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Temps de lecture estimé : 25 mn
08/01/17
corrigé 06/06/21
Résumé:  Samia et Stéphanie n'osent pas (s')avouer leurs sentiments mutuels. Après une longue hésitation, elles finissent ensemble au lit, laissant tomber Thierry...
Critères:  ffh fbi couleurs couplus cunnilingu anulingus 69 fsodo
Auteur : Olivier J.  (Et n'oubliez pas d'aller voir mon Blog, Le point Q !)      

Série : Samia

Chapitre 05 / 06
Les amoureuses

Dans les épisodes précédents :


Soirée érotique au Bonsaï hôtel

La 206 automatique

Une nuit sans sommeil

Chaos


Stéphanie découvre que son copain, Thierry, la trompe avec Samia. C’est cette dernière qui lui révèle le pot aux roses. Les deux femmes se voient pour en parler et elles s’embrassent par mégarde…



_______________________________________________




Ce baiser volé a beaucoup troublé Stéphanie. Le soir même, elle a le premier de ses rêves maudits. Elle y fait l’amour avec un autre homme, sous le regard de Thierry, complètement atterré. Ils sont dans la pénombre et elle ne peut voir son partenaire. Puis la lumière s’allume d’un coup et « l’homme » apparaît : c’est Samia !


Dans un autre rêve, Samia est allongée sur un lit. Elle ne porte qu’un string noir. Stéphanie s’assoit sur le rebord du lit et elle caresse le corps de la femme, insistant sur ses fesses.


Une autre fois, Samia prend un bain et Stéphanie est à ses côtés. Elle porte un peignoir ouvert. L’Algérienne tente de l’embrasser plusieurs fois et la Bretonne a toujours un mouvement de recul. Mais elle a envie de revenir auprès d’elle. Une fois elle ne se recule pas assez vite, Samia lui attrape un sein, puis elle joue avec le téton.


Après chaque rêve, Stéphanie se réveille en nage. Elle doit se rendre à l’évidence : elle est attirée par la belle Algérienne. Une attirance que jusqu’ici, elle n’avait connue qu’avec les hommes… Pour se convaincre qu’elle n’est pas lesbienne, chaque soir, elle fait l’amour avec Thierry. Ce dernier est surpris que la libido de sa copine se soit réveillée à ce point.


Pendant ce temps, Samia s’interroge sur ses sentiments. Elle aussi, elle a adoré ce baiser et elle en aurait voulu d’autres. Les lesbiennes, ça n’existe qu’en France, non ? Est-ce qu’une Algérienne peut être lesbienne ? Elle se souvient alors de ses années universitaires. Elle était montée à Alger pour étudier. Elle partageait sa modeste chambre d’étudiante avec Zineb, une fille plus petite et à la peau encore plus sombre que Samia. Lorsque les deux paysannes avaient le mal du pays, elles se blottissaient l’une contre l’autre pour dormir. Il n’y avait rien de sexuel.


Quelques années plus tard, elles se sont revues. Samia était déjà partie à Paris pour poursuivre un doctorat, alors que Zineb était retournée dans son village. Elle avait épousé un vigile, qui partait dans des longues missions sur les installations gazières et à 25 ans, elle avait déjà quatre enfants. Elle lui avait pris les bras, regardant Samia droit dans les yeux et l’implorant : « Si tu étais un homme, c’est toi que j’aurais épousée. »


À l’époque, Samia avait pris cela pour une blague (Zineb adorait faire de l’humour.) Néanmoins, aujourd’hui, elle se demande si Zineb, n’était pas – elle n’ose pas prononcer le mot, même en pensée – lesbienne. En tout cas, cela répond à sa question : oui, il y a des lesbiennes.


Le lendemain soir, une chaîne de la TNT diffuse un téléfilm sur deux jeunes femmes qui tombent amoureuses l’une de l’autre. Samia n’en perd pas une miette. À quelques kilomètres de là, Stéphanie passe la soirée seule ; Thierry a une réunion tardive (et cette fois, c’est une vraie réunion.) En zappant au hasard, elle tombe sur le même téléfilm et elle en est hypnotisée. Pour Samia, il n’y a jamais de hasard. Ce téléfilm est forcément prémonitoire. À peine le générique s’affiche à l’écran qu’elle se connecte sur Facebook et pianote sur la messagerie. Stéphanie est connectée, elle aussi.


« Stéphanie ? »


C’est la première fois qu’elle ose lui parler depuis leur rendez-vous. Son cœur bat la chamade.


« Bonsoir Samia »

« Ça va ? »

« Oui. Tu fais quoi ? »

« Je regardais ce film. »

« Ah oui ? Quel film ? »

« Tu l’as vu toi aussi ? »

« Oui. Ça m’a fait penser à toi. »


Pourquoi a-t-elle tapé ça ? Samia voudrait l’effacer, mais son interlocutrice l’a déjà lu.


« Oui, moi aussi, j’ai pensé à toi et moi. »


Cette fois-ci, la honte est dans le camp de Stéphanie. Thierry arrive. Lorsqu’elle entend la clef dans la serrure, elle rabat l’écran de son ordinateur portable. Elle qui d’ordinaire a la peau laiteuse, est rouge comme une pivoine. Son copain ne se doute de rien. Il ne pense qu’à son estomac : pour cause d’une autoroute en travaux, il a dû traverser les banlieues, il ne rentre qu’à 22 h et maintenant, il a faim ! Pendant qu’il se prépare un en-cas, Stéphanie repense à Samia. Elle qui est si libérée sexuellement, elle a sans doute déjà fait l’amour avec d’autres femmes… Elle est déçue de se dire que Samia veut peut-être juste accrocher une femme de plus à son tableau de chasse.


Dans les jours qui suivent, Stéphanie a l’impression que tout est fait pour qu’elle pense à la troublante Orientale ! Un jour, c’est un reportage sur les femmes en Algérie. Le lendemain, c’est un téléfilm avec un couple de lesbiennes parmi les personnages secondaires. Le surlendemain, c’est un cours pour apprendre la danse du ventre. Le quatrième jour, il y a du couscous à la cantine. Le cinquième jour, à la machine à café, tout le monde ne parle que du coming out d’une actrice américaine ! Et toutes ces filles qu’elle croise… Cette stagiaire, nouvellement embauchée, qui a les grands yeux noirs de Samia. Cette autre fille, dans la queue de la boulangerie, qui a ses épais cheveux bouclés. Ou cette troisième femme, dans la rue, qui porte la même robe noire moulante et possède la même peau caramel…


Stéphanie a l’impression de voir Samia partout ! Ça devient une obsession. Il faut qu’elle la revoie. Elle se surprend à poser des questions à Thierry sur leur relation. Combien de fois se sont-ils vus ? Pourquoi est-il resté si longtemps avec, alors qu’il prétend qu’il n’a aucun sentiment pour elle ? Faisait-elle si bien l’amour que ça ? Il répond en espérant qu’ensuite, elle oublie cette aventure et que leur couple puisse reprendre un cheminement normal. La nuit, elle rêve de ce qu’il se passait au Bonsaï hôtel. C’est elle qui joue le rôle de Thierry et qui fait l’amour à Samia. Pour autant, elle n’a pas envie de tromper son copain. La seule solution, c’est le ménage à trois ! Un soir, juste avant de se coucher, la Bretonne lance :



Il connaît trop bien les femmes pour savoir que c’est une question-piège. Stéphanie a du mal à croire qu’elle dit ce qu’elle est en train de dire. D’habitude, elle est si réservée !



Il s’exécute et part chercher son téléphone. Il envoie un SMS à Samia :


« Ça te dirait, un plan à trois ? »

« Avec qui ? »

« Avec Stéphanie. C’est son idée ! »

« Je serais d’accord si c’est elle qui m’appelle. »


Stéphanie est anxieuse. Elle ne sait pas s’il faudrait mieux que Samia réponde oui ou non.



Thierry est persuadé que Stéphanie bluffe. C’est sans doute une stratégie pour savoir s’il voit encore Samia. En tout cas, elle n’osera jamais l’appeler ! Effectivement, le lendemain, elle se trouve mille et un prétextes pour ne pas prendre son téléphone. Le sexe pour le sexe, ce n’est pas son genre. Elle ne se voit pas au lit avec un inconnu ; a fortiori unE inconnuE. Le soir, elle se dit qu’elle est sauvée par le gong. C’est trop tard ! Le jour d’après, alors qu’elle sirote un café à la salle de pause, elle voit débarquer une jeune femme brune au téléphone. Elle parle à un répondeur et implore son interlocuteur :



De dos, elle ressemble très vaguement à Samia. Stéphanie a donc l’impression que ces mots sont pour elle. Le soir même, lorsqu’elle monte dans sa voiture, elle téléphone à Samia avant de démarrer. Elle lui dit juste que c’est bien elle qui a proposé ce plan à trois et qu’elle veut la voir. La brune lui dit qu’elle est d’accord.


Reste à trouver une date qui arrange tout le monde. Le couple veut faire cela un week-end. Mais il faudrait bien sûr que cela tombe une semaine où Thierry ne garde pas Léo. Par chance, il y a de nouvelles recrues, dans la boutique de Samia. Or, les nouvelles sont systématiquement de service le week-end, afin qu’elles se forgent le caractère. Samia a donc des samedis de libres, dans son planning. Rendez-vous est pris pour le samedi de la semaine suivante.


Dix jours d’attente. Samia, Stéphanie et Thierry sont excités pour différentes raisons. Les deux femmes veulent surtout se voir. Thierry pense avoir tout prévu. Lui qui est d’ordinaire si rétif à faire les courses, élabore le menu. Stéphanie aime les plats légers, alors que Samia a un faible pour les plats en sauce, si possible épicés. Si elles ont trop mangé, les deux femmes auront sommeil et elles ne voudront pas faire l’amour ! Sur internet, il trouve une recette de tranches de thon. Ça devrait convenir à tout le monde… Il faut aussi penser aux boissons. À petite dose, l’alcool a un effet désinhibant. C’est bien connu, en toute femme, il y a une lesbienne qui sommeille non ? Avec un petit d’alcool, Stéphanie et Samia vont sauter dans les bras l’une de l’autre et ensuite, elles se battront pour faire l’amour avec lui ! Du moins, ça se passerait comme ça dans un Marc Dorcel… Avec un peu de chance, Samia pourrait convaincre Stéphanie d’essayer la sodomie. Depuis le temps qu’il rêve du petit cul de la Bretonne…


Le jour J, Samia prend son temps pour s’habiller. Elle enfile un nouvel ensemble, soutien-gorge, string et porte-jarretelles blanc. C’est un de ces jours où elle a envie de baiser. Elle a hâte d’y être. Elle a envie d’être léchée, pénétrée et caressée partout. Elle qui adore qu’on embrasse ses petits seins, voudrait faire de même avec les gros seins de Stéphanie. Pour une fois, ce n’est pas la perspective de revoir Thierry qui l’excite. Elle est plutôt émoustillée par cette terra incognita avec Stéphanie. S’il faisait plus chaud, elle ne mettrait qu’une jupe, qu’elle relèverait devant le couple. Elle voudrait qu’il la prenne par-derrière, alors qu’elle est debout, tandis que Stéphanie s’occupe de sa devanture…


Pour la tenue, elle choisit un corsaire blanc. Dans la glace, son string est très visible. Elle repense à Thierry, toujours aussi obsédé par ses fesses, alors qu’elle, elle se trouve trop grosse. Elle hésite pour le haut, optant pour un bustier. Comme son soutien-gorge déborde du bustier, elle décide de ne pas en mettre. Elle veut des habits qui s’enlèvent facilement !


Stéphanie a surtout des jeans et des chemisiers blancs dans sa garde-robe. Elle en a tout de même un qui est plus transparent que les autres. C’est celui-là qu’elle choisit et pour une fois, elle défait les deux premiers boutons. Du coup, on voit la naissance de ses seins. Elle a envie de plaire à Samia. Elle se maudit avec ses affaires de petites filles modèles !


Thierry part chercher Samia, tandis que Stéphanie termine de se maquiller. Lui, il est en costume, mais sans cravate. Durant le trajet, il pense à des scènes vues dans des films X. Être au lit avec deux belles femmes, c’est le rêve de tout homme qui se respecte. Et ce rêve, il va se réaliser ce soir ! Lorsqu’il arrive dans le quartier de Samia, il se remémore toutes leurs galipettes… Comme les fois précédentes, il l’appelle et quelques minutes après, elle apparaît, craintive, en bas de chez elle.


Elle lui fait la bise, puis elle reste silencieuse. Thierry pense qu’elle est encore fâchée contre lui. En fait, elle est anxieuse. Son cœur bat la chamade. Elle voudrait que le Kadjar ait un réacteur pour pouvoir l’amener sur-le-champ chez eux ! Elle prend la main de son amant. Elle voudrait le sucer, mais s’il jouit tout de suite, il n’aura plus de force pour la suite… Lorsqu’ils approchent de chez eux, elle profite d’un feu rouge pour l’embrasser. Le feu passe au vert, mais Thierry en veut plus. Ça roulait bien jusqu’ici ; ils peuvent faire une pause… Il se gare sur une place de livraison. Samia se jette sur lui. Tandis qu’elle l’embrasse, il pétrit ses fesses. Il parvient à insérer une main sous son corsaire et sens de l’humidité à travers la culotte. Samia voudrait qu’il la prenne dans la voiture. Mais elle se rappelle qu’il y a Stéphanie… Elle se rassoit sagement sur son siège et se remaquille :



Lorsqu’elle entend la clef tourner dans la porte, Stéphanie pique un sprint vers l’entrée. Puis elle est changée en statue de sel lorsqu’elle voit Samia. Elle est si belle et si provocante avec sa tenue… Elle comprend pourquoi Thierry accourait chaque fois qu’elle lui proposait une « partie de cul »… À ce propos, il ne sait pas quelle attitude adopter avec Samia, devant Stéphanie. Doit-il être prévenant avec elle ? Ne risque-t-il pas de la rendre jalouse ?


Le repas ne se passe pas comme prévu. La vie n’est pas un film X. Les deux femmes s’entendent bien ensemble, elles rient des mêmes blagues et il y a une certaine complicité. Mais de là à finir toutes les deux sous la couette… Encore qu’à un moment, elles veulent toutes les deux se servir et leurs mains se touchent. Le contact fut électrique et toutes les deux ont le réflexe de regarder l’autre. Ainsi, pendant quelques secondes, elles se fixent. Stéphanie est subjuguée par les grands yeux noirs de l’Algérienne. Samia, elle, est persuadée que la Bretonne l’a fait exprès et que son regard est une invitation à la luxure.


Thierry, lui, comprend que quelque chose est en train de se passer. À un autre moment, alors que Stéphanie porte un morceau de thon à sa bouche, une goutte d’huile perle sur la fourchette. Samia veut la prévenir de faire attention, mais la goutte tombe et vient s’écraser entre ses seins. La brune n’en perd pas une miette. Elle s’imagine brièvement léchant la goutte avec la langue. La Bretonne, qui sent le regard sur elle, est cramoisie. Elle s’enfuit à la salle de bain pour se nettoyer. Lorsqu’elle revient, elle a reboutonné son chemisier. Les deux femmes ont honte d’être attirées l’une par l’autre. Durant le reste du repas, elles communiquent uniquement par monosyllabes.


Thierry sent que sa soirée de film X tombe à l’eau. Pour mettre de l’ambiance, il met de la musique : « Déconnecté » de DJ Hamida. Samia adore ce titre et elle commence à se trémousser, alors que les deux autres sont plus gauches. L’Algérienne remue les hanches, se frottant alternativement de dos, contre Thierry, puis contre Stéphanie. Il ose déposer un bisou dans le cou de la belle. Puis c’est de face qu’elle se colle à Stéphanie, visiblement pas indifférente à ses charmes. Leurs visages se frôlent plusieurs fois. Le fait de sentir son haleine trouble la Bretonne. Sans transition, il passe à « My heart will go on » de Céline Dion (parce que Stéphanie adore Leonardo di Caprio.)


Il pousse littéralement Samia dans les bras de sa copine. Les deux femmes sont assez mal à l’aise. L’alcool aidant, la Bretonne se sent pousser des ailes. Elle approche sa bouche de sa cavalière, qui se recule. Raté. Quelques notes de flûtes plus tard, elle repart à l’assaut. Cette fois, Samia ne bouge pas, mais elle garde les lèvres closes et elle a une mine de dégoût. Stéphanie ne lui dépose qu’un petit bécot sur les lèvres. À la troisième tentative, la brune est moins crispée. Lorsque les lèvres se touchent, Samia entrouvre timidement la bouche. Thierry n’en perd pas une miette et il jubile. Stéphanie tente de forcer sa langue entre les lèvres de l’autre femme. Elle a un mouvement de recul :



Elle s’agenouille et se prend la tête entre les mains. Stéphanie vient pour la consoler :



Stéphanie se sent honteuse de l’avoir brusquée. Elle s’est comportée comme un mec ! Elle a voulu la forcer à l’embrasser. Quelle conne ! Thierry, lui, est déçu : sa soirée coquine tombe à l’eau. Dommage qu’elles n’aient pas joué le jeu… Frustré, il débarrasse la table, empile les assiettes et remplit le lave-vaisselle. Samia a tout de suite remis son manteau. Elle veut partir au plus vite. Oublier cette soirée. Oublier ce couple de pervers. Stéphanie doit se hâter pour s’habiller à son tour. La Citroën C1 roule silencieusement. Aucune des deux n’ose briser la glace. La passagère se contente d’indiquer les directions. Sa tête est toute chamboulée. Embrasser une femme, c’est plus compliqué que prévu ! C’est sûr que l’autre, elle doit avoir l’habitude ! Dans les films, les jeunes Françaises n’arrêtent pas de flirter entre elles ! La conductrice finit par dire :



Pas dû venir ou pas dû me dérober, Samia ne sait plus. Alors que Stéphanie change de vitesse. La passagère en profite pour poser sa main sur la sienne, puis lui prendre la main. Lorsqu’elle arrive au pied son appartement, Samia regarde Stéphanie droit dans les yeux :



L’histoire de Samia n’est pas très crédible, mais Stéphanie acquiesce. C’est un vieil immeuble avec une porte cochère. Lorsque Samia compose le code, Stéphanie pousse la porte, qui s’ouvre facilement. L’entrée est un passage avec des boîtes aux lettres, qui débouche sur une cour. L’ampoule du passage est grillée depuis des semaines, l’office HLM ne la remplace pas et en cette nuit noire, il est plongé dans la pénombre. L’Algérienne prend la main de la Bretonne et l’entraîne à l’intérieur :



Lorsqu’elle franchit la porte, la brune la prend dans ses bras et elle se jette sur sa bouche. L’embrassée est surprise, mais elle apprécie le baiser. La porte s’est refermée et personne ne peut les voir. Elles s’embrassent une fois, deux fois, trois fois, toujours plus longtemps, avec toujours plus de passion. Leurs langues entrent en action. La digue a cédé. Stéphanie plaque sa partenaire contre les boîtes aux lettres. Elle voudrait dévorer sa bouche. Elles ne savent pas quoi faire de leurs mains. Elles n’osent pas toucher le corps de l’autre. Au loin, une voiture passe à vive allure, avec la radio à fond. Stéphanie sursaute et abandonne l’étreinte. Lorsqu’elle reprend ses esprits. L’autre est dans la cour.



Tandis qu’elle remonte à son appartement, la brune sent comme une boule dans son ventre. Elle revoit Zineb, elle revoit le slow avec Stéphanie, elle se revoit dans ce passage sombre, les images s’emmêlent. La Bretonne flotte sur un nuage. Elle se sent toute chose. Lorsqu’elle remonte dans sa voiture, il lui faut cinq bonnes minutes pour se rappeler comment démarrer. Elle est comme une adolescente qui vient d’avoir son premier baiser. C’était si bon… Oui, mais c’était avec une autre femme… Ça y est, elle devient lesbienne !


Samia se pose aussi des questions sur ses orientations. Le lendemain, pour se rassurer, elle accepte un rendez-vous avec la première personne qui « matche » sur Tinder. Mehmet travaille comme livreur de colis et il aime bien faire de la gym. Une heure plus tard, il la prend en levrette. Le jour suivant, c’est Mourad qui la prend en missionnaire. Puis, c’est le tour d’Hichem, de Sofian, de Saïd… Elle cherche à se convaincre qu’elle aime la bite ! Mais à chaque fois, lorsqu’elle rentre seule chez elle et qu’elle repasse dans le passage, elle repense aux baisers de Stéphanie… Pendant ce temps, la Bretonne essaye aussi de se convaincre. Une fois, alors que Thierry est entre ses cuisses, elle se demande si elle pourrait jouir comme ça, sans pénétration. Parce que les lesbiennes, elles ne font que se lécher, non ? Elle voudrait passer une autre soirée avec Samia. Elle se promet que cette fois, elle sera moins gourde. D’ordinaire, c’est à l’homme de faire le premier pas. Mais dans une relation entre deux femmes, comment faire ? Il faut qu’elle prenne son courage à deux mains ! C’est pourtant l’Algérienne qui brise le silence radio, par SMS :


« Salut. »

« Bonjour. »

« Je peux te demander un service ? »

« Quel genre de service ? »

« Tu peux me baiser ? »

« Pardon ? »

« J’ai envie de toi. Je veux te voir. »

« D’accord, mais avec Thierry. Et on ne couche pas. »

« OK. »


Stéphanie est soulagée. Comme Samia l’a contactée, elle n’a pas l’air « en manque » et elle peut fixer les règles du jeu. Ensuite, la Bretonne n’a aucun mal à convaincre Thierry d’un deuxième dîner. Elle met les choses au clair : juste un dîner ; pas de sexe.


À la boutique de souvenirs, les nouvelles vendeuses ont démissionné : le travail est infernal le week-end. Samia se retrouve de corvée de samedi et de dimanche. Il y a tout de même un dimanche où elle commence un peu plus tard et elle pourrait donc sortir la veille. Stéphanie a échafaudé un stratagème très féminin. La première fois, elles devaient coucher ensemble et ça ne s’est pas fait. Donc, si elles prévoient de ne pas coucher ensemble, elles devraient le faire !


Pour ce deuxième rendez-vous, Samia se dit qu’il ne va rien se passer. Ni avec Stéphanie ni avec Thierry. Ce sera juste un dîner entre amis. Va donc pour une tenue sage. À savoir un tanga et un soutien-gorge noir, une jupe en jean, un collant opaque et un haut noir aux épaules transparentes.


Stéphanie s’était promis de faire du shopping avant de la revoir. Elle a repoussé sans cesse la date et le jour J, elle n’a que des affaires de jeune femme très sage ! Elle ne va quand même pas ressortir son chemisier transparent, non ? Sans prévenir Thierry, elle sort et fonce jusqu’au centre commercial. Elle y avait vu une boutique de lingerie, où elle n’a jamais rien acheté. Et pour cause : une fois dedans, elle a l’impression qu’il n’y a que de la lingerie de pute ! Des bodys très échancrés, des hauts transparents, des soutiens-gorge pigeonnants, des strings, des culottes sans derrière, des porte-jarretelles… Ils vendent même des loups ! Stéphanie a une mine de dégoût ; ce n’est pas du tout son style. D’un autre côté, ce n’est pas avec des sous-vêtements en coton qu’elle séduira Samia…


Elle hésite longtemps. Elle voudrait acheter le haut transparent. Là, il n’y aurait aucune ambiguïté ! Finalement, elle opte pour un ensemble rouge, qui se verra bien sous son chemisier. Dans une boutique voisine, elle trouve une minijupe. Tout en réglant, elle a des bouffés de chaleur : elle n’osera jamais refaire ses courses ici !


Lorsqu’elle rentre, Thierry est déjà parti chercher Samia. Elle n’a même pas le temps de laver ses achats. La jupe la gratte et comme elle n’a jamais porté de string, la lanière centrale la gêne. Elle porte un chemisier blanc. Celui-ci n’est pas transparent, mais comme prévu, on devine largement le soutien-gorge rouge dessous.


Samia, elle, a foncé à la dernière minute chez un fleuriste. Ses coups d’un soir lui offraient du parfum ou des bijoux dorés. Néanmoins, elle se dit que ça ne peut pas marcher avec une femme aussi classe que Stéphanie. Les fleurs, c’est plus romantique. Donc mieux adapté. Elle remonte à son appartement, anxieuse. Les minutes s’écoulent à un rythme de tortue… Puis le téléphone, enfin ! C’est Thierry, qui est en bas. Elle est déçue : elle aurait préféré que ce soit Stéphanie qui vienne la chercher. Qu’elles filent ensuite à travers la nuit, toutes les deux, loin… Elle descend.


Thierry est sur la réserve. Depuis la dernière fois, il a réfléchi à Samia. Il ne veut plus de triolisme ou de rendez-vous secrets. Il veut être fidèle à Stéphanie et tant pis si elle est très prude au lit. Quant à Samia, il doit faire une croix dessus. Pas question de la peloter dans la voiture, comme la dernière fois.


Sur le siège passager, la belle Orientale essaye d’élaborer une stratégie. Mais pour commencer, il lui faudrait un but. Doit-elle tout de suite se jeter sur Stéphanie ? Doit-elle jouer les bonnes copines et l’amener progressivement dans son lit ? Ou bien doit-elle la contempler de loin, pour ne pas interférer dans son couple ? Et d’abord, est-elle vraiment amoureuse ? Est-ce qu’une femme peut aimer une autre femme comme elle le ferait avec un homme ? Est-ce qu’au moins, Samia a déjà aimé et été aimée ? Aussi loin qu’elle s’en souvienne, les hommes la draguaient uniquement pour coucher avec. Est-ce que Stéphanie veut la même chose ? Après tout, peut-être que ça permettrait de crever l’abcès. Coucher avec Stéphanie, puis revenir ensuite à Tinder. En tout cas, ça ne sera pas pour ce soir, car elle avait dit « on ne couche pas ».


C’est sur ces réflexions qu’ils arrivent à destination. Stéphanie tente de garder son calme, d’être distante, mais elle tremble comme une feuille. Et de nouveau, lorsqu’elle entend la clef dans la serrure, elle court dans l’entrée. Usain Bolt n’a qu’à bien se tenir ! Il suffirait que Samia apparaisse sur la ligne d’arrivée et la Bretonne laisserait sur place le Jamaïcain ! Elle avait prévu un bécot sur les joues de l’Algérienne, en s’appuyant de tout son poids contre elle (comme ça, la brune sentirait ses seins). Néanmoins, lorsque Samia lui tend un bouquet, Stéphanie chavire et elle l’embrasse à pleine bouche et la prend dans ses bras.


L’embrassée est agréablement surprise. Stéphanie ne sait pas ce qu’il lui a pris. Elle se recule. Va dans la salle de bain. Puis à la cuisine. Puis elle retourne à l’entrée pour revoir Samia. Puis elle se retrouve plantée au beau milieu du salon. Elle est complètement perdue. L’autre femme aussi. C’est comme si elle avait effacé accidentellement le fichier de ses stratégies.


Thierry, lui, n’a pas perdu le nord. Il a préparé une tarte aux poireaux et une quiche lorraine, qu’il sort du four. Il leur fait signe de passer à table. Il leur propose du vin, mais elles refusent toutes les deux. Pour la musique, il se contente d’un site de streaming et de son mix « années 90 ».


Les deux femmes sont assises face à face. Elles comprennent que chacune a fait des efforts pour l’autre. Ainsi, l’Orientale est habillée et maquillée plus sobrement que d’habitude, alors qu’au contraire, la maîtresse de maison s’est faite plus provocante. Lorsque leurs regards se croisent, elles le soutiennent. Lorsque Samia veut se resservir de la quiche, la main de Stéphanie se pose sur la sienne. Pendant le dessert, cette dernière se surprend à faire du pied à l’Algérienne.


C’est alors que la hi-fi diffuse « I will always love you » de Whitney Houston. Les deux femmes se lèvent de concert, hypnotisées. Elles s’enlacent pour un slow plein d’émotion. Leurs cerveaux vont exploser. Samia presse ses lèvres sur celles de Stéphanie. Elle n’en peut plus. Sa cavalière n’attendait que cela et elle insère sa langue dans la bouche de l’Algérienne. Elles sont au milieu du salon, mais leurs esprits sont ailleurs. Elles sont collées l’une contre l’autre. Samia est gênée de sentir la poitrine généreuse de Stéphanie contre la sienne. Stéphanie n’ose pas poser sa main trop bas, alors que de son index, elle sent la naissance des fesses de Samia. Elles sont sur une corde raide. Elles pourraient faire demi-tour et revenir s’asseoir, mais elles ne le veulent pas. Elles pourraient accentuer ce câlin, mais elles n’osent pas. Le mix enchaîne alors sur « Sexy M.F. » de Prince.


Surprise par le changement de rythme, Samia a un mouvement de recul. Ce n’est pas un slow, elles n’ont plus de raison d’être enlacées. Mais Stéphanie ne relâche pas l’étreinte. Du regard, elle implore sa cavalière de dire ou faire quelque chose. L’avenir de leur histoire en dépend. Samia regarde les yeux noisette de la Bretonne. Elle prend une grande inspiration et dit du bout des lèvres :



De la main, la Bretonne guide l’Algérienne vers la chambre à coucher. Thierry les suit. Il veut embrasser sa copine. D’un bras, Stéphanie le repousse.



Il s’assoit sur une chaise, pour mieux admirer le spectacle. Les deux amantes sont sur le lit. Samia est allongée sur Stéphanie. Elles s’embrassent tandis que la brune ouvre le chemisier de l’autre. Ce soir, elles ne se contenteront pas de petits baisers ! Plus que tout, Samia veut voir les seins de Stéphanie et les toucher. Maladroitement, elle la déshabille. Une fois le chemisier ouvert, elle embrasse sa poitrine. Pour lui faciliter le travail, Stéphanie se relève un peu, pour défaire son soutien-gorge. Ses gros seins blancs avec des tétons roses apparaissent. Samia s’empresse d’en flatter les pointes avec sa langue. Elle empaume un sein et le pétrit, tandis qu’elle embrasse l’autre, avec gourmandise. Puis elle inverse.


Stéphanie est aux anges. Elle se penche pour déposer des baisers sur la tête de sa partenaire. Samia s’interrompt, relève la tête et les deux femmes s’embrassent de nouveau. Stéphanie se dit qu’il est temps de lui rendre la pareille ! Les deux filles se retournent. En un tournemain, l’Algérienne est nue. Son collant est filé, mais ce n’est pas grave. Stéphanie descend et plonge entre les grosses cuisses de l’Orientale. La Bretonne se retrouve alors devant ce sexe baveux. Elle n’a jamais vu des lèvres d’aussi près ! Elle a une brève hésitation : elle sait que c’est un point de non-retour. Elle fait des bisous à son mont de Vénus, mais elle n’ose pas descendre plus bas. Embrasser une fille, c’est une chose. Bouffer la chatte d’une fille, c’est devenir bisexuelle. Comme si c’était une étiquette qu’elle gardera à jamais.


À ce moment-là, la main de Samia se serre dans la sienne, comme pour l’aider à sauter le pas. Elle donne un premier coup de langue sur le rebord de sa caverne humide. Puis un second. Ensuite, elle se relâche complètement, explorant la cavité et le petit clitoris. Stéphanie essaye de réfléchir à ce qui lui ferait plaisir à elle. Elle aspire le bouton, puis les petites lèvres, avant de replonger dans son vagin. Elle s’étonne de cette mouille épaisse. Samia, elle, n’en revient pas d’avoir une femme à cet endroit-là. Elle pose sa main sur la tête de la lécheuse, comme elle le faisait avec Thierry, pour l’encourager. Elle sent le plaisir monter ; cette langue qui la fouille l’électrise ! Elle tient toujours la main de Stéphanie et la presse très fort lors de l’orgasme.


Stéphanie remonte en déposant des baisers sur long de son corps : sur son pubis, sur son nombril, sur ses deux seins, sur son cou et enfin, sur ses lèvres. Maintenant, c’est Samia qui pense avoir une dette envers son amante. Elle attrape ses fesses pour la pousser vers son visage. La Bretonne comprend où elle veut en venir et elle s’assoit sur les lèvres de la brune. C’est donc maintenant au tour de Samia d’inspecter l’intimité de sa partenaire avec sa langue. Stéphanie possède un con très poilu, d’autant plus qu’elle le garde au naturel. Sa partenaire doit s’interrompre plusieurs fois, car elle a des poils pubiens sur la langue. La léchée profite d’un de ces arrêts pour se retourner. Comme ça, elle peut admirer le corps de sa partenaire. Stéphanie remarque surtout les bourrelets de la belle. Elle s’imagine faisant du jogging avec elle, le dimanche matin…


Samia adore les fesses fermes de sa partenaire. Elle ose un coup de langue sur son anus, puis elle reprend l’exploration de sa vulve. La Bretonne sent qu’elle prend le chemin d’un orgasme. Pour l’atteindre plus vite, elle se caresse les seins. Lorsque le plaisir vient, elle se raidit. Puis elle perd son équilibre et tombe sur l’airbag naturel de Samia. Stéphanie est heureuse comme jamais. Elle veut remercier son amante. Justement, elle a le visage sur le mont de Vénus. Elle dépose quelques bisous, puis file entre les cuisses de Samia. Les deux femmes entament ainsi un soixante-neuf. Leurs gestes sont déjà plus francs et plus précis. La Bretonne a compris qu’elle peut soit plonger sa langue tout entière dans l’antre de son amante, soit se servir de la pointe pour titiller le clitoris. De son côté, l’Orientale ne peut s’empêcher de lécher la rosette de sa partenaire. Néanmoins, il reste verrouillé à double tour. Thierry se rappelle à leur souvenir :



Il quitte son siège d’observateur et il les pousse pour qu’elles prennent la position voulue. Il lève l’une des grosses cuisses de Samia pour la mettre sur l’une des fines jambes de Stéphanie.



Elles s’exécutent, sans savoir où il veut en venir.



Tant bien que mal, elles se trémoussent pour que leurs vulves se caressent. Effectivement, ça a un effet électrisant. À moins que ce soit le fait, très coquin, de sentir l’intimité de l’autre. Stéphanie n’a plus aucune retenue. Tout en jouissant, elle agite sa jambe et manque de donner des coups à Samia. Cette dernière est moins emballée. Pour autant, le simple fait de faire jouir son amante la rend heureuse. Elles s’allongent tête-bêche, le corps empli du parfum et des baisers de l’autre. Thierry bouillonne. Voir deux filles faire l’amour, c’est bien. Mais il ne compte pas rester passif ! Elles sont allongées, repues et il est temps de passer à l’action… Il se lève d’un bond, le sexe à la main.



Thierry vient pour embrasser Stéphanie, mais elle se dérobe. La Bretonne est gênée. C’est son homme, mais elle ne veut pas. Pas maintenant. Car maintenant, c’est à Samia qu’elle s’offre. Son amante comprend sa détresse. Elle lui souffle :



Elle s’allonge sur le ventre et elle écarte bien ses fesses avec ses mains.



Il affiche alors un large sourire. Il ne faut pas lui dire deux fois. Il s’installe derrière l’Algérienne et positionne tout de suite son sexe sur la pastille noire. Grâce aux coups de langue de Stéphanie, l’entrée est moelleuse et humide à souhait. Thierry entre facilement jusqu’à la garde. Il est en transe. Il a l’impression d’être une abeille qui butine une fleur. Pendant ce temps, Stéphanie s’est rapprochée de sa partenaire. Elles s’embrassent tendrement, tandis que Thierry pénètre Samia. Elle est si détendue qu’il rentre facilement jusqu’à la garde. Ensuite, il s’acharne sur ce fessier si accueillant.


Les langues des deux femmes dansent avec la même fougue. La scène est extrêmement érotique. Stéphanie, qui n’a jamais pratiqué la sodomie, quitte un instant la bouche de son amie, pour satisfaire sa curiosité. Par-dessus son épaule, elle regarde le membre de son copain pilonner les fesses de Samia. Et ce qui l’étonne le plus, c’est qu’elle y prend du plaisir ! Thierry ne tient pas longtemps à ce rythme ; il s’est trop masturbé. Il se répand dans Samia avec de grands jets de sperme. Machinalement, il se lève ensuite pour aller se nettoyer. Stéphanie se love contre son amante, sur le dos. Alors qu’elles s’embrassent, Samia vient sur elle, pour un câlin. Stéphanie, toujours aussi curieuse sur la sodomie, plonge un doigt dans le fondement de sa maîtresse. Samia y voit un geste sexuel et elle mordille tendrement l’oreille de la Bretonne. Sa main se pose sur le mont de Vénus de sa partenaire et elle en lisse les poils. Stéphanie en reste bouche bée, de cette nouvelle vague de plaisir. Elle a enfilé un deuxième doigt dans l’anus de sa partenaire et elle la pénètre avec. Samia ondule le bassin, tout en couvrant de bisous le visage de son amante. Elles chuchotent :



Ainsi, comme elle, Samia découvrait le saphisme. Elle a franchi le Rubicon pour elle. C’est donc qu’elle a de vrais sentiments pour elle. Cela fait l’effet d’une bombe dans le cerveau de Stéphanie. Elle plonge son regard dans les yeux noirs de l’Algérienne et la supplie :



Après un dernier baiser, Samia se lève. Thierry sort de la salle de bain et il n’a pas vu ces ultimes mamours. Il n’est pas non plus au courant des sentiments des deux femmes. La belle brune se rhabille sans joie et elle dit à l’homme :



Samia a beaucoup joui. Son maquillage a coulé et ses cheveux sont défaits. Cette fois-ci, c’est elle qui part. Dans la voiture, elle est distante et elle ne parle pas. Lorsque Thierry pose la main sur sa cuisse, elle la repousse. Elle décide que désormais, seule Stéphanie aura accès à son intimité. Aucun homme ne l’a fait jouir comme Stéphanie. Aucun homme ne l’a aimée comme Stéphanie. Et sûrement pas Thierry, qui s’est servi d’elle comme d’une poupée gonflable pendant des années ! Elle est devenue lesbienne et elle a honte d’elle-même. En prime, la Bretonne a déjà quelqu’un. Même lorsqu’elle devient lesbienne, il faut qu’elle tombe amoureuse de personnes déjà prises !


Thierry, lui, est perdu. Il en était resté à l’intense sodomie. Il avait l’impression que c’était le début d’un nouveau cycle de « partie de cul ». Alors pourquoi est-ce que maintenant, l’Algérienne est comme ça ? Ah, les femmes… En tout cas, il a comme un pressentiment : c’est la dernière fois qu’il la verra. Lorsqu’il arrive devant chez elle, elle s’enfuit comme une furie en claquant la porte. Pas de mot d’adieu, ni de bises. Thierry pense qu’elle est en colère contre lui, tandis que Samia est en pleurs, sur son lit et qu’elle se maudit.