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Temps de lecture estimé : 17 mn
11/03/23
Résumé:  Les semaines ont passé, l’été est là, la narratrice paresse avec sa fille dans le jardin. Une visite, peut-être ?
Critères:  fh ff fplusag jeunes bain voir exhib noculotte odeurs fmast -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Rêves et autofictions… souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Série : Marie, la copine

Chapitre 01 / 08
Où Marie se présente

Avant propos


Il y a longtemps, dans un tiroir de bahut de brocante, j’avais trouvé un vieux journal intime dont j’ai extrapolé une Histoire de Colette. Des années plus tard, j’ai rencontré celle qui avait rédigé ce cahier oublié. J’ai conté le séjour enrichissant que j’ai passé chez elle sous le titre Diotime . Dans ce récit qui lui fait suite, j’ai gardé le prénom de « Chantal » que m’avait donné mon hôtesse attentionnée.



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Voilà plusieurs semaines que je suis revenue de ma petite escapade, prolongée, dans les Alpes de haute Provence.


J’ai tout raconté à mon mari, comme je m’y étais résolue. Non, pas dès son retour. Il m’a fallu un peu de temps. Et puis, pourquoi risquer d’assombrir la joie des retrouvailles ? J’ai préféré lui sauter dessus à peine avait-il posé ses valises. J’avais aussi besoin de son amour, que voulez-vous !


Mon chéri est habitué à mes humeurs badines – pour ne pas dire lubriques – lorsqu’il revient d’un long déplacement. Mais cette fois, je l’ai quand même surpris avec ma libido survoltée. Je lui ai même offert mon cul, ce qui n’était que rarement arrivé. Il n’a pas pu profiter autant qu’il l’aurait voulu, le pauvre, de mes bonnes dispositions. La fatigue du voyage pesait sur l’ardeur de son corps, malgré les trésors de séduction que je déployais.


Bon, si le résultat n’a pas été à la hauteur de mes espérances débridées, nous en avons au moins retiré un fort honnête orgasme hétéro. Bien au-dessus de la bonne moyenne, si vous souhaitez des précisions. Mais au matin, le calme revenu, quelques explications s’imposaient. En tout cas, elles m’étaient réclamées, gentiment d’accord, de façon pressante néanmoins.


J’ai commencé par le début : mon étonnement en découvrant la personnalité de Colette, son accueil soupçonneux, son attitude amicale ensuite, son indulgence bonhomme à l’égard de mes élucubrations, son impudeur décontractée, l’attirance que j’en avais ressentie… Je me suis arrêtée après l’aveu de nos extravagances uropygiales. La matinée s’avançait, le travail attendait mon chéri. Il a eu toute la journée pour digérer ce qu’il venait d’apprendre.


Dois-je préciser que la soirée fut assez chaude après la révélation des circonstances qui m’avaient amenée dans le lit de Colette et des conséquences de ce rapprochement corporel ? L’étalon de service en redemandait, je n’ai pas vraiment eu le loisir de continuer. Le plaisir conjugal nous a emportés plusieurs fois, à ma grande satisfaction comme à la sienne, certes, mais je ne pouvais me défaire d’un certain regret de caresses féminines.


C’est bien plus tard que j’ai abordé la suite de mon séjour initiatique. Un documentaire sur le milieu BDSM est arrivé à point nommé. J’ai tâté le terrain pendant que nous le regardions. Le sujet était intelligemment traité et ne semblait provoquer ni condamnation ni répulsion chez mon cher et tendre. Il me fut plus facile de lui expliquer que j’y avais goûté chez Colette, des deux côtés du manche de fouet – si j’ose dire. Je ne l’ai pas choqué, je ne l’ai pas trop déçu en m’opposant fermement à toute velléité de sa présence si je succombais de nouveau à la tentation. Je suis certaine que c’est une chance d’avoir un tel mari !


Depuis, nous pimentons nos effusions, quand l’envie nous en prend, en fantasmant ensemble sur les dérapages de ma sexualité. Je garde le contact avec Colette, je l’appelle ou elle m’appelle. Parfois, nous nous caressons au téléphone en évoquant des souvenirs et en nous promettant de nous retrouver. J’applique toujours sa maxime qui veut qu’un orgasme au réveil tienne le sexe en éveil. Et je me masturbe régulièrement.


Je laisse aller mes rêves sur les images du sourire de Colette, de ses seins, de sa chatte, de l’épilation d’Anaïs, de la mienne, des pinces sur mes lèvres, du martinet sur celles de Colette, des yeux d’Anaïs détaillant mon intimité, de son mignon corps pudique, de sa culotte oubliée, et du regard de l’amie de ma fille lorsqu’elles m’ont surprise nue, en flagrant délit d’onanisme sur ma terrasse… (Comment se prénommait t’elle déjà ? Ah oui : Marie !)



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Et voilà ! Il n’y a pas vingt-quatre heures que mon époux est parti exercer ses indispensables compétences en formation dans un pays lointain. Ma progéniture s’inquiéterait-elle de devoir passer ses vacances avec sa vieille mère ? Ce serait vexant. Je feins la somnolence en grommelant un vague « Hummm ? » qui n’engage à rien.


Nous prenons le soleil de midi dans le jardin, sous le frêle ombrage d’un arbuste chétif que l’on m’avait vendu pour un prunier. Nous traînons notre indolence dans l’herbe rase à côté de la mare bétonnée, pompeusement nommée piscine. Bien suffisante pour se rafraîchir quand on est lassé de s’asperger avec le tuyau d’arrosage !


Je suis en monokini. Il y a belle lurette que ma fille ne s’offusque plus que j’expose mes seins à d’éventuelles voisines indiscrètes. D’ailleurs, me croyant trop endormie pour lui répondre favorablement, elle vient de m’imiter. Je l’observe, les paupières mi-closes. Sa poitrine pointe fièrement vers le ciel. La comparaison n’est pas à mon avantage ! Un coup d’œil vers moi, un soupir dépité, elle se lève et s’approche de la « piscine ». Nouveau regard, je n’ai pas bougé. Un haussement d’épaule, elle fait mine de quitter le bas, se ravise et se glisse dans l’eau.


Elle est bien faite, la chair de ma chair, petits seins, petit cul, longues cuisses, taille étroite, jolie silhouette. Je tâte ma poitrine, lourde, mon ventre, rond. Ouais… Comment étais-je à son âge ? Moins grande, plus boulotte, on disait « la grosse Chantal » quand on voulait me taquiner, les copines surtout. Elle est plus belle que je ne l’étais, elle me fait penser à … Anaïs ! Oui, Anaïs.


Ah, Anaïs… Son souvenir n’était pas revenu me visiter depuis quelques jours, mon regret de ne pas avoir osé respirer son odeur à même sa fourche non plus. Je ferme les paupières pour de bon. Mes images favorites défilent.


Ma main est restée sur mon sein, elle bouge seule autour du mamelon. Je revois la figure mutine et timide qui me fixait, les grands yeux étonnés et brillants qui nous observaient, Colette et moi… L’autre main descend insensiblement sur mes hanches. Les attaches du maillot l’arrêtent et l’incitent à les contourner. Curieux hasard, c’est vers le pubis qu’elle se dirige.


C’est fin, une culotte de maillot. Mes doigts pianotent sur le mont de Vénus. Il leur suffit de se déplacer, juste un peu, pour percevoir sous leur pulpe les formes de ma vulve.


C’est vraiment très fin, une culotte de maillot. Une toute petite pression, et mon clitoris réagit. Comme s’il n’attendait que cette sollicitation pour déclencher de délicieuses ondes dans mon vagin.


C’est vraiment très, très fin, une culotte de maillot. Mon index et mon majeur sentent poindre l’humidité à travers le tissu. Hé bien, qu’ils restent sur ma fente ! Mon pouce repose sur le renflement du clito. Je n’ai qu’à le bouger pour me faire du bien. Anaïs me regarde, il n’y a pas de mal à ça.



La voix rieuse qui m’arrache à mon rêve éveillé n’est pas celle d’Anaïs. Le sourire épanoui qui apparaît au-dessus des bras croisés sur le rebord de la piscine est celui de ma fille.



(Tiens, tiens ! Y aurait-il un événement inattendu dans sa vie sentimentale ?) J’arrête mes mouvements masturbatoires pour répondre à son sourire, sans changer mes mains de place. Y a pas de raison ! Elle fait un agile rétablissement pour sortir de l’eau. Non, je ne rêve pas – ou plus – elle est à poil, une espèce de chiffon dégoulinant à ses pieds.



En effet. Je n’avais pas rougi, ce jour-là, inutile d’en rougir aujourd’hui. Au contraire, je ris.



Je me déleste de mon bas de maillot sans plus attendre. Elle détourne un instant les yeux avant de me regarder franchement m’allonger à nouveau et de s’étendre à côté de moi. Ce qu’on est bien à poil dans l’herbe ! Le déjeuner attendra.



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C’est un petit-déjeuner que je prépare, pour trois ! Marie est arrivée hier soir. Ça n’a pas traîné : dès le repas avalé, ma fille lui a téléphoné. Quelques heures après, elle était là. À croire qu’elles avaient tout manigancé à l’avance et qu’elles étaient sûres que j’accepterais.


Petit battement de cœur quand je l’ai revue. Je n’avais pas gardé le souvenir de son minois lors de notre première rencontre. J’avais crâné en jouant l’insouciance, mais j’étais quand même un peu confuse qu’elle m’ait vue les doigts dans ma chatte. Je ne m’étais pas attardée à la dévisager. Hé bien, je l’ai reconnue tout de suite. Pourtant, je ne crois pas avoir rougi.


Peut-être parce que je l’ai sentie plus embarrassée que moi. C’est une mignonne brunette aux jolis yeux marron, pas très grande : 1 mètre 55 ou 60, les cheveux mi-longs et bien en chair. Une poitrine plutôt développée dont je me suis amusée à supputer les mensurations. J’hésite entre un 90 D ou un 95 C. Une peau bronzée qui respire la santé, et pulpeuse : un ventre rond, des fesses rondes, des hanches rondes. Elle est à croquer, comme on dit.


Elle se tortillait d’un pied sur l’autre pendant que ma puce refaisait les présentations – j’ai même cru qu’elle avait envie de faire pipi ! – et osait à peine me regarder. Pourtant, j’étais habillée pour la recevoir : j’avais un paréo sur mon maillot de bain au complet, bas et haut. Bref, une tenue décente pour une mère de famille sans chichis, chez elle, en été. Et j’étais tout sourire. Mais elle m’a semblé trop gênée pour que je lui souhaite la bienvenue en l’embrassant.


Elle n’a pas été très loquace pendant le dîner. Polie, serviable, discrète, rien à redire de ce côté-là, sinon que je l’ai trouvée un peu trop taiseuse. On s’est finalement fait la bise quand elles sont montées se coucher. C’est ma fille qui a donné le ton en me donnant un bisou en me disant « bonne nuit », bien que ce ne soit guère son habitude. Je le lui ai rendu et comme Marie était à côté d’elle, elle y a eu droit elle aussi, sur sa joue d’une douceur de pêche et presque aussi colorée !


Bien entendu, elles dorment dans la même chambre. J’avais proposé de leur installer le lit d’appoint, mais elles ont décidé que l’existant est suffisant. Dans le fond, cela m’arrange : il n’y aura qu’une seule paire de draps à laver, je ne vais pas chercher plus loin ! Évidemment, aussi, j’ai eu droit au bourdonnement de leurs papotages jusqu’à tard dans la nuit. Avoir sa chambre en face de celle de sa fille a des avantages et quelques inconvénients, mais cela non plus ne m’a pas dérangée.


Par contre, j’ai pris la précaution de sortir une nuisette de l’armoire. Depuis mon retour, j’ai adopté une autre habitude de Colette : je dors nue – au grand plaisir de mon mari – ce qui en été est bien plus agréable. Si je dois me lever la nuit, je garde la même tenue. J’ai pensé plus sage d’éviter cette pratique avec notre invitée. Et en effet, une coïncidence de pipis nocturnes m’a fait croiser Marie dans le couloir. À la voir tirer nerveusement le bas de son tee-shirt en devinant mes formes par transparence, j’ai eu confirmation de ma prudence !


Bon, revenons au présent. Je ne suis pas une lève-tôt, mais là, mes deux anges exagèrent ! Il est bientôt 10 heures et toujours personne. Je balance un instant, puis je me décide à aller les tirer de leur lit. Pour se réveiller aussi tard, qui sait si… J’avoue que mes expériences récentes – ou mon esprit tortueux – m’inspirent des suppositions coquines. Je monte à pas de loup et j’entrouvre la porte, un peu confuse de mon indiscrétion malgré tout. Que vais-je voir ?


Rien ! Mes deux donzelles sont sagement endormies côte à côte. Deux pudiques tee-shirts les couvrent, à peine remontés sur deux paires de cuisses. J’aperçois même un bout de tissu blanc entre celles de Marie. Garder sa culotte la nuit, quelle idée ! Il faudra que je leur rappelle cette règle d’hygiène élémentaire, sauf jours particuliers bien sûr. Pour l’instant, je ramène la porte comme si elle avait été mal fermée et je toque dessus bruyamment.



Pas de réaction à ma réflexion imprudente, ouf ! Mais du coup, moi, je porte quoi ? Juste un peignoir léger, ça ira si je pense à le tenir fermé. Je ne voudrais pas choquer Marie pour son premier matin chez moi… Je ris toute seule.



Elles sentent la moiteur du sommeil, un simple fumet de transpiration. C’est émouvant de découvrir l’odeur d’une peau de jeune fille, on pénètre une partie de son intimité. Chez Marie, c’est un mélange de vanille et d’agrumes, avec un soupçon de musc, peut-être. Elle s’est troublée quand nos poitrines se sont frôlées dans ce bref rapprochement. Je l’invite à se servir comme si de rien n’était.



Elles ne prévoient rien de spécial, à part paresser dans le jardin… Ma fille s’étire et bâille, de façon si évidente que je suggère à Marie de profiter de la salle de bain pendant que sa copine finit sa nuit. Je reste à table, mon petit doigt me dit que j’ai des choses à apprendre.



Ma fille rit et baisse la voix pour m’expliquer que pour Marie, justement, avant c’était rare, mais que depuis, elle lui a confié qu’elle se caressait tous les jours ! D’ailleurs, si ça l’avait choquée, elle n’aurait pas souhaité se faire inviter. Je reconnais que c’est logique.



Je reste songeuse. Je n’ai même pas pensé à la retenir par respect pour l’intimité de notre hôte. Qu’une gamine de vingt-deux ans se caresse en pensant à moi nue, comme tout le laisse croire, ce n’est pas seulement flatteur, c’est troublant ! Je ne me serais pas crue aussi séduisante.


« Et alors ? Tu es bien tombée amoureuse de Colette, me réponds-je. »



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Bientôt midi, les filles sont dans le jardin. Je me secoue, il est temps de s’occuper du repas et je suis toujours en peignoir. Dans ma chambre, j’hésite : robe légère ou maillot deux-pièces ? J’opte pour le second, je n’aurai pas à me changer pour faire trempette. La décence sera assurée par un tablier de cuisine pour préparer une salade composée et la déguster.


Déjeuner gai et, me semble-t-il, moins formaliste que la veille. Manon et Marie rivalisent de prévenances à mon égard : « ne te dérange pas, Maman », « je vais le chercher, Ma… Chantal », etc., sans pour autant suspendre leurs pépiements sur tout et sur rien. La chaleur nous accable malgré les persiennes closes et les courants d’air. Un petit verre de rosé sur le fromage n’arrange rien. La sueur coule sous mon tablier, les taches de transpiration maculent les tee-shirts des filles.



Ah ! Un petit sourire en retour de mon avertissement, la pudibonde se détend. Elle me dit merci sans s’embrouiller entre Madame et Chantal. Il y a du progrès. Voyons jusqu’où.



L’embarras empourpre le visage de Marie. Il me faut vite nuancer mon affirmation abusive.



Le sorbet du dessert apporte une diversion bienvenue. La suite se passe sans revenir sur la question.


Après la sieste, je propose qu’elles aillent fouiller dans ma commode pour trouver le maillot qui conviendra le mieux.



Je me dépouille de mon tablier avec plaisir – suis-je idiote de ne pas y avoir pensé avant ! – pour m’installer à l’ombre de la tonnelle en attendant leur retour. Ah zut ! Mes jouets sont dans le tiroir du bas, j’espère qu’elles n’iront pas explorer aussi loin.


La durée de leur absence m’inquiète. Mais non, les revoici comme si elles m’avaient quittée il y a deux minutes. Ma fille a passé l’ultra mini à attaches nouées qu’elle s’était offerte pour ses vingt ans, le maillot des grandes occasions. Marie s’est décidée pour un que j’avais oublié tellement il est vieux. Il ne m’allait plus, trop petit. Pour elle aussi ! Ma remarque de toute à l’heure a dû la stresser. Elle ne risquera pas de perdre la culotte : elle est si serrée qu’elle moule tous les détails…


Sa copine aurait pu la prévenir. Un coup d’œil sur Manon m’informe que celle-ci s’en est aperçue et qu’elle s’est tue par malice. Bof, peu importe, ce n’est pas désagréable à la vue et ce sera une bonne raison de lui clouer le bec, si Marie s’offusque que j’ôte le haut. Ce que je mets aussitôt en pratique, avec un chouia d’hypocrisie curieuse.



Un aveu qui paraît beaucoup lui coûter. D’une grande banalité, pourtant, cet éternel problème des seins, toujours trop gros ou trop petits, quand on est jeune ! Marie imagine que les siens sont tombants, Manon trouvait sa poitrine pas assez forte. J’ai su décomplexer ma fille, essayons avec sa copine.



Je me glisse dans l’eau, pendant qu’elle réfléchit si sa pudeur vaut la peine de se priver d’un avis « impartial ». Ma fille m’éclabousse, je lui rends la pareille, nous rions et nous taquinons sans plus porter attention au dilemme qui préoccupe Marie. Le bassin n’est pas profond, mais suffisant pour s’y plonger entière et bénéficier de la froideur relative qui vous enveloppe. Je résiste à une furieuse envie de me débarrasser de la culotte pour en profiter pleinement sur ma chatte. J’émerge en chassant cette idée trop tentante.


Manon est déjà sortie. Elle lit, allongée sur le ventre au soleil, loin du bassin. Elle a dénoué le peu qui reste de son maillot, histoire de se bronzer les fesses. Je suis presque jalouse de sa chance, alors que moi, je m’oblige à rester décente. J’en soupire tout en promenant les yeux alentour. Marie n’a pas quitté son fauteuil, elle m’observe avec insistance, les mains sur ses bonnets. Je lis une sorte d’inquiétude dans son regard. Que lui arrive-t-il ? Je sors à mon tour et me dirige vers elle.



Et tout de go, comme par crainte, sinon, de ne pas oser, elle me dévoile sa poitrine. Elle est rougissante de son audace. Je reste un instant figée par la surprise, puis je m’accroupis près d’elle, le visage aussi neutre et sérieux que je puis.



Ses seins sont ronds – tout est rondeur chez elle – et leur blancheur tranche sur le bronzage du buste. Leurs jolis globes pleins sont surmontés de larges mamelons que terminent des tétons longs et épais. Deux fraises oblongues, posées au sommet des sphères comme deux cerises sur des gâteaux sucrés. On distingue mal l’aréole du mamelon, mais l’ensemble n’est pas tombant du tout.



Les larmes qui montaient déjà se résorbent, mais elle n’est pas convaincue. Elle insiste.



Elle se redresse à demi. J’ai l’impression qu’elle va me sauter au cou pour me remercier. Il suffit d’esquisser le geste d’ouvrir mes bras pour que cette pulsion se libère. Elle s’agrippe à ma nuque et me déséquilibre. Nous tombons à genoux et elle m’étreint passionnément. Nos seins s’écrasent sans qu’elle y prenne garde. Elle enfouit sa tête dans mon cou avec fougue.



Sa spontanéité m’émeut. Je tapote ses épaules en murmurant des mots gentils. Ses tétons qui durcissent contre ma poitrine lui rappellent brusquement l’intimité de notre accolade.



Je l’aide à se relever, accrochée à ma nuque. Debout, elle est un peu plus petite que moi, mais nos bouts de sein se frôlent.



Elle rougit de son aveu irréfléchi sans se détacher de moi. Peut-être a-t-elle remarqué le frémissement qui m’a parcourue à l’entendre. J’ai scrupule à mettre fin à notre accolade.



L’interpellation moqueuse de Manon m’amuse et nous sépare, mais la réponse de Marie me laisse sans voix.




À suivre