n° 19301 | Fiche technique | 25663 caractères | 25663 4511 Temps de lecture estimé : 19 mn |
08/11/19 corrigé 05/06/21 |
Résumé: Virginie revisite le scénario d'un film pour adultes dont elle assure le suivi pour un grand diffuseur. Quoi de mieux que se déplacer sur le lieu du tournage pour contrôler le bon déroulement des opérations. | ||||
Critères: #totalsexe fh grossexe hotel vidéox fellation préservati fsodo | ||||
Auteur : Clovis (Le scénario avant tout) |
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Résumé :
Je m’appelle Virginie, j’ai trente-neuf ans, je suis chargée de production pour un grand diffuseur et, accessoirement, marathonienne. En bref, j’avais une vie épanouie jusqu’à ce que Pierre me quitte pour une plus jeune. C’est naturellement Mylène, ma meilleure amie et patronne, qui m’a consolée. C’est également elle qui insisté pour que je supervise la production d’un film X. Si la mission s’avère originale, j’entends poursuivre son exécution avec tout le professionnalisme qui me caractérise.
***
Comme je m’en doutais, mes trois nouveaux « amis » ont validé mes propositions. Je les retrouve deux jours plus tard en salle de réunion, rincés par autant de nuits de gamberge, tandis que je rayonne comme jamais, aux dires de Mylène. Peut-être n’aurait-elle pas fait preuve d’autant de bienveillance à mon endroit si elle avait su que je venais de dévergonder son fils qui, il faut l’avouer, avait su me remettre sur pieds. À l’approche du marathon, je cours à nouveau comme une lapine. Une lapine qui, excusez ce trait d’humour, retrouve une certaine libido.
Tout leur convient tant que je ne remets pas en cause le contrat scénaristique. Esteban Hidalgo entend en effet rester seul auteur de ce projet. Question de droits. Cela tombe bien, si j’ai défriché le séquencier, il lui reste encore à consolider les arches et faire vivre les personnages. Ils me quittent sur des courbettes même si je sais leur crainte que je remette en cause les dialogues à venir. Leur angoisse est légitime. Au cours des jours suivants, à chaque validation d’étape, je ne manque pas de lister de nombreuses remarques et obtiens satisfaction pour chacune d’entre elles dans un jeu d’échanges mails dont Mylène est systématiquement en copie.
S’ils se croyaient probablement débarrassés de moi lors du début du tournage, ils ont eu tort. J’ai peut-être manqué de vigilance dans la relation que j’ai eue avec Pierre, mais sur le plan professionnel j’aspire à tout maîtriser. De A à Z, de la conception du produit au service après-vente. Sans oublier la réalisation. La confiance n’exclut pas le contrôle. Longtemps je me souviendrai de la tête du producteur lorsque je suis arrivée sans préavis, ma valise à roulettes à la main, dans la villa louée pour l’occasion.
Paniquée à l’idée que les bords de Loire soient venteux, je me suis habillée chaudement. Chandail, pantalon en jean et bottines, pas de quoi concurrencer la grande blonde vêtue d’une nuisette prise en main par une maquilleuse pendant que le réalisateur et son assistant peinent à trouver la lumière idéale autour d’un canapé en cuir de buffle sur lequel patiente un grand brun d’une trentaine d’années. Mon intrusion dérange à peine ce dernier. Il tourne légèrement la tête puis se replonge sur le scénario qu’il tient en main. Juste le temps de distinguer une mâchoire carrée et un regard ténébreux. Je reconnais sur-le-champ la bouille de l’acteur principal, celui chargé de jouer le rôle de l’homme d’intérieur.
Sacha est le hardeur français du moment, m’a précisé le producteur au téléphone. Ses mensurations apparaissent sur sa fiche casting : 1,93 m pour 85 kg. Je ne maîtrise pas assez l’univers du porno pour m’opposer à un tel choix. J’ai validé comme pour les autres acteurs, y compris la blondasse qui se fait coiffer avant que ne débute la scène où elle joue la voisine cherchant à débaucher notre Tony Micelli.
Plutôt que de me présenter au reste de l’équipe et aux acteurs, le producteur finit par m’offrir un mauvais café. Techniciens compris, nous sommes douze au total dans la pièce principale de la villa. Faute de mieux, je décide de m’asseoir en retrait et patiente en attendant le début du tournage alors que la température grimpe sous l’effet des projecteurs. Je consulte mon agenda électronique lorsque Sacha, vêtu d’un tee-shirt sombre, se lève enfin et se rapproche d’une table à repasser sur laquelle est posée une robe à frange froissée. Il prend en main le fer tandis que sa partenaire sort sur le perron, ferme la porte et sonne.
Sacha qui repasse, Sacha qui entend la sonnerie de la porte d’entrée, Sacha qui fait mine de se demander qui peut bien venir le déranger à cette heure-ci de la journée, Sacha qui se déplace vers la porte, Sacha qui ouvre à sa voisine en nuisette.
Les mains jointes devant la bouche, je remets la scène dans le contexte. Sacha, le matin même, a été giflé par sa maîtresse de maison lorsqu’il lui a révélé que son mari la trompait avec la baby-sitter. Sacha est taciturne, ne sait plus où il en est. Doit-il quitter la maison ? Doit-il se tourner vers cette voisine qui réclame ses services depuis des mois ?
À les voir évoluer, les services réclamés ne s’arrêtent pas à de simples tâches ménagères. La voisine, informée de la gifle, cherche à le consoler, lui caresse les cheveux, glisse ses mains manucurées sous son tee-shirt, tente de l’embrasser.
Il accepte enfin sa langue dans sa bouche, ils se rapprochent subrepticement du canapé.
La blondasse s’appelle Paloma, je lui donne vingt-huit ans, âge qui m’est confirmé grâce à la lecture de sa fiche. Elle me paraît un peu jeune pour jouer une voisine de type BCBG qui fait office de maîtresse de maison, mais on peut très bien l’imaginer avoir mis le grappin sur un vieux banquier qui la délaisse trop. Je dois reconnaître qu’elle est magnifique. Les scènes suivantes me le confirment. Entièrement nue sur ce canapé sombre, alors que Sacha la dévore de sa bouche, elle m’apparaît dorée comme les blés de juin sous un soleil au zénith.
Paloma comprend. Ses tétons ne dardent pas. Ils doivent bander. Elle s’empare d’un cube tandis que Sacha, sans vergogne, déboutonne son pantalon sur un sexe démesuré. La bête épaisse, encore inerte, tombe lourdement entre ses cuisses. Je la fixe, il s’en saisit et la fait coulisser dans sa main droite. Elle est encore molle lorsqu’il remballe le paquet peu avant la reprise.
23 cm en érection, précise sa fiche. Jamais de ma vie je n’ai vu un tel engin. Je n’en reviens pas. Une femme normalement constituée est-elle en mesure d’accueillir un tel engin ? J’en doute. Pas longtemps. Car Paloma s’active à la faire durcir, y parvient après avoir abandonné beaucoup de salive. Puis, après s’être lubrifié le sexe hors champ, elle s’empale dessus en geignant. Plaisirs ? Douleurs ? Ses petits cris d’oiseau sont-ils feints ou réels ? Je n’en ai aucune idée.
Je suis estomaquée. J’envoie des SMS à Mylène. Lubrique ou joueuse, je ne sais pas, elle me réclame des photos. Hors de question. J’attends la suite. Qui est de nouveau interrompue par un cut. Les pauses et les plans cul se succèdent, les préservatifs habillant le monstre de Sacha sont régulièrement remplacés lorsqu’ils ne craquent pas avant. Je n’en reviens pas de leur professionnalisme. Ils enchaînent sans sourciller, se parlent à peine, semblent se connaître par cœur. Couple à la ville ? Je ne suis pas loin d’en douter. Je me lève, sors m’aérer l’esprit. Le producteur, une cigarette à la bouche, me retrouve sous le porche de la villa.
Il semblerait qu’il m’ait percée. Inutile de mentir, mon état de surprise, ou de stress, doit être flagrant. Je me rabaisse à confirmer. Je veux voir la suite, les observer jouer l’amour. J’y retourne, me rassois alors que Paloma se prépare à une nouvelle position. La main à l’arrière, elle se badigeonne à nouveau de crème lubrifiante. La maquilleuse lui essuie les fesses avant de lui tendre une nettoie-main.
Action ! Au pied du canapé, Paloma suce de nouveau son partenaire assis, tout en le fixant et en rejetant sa chevelure sur un côté. Elle se redresse, s’assoit à califourchon sur lui. Il cherche à la pénétrer. Elle fait non de la tête. Le perchiste se rapproche.
Chantage. Il ne résiste pas. Elle le prend en main, oriente le mandrin vers son œillet sombre, celui qu’elle a longuement sucé une heure plus tôt en guise de préliminaires. Sacha ne bouge plus. Il la laisse s’activer et descendre, millimètre après millimètre, vague après vague, franchir les paliers, les anneaux serrés, sous la focale d’un cameraman situé à cinquante centimètres à peine d’un membre de moins en moins visible.
Paloma halète, son anus est étroit, Sacha lui embrasse le cou et les seins, lui mord les tétons jusqu’au sang. Elle s’enfonce, j’aimerais me rapprocher, constater, me saisir de la caméra pour juger en personne. Je suis trop loin, je distingue à peine. Mais je la vois remonter. Puis redescendre. Puis remonter. Et les va-et-vient s’enchaînent. Elle se fait du bien, elle ne simule plus, elle jouit les yeux clos. L’union parfaite. Je suis jalouse. Émoustillée. Je croise les jambes qui, à leur intersection, sont trempées.
Je suis rentrée à l’hôtel, seule. Tant qu’à faire, j’ai choisi le même que celui de l’équipe de tournage, à moins de dix minutes de la villa de location. J’ai changé mon slip, donné quelques coups de téléphone à divers collaborateurs, ai longuement évoqué ma journée avec Mylène. Puis je suis sortie me promener dans les rues commerçantes de Tours. À mon retour, il fait nuit. J’enfile une tenue adéquate et monte à la salle de sport m’entraîner, une bouteille d’eau minérale à la main. Trois tapis roulants, autant de rameurs et d’appareils elliptiques et de musculation m’attendent pour moi seule. Pour moi seule ? Pas vraiment.
Sacha en personne soulève des barres d’haltère de plus de quatre-vingts kilos en position développé-couché, au son d’une radio branchée sur du rap. Je lui souris alors qu’il grimace d’effort et me précipite sur un tapis de course. Faute de terrain accidenté en région parisienne, j’opte pour un programme de montagnard de trois quarts d’heure avec des inclinaisons intermittentes du tapis à 8%. Je démarre sur un rythme de 10 km/h, pousse à 12 alors que les premières perles de sueur humidifient mon corps. Puis je résiste tant bien que mal pour mieux échapper aux images d’une journée pas tout à fait ordinaire. En vain. En cause peut-être la présence dans cette même pièce de Sacha qui, au bout d’une demi-heure, se rapproche de ma machine.
J’aimerais lui répondre, mais je ne peux pas. Je suis à fond, en anaérobie. Et je ne veux surtout pas abandonner, ne pas me montrer faible devant lui.
Il change de station radio et s’éclipse après un bref geste de la main. C’est un standard du groupe Police qui me permet de tenir jusqu’au bout de mon effort. Rincée par le voyage, les images et cette séance, je me précipite dans ma chambre pour une douche réparatrice. J’en ressors pour dîner. Assise seule dans la salle de restauration du rez-de-chaussée, j’aperçois plus loin des têtes connues. Le réalisateur, la maquilleuse, les deux cameramen et le perchiste mangent en groupe. Je commande un verre de Vouvray lorsque Sacha passe à proximité de ma table.
Il sourit. Il accepte, finit par s’asseoir à mes côtés alors que je hèle le serveur qui se précipite.
Il m’avait remarquée. J’en étais fière.
Il est servi. Nous trinquons à la réussite du film. Il me demande quel est le but de ma venue sur le lieu de tournage, je lui précise mon rôle de superviseuse au nom du diffuseur.
Nous rions. J’observe ses traits. Il a sept ou huit ans de moins que moi, mais sa manière de me fixer donne l’image d’un homme volontaire et sûr de lui.
Une bonne copine qui ne cesse de lorgner sur notre table depuis qu’elle est installée avec le reste de l’équipe.
Il fait référence au buffet qui nous attend. Je me constitue un plat de pâtes fraîches, lui se sert de viandes et de différents desserts. Cet ancien deuxième ligne de rugby semble avoir très faim.
Je l’écoute attentivement, un autre verre à la main. J’attends la suite, tout en distinguant ses pectoraux se mouvoir sous son fin pull-over à chacune de ses paroles.
Je le trouve touchant malgré la force qu’il dégage. Tendre, beau et fort, il cumule les vertus. Mais l’alcool fait effet. Mes pensées s’arrêtent sous la ceinture. Je ne vois en lui qu’une bête curieuse, inaccessible parce qu’en recherche de l’amour véritable, une machine à baiser articulée autour d’un piston défiant toute concurrence. Je l’entends, mais ne l’écoute plus, je ne visualise que son sexe qui perfore le cul d’une autre.
Alors que la salle s’est vidée, je m’excuse, me relève avec difficulté, puis remonte vers les étages. Seule.
***
Hormis les techniciens, je suis l’une des premières sur le lieu de tournage. Plutôt que faire les cent pas, je prépare le café pour le reste de la troupe qui arrive une demi-heure plus tard. Paloma chahute avec le producteur tandis que le réalisateur parle sans cesse à une jeune actrice d’origine hongroise qu’il vient de récupérer à la gare de Tours. Visiblement, il cherche à la mettre en confiance avec le peu de mots d’anglais qu’il maîtrise.
Nulle part trace de Sacha.
Je cache ma déception. Je n’ai presque pas fermé l’œil de la nuit. L’image de Sacha me hante. Je finis par m’asseoir, comme la veille, loin de la scène qui se joue en deux temps. L’accroche entre les deux jeunes femmes se déroule dans la cuisine avant de se conclure sur le lit de la maîtresse de maison, avec « emprunt » du godemiché personnel de cette dernière découvert dans le tiroir d’une table de chevet.
Je cède avant la fin du premier acte et m’éclipse. Je suis déposée en centre-ville, m’attarde devant les vitrines des boutiques. Sans grand entrain. Je m’arrête devant un commerce de lingerie fine. Le porte-jarretelles habillant un mannequin me renvoie des images érotiques. Je suis ailleurs, je ne vois que lui, ne pense qu’à lui. Je décide de rentrer à l’hôtel.
J’arrive en sueur, après plus d’une heure de marche. Mes pieds, chaussés de pointes, sont douloureux. Je me précipite dans la chambre, prends une douche, me change, monte à la salle de sport, n’y reste pas, redescends à l’accueil.
L’hôtesse refuse. Je m’en doutais. Elle consent toutefois à le contacter.
Elle vient enfin de comprendre que le coup de l’évier n’est qu’un faux prétexte. Je me dois de reconnaître que la raison invoquée n’est pas très originale. Peu importe, il décroche lors de l’appel de l’hôtesse et ne pose pas de question. Je fonce dans ma chambre avant qu’il ne débarque. Il ne tarde pas à venir frapper. Mon cœur bat la chamade. Pieds nus, seulement vêtue d’un débardeur et d’un collant noir, je me précipite lui ouvrir la porte.
Je le fixe. Il n’a pas franchi le seuil, je me trouve à moins d’un mètre. Je finis par lâcher :
Je baisse la tête. Je ne le laisse pas poursuivre.
J’ai agrippé son poignet, je le tire vers l’intérieur de la chambre. Il se laisse faire.
Je ne le laisse pas poursuivre. Je tire plus fort encore, la porte se referme.
Les bras ballants, il m’observe. Je me place sur la pointe des pieds, lève une main avec laquelle je caresse sa joue.
Son regard glisse lentement sur mon front, mon nez, ma bouche, mon menton. Comme s’il me rencontrait pour la première fois.
Je ne réponds pas, j’entrouvre la bouche, la porte à sa hauteur, lui prends la lèvre inférieure jusqu’à la pincer. Il se laisse faire. J’insiste, je l’aspire, il répond enfin en me poussant sur le lit.
Il s’allonge sur moi, sa bouche chercha la mienne. Plein de douceur, il prend ma tête entre ses mains, m’embrasse d’un baiser pur, innocent, pour devenir puissant et fougueux. J’ai gagné. Nos lèvres s’apprivoisent, nos dents se percutent, mes jambes sous les siennes, son corps se fait lourd et protecteur, ses bras puissants m’enveloppent, ses mains me découvrent. J’ai chaud, je vibre sous ses caresses, il me protège, je m’agrippe, enroule mes jambes autour des siennes, frotte mon bassin contre un sexe prometteur.
Sa bouche me libère. À bout de souffle, j’halète. Il me sourit. Je lui réponds. Il se redresse sur les genoux, déboutonne sa chemise qui s’ouvre sur des abdominaux et des pectoraux magnifiques. J’ose y porter mes mains, les palper. Il porte les siennes sur mon débardeur, le soulève jusque sur mon visage, découvrant mes seins. Rendue aveugle, la poitrine prisonnière de sa bouche, il me cloue les bras de ses mains puissantes. Je suis à lui, entière, lorsqu’il entreprend de descendre la tête, de faire glisser le collant, de découvrir un pubis qu’il hume avant de le dévorer. Je l’aide, écarte le compas de mes jambes, contracte mes fesses, agite le bassin pour qu’il s’imbrique au mieux contre sa bouche. Le nez dans les poils, il me bouffe littéralement, j’en redemande et j’en veux encore plus. Il se redresse, le menton humide, le regard à la fois tendre et lubrique. Il m’hypnotise. Je résiste, baisse les yeux vers son entrejambes.
Je n’en ai pas. Je n’ai rien prévu. J’ai peur aussi. Peur du monstre que je vais devoir défier, celui qui tarde à se dévoiler.
Nue, allongée sur le dos, je l’entends partir à pas de loup dans le couloir de l’hôtel, après avoir remis sa chemise. Je suis retournée sur le ventre, le cul en offrande, lorsqu’il revient. Il plonge à mes pieds, m’embrasse les chevilles, les mollets, l’arrière des genoux, les quadriceps et les ischions, puis la raie des fesses qu’il n’a aucun mal à écarter. Il me suce la rondelle, joue à enfoncer le bout de sa langue. Je me lasse et pivote avant de dégrafer son jean. Il m’aide, le fait coulisser le long de ses jambes musclées. Le slip, qui ne résiste pas à mes assauts, se retire sur une hampe de belle facture, pas complètement bandée.
Je m’en saisis, délicate. Malgré tout, ma main n’en fait pas le tour. Je fixe Sacha, il cale sa main sur la mienne, et se met à se masturber. Le mouvement s’accélère, je prends confiance, je lui fais comprendre de me laisser travailler seule. Je rapproche ma bouche, sors la langue et lape son gland à grands coups. Une main sur la base, une autre sur les bourses, je l’avale pour le sentir grossir de seconde en seconde. Je ne résiste pas. Ma langue n’a pas d’espace, les commissures des lèvres sont tendues, prêtes à craqueler. Le souffle coupé, je ressors son sexe et tente, à l’aide de mes deux mains, de lui faire conserver son dynamisme. En vain.
Il se libère de mon emprise. Que ce soit avec la bouche ou les mains, visiblement je manque de savoir-faire. Il arrache l’étui d’un préservatif avec les dents puis l’enfile après s’être masturbé quelques secondes.
J’obéis. Il est précautionneux, j’aime ça. Je m’allonge sur lui, il m’embrasse de nouveau. Longuement. Je ne mouille plus, j’ai peur. Il le sent, glisse une main, un doigt, entreprend de me caresser. Il est doué, il semble connaître chaque parcelle de mon vagin, chaque point sensible. Il me remplit de deux doigts. Je le laisse faire, passive comme une pucelle inquiète. Il sort les doigts de ma chatte, et m’embrasse le cou alors que je sens poindre son bâton à l’entrée de ma grotte. Je ferme les yeux, essaye de ne penser qu’aux suçons qu’il est en train de m’infliger, je sens l’air présent dans mon puits d’amour se comprimer, se compresser sous les assauts de son sexe turgescent.
Je réponds par un gémissement. Il pousse, il me remplit petit à petit. Je suis affolée, mon pouls bat à rompre, mais je ne souffre pas.
J’arrache un petit cri de douleur. Il vient de buter au plus profond de moi, mon utérus est comblé. Il me sourit, reste en position, le temps que je lui dise qu’il me remplit bien, que la chaleur de sa bite me réchauffe les parois internes, que le moment est agréable. Que j’en veux plus.
Il se met à onduler légèrement du bassin, puis à coulisser de plus en plus vite et de plus en plus loin. Son sexe m’écartèle, sa bite me lustre et me procure des sensations étranges. Il m’électrise au plus profond de moi. Il accélère encore, je m’agrippe à ses épaules, à ses flancs, je chevauche une monture qui s’emballe, je suis empalée sur le pommeau de la selle. J’ouvre les yeux, il semble un autre, ses pectoraux sont recouverts de sueur, je lui mords le lobe d’une oreille. Il se cabre violemment, il charge à nouveau. Je mords plus fort. Il recommence. J’en redemande, la douleur et le plaisir se confondent, je sens poindre la jouissance à chaque coup d’étrier, je le griffe, le cravache, je tremble sous son galop. Il tente à nouveau de me désarçonner, mais je refuse d’abdiquer.
Il a trouvé son écuyère, celle qui entend le mettre au pas. Il jette ses dernières forces dans la bataille, les veines gonflées, les sens affolés, dans une série de soubresauts et de convulsions qui se répercutent sous ma selle. Vaincue par l’allégresse, je réponds par des cris d’une jouissance sans retenue, à la fois vidée et remplie de lui. Je reste longtemps vissée sur lui, le visage contre son torse, savourant ce moment, jouant à sonder les battements de son cœur, les écoutant diminuer en nombre et en intensité.
Je finis par m’assoupir sur son corps chaud. Pour me réveiller seule, sur la vision floue de son sweat-shirt sur lequel serpentait un fil doré. Un long cheveu blond, sans aucun doute. Je trouve un mot sur la table de chevet :
« Je suis à la salle de sport ».
À suivre