame en voyant Ninon est fabuleuse.


Ma licorne traverse le hall de l’hôtel au trot puis sort sur le boulevard de Waterloo et tend le poing en criant « chiche ! » sous mes sincères applaudissements. Nous faisons quelques dizaines de mètres, nous régalant des réactions diverses des passants. Deux d’entre eux, visiblement déjà éméchés, lui rendent hommage en trinquant une Mort Subite à sa santé. Ninon les remercie d’une rapide révérence avec un sourire de fierté.

Waouh ! Je suis épaté et ravi par l’assurance qu’elle affiche dans de telles circonstances, bien loin de l’attitude si réservée qu’elle avait hier soir…



Eh bien, la voilà surmotivée !

Nous tombons précisément sur la presqu’Elle Fanning et Herr Übermensch en train de quitter l’hôtel.

Le moment de stupeur passé, la fille éclate de rire devant Ninon, qui lui répond par un grand sourire. Ma compagne, qui était restée silencieuse au hammam, échange alors avec la belle Hollandaise dans un anglais relativement fluide, évoquant notre jeu de défis.

La grande blonde semble se délecter du récit de Ninon. Elle s’appelle en réalité Elisabeth, surnommée Ellie. Nous n’étions pas tombés loin ! Son compagnon se nomme Casper. Que ce géant bodybuildé porte le même nom qu’un petit fantôme ne manque pas de m’amuser.


J’admire Ellie, une nouvelle fois resplendissante. Certains de ses longs cheveux sont désormais arrangés en une sorte de coiffe complexe où deux tresses viennent couronner, ou plutôt auréoler, son visage d’ange. Sa robe de soirée, à dos nu et très échancrée sur le devant sans être aucunement vulgaire, ne fait que sublimer les parties de son corps qu’elle expose à mon éblouissement. Dans la continuité de sa tenue, ses chaussures ouvertes ne sont que l’écrin de ses pieds parfaits. Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil appuyé à ses fameuses malléoles.

Le contraste est saisissant et la complémentarité parfaite entre cette grande blonde prête à illuminer le tapis rouge du festival de Cannes et la petite rousse en pyjama licorne qui lui fait face. Irréelle beauté dénudée d’un côté, sensualité incandescente à fourrure de l’autre.


Ninon m’arrache à mes pensées d’un regard éloquent : à mon tour de remplir ma part du contrat. C’est qu’il s’agit de faire bonne figure ! Je prends une grande inspiration et me lance.

En improvisation totale, je déclame à Ellie avec une passion de bonimenteur qu’elle sait forcément qu’elle est très belle, avec des jambes et des pieds magnifiques, et que Ninon n’ose pas lui dire à quel point elle aimerait les lui masser et la choyer, et que si sa demande de massage tient toujours, nous les laisserons un moment seules pendant que nous irons boire un verre entre hommes, et, si je puis me permettre, Ninon est absolument adorable et très sexy mais surtout la déesse du massage, franchement elle ne le regrettera pas.

Le morceau est tellement gros, mais sorti de manière tellement naturelle voire ingénue, qu’Ellie reste un instant interdite, avant de me regarder par en dessous avec un air inquisiteur.



Celle-ci n’hésite qu’une fraction de seconde.



Un instant surprise, Ellie lâche un « oooh ! » attendri, visiblement très touchée.



Ellie et lui échangent un regard.



Euh… Hein ?

J’en reste interdit.



Les grands blonds échangent un nouveau regard, déconcertés, tandis que je me penche vers ma candide licorne.



Je nous revois à parler bravement d’amour à plusieurs et de notre plan pour aborder les blonds. Et nous voilà à en mener moyennement large maintenant que nous avons l’opportunité de passer à l’acte !

Mais Ellie fait remarquer qu’on ne nous laissera jamais entrer au club avec nos vêtements, et surtout pas Ninon ! Et nous n’avons aucun habit de soirée ni les chaussures appropriées. Casper revient pourtant à la charge : nous pourrions aller à un spa libertin, ou pourquoi pas, faire une soirée à quatre à l’hôtel… Mais c’est que Ninon a l’air de bigrement lui plaire, en fait ! Un peu trop à mon goût…

À aucun moment, je n’ai sérieusement imaginé une réaction aussi intéressée de la part des blonds : je voulais juste pimenter la soirée moi, et surtout pas que Ninon fasse je ne sais quoi avec je ne sais qui ! Je m’en veux pour la nonchalance avec laquelle je me suis moi-même mis dans ce pétrin. Néanmoins, je n’ose me dérober après avoir tant fanfaronné : que penserait Ninon de moi ?


Mais, cette fois, ma compagne a parfaitement compris les mots du grand blond et me jette un regard un peu paniqué. Je lui prends la main d’un geste rassurant et m’apprête à décliner, mais Ellie est plus rapide que moi.



Elle entraîne son cavalier dans un rapide conciliabule en néerlandais.

Sans un mot, Ninon serre ma main dans la sienne.

Ellie revient vers nous puis se tourne une dernière fois vers Casper en levant un index.



Ils échangent un hochement de tête.

Ils semblent communiquer entre eux avec une remarquable aisance et beaucoup d’attention l’un pour l’autre. Je suis impressionné.

Ellie s’adresse à ma cavalière avec une superbe et indescriptible expression.



Waouh. Je suis frappé aussi bien par la proposition que par l’élégance avec laquelle elle est formulée. J’en ressens une émotion très forte. Une émotion inédite, que je ne parviens pas à décrypter.

Je me tourne vers Ninon, qui regarde Ellie avec l’incrédule euphorie d’une gagnante au loto.

Je veux la garder pour moi. Mais dans le même temps, j’ai sincèrement envie qu’elle vive le moment de bonheur qu’Ellie lui propose.



Elle pousse une sorte de cri de jubilation et se tourne vers Ellie.



Ellie lui fait un superbe sourire et lui donne le bras comme à une vieille copine. Ninon le lui attrape d’une main et lâche la mienne de l’autre.

Je les regarde partir et me revois, il y a quelques minutes à peine, faire le malin devant Ninon comme quoi je ne serais pas jaloux. Tu parles.





***


Générique de fin : The Velvet Underground, Venus in Furs

https : //www. youtube. com/watch ? v=GiobySgFP2s