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n° 15536Fiche technique51059 caractères51059
Temps de lecture estimé : 29 mn
30/03/13
corrigé 10/06/21
Résumé:  Le médecin révèle des choses troublantes sur les deux cadavres. Pauvert découvre la véritable identité de l'homme brûlé vif. Louis décide d'utiliser les rituels des grimoires pour protéger Claire et contrer la magie noire de son adversaire.
Critères:  uniforme bizarre campagne historique policier sorcelleri -amourdura
Auteur : Musea      Envoi mini-message

Série : Les sorcières de Saint Amant

Chapitre 28
Secrets de cadavre

Le résumé détaillé des premiers épisodes est en tête du récit n° 15.495. Le récit n° 15.502 évoque une agression sexuelle dont a été victime Claire Dupuy, en raison d’une intervention magique d’Olivier Desgrange, qui se fait passer pour mort après avoir assassiné Marc Audebert.




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Marius Pauvert, de retour à la mairie de Saint-Amant après son entrevue avec Anita Fabre, était finalement passé prendre à Ambert le concierge de l’hôtel du Pont et, parce qu’il le lui avait demandé par téléphone, il était allé chercher quelques minutes plus tard l’avocat réclamé par Marthe Rougier. Les deux hommes s’étaient dévisagés avec étonnement dans la voiture de l’inspecteur et avaient gardé le silence tout le long du trajet. L’ambiance était lourde, pensante. Et la chaleur estivale qui régnait en ce dimanche de la mi-juillet n’arrangeait rien. Parvenus à destination sur la place principale de Saint-Amant face à la mairie, les trois hommes virent deux gendarmes se diriger vers eux.



Il était effaré, confondu par la situation. L’inspecteur qui lui avait téléphoné puis avait frappé à sa porte quelques minutes plus tôt ne lui avait parlé que du meurtre de Marie Latour, des soupçons de crime, appuyés par différents témoignages qui pesaient sur Marthe Rougier. Mais s’il y avait un autre cadavre, possiblement celui du comte Desgrange, et que Marthe était parvenue à s’échapper de la pièce où elle était retenue par la gendarmerie et la police, l’affaire prenait un tour effroyable. Comment cette vieille femme avait-elle pu tuer deux personnes qu’elle connaissait depuis toujours ? Joseph Blüm se sentait mal, très mal et coupable aussi. Coupable d’avoir accepté de prendre Olivier Desgrange dont il ne pensait aucun bien, tant au plan personnel que professionnel. Coupable d’avoir accepté différents arrangements pour que la mère Rougier ne révèle pas publiquement sa liaison passée avec la comtesse. Il se maudissait de n’avoir pas été plus courageux et résisté au chantage.


Mais il y avait sa femme, Berthe. Il ne voulait pas la blesser… Si elle avait appris sa liaison avec Lucie, elle aurait fait en sorte de partir avec éclat pour que toute la petite ville d’Ambert apprenne l’affaire. Et il aurait pu dire adieu à sa clientèle… Mais aujourd’hui, à la lumière des évènements, il se disait que peut-être, il aurait mieux fait d’oser refuser plutôt que de se compromettre. Car compromis, il l’était déjà. Si Marthe avait jugé bon de faire appel à lui, elle le désignait d’emblée comme étant de son côté. Et ça, c’était plutôt très mauvais signe pour lui.


Pauvert, qui observait l’avocat tandis qu’ils se dirigeaient vers les caves où étaient entreposés dans de la glace le cadavre de Marie Latour mais aussi celui du présumé comte, se disait que l’homme connaissait des secrets importants. Mais au moment où il allait ouvrir la porte qui descendait à la salle de conservation et confronter ses témoins aux deux corps, le médecin qui avait été dépêché pour les autopsies les héla pour les rattraper :



Le concierge et l’avocat opinèrent, soulagés de n’être pas contraints d’entrer et de rester seuls face aux deux macchabées. Pauvert suivit le médecin qui l’entraîna dans le petit bureau de la secrétaire de mairie. L’inspecteur ferma la porte et, indiquant une chaise à son interlocuteur, il questionna :



Le médecin lui tendit l’objet et Pauvert aussitôt s’en saisit, l’examina et, satisfait, le glissa dans sa poche :



Amusé, le docteur Pontel se mit à rire. Pauvert fronça les sourcils, pensant que le médecin se moquait ouvertement de lui. Alors ce dernier lui expliqua :



Pauvert soupira :



L’inspecteur avait pris un air soucieux et sombre, repensant à son entretien avec Anita. Le docteur Pontel, voulant le dérider un peu, s’empressa d’ajouter :



Sourcils froncés, étonné par l’explication détaillée du médecin, l’inspecteur demanda :



Pauvert soupira :



L’inspecteur réfléchissait. La torpeur, c’était bien ce qu’il avait ressenti mais aussi une forme de paralysie et de difficulté à pouvoir émerger. Mais il fallait que la drogue ait été versée à dose suffisamment forte pour que le café ait pu endormir et perturber tant Louis que lui-même. Un instant, Marius se remémora la nuit passée. Cabet et Charpin étaient montés se coucher très tôt, soi-disant épuisés par leur journée. Eux aussi avaient bu ce café drogué et avaient dû subir, même sans s’en rendre vraiment compte, les effets néfastes de ce cocktail. Seuls Bideau et Claire n’avaient pris qu’un peu de soupe.


Il apparaissait donc évident à l’inspecteur que quelqu’un avait cherché à endormir leur vigilance pour tenter de s’introduire dans la maison. Mais pour quel motif ? Dérober les livres de magie du luthier ? Ils étaient toujours à la ferme. Enlever Bideau ? Non, le vieil homme, malgré les évènements dramatiques de ces derniers jours, avait dormi du sommeil du juste et n’avait manifesté aucun trouble particulier. Alors pour quelle raison avait-on drogué le café ?


Pauvert réfléchit quelques secondes et se rappela le récit du matin que lui avait fait luthier : l’incendie déclenché durant la nuit en lisière de la maison. On voulait détourner leur attention de la ferme. Il y avait quelque chose dedans qui intéressait la magie noire, ou plutôt quelqu’un : Claire Dupuy. Elle était l’obsession du sorcier, elle lui avait échappé lorsque lui, Marius, avait déboulé dans la garçonnière de Brioude la nuit du 14 juillet. Marius ferma les yeux et pâlit. Il se souvenait du malaise de la jeune fille la veille au soir, de sa terreur, le sang sur le mur qu’elle disait avoir vu : et lui ne l’avait pas crue. Il avait relativisé tout ce qu’elle avait tenté de lui expliquer. La seule personne qui avait cru la jeune fermière était son fiancé qui avait parlé de magie noire, de sorts. Bien que la mère de Marius ait fait un peu de magie quand elle était plus jeune, le policier se refusait généralement à prendre en compte les phénomènes paranormaux. Mais depuis qu’il était sur cette enquête, il était obligé de se rendre compte que la sorcellerie et son cortège d’étrangetés étaient au cœur de tous les actes criminels. Pire, ils avaient déjà coûté la vie à trois personnes.



Il allait quitter le bureau lorsque le médecin le rappela :



Félicien Pontel hocha la tête en signe d’assentiment. Renouveler la glace ne l’enchantait guère. Les deux cadavres, malgré toutes les précautions prises, empestaient. Avec une grimace, il crut bon de préciser à la cantonade :



Pauvert hocha la tête avec un vague sourire et s’en fut rejoindre le concierge et l’avocat. Il s’agissait à présent d’aller vite. L’inspecteur voulait rejoindre la ferme et partir ensuite lui aussi à la recherche de Marthe Rougier et du comte Desgrange. Car il était de plus en plus persuadé qu’en trouvant l’un, il trouverait l’autre.




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Louis roulait à vive allure. Il était pressé d’arriver à la ferme pour prévenir la maisonnée de l’agression de Claire. Il repensait à la suggestion d’Anita d’emmener sa fiancée au buron, mais il repoussait cette idée. Même s’il comprenait que Claire soit terrorisée de rentrer chez elle après ce qu’elle avait vécu, le luthier se disait que hors de la ferme qu’il savait à présent être le centre de la magie blanche, il ne pourrait combattre directement Desgrange. Quitte à veiller Claire toute la nuit en buvant café sur café, il la ramènerait chez elle. Et en les plaçant sous la protection de Rose, il pourrait activer la magie blanche dont il était dépositaire. C’était, selon lui, la meilleure chose à faire.


Parvenu près de la ferme, il trouva à se garer à proximité de la grange. Un peu plus bas, il vit le petit troupeau de salers et d’aubracs rassemblé, meuglant par intermittence. Penser à la traite. Claire n’étant pas là, il fallait soulager les animaux, leur donner un peu de fourrage et ensuite faire bouillir le lait comme chaque jour dans le cantou de l’étable. Louis soupira. Il espérait qu’au moins un des policiers l’aiderait. Il ne voulait pas repartir chercher la jeune fille et que tout ait été laissé à l’abandon. Ce serait également une façon de lui prouver qu’il l’aimait et qu’en cas de danger ou de difficulté, elle pouvait compter sur lui. Il alla à la barrière, l’ouvrit et laissa les bêtes rejoindre leur étable, chacune gagnant sa place. Puis il leur distribua un peu de foin et saisit les deux seaux de traite.


Le meuglement régulier des aubracs avait attiré l’attention de Charpin. Inquiet, une arme de service à la main, il s’avançait près du bâtiment et dès l’entrée. Le policier, voyant une silhouette s’agiter, clama :



Mettant une main en visière et s’avançant un peu plus dans l’étable, le policier aperçut enfin le luthier.



Le luthier désignait le seau plein de lait qu’il venait de remplir. Le policier sourit, s’avança et vint saisir le seau.



Le policier s’exécuta et déversa le contenu dans le grand fait-tout. Puis il lui tendit à nouveau le seau pour que le luthier termine la traite.



Louis sourit, visiblement touché par cette proposition spontanée. Mais ne voulant pas décider sans l’assentiment de Claire, il crut bon de modérer son interlocuteur :



Charpin hocha la tête et soupira. Il avait peur que le luthier pêche par excès d’amour, d’optimisme et de confiance. Au cours de sa carrière de policier, il avait déjà vu d’autres femmes dans la même situation que Claire et la plupart ne se remettaient jamais d’un tel traitement. Mais, soucieux de ménager le fiancé de la jeune fermière, Charpin tut ses craintes et son scepticisme. Et reprenant le seau que Louis avait terminé de remplir de lait, il le déversa dans la grande marmite. Puis les deux hommes mirent le contenu à bouillir. Charpin surveillant sa montée régulièrement.



Charpin acquiesça. Il n’avait pas vraiment prévu de jouer au fromager affineur mais baste, il voyait qu’il n’avait pas trop le choix. Lui aussi voulait aider. Même s’il n’y connaissait pas grand-chose.


Lorsque Louis entra dans la pièce principale de la ferme, il vit avec plaisir que Cabet et le père Bideau étaient en train de faire une partie de cartes. Une bouteille d’eau-de-vie, sans doute trouvée dans un placard, avait été sortie et deux petits verres à moitié remplis.



En disant cela, Cabet lui tendit une enveloppe passablement froissée marquée « Louis Bergheaud ». Inquiet, le luthier détailla l’écriture. Il ne la connaissait pas. La première personne à laquelle il pensa fut Desgrange. Il déchira l’enveloppe nerveusement et lut le billet qui lui était destiné : il comportait un poème libertin en quatre strophes et quelques lignes tracées d’une main sûre avec des lettres très travaillées.


Claire est très belle et très réceptive à mes caresses depuis hier soir. Cette nuit, elle sera consacrée à la magie noire et je ferai d’elle mon épouse. Vous l’avez perdue définitivement. Elle est désormais sous mon emprise malgré vos tentatives de protection. J’attends vos félicitations et l’aveu de votre défaite. Soyez beau joueur ! Quoi que vous tentiez de toute façon, vous n’avez aucune chance contre mon pouvoir.


Le message n’était pas signé. Mais le contenu confirmait à Louis que Desgrange était toujours vivant. Blanc de fureur, il jeta le message sur la table, courut chercher les grimoires qu’il avait empilés sur une étagère et s’écria :



Le luthier tout en feuilletant activement le Livre des Secrets, répondit :


Lisez la lettre que j’ai reçue, s’il vous plait. Je vous amène une preuve de ce que je vous affirmais à tous depuis hier au soir : Desgrange est vivant. Et il se vante que Claire est déjà à lui.


Le policier posa ses cartes, s’empara du papier et lut d’une traite. Blême, il reposa la lettre sur la table :



À ces mots, le père Bideau se mit à trembler.




En disant cela, le luthier s’arrêta sur une page où était décrit un rituel de désenvoûtement d’un lieu et d’une personne.


Désenvoûter une habitation :


Cueillir de la verveine fraîche et tresser une couronne que portera le pratiquant ou la pratiquante durant tout le rituel. Puis préparer dans une marmite une grosse infusion de verveine très forte et la laisser infuser. Tracer un cercle au centre de l’habitation et à l’extérieur des bâtiments à désenvoûter avec de la craie. Puis placer un bol d’infusion au centre du cercle. Verser le reste de l’infusion autour des bâtis à protéger en récitant l’incantation suivante jusqu’à ce que l’infusion soit entièrement répandue et toute la surface d’habitation protégée : « Par tout ce qui est amour et vérité, chaleur et vie, que cette maison soit protégée de ceux qui voudraient la soumettre aux maléfices et à l’emprise néfaste, quel que soit leur pouvoir maléfique de connaissance et d’emprise. Par tous les saints, les anges, par les forces de la Nature, par Dieu, par le Souffle et l’Esprit. »


Puis réciter cette incantation près d’un sureau noir trois fois : « Dame Ellhorn, donnez-moi de votre bois,

Et je vous donnerai du mien,

Lorsque je deviendrai un arbre. »


Puis, avec humilité, couper des petites branches de sureau noir que l’on attachera aux portes et aux fenêtres. Cela découragera la magie noire d’y passer. L’infusion créera un champ de force autour de la maison pour la protéger et l’infusion centrale renforcera ce champ si l’on tourne trois fois autour en prononçant l’incantation suivante : « Porte de magie, centre de magie, déploie ta force et ton bras. Arme ma demeure contre le mal, renvoie sur lui ta puissance. »


Désenvoûtement humain (contrer la magie noire) :


On donnera aux personnes envoûtées un bain chaud où l’on aura eu soin d’infuser une poignée de feuilles et de baies de sureau noir, de feuilles de verveine, de feuilles d’hysope et de fleurs de camomille. Pour éloigner fantôme, entité maléfique d’une personne, il faut brûler sur des braises et du petit bois plusieurs tiges de millepertuis et d’ortie près d’elle dans une casserole de cuivre puis frotter doucement avec les cendres fraîches recueillies le corps de la personne à protéger pour la purifier de toute influence maléfique.


Attention :


Ce dernier rituel doit être effectué si et seulement si la personne envoûtée ne l’a pas été avec son accord tacite. Si l’envoûté(e) adhérait tant soit peu au maléfice, le rituel serait inopérant et renforcerait l’emprise néfaste.


Faire boire une tisane de verveine, de sureau et de camomille pour apaiser et protéger définitivement la personne après les rituels réalisés et l’enrouler dans un drap chaud. La signer sept fois pour renforcer la protection sur elle et placer autour d’elle les pierres de protection qui s’imposent.



Le policier sursauta au ton autoritaire de Louis Bergheaud. Le voyant fouiller dans le tiroir de la table pour chercher différents ustensiles, il protesta :



Cabet secoua la tête avec une moue de désapprobation. Il n’était pas rassuré. Pire, il se disait que ces rituels risquaient de les mettre encore plus en danger. Alors le luthier posa sa main sur celle du policier :



Avec un soupir, Henri Cabet s’exécuta. Il prit les seaux pour aller chercher l’eau à la source qui coulait derrière la maison et avant de sortir de la maison, il précisa :



Ayant dit cela, le luthier se replongea dans les grimoires. Il voulait à présent trouver un moyen de situer où était Desgrange et comment le contrer par l’intermédiaire de la magie.




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Pauvert venait de recouvrir d’un drap le cadavre masculin. Face à lui, l’avocat et le concierge décomposés, au bord du malaise, un mouchoir sur leur nez, n’avaient qu’une envie : sortir au plus tôt de cette cave tombeau qui sentait la charogne. Comprenant leur gêne, l’inspecteur se hâta de les escorter à l’étage. Parvenu au premier bureau où il avait interrogé Marthe Rougier, Pauvert fit entrer les deux hommes, leur désigna deux chaises de paille et s’assit face à eux.



Joseph Blüm toussota. Puis se raclant la gorge, il commença :



Marius Pauvert hocha la tête, tout en prenant quelques notes sur son carnet.



Joseph Blüm se troubla :



Gêné au plus haut point par l’insinuation du policier, Joseph Blüm répliqua maladroitement :



Pauvert sourit d’un air narquois. Il avait remarqué l’embarras de l’avocat et le regard en coin que ce dernier avait jeté du côté du concierge de l’hôtel du Pont. Manifestement, il ne voulait pas s’étendre sur ses relations avec la châtelaine de Saint-Amant Roche Savine.



L’inspecteur sourit en apprenant la nouvelle. Il n’était pas étonné après son interrogatoire que la vieille sorcière ait fait pression également sur l’avocat :



Pauvert fronça les sourcils. Manifestement, Joseph Blüm ne voulait pas l’aider dans son enquête. Il restait très en retrait, les doigts crispés sur sa pochette de cuir où il serrait quelques documents. L’inspecteur choisit donc de le bousculer un peu :



Plein de confusion, Joseph Blüm ne put que bredouiller :



Pauvert soupira et, se tournant vers le concierge, il lui sourit avant de déclarer :



Presque au bord de la suffocation, ayant peur de réaliser que Desgrange avait assassiné son adversaire dans sa propre succession, l’avocat s’exclama :



Pauvert sourit et sortit une enveloppe de sa poche qu’il posa ensuite sur son bureau :



L’avocat baissa la tête. Il était anéanti par les déclarations de l’inspecteur. Dans un tel contexte, aucune défense sérieuse ne pourrait être mise en place, ni pour sauver l’un, ni pour sauver l’autre d’une condamnation à mort. Les crimes commis étaient odieux. Et le pire était peut-être que la vieille Rougier état responsable et commanditaire de toutes ces atrocités. Un goût de bile envahissait la bouche de l’avocat, écœuré de tout ce qu’il venait d’apprendre. Et en écoutant le déroulé des crimes du jeune comte, le concierge de l’hôtel du Pont était blanc comme un linge. Intérieurement, il se disait que cette vilaine affaire porterait un sale coup à toute la région mais aussi à l’hôtel où il travaillait.

Pauvert, les voyant tout aussi bouleversés l’un que l’autre conclut en soupirant :



Les deux hommes encore secoués promirent tout ce qu’on leur demandait et signèrent les dépositions. L’un comme l’autre avait hâte de retrouver son logis ambertois, loin de ce village de montagne de Saint-Amant Roche Savine qui incarnait maintenant pour eux le grand théâtre du crime.