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Temps de lecture estimé : 19 mn
07/08/15
corrigé 07/06/21
Résumé:  Retour en arrière; un après-midi d'été, Corinne succombe aux avances de la femme de son patron.
Critères:  ff travail cunnilingu -fhomo
Auteur : Polyphème            Envoi mini-message

Série : Les émois de Corinne

Chapitre 04
Une secrétaire modèle

Résumé des épisodes précédents : « Prologue », « Au cœur de la forêt… » et « Les ailes du papillon »

Lors d’une randonnée solitaire, Corinne délaisse les chemins balisés et s’aventure au cœur de la forêt. Elle y découvre un endroit et deux jeunes femmes fort délurées qui l’entraînent dans un intermède hors du temps et lui révèlent ses véritables désirs. Suite à cette étonnante rencontre, elle (re)découvre son attirance pour les femmes et séduit Stéphanie.



_________________________




Pour Corinne, cet été était merveilleux.


Elle avait alors une petite trentaine d’années. Malgré les réticences de Didier, son époux, elle avait trouvé un travail de secrétariat dans une grande agence immobilière de Quimper, et pour la première fois depuis la naissance de ses enfants (trois et six ans), elle passait une bonne partie de leurs vacances sans eux, leur père les ayant pris en charge pour quinze jours. Leur père. Son « mari ». Ils étaient unis depuis dix ans et il apparaissait désormais que leur mariage était un échec patent. Didier était cadre bancaire. C’était un homme machiste, égoïste et mesquin, aussi était-elle heureuse de gagner son propre argent afin de ne pas être tributaire de son salaire.


C’était une journée chaude et ensoleillée : le temps était au beau fixe depuis plusieurs jours. Le soleil brillait à travers les lattes des stores et éclairait le large bureau où elle était assise face à son ordinateur. Le bureau de vente était fermé et elle restait seule à l’étage à attendre le retour de son patron. Celui-ci l’avait appelée pour lui annoncer que son avion aurait du retard, et elle attendait sagement en feuilletant distraitement un magazine, s’attardant en souriant sur les corps dénudés des mannequins en maillots de bain. Elle portait ce jour-là une robe verte d’été en coton léger entièrement boutonnée sur le devant, et ses longs cheveux bruns étaient ramenés en un épais chignon. C’était réellement une jolie femme dont les formes voluptueuses attiraient les regards et les compliments de tous – et de toutes.


Elle soupira. De bien jolies filles, en vérité. Vingt ans ? Vingt-deux ? Vingt-trois ? Elle ferma les yeux en se remémorant cette période de sa vie. Elle était alors une très jolie fille et faisait tourner bien des têtes… Elle aimait décidément l’amour… Machinalement, elle défit deux boutons du bas et caressa l’intérieur de ses cuisses. Elle soupira de nouveau quand un bruit la fit sursauter et la tira de son rêve : la porte d’en bas venait d’être ouverte : monsieur Le G*** avait probablement rattrapé son retard. Elle ferma son magazine et reboutonna prestement sa robe.

La porte s’ouvrit d’un coup et une femme apparut dans l’encadrement de la porte : la femme du directeur…



Corinne la regarda en souriant : dans le milieu de madame Le G***, on évitait de prononcer des mots grossiers…



Comme Corinne lui ouvrait la porte du bureau personnel de monsieur Le G***, le sanctuaire de son patron, elle se sentit curieusement troublée. Sa bouche était soudain devenue sèche, et un nœud semblait s’être formé dans son ventre. Elle n’avait jamais ressenti une telle confusion – et aussi soudaine – en présence d’une femme. Si, peut-être. Mais c’était il y avait longtemps… Il est vrai que madame Le G*** était une femme merveilleuse, élégante et sensuelle – et attirante… Mais Corinne avait passé l’âge de ce type d’émoi amoureux et avait définitivement admis qu’elle n’était pas faite pour de telles passions. Elle se dit pourtant que, dans d’autres circonstances… Mais elle chassa cette idée de sa tête.


C’était à madame Le G*** que Corinne devait ce poste. Six mois plus tôt, à l’occasion d’une garden-party organisée par la banque pour obliger ses meilleurs clients et à laquelle elle avait accompagné Didier, elle avait échangé quelques mots avec cette superbe blonde qui parlait haut et semblait connaître tout le monde. C’était d’ailleurs elle qui s’était approchée de la jeune femme timide et un peu perdue au milieu de tous ces gens importants. Corinne avait été fascinée par cette beauté lumineuse et rayonnante qui ressemblait étonnamment à l’actrice Fanny Cottençon et lui avait confié son désir de retravailler. Madame Le G*** l’avait écoutée avec attention et l’avait présentée à son mari, François Le G***, qui possédait plusieurs agences immobilières en Bretagne. Il lui avait immédiatement proposé un entretien pour un poste d’assistante personnelle : elle avait fait l’affaire et avait été embauchée… Elle n’avait revu la femme que deux fois depuis, mais uniquement dans le cadre du bureau, en présence de tous les employés, et n’avait jamais eu l’occasion de la remercier.


Madame Le G*** lui sourit chaleureusement et tira les stores du bureau, ne laissant que quelques rais de lumière chaude éclairer l’endroit. Une confusion extrême envahissait Corinne. « Qu’elle est jolie, et élégante ! Et sensuelle ! Et attirante ! Elle a sûrement tous les hommes à ses pieds – et peut-être même des femmes… » Elle rougit à cette nouvelle pensée et son trouble s’accrut.


Madame Le G***, qui venait d’avoir quarante ans, en paraissait dix de moins. Toujours souriante, bronzée, elle avait un corps superbe qu’elle entretenait soigneusement. Elle était grande, avec des cheveux blonds bouclés assez courts et des yeux d’un bleu d’azur. Elle portait ce jour-là un ensemble de lin blanc – chemise et jupe amples et longues, si légères qu’elles en étaient légèrement transparentes, des escarpins à hauts talons et un sac à main du même bleu que ses yeux. Corinne était éblouie, tout comme lors de leur première rencontre.



Elle sourit sensuellement, et son regard la scruta des pieds à la tête. Feignant de ne pas remarquer la légère rougeur sur les joues de Corinne, elle poursuivit :



Comme elle se tournait pour ouvrir le réfrigérateur, Sylvie apprécia la silhouette de Corinne. C’était instinctif chez elle. Elle appréciait les jolis vêtements qui mettaient les galbes en valeur, admirant leurs contours et spéculant sur la forme des seins et les contours des cuisses. De fait, elle se considérait comme « bisexuelle », avec une préférence pour les femmes.


Depuis leur mariage il y a quinze ans, le désir s’était émoussé, et l’habitude – et les affaires – avaient pris le dessus. Sylvie n’en avait pas moins un très fort appétit sexuel qu’elle avait comblé tout d’abord – et tout naturellement – avec un amant, puis un second. Peut-être aurait-elle continué dans cette voie si elle n’avait pas rencontré l’épouse d’un autre notable quimpérois qui s’était entichée d’elle et l’avait sans mal attirée dans son lit : Juliette était le chasseur, et elle était la proie… En toute discrétion, les deux femmes avaient vécu cinq ans d’un amour passionné jusqu’au départ de Juliette de la région. D’abord fort contrariée, Sylvie avait alors reporté ses élans amoureux vers d’autres amies, mariées à des professionnels bien introduits et respectés, des femmes fiables et prudentes – et avides de sexe pour compenser ce qu’elles n’avaient plus. Et maintenant, c’était cette femme qu’elle avait fait embaucher comme secrétaire par son mari sur qui elle venait de jeter son dévolu. Comme la glace tintait dans les verres, elle se demanda si Corinne avait eu des aventures avec des femmes.


Comme elle se posait la question, Corinne se retourna avec deux verres de Martini et elle en donna un à Sylvie. Leurs regards se croisèrent et restèrent longtemps accrochés. Elles levèrent leurs verres et se saluèrent. La conviction de Sylvie était faite : Corinne était « disponible ».



Surprise par cette proposition inattendue, Corinne écarquilla les yeux. Madame Le G*** aurait-elle des confidences à lui faire ? La femme de son patron ? Sans attendre de réponse, Sylvie s’était levée et avait fermé la porte. Elle eut un petit rire.



Elle se rapprocha de Corinne et évalua la texture de la robe en frottant le tissu entre le pouce et l’index.



Sylvie effleura son chignon.



Elle inspira.



Elle se rapprocha un peu plus encore, se penchant vers elle, respirant son parfum dans son cou et lui murmura, effleurant son oreille de ses lèvres.



Corinne ne savait pas comment répondre aux compliments : elle se sentait vaguement stimulée par l’intérêt qu’elle pouvait offrir à une femme aussi charmante et à la personnalité aussi extravertie que Sylvie. Quand elle sentit le léger baiser sur son oreille, après un réflexe de recul initial, elle fut agréablement surprise. Elle se détendit et ferma les yeux comme pour un rêve. Sylvie tendit le cou et chuchota :



Et leurs lèvres s’unirent dans un long et voluptueux baiser empli de promesses.

Elles se séparèrent avec un soupir de Corinne. Sylvie rit.



Sylvie rit de nouveau. Elle n’avait jamais brûlé à ce point les étapes. L’effet que cette femme avait sur elle était fou. Et elle était sûre d’elle. Corinne quant à elle était trop surprise pour être gênée. L’effet du baiser avait été extraordinaire ; elle avait presque fondu au contact des lèvres de Sylvie. Des lèvres de femme, donc étonnamment douces et séduisantes. C’était excitant. Et étrange. Elle avait eu, dix ans auparavant, une liaison avec une femme mais n’avait pas renouvelé l’expérience. Elle réalisa soudain que tout son corps était envahi de picotements et que sa culotte était plutôt humide ; elle comprit qu’elle était absolument décidée à poursuivre jusqu’au bout cette aventure extraordinaire.



Corinne ne répondit pas et baissa les yeux : Sylvie avait touché une corde sensible dans sa mémoire… Oui ! Elle avait été « avec une femme ». Elle venait de rencontrer Didier, et la belle Rosa, sa voisine, mariée et mère de famille, lui avait fait découvrir les plaisirs de Lesbos six mois durant – et presque quotidiennement ! Elle n’en avait jamais rien dit à personne et se garda une fois encore de la confidence.



Tout en parlant, Sylvie passa un bras autour des épaules de Corinne et l’embrassa tendrement.



Et leurs lèvres de nouveau se rencontrèrent. Sylvie savait que désormais Corinne n’opposerait plus la moindre résistance, sinon, éventuellement pour le principe, pour le plaisir de pouvoir céder, une fois que les flammes d’une incontrôlable luxure auraient envahi son corps. Les lèvres tremblantes de Corinne étaient à la recherche de la bouche de Sylvie qui ouvrit ses lèvres et passa sa langue légèrement sur les lèvres de la brunette, dardant l’intérieur de sa bouche.


Un désir incoercible l’avait envahie, flottant dans son ventre tandis qu’elle sentait les lèvres et la langue de Sylvie embrasser son visage, son cou, son décolleté, tandis que ses mains caressaient ses fesses. Des souvenirs brûlants l’envahissaient. Elle aimait tant qu’on la caresse – elle aimait tant qu’une femme la caresse !… Une merveilleuse sensation s’empara de son bas-ventre. Formidable ! Magnifique ! Septième ciel !



Sylvie lui enleva ses lunettes et voulut défaire son chignon. Corinne eut un sursaut de pruderie.



Et elle l’embrassa de nouveau – et Corinne la laissa défaire ses cheveux : elle voulait Sylvie. Elle aussi voulait ses seins, et sa chatte et son cul. Et elle voulait sa langue et ses doigts sur son corps – sur ses seins, dans sa chatte, dans son cul…


Sylvie remit une main sur les fesses de Corinne, et de l’autre déboutonna le haut de sa robe tandis que la jeune femme, machinalement, en défaisait le bas. En quelques secondes, le vêtement fut sur le bureau et Corinne debout devant elle, en dessous d’un tulle noir, très fin et quasi transparent qui ne cachait rien de son anatomie intime, de sa toison noire impeccablement taillée, et de ses tétons pointant fièrement au milieu d’aréoles sombres et granuleuses.



Sylvie avait fait allusion à cette garden-party où elle l’avait rencontrée et où, cédant aux exigences de Didier, elle était restée entièrement nue sous sa robe. Corinne protesta.



Avec empressement, elle passa la main dans le dos de Corinne, dégrafa son soutien-gorge qui rejoignit la robe. Ses seins libres s’épanouirent majestueusement. Sylvie sentait sa toute nouvelle assistante haleter. Elle se dégagea pour contempler Corinne, se délectant du spectacle.



Corinne apercevait son reflet dans une vitrine du bureau, cheveux dénoués, presque nue… Cela lui arrivait-il vraiment ? « Ce ne sont pas mes seins ainsi exposés, pensait-elle. Je dois être en train de rêver… Oh, mon Dieu, quel rêve adorable ! Elle regarde mes seins ! Elle les touche ! Elle va les embrasser ! Oh ! C’est impossible ! »


Sylvie emprisonna un mamelon brun, gonflé et durci de ses lèvres, le suçant, l’avalant à pleine bouche, et Corinne sentit une nouvelle poussée de désir dans son sexe. La tête lui tournait. Elle appuya les paumes de ses mains sur le plateau du bureau en poussant un petit gémissement qui attisa plus encore l’ardeur de Sylvie : sa bouche quitta le mamelon tout dressé et luisant de salive.



Sylvie pressa Corinne contre le bureau, au risque de la basculer dessus et de faire chavirer tout ce qui se trouvait sur le plateau. Corinne se cramponna, et Sylvie, s’appuyant d’une main sur le meuble, plongea résolument son autre main dans la culotte de la jeune femme, glissant ses doigts dans la toison humide et chaude jusqu’à sentir ses lèvres trempées. Elle pressa légèrement la chair souple, cherchant avec son pouce son clitoris. Oui ! Là ! Le premier contact avec une vulve inconnue était toujours très troublant pour Sylvie ; sa respiration s’accéléra à la pensée que bientôt ses doigts couleraient dans son vagin. Mais pas encore ; patience ! Elle se sentit mouiller. Il s’agissait en tout premier de s’occuper de ses seins, de les lécher, de les sucer, de les téter…


Corinne haletait sous l’effet de ces doigts étrangers qui exploraient sa culotte. Elle était trempée. Ses yeux se fermèrent et une vague de bien-être l’emporta. La sensation était passionnante, et en définitive assez nouvelle pour elle – l’étreinte d’une femme est si douce et si délicate… Son corps entier vibrait de volupté, et il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas connu cela !


Elle s’en remettait entièrement aux désirs de cette femme superbe – et superbement dominatrice. Son corps réagissait au moindre toucher, son esprit ivre de luxure : elle avait faim de sexe – et faim de sexe lesbien. C’était incroyable ! Elle accepterait tout ce que cette femme lui imposerait, prête à satisfaire chacun de ses désirs… La contrainte de Sylvie se relâchant un peu, elle tenta sinon de prendre l’initiative, du moins de se laisser aller à ses envies. Ses mains étaient irrésistiblement attirées par les seins magnifiques de sa partenaire, et elle entreprit d’explorer la douceur de leur chair en les massant à travers le léger tissu du corsage, fascinée par la dureté de leurs pointes si fières qu’elles accrochaient les dentelles du soutien-gorge.


Lorsque Sylvie entreprit de la débarrasser de sa culotte devenue inutile et incommode, ses mains agrippèrent instinctivement le chiffon de tulle qui filait sur ses cuisses en même temps qu’elle sentait ses jambes fléchir sous elle… Réalisant alors que c’était elle-même qui retenait ce dérisoire rempart de sa vertu, elle relâcha ses doigts, et sa culotte, glissant sur ses chevilles, tomba doucement par terre.


Entièrement nue, elle s’affaissa mollement dans le fauteuil des visiteurs dans un état de totale confusion des sens, les bras ballants sur les accoudoirs, les cuisses ouvertes, indécente, offrant une vue imprenable sur ses trésors les plus secrets à la belle suborneuse qui ne se priva pas de regarder et d’admirer.



Sylvie s’agenouilla et prit une profonde inspiration en contemplant les lèvres charmantes, épaisses et juteuses… De ses doigts experts, elle entreprit d’explorer la vulve et le clitoris, doucement, habilement, prenant son temps pour exaspérer le désir de Corinne, détaillant chaque ourlet avec une dextérité et une lenteur infinie. L’odeur âcre du plaisir de Corinne emplissait délicieusement ses narines. L’excitation de Corinne se fit contagieuse : la vue des trésors ainsi révélés déclenchèrent rapidement son propre plaisir, et elle se sentit mouiller plus distinctement encore que lorsque l’idée lui était venue qu’elle allait doigter Corinne. Elle ne quittait pas des yeux le voluptueux mystère de chair épaisse et humide, son doigt pénétrant le vagin et massant tendrement les lèvres généreuses. Elle aussi mouillait abondamment ; n’y tenant plus, salivant d’excitation, elle s’accroupit enfin entre les cuisses de Corinne avant de se pencher sur son entrejambe et de coller sa bouche au sexe béant de la jeune femme. Elle inspira profondément. Exquis.


Lorsque sa langue toucha le clitoris, comme ses doigts allaient et venaient de plus en plus rapidement dans le vagin lubrifié, elle sentit un mouvement de recul dans les reins de Corinne. Il y eut comme un flottement des muscles de ses cuisses, et son bassin commença à trembler et à onduler. Son visage se crispa en une grimace de plaisir : proche de l’orgasme, cambrée sur sa chaise, elle se tordait bruyamment :



Sylvie releva les yeux et saisit fiévreusement les seins lourds de Corinne, pinçant sans ménagement les pointes durcies de la jeune femme qui, surprise, incrédule, était secouée d’un orgasme interminable, incontrôlable.


Comme Corinne finit par récupérer une respiration normale, Sylvie recula, déboutonnant son chemisier : il était temps pour elle maintenant de se révéler à sa nouvelle amie. Elle remonta sa jupe jusqu’à la taille et s’assit sur le coin du bureau de son mari, appuyée sur ses bras tendus derrière elle, les jambes écartées, sa jupe drapée sur ses cuisses. Elle défit son soutien-gorge et passa les bonnets au-dessus de ses seins. Déjà gorgés de plaisir, ses mamelons roses se dressaient au centre de larges aréoles.



Elle se leva de la chaise, posa ses mains sur le bord du bureau de chaque côté des hanches de Sylvie, et se pencha pour prendre un mamelon épais, gonflé dans sa bouche. Elle le suça longuement, le pinça de ses lèvres raidies, le mordilla légèrement, puis elle passa au second. Sa compagne, à bout, serrait sa tête contre sa poitrine comme pour la forcer à avaler ses seins tout entiers, en gémissant et en haletant. Elle jouissait voluptueusement de la caresse sur ses mamelons, ses seins suçotés et malaxés, mais il était temps maintenant de passer à l’étape suivante.



Corinne se coula à genoux et s’accroupit entre ses cuisses pour en caresser l’intérieur du bout des doigts. Ceux-ci remontèrent à la lisière de sa culotte et vinrent effleurer son sexe à travers la dentelle blanche. Elle n’avait pas vu la vulve d’une autre femme depuis son expérience avec Rosa, et elle savourait l’instant, retenant sa curiosité, rejouant le jeu érotique des années passées, ce qui exaspéra en retour le désir de Sylvie.



Comme dans un rêve, suivant l’injonction, elle saisit l’élastique de sa culotte et la lui abaissa sur le haut de ses cuisses. Le sexe de Sylvie était soigneusement épilé au niveau du maillot, et une adorable toison blonde recouvrait le mont de Vénus gonflé, doucement éclairé par le soleil filtré par les stores. Les yeux écarquillés, Corinne fondait à cette vision inattendue et quasi poétique ; Sylvie termina de se débarrasser de sa culotte qui tomba par terre et dont elle se dégagea en ouvrant ses cuisses dans le même temps, révélant à Corinne émerveillée sa vulve charnue : elle en resta bouche bée. Incroyable !…


Corinne mit son majeur dans sa bouche et l’humecta longuement, sensuellement, puis toucha doucement le bout du clitoris de Sylvie, lui arrachant un petit cri. En souriant, elle le prit entre son pouce et son index et entama une lente masturbation en la regardant avec une curiosité avide tandis que les doigts de son autre main s’insinuaient dans le vagin trempé. Sans un mot, elle entreprit de la baiser avec deux doigts qu’elle fit aller et venir lentement jusqu’à arracher un soupir d’aise à la blonde. Elle s’interrompit et les porta à sa bouche en les suçant lascivement.



Corinne ne se le fit pas dire deux fois : elle approcha sa bouche de la vulve, et à petits coups de langue entreprit de titiller son clitoris. Sylvie gémit bruyamment et étouffa un petit cri lorsque deux doigts de nouveau la pénétrèrent. Elle aimait ça ! Elle aimait cette alliance des doigts au fond de sa grotte d’amour et de la bouche – des lèvres et de la langue – sur son clitoris. Et Corinne aussi, manifestement ! Elle lapait son nectar ! Elle dévorait sa vulve ! Elles se gavaient l’une et l’autre de cette extraordinaire sensation de pur ravissement et de bonheur. Sylvie adorait ce sentiment… Le paradis ! Ses cuisses tremblaient, ses yeux fixes regardaient devant elle. Une extase totale inondait tout son corps. Oh oui, Sylvie était l’esclave du plaisir qui envahissait son corps ! Le temps s’arrêta. Il y avait trop longtemps qu’elle n’avait vécu pareille expérience. Corinne ! Corinne ! Sa tête roulait de droite à gauche, bouche bée, dans un long râle de plaisir. Corinne !


Elle retira ses doigts et les remplaça par sa bouche grande ouverte – par ses lèvres, par sa langue, par ses dents même ! Les mains de la brune se crispèrent sur les fesses de la blonde, provoquant une nouvelle montée de plaisir qui culmina lorsque, presque incidemment, elle insinua un doigt glissant dans sa seconde entrée, déjà largement lubrifiée par ses abondantes sécrétions. L’effet fut immédiat : elle eut merveilleux orgasme et cria de bonheur. Corinne fut surprise mais n’interrompit pas son baiser, et la bouche grande ouverte poursuivit son œuvre. Comme son regard croisa leur reflet dans la vitrine – le reflet de cette belle brune nue et échevelée qui lui dévorait la chatte – son corps vacilla dans un deuxième orgasme qui secoua ses reins. Corinne n’arrêtait pas et remuait frénétiquement la tête, ce qui déclencha rapidement le troisième…


Comme Sylvie se calmait lentement, Corinne releva doucement son visage : sa bouche, son nez et son menton luisaient des sécrétions intimes de son amante, et le goût du plaisir de Sylvie était incroyablement merveilleux… Elle reprit peu à peu conscience de l’étrangeté de la situation où elle se trouvait : elle venait de faire l’amour dans le bureau de son patron avec la propre femme de son patron, et elle trouva la situation follement excitante ! Elle garda la saveur du plaisir de Sylvie – l’incomparable saveur du plaisir féminin qu’elle venait de retrouver – dans sa bouche pendant plusieurs secondes : délicat, légèrement salé, un peu comme le sperme, mais plus doux, peut-être un goût d’herbe – mais lequel ? Cela n’avait pas d’importance, c’était simplement délicieux, absolument délicieux ! Mmm… Et l’expérience était absolument divine.


Après quelques minutes à savourer ce moment de bonheur suprême, elle interrogea Sylvie du regard. Et maintenant ?



Sylvie se débarrassa des étoffes qui la gênaient et, complètement nue, enlaça tendrement Corinne.



Leurs lèvres une fois encore se soudèrent dans un baiser où se mêlaient les goûts de leurs sécrétions intimes. Leurs langues se cherchaient fiévreusement. Ayant perdu toute inhibition, Corinne frottait voluptueusement son corps contre celui de la jolie blonde. Une main de Sylvie se coula entre les cuisses de Corinne, ses doigts s’insinuant dans son intimité pour sentir sa vulve gonflée et lubrifier ses doigts avec sa mouille, bientôt rejointe et remplacée par l’autre. Doigtant avec dextérité son clitoris, elle déclencha une nouvelle vague luxurieuse chez Corinne qui gémissait dans sa bouche tandis que tout son corps se raidissait. Sa main libre glissa derrière Corinne, entre ses fesses, et directement un doigt força l’étroit passage arrière.


Corinne ne s’attendait pas à ce second assaut. L’alliance entre les doigts experts sur son clitoris et l’intrusion inopinée du majeur dans son cul la firent exploser dans un nouvel orgasme foudroyant, et plus intense encore que le précédent.



Ce fut à cet instant précis que le téléphone sonna dans le bureau de Corinne. Toute nue, elle se précipita : le numéro de monsieur Le G*** s’affichait. Elle décrocha, tout essoufflée.



Vite. Les deux femmes se rhabillèrent, se réajustèrent. Par jeu, Sylvie confisqua les sous-vêtements de Corinne.



Sylvie se remaquilla légèrement tandis que Corinne refaisait son chignon. Elle réintégra son propre bureau en laissant la porte du bureau privé entrouverte, laissant Sylvie élégamment détendue dans le fauteuil de visiteur, sirotant son Martini. Lorsque son patron arriva, il s’excusa.



Comme ils sortaient pour aller au restaurant, Sylvie fit un clin d’œil à Corinne.



Corinne ferma la porte de l’agence et rentra chez elle. Aussitôt arrivée, elle se défit de sa robe et marcha, nue, en escarpins, jusqu’au grand miroir de sa chambre. Plusieurs minutes passèrent où elle erra rêveusement dans un flot de pensées confuses, portant ses doigts à ses lèvres pour les lécher sensuellement et se rappeler l’arrière-goût des douces sécrétions vaginales de son amante d’une heure. Elle avait encore envie de faire l’amour, encore envie de caresses et de baisers : ç’avait été une expérience inattendue, et foudroyante ! Une aventure amoureuse, une fantaisie.


Elle aimait tant la fantaisie !