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n° 16907Fiche technique29115 caractères29115
Temps de lecture estimé : 17 mn
16/07/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  La situation familiale de Marie se dégrade. Après une nouvelle expérience décevante, elle se confie à une inconnue.
Critères:  fh hotel 69 pénétratio
Auteur : Nooz            Envoi mini-message

Série : La métamorphose

Chapitre 03 / 07
Déception et confidences

Résumé des épisodes précédents :


« La rentrée »

Marie, une femme mariée proche de la quarantaine, s’ennuie : son mari, Marc, la délaisse. Elle se réfugie, un soir de déprime, sur Internet.


« Rencontre et initiation »

Attirée par un établissement libertin, Marie se lance dans l’inconnu. Elle rencontre un couple charmant qui l’initie.




__________________________




Le lendemain, après deux heures de cours magistral, elle retourne dans son bureau, reçoit quelques élèves pour divers problèmes de compréhension sur un exercice. Elle ne regrette pas la soirée, et rien que d’y penser, son corps réclame la douceur qu’elle ne trouve plus à la maison. 12 h 30 ; elle décide de se dépenser, récupère son sac de sport et court à la salle de musculation, près de l’université.

Elle a troqué la jupe et le corsage pour un justaucorps bleu. Elle enlève le soutien-gorge qui marque le vêtement de façon disgracieuse ; les seins s’épanouissent dans les bonnets prévus à cet effet. Elle s’installe sur un rameur et débute son entraînement. Une demi-heure plus tard, concentrée sur sa position, suant sur sa machine, elle est interpellée :



Elle tourne la tête : André, en short et en débardeur.



Elle scrute André. « De temps en temps ? Tu parles ! Son corps est sculpté comme un athlète de haut niveau. »

Ils reprennent chacun leur entraînement. Épisodiquement, les deux personnes s’épient ; la sueur imbibe son justaucorps et moule plus son anatomie. André semble toujours attiré par sa poitrine. Elle détaille le corps de son voisin qui commence à luire sous l’effort. Elle regarde les cuisses bien dessinées, et surtout le short flottant qui ne cache pas grand-chose. Ce corps transpirant à côté d’elle l’excite ; un émoi traverse son corps, elle frissonne. De peur que cela ne se remarque trop, elle quitte le rameur. Un petit sourire pour André, et elle se précipite dans la zone détente, où se trouve son casier.


Elle plonge dans la piscine ; l’eau est fraîche. « Mon Dieu, ça fait du bien ! Cécile a raison : il est beau, et puis cette belle bosse à son short…» À cette pensée, une onde de chaleur remonte de son ventre. Elle se ressaisit. « Ma pauvre fille, tu te fais un cinéma pas possible. »

Un plouf. Une tête émerge des ondes ; le corps fuselé d’André se rapproche de Marie, adossée à la margelle sous les jets hydromassants. Il se place devant elle et profite des remous du bain. Ils sont seuls. Elle est troublée par cet homme au regard noir qui plonge ses yeux dans les siens. Il ne reste entre eux que quelques centimètres… Une main se pose sur sa hanche ; elle sursaute, il retire sa main.



Elle ne la laisse pas finir : elle colle ses lèvres, et sa langue impatiente trouve la sienne. Leurs corps se soudent, leurs hanches s’imbriquent (ils sont de même taille). Elle ne sait pas combien de temps dure le baiser, mais quand leurs lèvres se séparent, ils sont tous les deux hors d’haleine.

Deux personnes viennent de plonger dans la piscine ; ils se séparent légèrement. Elle le regarde et l’incite à sortir de la piscine ; il résiste.



Elle sourit. Ils nagent ensemble ; son corps aussi réclame du calme.


Ils se retrouvent sur le parking. Bien préoccupés, ils se regardent et éclatent de rire.


Le réceptionniste tend la carte de la chambre. Dans l’ascenseur, elle se colle contre lui ; elle n’en peut plus : cette attente depuis la sortie de la salle l’a excitée au plus haut point. La recherche de préservatifs et de la chambre d’hôtel ont été comme des préliminaires.


La chambre est spartiate, et la climatisation crache un air glacé, peu propice. Ils se couchent, et frénétiquement, entre les baisers, ils se dénudent sans ménagement. Aucune douceur dans leurs ébats, juste un besoin de découvrir l’autre. Leurs mains, leurs bouches se maltraitent dans des gémissements conjugués. Ils sont tous les deux dans un état indescriptible. Quand il s’installe et la pénètre, elle noue ses jambes autour de ses reins. L’étreinte est violente et courte ; ils jouissent en même temps.


Marie pose sa tête sur la poitrine d’André, qui caresse le dos de sa compagne. Les endorphines, les nimbes dans un nuage éthéré de douceur… Ils reprennent pied avec la réalité. Elle vient de tromper son mari pour la deuxième fois en deux jours. Les mains, qui se dirigent vers ses fesses, atteignent la frontière de ses reins ; elle aime cela : il y a si longtemps qu’un homme n’a pas été aussi doux et prévenant. Déjà hier, Georges l’avait comblée, mais son corps demande encore du plaisir, et André le lui donne.


Elle se déplace pour qu’il puisse obtenir une meilleure latitude de mouvements. La douceur de sa main qui se déplace sur la rondeur de mon postérieur provoque un effet violent sur son anatomie qu’elle ne peut maîtriser. « Mon Dieu… Je mouille déjà ! » Elle rapproche encore ses fesses et se cambre. Quand un doigt écarte enfin le sillon fessier et pénètre profondément, elle ne peut s’empêcher d’exhaler doucement. La position qui a permis cette caresse à son amant n’est pas confortable pour Marie. Elle pose un baiser sur sa poitrine. Sa langue s’attarde sur les tétons, puis migre avec lenteur sur l’abdomen ; elle découvre que son pubis et ses bourses sont épilés : elle ne s’en était pas aperçue auparavant. Elle récupère d’un coup de langue le sexe à demi endormi et l’embouche au plus profond de sa gorge. Sous cette l’action, André se raidit, et son sexe gonfle rapidement dans sa bouche. Marie est satisfaite de l’effet qu’elle dispense à son amant.


André, qui pendant la fellation est resté peu entreprenant, reprend l’initiative. Il agrippe son amante par les hanches. Marie l’enjambe. Il faufile ses bras entre les jambes et prend possession de son ventre. Les pouces écartent les chairs. La langue acérée la rend folle ; elle est légère et dessine des arabesques sur toutes les zones sensibles. Elle se cambre et coule abondamment ; son bourreau s’en délecte, il insiste et refait le tour complet de son intimité. Elle n’en peut plus. Elle aimerait qu’il introduise sa langue au plus profond de sa chatte ; oui, avec la frustration, elle pense des mots qu’elle ne prononce jamais. Comme ses gémissements en forme de suppliques n’émeuvent pas son amant, elle change de tactique, saisit le membre et le branle violemment. La réaction surprend son amant ; il enfonce sa langue au plus profond du ventre. Elle crie et jouit rapidement, inondant plus – si c’est possible – le visage d’André. Marie, sous le violent orgasme s’est relevée, emprisonnant le visage de son amant. Les vagues successives continuent de lui arracher des petits cris. André n’a pas joui.


Elle récupère un préservatif sur la table de nuit, habille le membre tendu, le regarde dans les yeux et s’empale. C’est elle qui maintenant mène le bal ; ses muscles intimes massent le sexe et le retiennent dans un fourreau étroit, ils portent son amant au bord du plaisir : les mimiques d’André l’informent du niveau d’excitation. Elle reste bien remplie ; son clitoris en contact avec la peau glabre du pubis de son compagnon provoque des picotements agréables aux creux de ses reins. Variant les angles de pénétration qui déforme son vagin, elle le porte ainsi à la limite de la jouissance plusieurs fois. Elle ne peut le maintenir plus longtemps : dans un rugissement, il se contracte pour reculer l’inéluctable, puis se détend, poussant sa verge contre la matrice de Marie. Elle aurait aimé sentir le flot de plaisir remplir sa corolle. Elle s’est couchée sur lui et attend que la belle queue qui, il y a quelques instants comblait son ventre, sorte pour la délester de son enveloppe latex. Elle glisse entre ses jambes et goûte les derniers restes de son plaisir.

Un portable vibre, André se lève précipitamment.



Il l’embrasse et se dirige vers la douche. Marie reste seule, hébétée, sur le lit. « Il est donc marié… » Elle reste, nue et pensive, regarde sa montre : 15 h 20. Elle se sent idiote, comme un objet sans âme jeté dans le coin d’une pièce. Il sort de la douche. Un autre baiser et il disparaît.


La fin de semaine approche. Ce soir, son mari rentre ; il lui a envoyé un SMS pour l’informer de l’heure du retour. Charmant ! Elle n’a pas revu André à l’université : disparu, inexistant. Pas un mot sur sa boîte mail. Quelqu’un frappe à la porte de son bureau ; Cécile, tout sourire comme d’habitude, passe la tête par l’huis.



Attablée dans la cafétéria, Cécile remarque une différence dans l’attitude de son amie.



Après une petite hésitation, elle raconte une partie de sa semaine.



Elle lui raconte à voix basse la piscine, le cunnilingus monstrueux qu’elle a subi, mais aussi le téléphone et la disparition. Cécile boit ses paroles.



Elle s’est abrutie de travail tout l’après-midi, et le soir arrivant, elle ferme son bureau quand elle aperçoit André au bout du couloir.



Il se retourne, lui sourit. Son cœur bat.



La fureur monte en elle.



Il laisse Marie seule dans le couloir dans une colère noire.


Ils sont à table quand Marc franchit le seuil du domicile. Les deux enfants se jettent au cou de leur père ; Marie a droit à un baiser furtif, et « Bonsoir chérie ».

Les enfants couchés, ils se retrouvent devant la télévision et échangent des banalités. Il a posé sa main sur la cuisse de Marie : un message explicite. Couchée sur le côté, elle entend son mari dans la salle de bain, puis le lit s’enfonce et un baiser atterrit dans le cou. Elle se retourne et l’embrasse fougueusement ; va-t-il comprendre le message ? Elle n’a pas de culotte, et elle espère. Rien. Lassée d’attendre, elle se retourne ; une main enfin effleure ses fesses.



Un doigt s’insinue dans les chairs non préparées, et Marie grimace. Heureusement, le corps est une belle machine, et l’index s’enfonce dans le vagin qui commence à s’humidifier. Un deuxième doigt rejoint le premier et maltraite l’entrée de son ventre. Les doigts disparaissent et sont remplacés par un sexe dur. Elle serre les jambes, refuse la pénétration ; il insiste, la saisissant violemment par les hanches et force le passage. Elle ne résiste pas. Il grogne de satisfaction ; mais alors que le gland touche ses grandes lèvres, elle l’agrippe et le serre fort.



Marc grommelle, mais devant la violence de la répartie de sa femme, il ne trouve rien à dire.

Le matin au petit déjeuner, l’ambiance est glaciale. Marc quitte le domicile sans avoir desserré les dents.

Les semaines suivantes ne sont ponctuées que par des disputes puériles.


Ce matin, elle n’a pas la tête à son travail : voilà un mois que leurs relations se sont détériorées, et rien ne semble s’arranger. Marc est entré dans une forme de mutisme ; les seules paroles qu’il échange sont pour les contingences domestiques. L’ambiance est insupportable à la maison. Cherchant une gomme dans son tiroir, ses yeux sont attirés par un petit carré de bristol. Elle reconnaît le sigle d’une multinationale chimique. Georges Guingoin, sales manager, et un numéro de portable. « J’avais oublié. » Elle tourne la carte de visite sous ses doigts, puis compose le numéro. Une sonnerie… messagerie. Le bip. Elle hésite, puis d’une voix voilée :



Elle raccroche. Elle quitte l’université. Le froid est vif, la nuit est tombée. Elle n’a pas envie de rentrer ; elle décroche le téléphone, appelle son mari et lui demande de s’occuper des enfants ce soir, prétextant une réunion importante.


Elle pousse la porte d’un bar très sélect proche de la Chambre de commerce. Le bois précieux et le cuir de l’établissement la rassurent. Elle commande un pur malt écossais de 15 ans ; le liquide ambré coule agréablement dans sa gorge. La salle se remplit de couples. « Sont-ils légitimes, ou illégitimes ? » pense-t-elle. Le barman lui apporte un second verre avec quelques garnitures ; elles sont bienvenues, sa tête tourne un peu. Bien enfoncée dans son fauteuil, elle tourne entre ses doigts le petit verre en grignotant des saucisses de cocktail quand son portable vibre. L’afficheur de l’appareil indique un numéro qu’elle ne connaît pas ; elle décroche.



Elle reste interloquée quelques secondes.



La petite sonnerie l’avertit de l’arrivée d’un mail. Elle n’a même pas décroché une parole. De toute façon, qu’aurait-elle pu dire ? Elle vide le restant de son verre d’une seule traite, paie ses consommations, et d’une démarche hésitante se dirige vers la sortie.


Le GPS vient de lui annoncer «Vous êtes arrivée. » Elle se trouve devant un portail en fer forgé au fond d’une allée de graviers. Elle discerne une maison bourgeoise du XIXe siècle. Elle sonne à l’interphone, décline son identité, et le portail s’allume et s’ouvre. Elle remarque que la porte d’entrée est entrouverte ; une silhouette se découpe dans la lumière du hall : elle reconnaît Katie.



Elle la suit, passe plusieurs portes et se retrouve dans une petite pièce très cosy. La table est dressée. Katie propose une des deux chaises ; elle s’installe.



L’attitude de Marie fait sourire son hôtesse.



Elle sourit. Une porte s’ouvre et l’on apporte les entrées.



Marie est songeuse. Elle calcule.



Le repas se déroule lentement, ponctué de discussions. Marie se détend, et les échanges sont plus intimes à mesure du repas. Une fois terminé, les deux femmes migrent dans le salon adjacent, une pièce plus grande et entourée d’une magnifique bibliothèque en bois précieux.

Katie dégage d’une desserte un flacon de cristal rempli d’un liquide opaque. Marie, assise dans une bergère, déballe toute son histoire à une femme qu’elle ne connaissait pas il y a encore quelques heures. Katie écoute sans mot dire le flot de paroles ininterrompues. Après un court silence, elle prend la parole :



Les yeux de Katie brillent soudainement ; elle reste un instant suspendue dans un songe profond.



Marie est suspendue aux lèvres de son hôtesse



La poitrine de Katie est agitée. Visiblement, la réminiscence de ces souvenirs éveille en elle une forte émotion.



Marie rougit devant cette affirmation.



Sa main caresse la joue ; elle frémit.



Elle rougit de nouveau, plus fortement.



Elle n’ose continuer.



Elle avait lâché ces mots rapidement et tout bas, presque honteuse.

Katie entre dans un rire violent et communicatif. Une fois calmée, elle se lève et pose un baiser sur la joue de Marie.



En se levant, elle se rend compte que Katie a raison. Elle décroche son portable et laisse un SMS. Le résultat est immédiat, et une engueulade remplit rapidement la pièce. Elle raccroche rageusement.



Arrivée devant la porte, elles se souhaitent bonne nuit. Les lèvres de Katie se posent délicatement sur celles de Marie.

Emmitouflée sous la couette, songeuse, elle ressent encore la chaleur du baiser ; c’est très agréable.