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n° 16792Fiche technique30698 caractères30698
Temps de lecture estimé : 18 mn
30/04/15
Résumé:  Julien, fortement courtisé, découvre et apprivoise un petit animal sauvage.
Critères:  fh hplusag amour fellation cunnilingu 69 pénétratio
Auteur : Nooz            Envoi mini-message

Série : La Compagnie dorée

Chapitre 03 / 07
6 février 2048

Épisode 1 « 23 janvier 2048 » : un journaliste spécialisé se fait aborder par une société secrète dirigée par un homme charismatique.

Épisode 2 « 30 janvier 2048 » : malgré des réticences et une vague impression de manipulation, Julien accepte la proposition et réintègre un monde qu’il pensait avoir banni à tout jamais.



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Jeudi 6 février 2048




Jean-Joseph est volubile aujourd’hui, nous débordons du sujet principal : la mort de Patrice Lumumba. Il me raconte certaines bribes de sa vie. C’est la première fois qu’il se confie ainsi et j’en suis gêné. Il est vrai qu’en une semaine de travail, nous commençons à nous connaître et nous estimer, mais je possède toujours envers lui une grande déférence.

C’est dans cet état d’esprit qu’en début d’après-midi j’attaque un footing sur le parcours de santé du parc. Même si la forme revient doucement, l’impression d’avoir « le cul-de-plomb » prédomine, et après une heure d’efforts je m’arrête près d’un arbre, hors d’haleine, les mains sur les cuisses.



Je n’ai pas remarqué Hélène, juste derrière moi.



Elle est en face, ses yeux plantés dans les miens en attente de ma réponse. En corsaire trois-quarts et débardeur-brassière, Hélène est d’une beauté magnétique ; ses jambes fuselées, l’espace bien visible séparant ses cuisses, son ventre plat, ses seins volumineux ne me laissent pas indifférent.



Son visage s’illumine.



Elle repart. Sa foulée est légère, je n’essaie pas de la suivre, peur du ridicule.


Un bruit de talon résonne dans le hall ; je regarde Hélène descendre l’escalier. Vêtue d’une longue robe noire fendue sur le côté, les cheveux tombant sur ses épaules, elle me vampe. Grâce à ses talons, elle est à ma hauteur. Mes narines sont envahies par son parfum vaporeux à base d’ylang-ylang.



Je lui tends le bras et nous sortons par la porte principale. Une petite sportive nous attend sur le parvis. Elle se déchausse et se place derrière le volant, nous sortons de la propriété. Je me retourne : pas d’autre véhicule.



L’auberge où nous arrivons est très discrète, cachée au fond d’un tout petit chemin. L’intérieur est reposant et toutes les tables sont placées de façon à n’être dérangées par aucune autre. D’énormes bûches flambent sur des chenets en fer forgé et diffusent une douce chaleur dans toute la pièce.

L’ambiance est favorable aux bavardages sans importance ; les plats et les vins défilent, et Hélène, éclairée par le chandelier, est d’une beauté saisissante. Son léger maquillage souligne ses pommettes hautes et ses yeux en amande. Sa robe au décolleté sage laisse apparaître ses beaux seins soutenus par un soutien-gorge en dentelle couleur chair à peine visible. Nous vivons un instant délicieux. L’alcool aidant, les confidences deviennent intimes. Je sens sa jambe se rapprocher sous la table, son buste s’avancer et sa main saisir la mienne. À son grand étonnement, je casse d’un coup l’élan. Je lis sur son visage de l’étonnement, et aussi de la fureur.



La fureur déforme son visage ; l’alcool a désinhibé ses instincts de chasseresse, et la soirée vire doucement au cauchemar.



Nous n’échangeons pas un mot dans la voiture. Elle n’a pas enclenché la conduite automatique ; elle s’accroche nerveusement au volant et fait craquer les vitesses. Arrivés au premier étage, nous nous séparons.



J’ai du mal à trouver le sommeil. La soirée avec mon hôtesse a été délicieuse dans un premier temps, mais la quantité inhabituelle d’alcool servi a produit un effet délétère sur la fin de soirée, et en plus m’a donné soif.


Je descends deux étages pour me trouver au niveau de l’office ; la pièce du fond est éclairée. Je trouve Selma attablée, dévorant une cuisse de poulet. Elle me regarde, un peu étonnée, vêtue d’un long tee-shirt à même la peau, les cheveux mouillés cascadant sur ses épaules. Elle n’est plus cette personne stricte ; elle dégage une aura de féminité que je n’avais pas remarquée jusqu’à présent.



Je sens, dans sa voix, une petite pointe de jalousie devant la plastique de sa patronne comparée à la sienne.



C’est la première fois qu’elle me sourit. Je me sers un verre d’eau pétillante et m’assois. Elle se lève pour récupérer un plat dans le micro-ondes. Le tee-shirt large descend à mi-cuisses et gomme ses formes androgynes.



Soudain, elle se rembrunit. J’ai, sans le faire exprès, touché un point sensible.



Selma s’est arrêtée de manger et m’écoute.



Un long moment de silence suit.

Sa poitrine s’agite de soubresauts devant la charge émotionnelle, toutes les affaires néfastes qui ont jalonné sa vie reviennent en flot à la surface. Soudain elle se lance ; un flot discontinu d’histoires pénibles, d’humiliations dues à son statut de Juive autochtone. Une sorte de verrou s’est rompu, elle est au bord des larmes, tant de souvenirs enfouis au plus profond de son être resurgissent soudainement.


Je m’approche, la prends dans mes bras, la serre doucement contre moi. Je sens son corps sur la défensive. Je lui murmure des excuses et caresse sa chevelure. Nous restons ainsi quelques minutes en silence ; je suis comme une louve qui lèche les blessures de son petit. Une foule, d’images me reviennent en mémoire. Je la serre plus fort dans mes bras, elle se relâche un peu.


Je rentre dans ma chambre, bouleversé par la scène que je viens de vivre. Bien sûr, Selma, vu son statut dans l’organisation, ne pouvait qu’être quelqu’un de complexe, mais je n’aurais pas cru qu’une telle montagne de douleur pouvait être cachée dans ce petit corps. Le sommeil ne vient toujours pas ; je branche mon terminal et repasse l’entretien de ce matin.


Alors que je suis plongé dans la relecture de mon texte, je suis surpris par un bruit feutré. Je tourne la tête : Selma est dans la pièce. Sans un mot, elle retire son tee-shirt et se dirige vers le lit. Ce corps aux hanches fines et aux épaules musculeuses soulève mon drap et se love contre moi. Je suis décontenancé par cette action. Elle ne dit rien ni n’effectue aucun geste ; elle reste juste contre moi, la tête sur ma poitrine. Sa respiration se calque sur la mienne. Je l’entoure de mes bras, et nous restons ainsi serrés. Je caresse sa magnifique chevelure ; son rythme cardiaque ralentit. Je perçois un petit frémissement qui s’accentue quand ma paume glisse sur sa nuque puis sur son dos. Si je ne sentais pas deux petits seins dont les pointes s’enfoncent dans mon côté, je penserais caresser un jeune garçon. Je répète de nombreuses fois la caresse ; elle se serre imperceptiblement contre moi.


Selma sursaute au tintement de mon terminal se mettant en veille ; l’instant que nous venons de vivre est brisé. Je reste immobile, attendant je ne sais quoi. Elle se repositionne plus haut et son souffle atteint mon cou. Dans cette position, ma main est juste à portée de ses fesses. Je saisis délicatement un globe de chair.

Elle se serre plus fort contre moi. C’est un petit baiser qui déclenche en moi une action plus hardie ; je la repousse, elle bascule sur le dos, elle ne résiste pas. Elle soulève les hanches quand sa culotte glisse et rejoint son tee-shirt. Le pubis est orné d’une broussaille noire de jais. Ma bouche happe la pointe de son sein et la mordille ; ma langue en fait le tour, il s’érige. Conjointement, ma main droite frôle son corps sans chercher de zone trop sensible. Je joue avec sa peau, retardant le moment où mes caresses deviendront plus ciblées.


Cette jeune femme, habituellement dirigiste, se laisse embarquer sans résistance dans mon jeu. Elle est totalement soumise à mon désir. C’est juste si elle exerce une petite pression sur ma tête qui continue à honorer sa poitrine. Mes doigts effleurent enfin sa toison. Je trace des arabesques sur son mont de Vénus et frôle le renflement du clitoris. Sa main s’est crispée sur ma chevelure. Je plonge mon index plus bas et j’entre dans un monde chaud. Ses abdominaux se sont dessinés. Devant l’avancée de ma main, ses cuisses s’écartent ; mes doigts arrivent à l’orée de ses lèvres. Elles sont serrées, et aucune humidité ne suinte. Je n’ose forcer le rempart délicat et je parcours toute la longueur de la fente, circulant d’une lèvre à l’autre. Rien ne m’indique un quelconque début de désir, et pourtant elle se laisse faire passivement ; je suis dans l’expectative. Je lève la tête, nos yeux se croisent : elle semble terrorisée par le moment. J’applique une pression plus importante, et une phalange pénètre. Elle aspire fortement, ses yeux se ferment. Ma première phalange entrouvre ses grandes lèvres ; l’humidité commence à poindre enfin, rendant ma caresse moins douloureuse.


À force de persévérance, le corps de Selma est parcouru de soubresauts et son intimité est suffisamment humide pour que je tente une pénétration plus profonde. Son vagin se contracte sous la poussée impérieuse de mon index, et son rythme cardiaque s’emballe.


Je renonce et reviens à la caresse initiale. J’explore la longueur de son intimité, la profondeur m’étant interdite. Je remonte vers le clitoris et j’enduis la pulpe de mon index du peu de cyprine. Je badigeonne ; le petit grain de riz s’érige sous l’action du mouvement circulaire. Je masse le petit appendice, il est trop petit pour que je puisse le saisir. Le seul fait qu’elle esquisse en me regardant un petit rictus que j’analyse comme un assentiment me pousse à poser un léger baiser sur ses lèvres. Elle me le rend, furtif.


Je place de nouveau mon regard dans le sien et reprends le chemin de sa vulve, mais en changeant de doigt. Mon pouce écarte les chairs, pénètre plus profondément. Elle inhale fortement mais ne se crispe pas ; une petite victoire. Je ne force pas plus loin, j’accélère simplement le rythme sur toute la longueur. Sous l’effet de la caresse, elle se cambre et mon pouce pénètre plus profond. Selma s’anime, et maintenant elle contrôle son plaisir ; les mouvements de son bassin sont désordonnés, elle se mord les lèvres. Mon pouce est enfoncé jusqu’à la garde. Mon index se dirige entre ses fesses et touche par intermittence son anus. Elle ne refuse pas le contact. Enfin, dans un dernier mouvement, un cri – ou plutôt un feulement – libère son corps ; elle est parcourue d’innombrables vagues et resserre ses cuisses sur ma main.


Je quitte, à regret, la broussaille de son ventre. Toujours couchée sur le dos, elle me sourit sans ambiguïté. Je comprends que je ne peux rien espérer de plus, et malgré ma frustration je la laisse se positionner contre moi en chien de fusil, mon bas de pyjama tendu à l’extrême s’imbriquant entre ses fesses. Je pose ma main sur son ventre, et ses doigts viennent remplir l’espace entre les miens. Elle tombe rapidement dans un sommeil protecteur.


Que penser de l’événement qui vient de se dérouler, si ce n’est, pour moi, un double sentiment ? D’un côté la forte frustration de mon statut de mâle, et de l’autre l’impérieux sentiment de vouloir protéger une jeune femme dont le corps et l’âme referment une blessure enfouie plus profond que celle qu’elle m’a racontée.


La respiration de Selma, soudain, s’accélère. Je l’entends gémir. Je presse ma main plus fortement sur son abdomen, elle se calme.


Au petit matin, il ne reste d’elle qu’une empreinte sur les draps et la douce odeur de son corps contre ma peau. Le tee-shirt a disparu, mais sa culotte est toujours sur la moquette. Je la range dans le tiroir du chevet avec le bijou d’Agnete.


Je ne suis pas très concentré ce matin en face de Jean-Joseph ; toutes les péripéties de cette nuit m’ont déstabilisé. L’entretien terminé et après un repas frugal, je monte dans ma chambre et je m’abrutis de travail toute la journée. Je n’émerge qu’en début de soirée, les yeux éclatés par la vision prolongée de mon terminal. Une séance de sport s’impose.


Peu de personnes à cette heure, tous absorbés par leur machine. Une seule silhouette me chagrine, accrochée à un rameur. Je suis sur le point de quitter la salle quand elle me remarque et me regarde. L’affreux rictus d’hier soir a disparu. Je la salue et m’installe sur un banc à poulie. Je commence mes « 20 reps » à charge modérée pour chauffer ma musculature quand elle se place sur le banc à côté.



Elle me sourit.



Je rétorque :



Nous reprenons notre entraînement. Une douche et un sauna plus tard, je remonte dans mon appartement, épuisé.


Les jours défilent sans que Selma soit visible. Mes rencontres avec Jean-Joseph se sont espacées ; la masse d’informations reçue nécessite du temps travail individuel. Je me suis transformé en rat de bibliothèque, compulsant toutes les archives du château, matérielles ou immatérielles, et en utilisant mon réseau particulier de connaissances. Mon travail paye, et l’ossature du livre se structure doucement. Il y a trois jours, j’ai présenté les premiers chapitres, et ce matin je retrouve mon dossier annoté dans ma boîte de réception : peu de modifications, et un grand satisfecit de la part de Jean-Joseph. Voilà une journée qui commence bien.


Tous ces jours, j’ai retrouvé Hélène à la cafétéria ; nos relations se sont nettement améliorées : elle n’essaie plus de me séduire effrontément, et je remarque en elle une profondeur qui me touche. Dans nos discussions, je finis par comprendre qu’elle ne passe pas ses soirées seule ; Selma n’a pas disparu pour tout le monde. Très étrangement, cette révélation engendre en moi un mal-être.


Ce soir, je m’apprête à sortir ; passer une soirée solitude et alcool dans n’importe quel bar ou pub, me prendre une bonne cuite me semble être la meilleure des solutions dans l’état dans lequel je me trouve. Il faut que je fasse le point sur tout ce qui m’est advenu depuis un mois et demi. J’ouvre ma porte ; Selma est devant moi, surprise, se préparant à carillonner.



J’ai le cœur battant et les jambes flageolantes comme un collégien. Nous nous regardons silencieusement, et dans une envie irrépressible, je m’approche et pose mes lèvres sur les siennes. Elle ouvre la bouche et m’étreint violemment. Le baiser s’éternise. Je la soulève et l’emporte directement dans la chambre. La bouche soudée, nous nous effeuillons ; nos vêtements tombent, parfois déchirés. Je dégrafe son soutien-gorge et m’attaque goulûment aux deux pointes brunes qui dardent ; je les aspire et les suce sous ses gémissements. Ses mains ont forcé mon slip et empoignent mes fesses. Elle profite d’un replacement pour libérer ma virilité, et ses mains prennent possession de ma verge. Elle me caresse. Aucune douceur dans ses gestes, juste un besoin maladroit de me donner du plaisir. Malgré la légère douleur qu’elle engendre, je laisse libre cours à son désir.

Soudain elle cesse, se dégage, se délaisse de sa culotte et se couche sur le dos. Je pose doucement mon corps sur le sien ; elle écarte les jambes. Je suis inquiet, me rappelant de l’aridité de l’endroit. Quand mon gland entrouvre ses lèvres, je me rends compte de l’humidité, mais aussi de l’étroitesse du lieu. Je regarde Selma, les sourcils froncés mais résolus. Je l’embrasse et pèse plus sur son corps ; mon bassin oscille et mon sexe pénètre plus profondément à chaque coup de reins. Son vagin s’adapte au corps étranger qui le force, il s’humidifie plus et, finalement, l’accepte. Mon pubis rejoint le sien dans une ultime poussée. Des larmes roulent sur ses joues ; je ne sais pas comment interpréter cette réaction.



Entre deux sanglots, elle secoue la tête négativement. Je remue doucement. L’instant est irréel : je fais l’amour à une femme qui, sans me refuser, ne prend visiblement aucun plaisir. Mes mouvements prennent de l’ampleur ; l’étroitesse du lieu est bien lubrifiée maintenant. Quand je bute contre sa matrice, ses ongles se plantent dans mon dos. C’est la première manifestation de ma partenaire à nos ébats. Elle ferme les yeux maintenant et elle continue à labourer ma peau. J’ai un mal fou à me contrôler, je fais des pauses fréquentes. Par un mouvement plus ample, mon sexe sort complètement. Surprise, elle ouvre les yeux, et d’un petit coup de bassin elle fait pénétrer le gland d’une seule poussée. Cette action déclenche instantanément ma jouissance : je me répands abondamment sur ses grandes lèvres et sur sa toison.


Je suis mal à l’aise ; j’ai l’impression d’être passé à côté, de ne pas avoir trouvé la clé de son plaisir. Elle se lève et se dirige vers la douche ; je reste sur le lit, pensif, honteux. Ma grande peur, c’est qu’elle s’habille et qu’elle parte sans un mot. Elle revient, toujours nue, et reprend sa place à mes côtés. Elle m’offre ses lèvres ; elles sont fraîches, et sa langue est mobile et ardente. Je l’entoure de mes bras et nos corps se soudent. Mes mains jouent avec le grain de peau de Selma ; je ne laisse aucun centimètre inexploré, des fesses aux épaules. Ma partenaire me rend la pareille. Passant sur les éraflures qu’elle m’a infligées, j’ai un petit mouvement de recul.



Je l’embrasse.



Après une contraction violente, elle se détache. Sa respiration est rapide, entrecoupée d’apnées qui lui provoquent des haut-le-cœur. Je pose ma main sur son abdomen. Des larmes jaillissent dans un violent hoquet. Son corps est secoué de spasmes ; elle pleure. Je la serre contre moi, cela lui fait du bien. Les sanglots s’espacent.



Un sanglot enroue sa voix, et de nouveau des larmes perlent aux coins de ses cils. Je les essuie affectueusement et la serre plus fort.



Le silence est retombé, entrecoupé par des soupirs. Je ne peux que serrer ce petit corps martyrisé en le couvrant de baisers. Aucun mot, aucune parole ne sont assez forts après ces révélations.



Elle n’arrive même pas à lâcher le mot.



Je devais donc ce moment particulier à une personne que j’avais éconduite : une belle leçon d’altruisme. Nous restons enlacés, et ma main caresse sa toison drue. Elle s’endort épuisée ; je me dégage doucement et la borde.

Trois heures plus tard, je viens me recoucher. Elle n’a pas bougé, son visage est calme et sa respiration lente et profonde. Ai-je libéré les démons qui l’habitent ?

C’est sur cette pensée que je m’endors.


Je suis réveillé par le souffle léger de Selma sur mon visage ; elle me regarde dormir.



Nos lèvres se touchent, sa main s’engouffre sous le drap. Sa maladresse est touchante, mais elle réveille rapidement mon désir.



Ses lèvres courent sur mon corps, s’attardent sur mes tétons, puis descendent plus bas. Je ferme les yeux et laisse Selma officier. Une petite langue agace mon gland, tourne autour de la couronne ; c’est délicieux. Elle saisit ma verge et la branle trop fortement ; je pose ma main sur la sienne et règle la pression et la cadence. Sa bouche s’ouvre et m’englobe ; je lâche un soupir de plaisir et profite de l’instant pour rapprocher son corps et commencer une douce caresse sur son dos et ses fesses. Elle s’acquitte de sa tâche avec application.



Elle m’enjambe ; je glisse mes bras sous ses cuisses. Je constate une légère humidité sur sa toison intime, alors j’écarte la petite fente et niche ma langue dans la partie rosée. Elle se cabre. Je pousse ma langue plus profondément ; un petit soupir ponctue le mouvement. J’explore pour la première fois son petit puits d’amour, visite tous les recoins secrets. Je dégage au mieux le petit clitoris de sa gangue.


Elle apprécie, et ses propres caresses se font plus tendres et plus osées. Elle lèche mes testicules ; je l’encourage par des gémissements. Elle remonte sur ma hampe et enfonce mon sexe au plus profond de sa gorge. Ce geste impromptu me porte à la limite de la jouissance. Je réplique par une accélération du rythme de ma langue et une crispation de mes mains sur ses fesses. Elle pousse un petit cri, resserre ses cuisses sur ma figure, tremble, et je bois la liqueur de son plaisir, ce qui déclenche ma jouissance. Mon sperme remplit la bouche de mon amante ; elle s’applique à avaler le flot. Nous restons dans cette position jusqu’à la redescente sur Terre.


Enlacés, à l’unisson, une décharge au poignet nous ramène à la réalité. Nous nous engouffrons sous la douche ; nous découvrons nos corps et leurs imperfections sous la lumière violente de la salle de bain. Encore quelques attouchements pas innocents, et nous descendons au petit déjeuner dans la salle commune. Selma est resplendissante et n’a pas peur de montrer son bien-être à la face du personnel attablé.