n° 21543 Lire ce texte 51046 caractères   8951 mots   Temps de lecture estimé : 36 mn 15/02/23
Résumé:  Toute ma vie,j’ai recherché l’île perdue de Juan de Lisboa. J’ai enfin trouvé de vieux manuscrits m’indiquant enfin les coordonnées exactes. Avec Dorothée, nous partons à l’aventure !
critères:  hagé couleurs collègues plage amour revede fantastiqu sorcelleri
Auteur : Samir Erwan       

Concours : Concours "Mythomane"
Classement de ce texte 2 / 13
Appréciations du jury             Retours de l'auteur
Dorothée ou les dérives de l'aventure

 

Note générale = 18.74 / 20
(17 notations)
Note des inscrits = 18.86 / 20
(10 notations)
Note des non-inscrits = 13.43 / 20
(7 notations)

0 Originalité 0 Ecriture 0 Humour 0 Excitation 0 Atmosphère 0 Sentiments
Promotions : Distinction CE   Concours

Période de recueil des lectures = du 15/02/23 au 16/05/241771 Lectures partielles380 Lectures entières21 %


Intervenant Lui écrire Date Note Appréciations
Evaluations des inscrits
Amarcord
(559 notations)
  15/02/23 Top du top - 20Le choc du concours, d'ailleurs il est en réalité hors concours. Style somptueux, images puissantes, parfois réalistes, parfois oniriques… Le texte le plus sensuel, gourmand, même : on voit, entend, touche, goûte et sent ; le seul érotique aussi, et comment ! Alors peu importe si l'histoire s'aventure par moments un peu loin en vagabondages cartographiques, on s'en fout, tant on est emporté ailleurs, ensorcelé, occupé à goûter chaque mot, chaque image de cette fiction qui, sans tourner le dos au thème du mythomane, l'emporte plutôt vers le mythe… Une pure, une absolue merveille, dont j'apprends qu'elle fut rédigée en… 4 jours ? Ce concours m'a ravi par sa qualité et sa diversité, beaucoup de textes m'ont plu, impressionné, et 2 textes m'ont conquis. L'autre est un coup de cœur, celui-ci est un coup de foudre.
olaf
(208 notations)
  15/02/23 Top du top - 20C'est non seulement original, mais complètement loufoque, onirique, digne des plus délirantes histoires de marin. Et il faut être très bien informé pour connaître cette histoire d'île perdue… ou pas. Un bon récit, bien mené, très bien documenté. On est pris de bout en bout par le rythme, l'atmosphère, le déroulement de l'histoire, les espoirs fous et les rêves du narrateur. Belle écriture. Je ne suis toutefois pas complètement sûr d’avoir tout compris, notamment le rôle du Dieu de la mer et les va-et-vient entre réalité et mystification / mythomanie. On est un peu abandonné entre deux pierres ponces. Mais est-ce nécessaire de tout comprendre ?
L'artiste
(1787 notations)
  15/02/23 Top du top - 20Plus l’histoire d’un rêveur que celle d’un mythomane… mais quel rêveur, et surtout, quel auteur !

Dès l’intro, la couleur est annoncée, puis on est happé, l’immersion est totale.

Stevenson ressuscité… On voyage, on rêve, on fantasme, le cœur palpite, s’emballe parfois. Puis, la chair de poule envahit nos bras, hérisse nos poils, déclenchant un influx nerveux émanant de la nuque pour parcourir notre colonne vertébrale et se propager dans tout le corps. Voilà ce que m’a procuré comme sensation cette histoire.

Mince, j’ai déjà donné cette note à Calpurnia ! Suis-je bête, je ne suis pas juré, inutile de les départager !

Juste parfait !
Juliette G
(326 notations)
  15/02/23 Top du top - 20Un rêveur. Un lunaire. Un type qui devient menteur par amour. Notre héros n'est pas pour moi un mythomane. Mais je ne suis pas jury. Et puis la fin du récit, me laisse un peu sur ma faim. Parce que j'en voulais plus. C'est donc en fait un compliment :)

Quelle superbe écriture et quelle belle façon de narrer une histoire. Un très bon et très joli texte.
Brodsky
(112 notations)
  15/02/23 Cette parution me donne l'occasion de pousser un coup de gueule : CE TEXTE MÉRITAIT LA 1ère place !!!
Mes goûts personnels me portaient sur "Leurres de Gloire", "L'Ultime danse de Salomé" ou "L'oasis", et pourtant au moment final, j'ai fait passé cette histoire de la 3ème à la 1ère place dans mon classement (de 18 à 20). Les raisons : L'écriture est parfaite, le scénario est superbement construit, le dépaysement est total. Samir Erwan (que je ne connaissais pas) s'est révélé comme un écrivain complet comme on en rencontre peu.
A ce niveau d'écriture, le classement importe peu. On se lève, et on applaudit.
laetitia
(370 notations)
15/02/23 En tant que membre du jury, vous m’avez posé un sacré problème Samir Erwan.
Votre texte a été pour moi le meilleur du concours. L’histoire m’a captivée, c’est remarquablement écrit. Je n’ai que des éloges. Sauf que… à mon sens, le thème n’est pas respecté.
Par respect pour les autres auteurs et autrices qui étaient dans le thème (toujours pour moi, il y a une part de subjectivité), j’en ai tenu compte dans mes notations.
En tant que simple lectrice ça aurait été la note maximale.
Bravo pour le cadeau que vous nous avez fait.
Patrick Paris
(299 notations)
15/02/23 Très bon - 16Rêverie poétique d'un chercheur qui fantasme sur sa collègue.Récit qui oscille entre un guide touristique imaginaire des iles de la Réunion et des légendes locales.
Je croyais que c'était un concours avec un thème imposé... histoire totalement hors sujet. Même le nombre de caractères n'est pas respecté, à quoi servent les contraintes si elles ne sont pas respectées ?
Mais je ne suis pas juré, je note comme un lecteur.
calpurnia
(105 notations)
15/02/23 Excellent - 18Une belle histoire, onirique et sensuelle, qui donne envie de voyager.
Melle Mélina
(245 notations)
  15/02/23 Excellent - 18Merci Erwan pour ce beau voyage. Grâce à ton texte, je connais enfin l'île de la réunion (je vais souvent à Lille faire des réunions mais c'est pas pareil).
Je loue ton écriture, je loue ton texte qui mérite largement le 17 que je lui octroie.
Néanmoins, je ne trouve pas le côté "mythomane" (selon ma définition de la mythomanie). J'ai remarqué que nous avions tous une définition qui nous est propre pour ce mot. Dans ton texte, je trouve que c'est un beau rêveur, qu'il s'imagine des scénarios mais est-ce vraiment de la mythomanie?
jimmychou
(136 notations)
  15/02/23 Un texte qui navigue entre érotomanie et mythomanie. Une histoire prenante émaillée de répliques en créole qui auraient mérité des sous-titres. In fine une lecture perturbée qui m'a empêché de m'immerger dans le récit.
BrissedeNisse
(152 notations)
  16/02/23 Excellent - 18Amateur de voyages aussi bien vers les pays où l'on n'arrive jamais que vers les femmes que l'on sait inaccessibles, j'ai beaucoup apprécié ce texte. Une réserve cependant : la touche de couleur locale apportée par l'utilisation du créole est peut-être un peu trop appuyée
revesdelune
(240 notations)
20/02/23 Top du top - 20Cette île est bien réelle. Je l'ai vue. Mais quel mythomane ce Samir! Comment peut il s'imaginer que cette Bombe de Dorothée en pince pour lui, vieux et chauve, alors qu'elle est amoureuse de moi? Et comment un Lillois peut il supporter le piment? Elle est bidon cette histoire.
Evelyne63
(244 notations)
12/03/23 Top du top - 20Superbe, j’ai plongé et vibré à chaque ligne.
Evaluations du public (celles avec un commentaire approuvé)
BrissedeNisse   15/02/23 Excellent - 18 C'est vrai que ce texte est excellent et j'ai un faible pour les pays où l'on n'arrive jamais. Mais il faut toujours un peu de vinaigre dans la salade. Donc, désolé mais à mon goût l'auteur abuse un peu de la couleur locale en général et du parler créole en particulier. Pour le reste je signale qu'au début du mois d'avril 2012 dans le blog "Défense du patrimoine réunion 974's" on apprenait que le capitaine Boronali(sans doute un descendant du peintre du même nom) avait armé son ketch l'Hispaniola pour partir à la découverte de l'île.
  25/02/23 Excellent - 18 Superbe texte. Pour moi, pas de doute, il est bien mythomane. Il s’invente, accommode la réalité pour se la rendre plus belle.
Remarques
Charlie67 15/02/23 @Patrick Paris. Ce texte n'était dans les clous (51400car). Comme le 21526 du même concours, le dépôt et les corrections le font gonfler à ce qu'il est en ce moment. Les jurés sont souverains, mais il est exact qu'ils n'ont pas tenu compte de cette contrainte. C'est bien de le signaler.
Amarcord   15/02/23 Pour ce qui est de la longueur, il est en pratique malaisé d'en juger : l'éditeur RBB gonfle systématiquement les statistiques, la preuve, et je l'ai vécu dans d'autres concours. On ne s'en est donc pas inquiétés. Alors c'est vrai qu'on aurait pu procéder dans ces 2 cas-là à des copier-coller vers Word. A partir de ce que Samir a soumis (pas ce qui est mis en page ici), ça fait chez moi 51.033 caractères, espaces compris. Soit en effet un débordement de 2%. Bon. Ca me semble encore dans la tolérance.
Pour ce qui est du thème, Patrick n'est pas le seul à trouver le texte HS, il suffit de consulter les notes & commentaires des jurés pour voir que ce texte ne se classe que 11e sur 13 pour ce critère. Il a donc été pénalisé, et c'est sa qualité qui lui permet malgré tout d'atteindre ce 2e rang. Plus globalement, il y a 2 écoles face à ce critère du thème, dans le travail du jury. Mon choix est de laisser à chacun l'occasion d'en juger à sa façon à la question 1, quitte à y flanquer un 0 sur 20 s'il le souhaite. Mais pas à revenir ensuite sanctionner une 2e fois le texte dans son appréciation générale, ce n'est pas la question qui est cette fois posée. Sinon, à quoi bon décomposer l'évaluation en critères distincts ? Mais ce n'est que mon avis. Et il sera peut-être utile que les jurés du prochain concours en débattent avant de noter...
Patrick Paris 15/02/23 C'est une bonne histoire. Je précise que j'ai noté comme un lecteur et non comme un juré.
Dans tout concours il y a des contraintes, c'est l'exercice qui veut ça. Si on ne les suis pas, on est disqualifié.
Ici, le respect du thème est un minimum. En bonne justice, le comité organisateur devrait faire un pré tri.
Comment noter le respect du thème de 0 à 20 ? Peut-on respecter à moitié ? C'est respect = 20, non respect = 0.
Amarcord   15/02/23 @ L'artiste. Le texte déborde de 1.033 caractères, pas 9.000 : la statistique de l'éditeur, c'est n'importe nawak. Mais admettons que c'est 1.033 de trop. Et que nous avons été légers de l'attribuer à un bug bien connu sans le revérifier.
"Ne respecte pas 2 contraintes". Pour la 2e, c'est une opinion, voire une impression nuancée selon les 8 jurés. Ou alors il faut en faire non pas un critère apprécié avec souplesse par chacun mais un vote éliminatoire, comme le propose @Patrick Paris. Parce que parler d'un critère qui vaudrait 20 points et se jouerait à pile ou face, tout ou rien, c'est plus une évaluation, c'est un droit d'entrée au night-club. Ca se vote à 8, c'est oui ou c'est non, 20 ou 0, et la majorité prime : "toi tu rentres, toi tu rentres pas". Pour moi, tout est possible, et chaque "solution" créera d'autres problèmes, aucun souci à le réévaluer. Et je pense que vous aurez bientôt tous accès à un forum plus approprié pour faire des propositions que cet espace commentaire.
Melle Mélina   15/02/23 @L'artiste, tu n'es pas mesquin. Je me suis fait exactement la même réflexion. Si j'ai aimé le texte, c'est peu de le dire mais, je l'ai trouvé bien long et finalement pas vraiment dans le thème. Je me suis enmer... à condenser un maximum mon texte (sinon, j'écrivais un roman), je trouve un peu dommage que ce critère soit au final pas trop respecté. Cela dit Erwann, je maintiens ce que j'ai dit, j'adore vraiment le voyage que tu nous as proposé.
Charlie67 15/02/23 @ L’artiste : La taille des textes n’est pas quelque chose de dogmatique. La taille minimale doit bien sur se conformer aux standards de Rebebebe, mais la taille supérieure est plus une taille de confort. Elle part de l’idée que les jurés vont lire un grand nombre de textes et qu’il n’est peut être pas sympa de les saturer. Un concours avait été proposé à vingt Kcar et avait essuyé de vives critiques. Personnellement, mais je n’ai pas la science infuse, un format de nouvelle à cinquante Kcar me semble correct. Ensuite que certains auteurs dépassent, ce ne sont que les jurés (qui entre parenthèses sont souverains) décident si cela leur convient ou non. Peut être un point à débattre pour un prochain concours pour savoir si cela est une contrainte absolue ou pas. Cela n’a pas été précisé avant le concours et est donc à la libre appréciation des jurés. Ceci dit, ce genre de conversation aurait plutôt sa place dans le forum dédié.
Charlie67 15/02/23 @ Patrick Paris. S’il y a bien une chose que, comme organisatrice, je me refuse à faire, c’est un tri. Bien sûr, il y a une première lecture au dépôt des textes et les seules choses qui pourraient provoquer un véto sont un texte hors charte ou un auteur qui se dévoilerait délibérément. J’ai vu passer des fautes qui m’ont arrachés les yeux, mais je n’ai touché à rien. Les organisateurs n’ont en aucun cas à prendre la place des jurés. Nous polémiquons ici car le système des concours devient de plus en plus transparent et c’est une volonté personnelle. Il y a cinq ans ou plus, cette discussion n’aurais pas eu lieu faute d’informations. Ceci dit, ce genre de conversation aurait plutôt sa place dans le forum dédié. Je vous invite fortement à y donner votre point de vue, car vous avez tout à fait le droit de faire infléchir le déroulement du concours si cela convient à la majorité.
Samir Erwan 16/02/23 A la fin des commentaires adressés aux jurés, je disais que le récit allait faire causer. Mais je ne m'attendais à ce que ce soit sur les 1000 caractères de trop!
J'espérais qu'on discute sur la mythomanie en général, ce qu'est un mythomane, jusqu'où ça peut friser la folie que de prendre ses rêves pour des réalités, tordre ces réalités pour les faire entrer dans sa croyance, réinventer la réalité à sa guise, ne pas avoir conscience que la limite entre sa vie imaginaire et la réalité n'est pas tout à fait claire dans sa tête etc... Mais non. "Dorothée et les dérives de l'aventure" surfait (entre les requins, certes) sur ces concepts. Je trouve étrange qu'on n'ait pas compris. Mais justement, je ne voulais pas entrer dans des justificatifs! 11e sur 13 sur ce critère me va très bien.

Merci en tout cas pour les commentaires. Ce texte est sorti de moi et m'habite encore. C'est fascinant comme expérience.

Quoiqu'il en soit, si certains considèrent que le récit est hors-sujet (question toute relative) et qu'il doit quitter le concours, okay. Bizarre mais ok. On serait par contre ici dans un sorte de "tort": perso, je considère le narrateur à la limite de la psychiatrie. Mais comme la thématique n'était pas si facile à traiter, elle peut être sujette à plusieurs interprétations.

mi voulé pren kréyon nwar pou ecri bann zistoir do rev

Si on lit à haute voix, pas besoin de sous-titre. Qu'il y ait trop de "couleur local" me fait un peu rigoler; le Péi est ici un personnage. Sans vouloir me comparer à Philipp Kerr, on ne lui dirait pas que dans sa série de Gunther, il y a trop d'Allemands. "Vous ne trouvez pas ça un peu trop... Bavarois?"

Merci @BrissedeNisse pour le capitaine Boronali, je ne l'avais pas trouvé!
Spascal   18/02/23 Juste un petit rappel.
La mythomanie est une tendance pathologique à travestir ou réinventer la réalité sans en avoir conscience. C’est là que se situe la différence avec le mensonge délibéré ou la manipulation.
Il existe différents degrés de mythomanie.
• Dans les cas les plus fréquents, le mythomane se contente d’altérer la réalité pour la rendre plus acceptable à ses yeux ;
• Dans des cas très rares, il la réinvente totalement (invention d’un passé, de diplômes, d’accidents ou d’agressions qui n’ont jamais eu lieu).


Pour moi le personnage principal est un mythomane. Il s’invente une réalité, quitte à interpréter certain fait historiques pour étayer sa théorie. Il le fait si bien, qu’il parvient à convaincre Dorothée. Par contre, lorsqu’il découvre que l’ile recherchée durant toute sa vie, n’est qu’un amas de pierre ponce, il bascule dans la Schizophrénie, au point de voir cette terre, comme il la toujours imaginée.
Certes, le texte est trop long, ressemblant souvent à un guide touristique, mais il est superbement écrit.


Détail des notations du public  (moyenne 13.43 calculé avec 7 notes)
NulMauvaisMédiocreSans plusMoyenAssez bonBonTrès bonExcellentTop du top
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