n° 18911 | Fiche technique | 44931 caractères | 44931Temps de lecture estimé : 27 mn | 24/03/19 |
Résumé: Il faut parfois bien peu de choses pour que tout bascule. Et la vision d'un autre plaisir peut entraîner... tellement d'émois. | ||||
Critères: fhh fsoumise massage anulingus pénétratio -initiatiq | ||||
Auteur : Jane Does Envoi mini-message |
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Épisode I : Un jour sans fin
Un moment difficile, un monde étrange et déroutant…
Épisode II : Un bien curieux personnage
Entre air pur et air vicié, angoisse et joie de respirer librement. Une femme ballottée par les événements.
Épisode III : Le chant des nuits
Un bon travail, une amitié naissante et un spectacle qui ne laissent pas notre héroïne indifférente ?
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Et je constate soudain que le Comte n’a pas les yeux tournés vers la salle, mais que c’est bien moi qu’il épie. Sa main est toujours et encore dans la mienne.
Sa main libre atterrit sur mes reins et curieusement, je ne bronche pas. Elle glisse sur mon fessier, parcourt la courte distance qui la sépare de l’ourlet de ma jupe et sans une pause remonte sous le tissu. La surprise est telle que je n’ai pas un seul mouvement de recul. Cette fois et depuis bien longtemps, je sens une patte d’homme qui écarte ma culotte. Cette présence est d’une incroyable chaleur. Je dois être rouge de confusion, mais ma gorge serrée m’interdit de prononcer une parole.
Damien continue de faire avancer sa main sous la dentelle qui me couvre le cul. Et je lis dans ses yeux une effarante vérité. Il est satisfait de ce qu’il découvre.
Dans la salle, Mireille venait d’être empoignée par quatre beaux jeunes hommes. Soulevée comme un fétu de paille, ils l’allongeaient à nouveau sur le lit d’où elle sortait. Et en formant un cercle autour de la couche, tous les mecs présents sauf deux, se mirent en devoir de la masser. D’une espèce de flacon, un liquide relativement épais, mais incolore était répandu sur la surface abîmée de l’avocate.
J’écoute le vieux cochon qui débite des âneries au kilomètre. Il a des étoiles dans les chailles, il rêve tout haut. Pendant ce temps, dans la salle, un des mecs a sorti sa verge et elle va-et-vient dans la bouche de Mireille. Un autre a fait passer les talons de la femme sur ses épaules et je frémis en voyant qu’elle se trémousse sous les coups de reins. Si Damien a bien vu juste, c’est sûrement pour mon appétit grandissant. C’est bougrement vrai que mon ventre se contracte à chaque avancée du bassin du baiseur. Les autres autour de l’étal caressent la femme prise par le haut et le bas. Et je suis les mouvements de ces queues bien raides.
Quelque part, je l’envie presque de ce qu’elle fait. Ma mouille est elle aussi de retour et ça fait bien longtemps que je n’ai pas connu une telle envie. Oui, un énorme besoin de sexe, de jouir sans demi-mesure, pour me perdre dans un abyme de sensations trop longuement oubliées. C’est de dépit que je repousse la main du vieux Comte qui cherche une fois de plus à me flatter la croupe. Pour un peu, je le supplierais d’aller me chercher un de ces mâles qui ne sont que des « manuels » s’appliquant seulement à bichonner Mireille.
Damien recommence sa litanie de bêtises, mais j’y accorde plus d’attentions.
Je secoue la tête sans répondre. Quoi lui dire de toute façon ? Mais c’est vrai que mon ventre réclame des câlins qu’il ne pourra jamais me donner. Et ressortir en ville pour draguer un type… je ne peux m’y résoudre, assurément. Il a réussi à me foutre le feu au cul avec ces visions de types baisant une femelle du genre soumise. Même l’idée de la remplacer sur la croix me traverse l’esprit en cet instant. C’est affreux comme mon sexe peut me démanger. Et Damien insiste.
Pourquoi suis-je sortie ? Il doit croire que j’accède à sa requête. Et pire encore, c’est vers sa maison que je me dirige en silence, dans la nuit. C’est ouvert et j’entre sans problème. Une lampe baigne le boudoir de sa lueur jaune. Je deviens folle ou quoi ? Qu’est-ce que je fiche là, au milieu du salon du pervers ? Un comble tout de même pour une femme qui n’a rien refait depuis… Je pige ! C’est cela qui me taraude. J’ai envie parce que je n’ai pas renoué avec le sexe. J’ai peur cependant qu’il soit capable d’aller me chercher un mâle. Quelle conne je fais ! Et mes pas me ramènent vers la sortie.
Et je me bute pratiquement dans un équipage composé de deux hommes et du Comte. Mon sang afflue à mon visage et ma superbe s’envole. Je me sens vaciller sur mes bases, les deux quilles supportant mon corps ont bien du mal de continuer à assurer leur fonction. Les deux mecs qui encadrent le châtelain sont habillés d’identique manière à ceux qui s’occupent de l’avocate. Viennent-ils vraiment de la messe de Satan ? Pourquoi mon esprit émet-il des doutes ? Peut-être parce que la rapidité avec laquelle le vieux beau les a récupérés me paraît, elle, bizarre !
Du reste je ne retrouve pas dans leurs traits une quelconque ressemblance avec ceux des faire-valoir des premiers couteaux de la cérémonie en cours. Ils sont si proches que je peux sentir leur souffle alors que mon cœur, lui, se prend pour un joueur de tambourin. Je réalise cependant que j’ai plus suivi les évolutions du corps de la femme que je n’ai vu les ombres qui l’entouraient. Hormis les deux principaux partenaires de la belle, je suis incapable de dire si les messieurs qui sont là font partie de la bande. Je ne saurais pas non plus déterminer le nombre des protagonistes de cette histoire.
Sans que je m’en rende vraiment compte, ils ont réussi par je ne sais quel miracle à me faire rebrousser chemin et je me retrouve entre ces deux hommes solides au demeurant, les fesses sur un canapé au tissu fleuri. Le propriétaire des lieux a les yeux brillants et ses deux acolytes ne sont pas en reste. Ils se sont installés de part et d’autre de ma petite personne, alors que Damien propose à boire.
Le Comte m’a plantée là avec ses deux loustics. Mais c’est vrai qu’ils ne bronchent pas, se contentant de m’étudier comme ils le feraient pour un cheval. Une jument sans doute qui leur plaît. Les sons étouffés de verres qui tintent nous parviennent d’une autre pièce proche. Puis le maître du château réapparaît avec un plateau dans les mains. Une bouteille de « Don Pérignon » attire mon regard. Les deux autres ne cessent de me dévisager, c’en est à la limite de l’obscène. Ils sont plus âgés que je ne pouvais le croire.
Ils se situent dans une fourchette comprise entre quarante-cinq et cinquante ans et sont assez bien conservés. Les traits du nommé Allan sont fins, efféminé serait un vocable adapté. Mais ma méfiance reste de mise. Le « pop » du bouchon qui saute me ramène à la réalité du présent. Entourée de deux solides gaillards et une envie folle de faire l’amour qui me cramponne au creux des reins, je me tortille sans doute sur l’assise fleurie du sofa. Les vêtements des mâles ne sont que des déguisements qui masquent finalement des muscles dont je présume de la fermeté sans trop savoir pourquoi. Les coupes servies s’entrechoquent et nous trinquons dans un climat électrique.
Les types ronronnent des tas de phrases dont je ne suis pourtant pas toutes les significations. La proposition initiale de Damien étant sans ambiguïté, je reste sur mes gardes alors que les trois pérorent gentiment. Le Comte s’est installé confortablement dans un fauteuil, s’attendant à une suite en rapport avec ses espoirs. Je nage en plein délire et c’est la chaleur diffuse d’une main qui s’est saisie d’un de mes bras qui me met en transe un peu plus profondément. Martin passe donc à l’offensive ? Curieusement le mouvement de celui-ci me remet les idées en place.
Je suis à la croisée d’un chemin. Avancer avec eux deux et me laisser baiser, ou fuir le plus rapidement possible. Un bref combat que ma conscience et mon corps se livrent avec en toile de fond des images de soumise qui gémit. La balance un temps penche vers une sortie anticipée de ce jeu dangereux que les bonshommes réclament. Puis c’est mon esprit qui me titille pour me rappeler que mon ventre lui, sollicite outrageusement des caresses. Et qu’ils soient deux semble le déranger moins que ma morale bourgeoise.
Il me faut prendre une décision alors qu’une bouche effleure ma main dans un baiser encore chaste. Le deuxième larron lui aussi veut être de la fête et se sert donc de l’aile droite toujours libre. C’est vertigineux, affreusement délicieux et dangereusement tentant. Les mains qui me retiennent simplement par les bras ne sont ni statiques ni froides et j’en éprouve d’incroyables retours de perceptions. Le Comte affalé dans son siège pourtant vient rompre un charme qui m’envoûte déjà.
Ce sont bien trois paires d’yeux qui viennent à la rencontre de la personne qui débite ces mots. Les deux alliés sentent que le Comte risque bien de faire capoter leurs initiatives hardies. Plus personne n’ose faire un geste. Ils attendent une réaction de ma part, mais je n’ai aucune force pour abonder dans un sens ou l’autre. Et le vieux pervers qui n’a pas senti le danger enchaîne.
À qui s’adresse-t-il ? Aux deux hommes ? À moi ? Aux trois peut-être ! Sans pour cela obtenir de réponse. Et bêtement, sans trop comprendre pourquoi, j’esquisse le mouvement de me redresser. Ils ont tous pris cela pour un accord. Je suis d’un coup entourée, escortée vers ce fameux autel. Là, Damien reprend un autre poste d’observation alors que les gugusses se rapprochent de moi. Un dans mon dos et le second face à moi. Coincée entre eux, je sens que l’air déjà bien chargé se teinte d’orage. Lequel pose sa bouche sur la mienne ?
Ça n’offre bien entendu aucune importance de le savoir. Une fois encore, je laisse faire ces lèvres qui savent ce qu’elles veulent. Le baiser est savoureux, lascif à souhait alors que derrière moi, d’autres lippes se lovent sur la peau tendre de mon cou. Les paupières fermées, je déguste sans plus de remords les fruits mûrs de ces messieurs. La langue tourne dans mon palais, remplacée au bout d’un certain temps par une toute semblable, aussi envoûtante. Désormais je connais le goût de la salive de ces hommes qui s’empressent, s’affairent pour m’amener à m’installer sur cette table prête.
Je les laisse faire, appréciant que mon corsage s’entrouvre sous des doigts impatients. La serviette que le vieux bonhomme a eu la bonne idée de placer sur la couverture qui couvre le tablier m’entoure les épaules. Et c’est moi qui, seule, dégrafe la fermeture de ma jupe sous le pan d’éponge qui ceint mon corps. Je monte, aidée en cela par quatre bras masculins bien costauds, sur le plateau de bois invisible sous la nappe improvisée. Je suis dans une position identique à celle de mon avocate. Avec une sorte de lenteur exaspérante, le bas de la serviette remonte jusqu’au-dessus de mes fesses. Pour l’instant, elles restent couvertes, ainsi que mes seins.
Allan s’approprie la partie haute de mon corps en roulant le drap de bain pour l’amener à la rencontre du morceau qui cache mes reins. Puis ses mains s’agitent d’abord sur mes bras, très doucement. Son complice lui s’empare de mes pieds, avant de s’aventurer sur mes gambettes totalement à sa merci. J’apprécie vraiment les passages de ces pattes affolées. Dire qu’elles me chauffent le corps tout entier n’est pas un euphémisme. De mes yeux à demi clos, je surveille le voyeur dans son fauteuil. Il bave devant ces deux jeunes loups qui me massent.
Ils font cela très différemment. Martin monte sur mes mollets, longeant ensuite mes cuisses en appuyant presque avec force tandis que son copain, lui, garde une certaine souplesse dans ses mouvements. Les deux manières sont agréables, je l’avoue et se confondent dans mon esprit. J’adore ces caresses raffinées distillées avec calme dans un silence où je peux percevoir les souffles, les soupirs. Les miens aussi se font plus contrastés et j’appréhende le moment où des mains vont venir frôler ces parties plus… intimes de moi, toujours hors de la vision directe de mes masseurs.
Je sens qu’Allan papillonne avec mon soutien-gorge, il tourne et retourne dans les parages de son fermoir. Je sais, je comprends qu’il est impatient de lever le voile sur ces deux boules compressées sur la table dans leur gangue de dentelle. Les pattes de Martin se font plus précises également et flirtent avec l’orée de l’élastique de ma culotte. C’est délicatement, entre pouce et index que je perçois le soulèvement du vaporeux sous-vêtement. Cette fois le triangle glisse en premier lieu sur la peau de mon ventre, avant de filer vers le milieu de mes jambes, pour remonter le long des pieds. Il va me quitter pour de bon.
Cet intermède a donné des idées au vilain Allan qui d’un coup passe aussi à l’attaque. L’agrafe de mon cache-nénés, se trouve d’un coup détendue, et l’homme tire doucement sur les deux brins comme pour faire remonter les bonnets. Je dois me soulever un minimum pour l’aider à passer les bretelles. Je me sens plus nue que nue et les mâles ont un moment de flottement. Entre mes cils disjoints, j’ai aperçu aussi le mouvement de recul du Comte. Lui aussi veut être aux premières loges pour voir ce que ses complices viennent de dévoiler.
Les pérégrinations des doigts de Martin n’ont plus de barrière ni de limite. Il n’en profite pas encore, mais ses paluches croisent dangereusement en zone humide. Il n’a pas encore osé effleurer ce qui se trouve toujours enfermé entre mes quilles de moins en moins serrées. Quant à son ami, il reste littéralement figé au niveau de la serviette qui repose encore au niveau de mes hanches. Quand elle s’écarte et que je ne bronche pas, les tripoteurs doux savent sans doute déjà que la victoire leur appartient. Un bout de doigt vient de me tirer une vraie plainte, non de douleur, mais bien de plaisir.
Le point de non-retour vient d’être dépassé et je ne sais pourquoi, mais celui qui frictionne mes épaules n’officie plus. J’entends un bruit incongru, sans trop chercher à savoir de quoi il s’agit. Enfin au bout de quelques secondes le gaillard revient faire des passages qui cette fois se situent sur mes flancs. Il frôle les deux mappemondes qui doivent désormais déborder de mon corps, comprimées par la position allongée. Et il y a cette main qui s’insère entre mes fesses, je ne veux pas savoir à qui elle appartient.
Quand donc est-ce que je prends conscience que mes cuisses se sont largement séparées pour livrer l’accès à la louche qui me caresse sans faux semblants ? Et puis, je sais aussi d’un coup ce qu’étaient les sons bizarres ouïs il y a quelques secondes. Allan se frotte à moi et je saisis qu’il ne porte plus aucun vêtement. C’était donc son effeuillage qui a donné ces bruits de chiffons ? La bite raide qui flirte avec la peau de mon bras, me fait frissonner. Et c’est au tour de son collègue de quitter le terrain de jeu. Se déshabille-t-il également ?
Quelques instants plus tard, je sais que son abandon avait bien pour but de se dénuder. Allan me tapote avec insistance sur le dos. C’est en regardant le geste que me fait Damien que je percute. Sa main bien à plat, il me fait un signe qui ne peut que vouloir dire : « retourne-toi ! ». Sans doute que les beaux messieurs ont suffisamment découvert l’envers du décor. Il leur paraît temps de passer au côté face de mon anatomie ? J’hésite encore. Me placer sur le dos, c’est m’offrir crûment. Avec tous mes défauts.
Parce que depuis qu’ils ont commencé leur petite séance de touche à tout, je songe à ces bourrelets que je juge disgracieux, à ces endroits que mon miroir me renvoie le matin, et la honte se fait une place d’honneur dans cette histoire. Ils insistent pourtant et Martin en me serrant les chevilles dans ses mains, aidé par son compagnon, donne assez d’élan au mouvement de balancier qu’il souhaite imprimer à mon corps. Par la force des choses, je suis contrainte, sans violence, mais avec fermeté de me mettre dans la position qu’ils attendent. Et les deux marquent une pause, un arrêt.
Insignifiante, mais remarquable, assez prolongée pour que je la ressente. Admiration ou découragement ? Cette idée me trotte dans la tête et ne s’envole pas, bien que chacun reprenne ses cajoleries avec entrain. Je garde la tête sur le côté, celui où se trouve le Comte. J’entrevois donc la coupe qu’il avance d’une main vers l’homme qui s’affaire sur mes épaules. Et j’ai également une vision plus panoramique de ces deux lascars qui me tripotent. Ils bandent les deux, c’est indéniable. La coupette de champagne, je l’imagine pour me rafraîchir la glotte. En cela j’ai bien tort.
Les mains d’Allan empaument ma poitrine bien en vue désormais et l’autre qui a attrapé au vol le verre, s’empresse de faire couler le contenu dans le chenal que forment mes deux seins ainsi rassemblés l’un contre l’autre. La délicieuse coulure se répand en fraîcheur pour filer vers le minuscule cratère de mon nombril. Martin grimpe prestement sur la table. Ses deux jambes encadrent les miennes et il s’assoit sur mes cuisses. Son buste se plie légèrement dans un mouvement qui amène sa bouche vers le petit lac de bulles.
La langue qui lape, pareille à celle d’un jeune chien me fait langoureusement frissonner. Je dois admettre que l’effet est immédiat. Je mouille abondamment. C’est au tour du second de grimper sur la table. Et sa position, face à son ami, ne peut signifier qu’une chose, il va s’asseoir sur ma figure ? Eh oui ! Je vois deux fesses s’approcher de ma tête. Curieusement, je ne fais, ne dit rien. Doucettement, sans chercher à brusquer les choses, l’homme avance son derrière qui se trouve désormais à quelques centimètres de mes yeux.
Là encore, ma seule réponse est d’ouvrir la bouche, pas pour parler. Du reste depuis le tout début de cette incroyable soirée, personne ne s’aventure à une seule parole. Deux boules velues viennent à la rencontre de mes lèvres. Je ne résiste pas à l’attrait d’y passer ma langue. Les mains du propriétaire des testicules s’agitent et il soupire. À moins que ce ne soit moi qui me l’imagine ? Et je plonge avec délice dans cette succion qui m’est imposée sans l’être tout à fait. Il suffirait que je dise non, sans doute pour que tout s’arrête. Mais entre le dire et le faire, il y a un fossé que je ne vais pas franchir.
Alors maintenant le gars remue son cul sur ma bouche et de temps à autre ma langue baveuse dérape vers l’orifice commun aux hommes et aux femmes. Ça ne me dégoûte pas le moins du monde contrairement à ce que j’aurais pu penser. Je lape, suce, caresse, enduisant de ma salive toute cette partie soumise à mon léchage. Je sens que ma chatte est mouillée et je me demande ce qui se passe. Je réalise que c’est du champagne qui dégouline sur l’entaille close par le fait que mes jambes sont refermées.
Un visage vient sur mon con boire à la source le vin ambré qui vient d’y être coulé. C’est à mon tour de frémir. Et le courant qui m’emporte n’a rien de désagréable. Je me laisse faire, dorloter en rendant la monnaie de la pièce à un des deux. Allan apprécie, mais ne supporte pas très longtemps cet anulingus prodigué sans malice. Et il se recule un peu, refluant vers l’arrière de ma caboche. Sa queue raide est devant mon nez. J’en hume la fragrance sexuelle très prononcée. Forte, mais attirante, je dois le dire.
Alors lorsqu’elle s’approche de ma cavité buccale entrouverte, je ne vois pas la nécessité de renâcler. C’est un pieu dur comme du bois, chaud comme de la braise qui s’insinue entre mes mâchoires écartelées. Plus bas, bien plus loin, dans une sorte de brouillard, je me rends compte que le poids sur mes jambes s’est lui aussi relevé. Je ne crie pas aux loups quand je sens mes talons soulevés par deux mains masculines. Pas plus que je ne résiste alors que ma chatte en feu, mais ruisselante de vin mélangé à ma mouille, s’ouvre pour laisser passer un doigt.
Un frère de ce premier assaillant vient en renfort rapidement et ils font des allées et venues avec d’impossibles gargouillis. La fièvre qui me gagne me fait happer plus fort la bite que je garde dans ma bouche. Je halète, sans trop savoir si je fais bien, si ma fellation plaît au bonhomme qui la reçoit. Je suis submergée par mes propres envies, par un début de jouissance que rien ne peut plus juguler. Les deux types ont la main mise sur ma petite personne, mon corps leur appartient. Mais je suis sensible aux bienfaits que j’en retire.
Ce qui arrive ensuite n’est pas très clair. Je participe activement à ces coïts durant lesquels les deux hommes se précipitent pour me faire jouir. Et c’est bien ce qui se passe. Mes jouissances sont successives, pratiquement ininterrompues et durent je ne saurais combien de temps. Je ne détermine plus non plus avec exactitude qui fait quoi. Je ne garde que le souvenir de queues bien raides, qui s’enfoncent en moi avec tendresse, mais aussi avec rage parfois. Mes cris ! Oui, de ceux-ci je me souviens. Quand c’est tellement bon, si violent que mon ventre me semble possédé par un démon, alors oui, mes hurlements sont à leur paroxysme.
Je ne ressens aucune douleur non plus lorsque ces cavaliers émérites se mettent à me chevaucher simultanément. Qui de Martin ou d’Allan me sodomise en premier ? Aucune idée ! Mais ce que je sais c’est que j’apprécie cette intromission hors norme. Du reste, elle détermine toutes les autres qui vont se succéder tout au long d’une nuit de folies. Et quand la bouteille de champagne est vide, je réclame encore et encore des pénétrations de plus en plus sensuelles. Mes deux amants fournissent sous les regards attentifs d’un vieux clown qui savoure le spectacle que nos corps lui offrent.
L’aube d’un jour nouveau n’est perturbée que par le bruit de moteurs qui ronronnent, annonçant en cela que la fête de mon conseil a, elle, également pris fin. C’est dans un dernier râle que je m’écroule, bras en croix sur une table de chêne qui vient de faire office de couche pour la nouvelle petite salope qui vient de naître. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un renouveau, une résurrection. Je dois tout ceci à Damien. Dans ses yeux, alors que les deux cocos sont repartis satisfaits, je lis tous les mercis du monde. La douche que je prends me remet un peu les idées bien en place.
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Marquis est calme, il apprécie ma main qui flatte son encolure. Il y a de cela quelques semaines, j’ai réussi à vaincre ma timidité, ma peur. Il n’a pas bronché lorsque je suis pour la première fois montée sur son dos. Le vieux noble tenait ce matin-là, la laisse. Une confiance qui s’est peu à peu instaurée entre lui, la bête et moi. Il faut dire que pour Damien, ses souvenirs de la fameuse nuit sont… intacts. Alors, pourquoi ne pas m’essayer à l’équitation de loisir ? Donc je suis capable de rester le cul sur une selle et me balader désormais en toute quiétude sur le dos de cet animal admirable nommé « cheval ».
Le vieil homme sait encore se faire obéir de ses pensionnaires et nous admirons la forêt qui ceint le haras. Je crois que personne ne veut reparler de cette fameuse nuit. Ni lui ni moi pour des raisons diamétralement opposées évidentes pourtant. J’ai un peu honte de m’être donnée ainsi en spectacle, et lui ne veut pas remuer le couteau dans la plaie. Mais là, dans la solitude d’un écrin verdoyant, je sens qu’il hésite à me demander, à me dire quelque chose. Son mutisme n’est pas si courant et chez lui ne pas rire ou s’exprimer devient synonyme de malaise. Alors… autant crever l’abcès le plus rapidement possible.
Sur le chemin du retour, long de quelques kilomètres, dans ma tête les images se font plus pressantes. Je revis ces moments de magie où invariablement mon ventre se met à fondre. Ma culotte plaquée contre mon pantalon par le cuir de la selle, risque bien de former une auréole visible à mon entrejambe. Les secousses dues aux accidents du terrain que les chevaux traversent n’arrangent rien. Pour mettre pied à terre, je dois bien évidemment enjamber la croupe de Marquis et le vieux bonhomme qui tient la bride de mon bourrin a les quinquets fixés sur la fourche dont le tissu est imprégné de mes secrétions.
Il ne se prive pas pour me faire un clin d’œil.
Je hausse juste les épaules. Aucune envie de repartir sur un sujet que je juge définitivement clos. Et je suis verte de rage alors qu’il me lance encore, avant que je ne disparaisse par la porte de mon logement :
Quel idiot ! S’il s’imagine que je vais me rendre à ses arguments. Je rumine ces sombres pensées tout au long de la douche que je prends. L’eau tiède m’est un réconfort habituellement. Pas cette fois, je suis trop tendue par… je ne sais quoi. L’autre vieux machin a réussi son coup et mon cerveau tourne plein pot. C’est fou ça, que je ne puisse m’enlever de la caboche cette idée de baise forcenée. Non ! Je ne veux pas plier. Mes doigts aussi s’agitent sur mon sexe, c’est mon unique espoir de calmer mes nerfs en pelote. Rien n’y fait et je suis sur des charbons ardents.
Je me dis que visiter Marquis va me calmer. Cet animal a le don de me rendre zen, plus détendue. Il en impose par son gabarit et sa stature. Nous avons une relation amicale que je ne saurais décrire. Un peu comme frère et sœur, et à mon approche, sa bobine s’encadre de suite dans le portillon haut prévu pour qu’il puisse y loger sa caboche. Les naseaux descendent à la rencontre de ma main et je le caresse fraternellement. Instantanément je me tranquillise, bien que mes pensées soient toujours envahies par les souvenirs vécus de la scène salace de cette séance de baise hors norme !
Le cheval comprend-il ce que je lui raconte ? Je n’en sais rien. Par contre ce que je ressens, c’est mon attachement profond à cet ami muet. Il frémit légèrement sans que j’en détermine la raison exacte. Alors mue par une sorte de réflexe irréfléchi, je pousse le vantail de la cloison qui nous sépare. Il recule prudemment gardant son cou collé à mon épaule. Je suppose que le contact établi lui convient. Maintenant je lui câline le flanc, et Marquis a l’air de trouver mes agissements à son goût. Sa grande tête me recherche alors que je descends ma main le long de son gros ventre chaud.
Il a réagi par un hennissement très étrange qui me fait peur. Ce n’est pas pour autant que ma patte quitte son bidon fauve. Quand je m’aperçois soudain que mes doigts sont tout proches de ses énormes bourses. Je saisis d’un coup que sa réaction est celle d’un garçon. Je délaisse rapidement cette zone pour revenir au plus près de sa crinière. Ma curiosité maladive va-t-elle s’associer à mon esprit pour me faire faire, ce que dans le fond, je sais déjà que je ferai de toute manière ? À se poser trop de questions, on s’embrouille les méninges. Je ne fais pas exception à cette règle.
Au fond de moi, je pressens que c’est une connerie monumentale d’aller traîner dans l’arrière-salle du donjon de Damien. Mais quelque part je me sens poussée à aller de l’avant. Il y a aussi le persistant besoin de faire l’amour, mon corps qui réclame son dû. Alors que mon bras se détache du pelage du cheval, un claquement sec se fait entendre. Je sursaute à ce boucan insolite et mes yeux se dirigent vers l’animal. Ce que je vois alors me fait froid dans le dos. Un braquemart énorme est en érection sous le ventre du canasson. Et c’est le placage de celui-là contre sa panse qui vient de crever le silence des box.
Je me faufile vers la sortie, rouge de honte, idiote que je suis. Est-ce moi qui fais bander ce coco ? J’en ai bien peur, mais est-ce possible ce genre de truc ? Que mes envies… L’odorat de l’étalon peut-il en percevoir les effluves ? Je me rassure comme je peux en lui chuchotant des mots qui visiblement ne le font pas débander.
Un hennissement assez fort me montre une agitation grandissante de la bestiole. Je referme d’une main tremblante le portillon sans pour autant détaler en courant. Non, j’attends qu’il revienne pour passer sa frimousse chevaline par-dessus la séparation que je viens de clore. Et il agit comme je le souhaite, c’est-à-dire moins nerveusement. Cependant son immense queue vient à nouveau battre le rappel dans un bruissement ressemblant à un coup de fusil. Un autre hennissement répond à celui du garçon. Une femelle sans doute un peu chaude qui sent le parfum du bonhomme.
J’avoue que cet intermède m’a mis le feu au sang. Et c’est donc hésitante, puisque parfaitement consciente que je fais une erreur, que je me dirige vers le couloir qui donne sur le petit réduit avec sa glace sans tain. Et dans cet endroit minuscule sur le seul siège qui s’y trouve, je découvre un paquet portant une étiquette avec mon prénom. J’entrouvre les rabats et sous mes regards des vêtements apparaissent. Puis des bracelets de cuir ! Quatre dont deux sont assez différents. Bien sûr ! Les plus fins sont pour les poignets et les autres pour les chevilles, que je suis sotte !
Ensuite, ils sont ornés tous de gros anneaux dont l’utilité me semble du coup très évidente. Il a donc pensé à tout le vieux dégoûtant. Je découvre aussi dans le fond du carton une lanière, elle aussi de cuir comportant dans son centre une boule en caoutchouc très dure. Je vois de suite à quoi ce truc peut servir. L’ensemble de ces éléments est neuf, toujours dans des emballages de cellophane non ouverts. Rien que de toucher ces engins, j’en ai de drôles de frissonnements. Je suis là, hébétée devant ces jouets faits pour l’unique plaisir des hommes.
Enfin, je n’en suis plus si certaine. Ayant vu comment Mireille donnait l’impression d’aimer cela, je suis surprise de comprendre que ces instruments ne me dégoûtent pas autant qu’ils le devraient. L’esprit des femmes est donc si tortueux ? Il s’accommode de ces écarts, les réclame aussi, si j’en juge par ma mouille qui dégouline sans que je sois en mesure de la refréner. Depuis quelque temps, je vis vraiment avec la chatte en ébullition permanente. À mon travail aussi, je lis et rapporte de temps à autre des livres dont le seul sujet est la sexualité.
Celle si différente, celle dont personne ne fait état chez le commun des mortels. Tous ces bouquins traitent de sadomasochisme plus ou moins violent. Force m’est donc de constater que Damien m’a entraîné sur une pente très savonneuse, mais que mon esprit s’en regorge de plus en plus. Et puisque mon corps fait couler dans mes veines des rivières de laves, je me retrouve à tripoter ces machins que je n’aurais pas seulement imaginés en rêve, il y a quelques mois. Quand je dis tripoter, c’est glauque et indéfinissable les frissons que me procurent ces trucs que mes doigts serrent.
Une musique lascive s’insinue dans ma tête, leitmotiv ponctué de bruits de cravache ou de fouet, et tellement d’autres misères que je ne saurais pas les raconter. Toutes ont un point commun cependant. Je suis la receveuse et non pas la donneuse. En un mot comme en mille ce qui me fait flasher, c’est bien d’être soumise et pas dominatrice. Dans le cagibi exigu, je me surprends à avoir envie d’essayer la tenue de salope que le Comte a déposée là, à mon intention. C’est la seule raison qui me fait prendre le fardeau sous mon bras pour filer dans mon appartement. Je sais bien que l’essayage n’est qu’un prétexte, que je me mens.
Je repasse devant mon copain à quatre pattes qui de ses yeux ronds me donne l’impression de me sourire. Se doute-t-il que cette femelle qui passe s’apprête à revêtir la tenue parfaite de la salope de soirée ? Inutile de lui poser la question ! Je souris de cette réflexion idiote. J’ai déjà mis un doigt dans l’engrenage en me laissant masser et baiser par ces deux lascars qui en redemandent. Et malgré tous mes efforts, je comprends que personne n’aura à me pousser bien fort pour que je replonge dans ces turpitudes qui m’ont fait vibrer. Le carton sous mon bras en est une preuve flagrante.
À suivre…