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Temps de lecture estimé : 23 mn
30/08/16
corrigé 06/06/21
Résumé:  Non, Jeff le coquin n'est pas mort ! Il n'est pas passé loin, ce qui explique sa longue absence, mais il jure qu'on ne se débarrassera pas de lui si facilement. Il revient donc narrer la suite de ses palpitantes aventures.
Critères:  fh copains voiture pénétratio confession -amiamour
Auteur : Jeff le coquin      Envoi mini-message

Série : Marie, Emma et moi

Chapitre 05 / 06
Un week-end à la mer

Résumé des chapitres précédents :


Chapitre 1 : « On ne passe pas par le jardin » : rendant visite à ma copine Marie, j’ai surpris sa fille, Emma, en pleine séance de masturbation. J’ai tenté d’évacuer la gêne avec une plaisanterie, mais la situation a dérapé. J’ai fini par m’échapper avant de commettre l’irréparable.


Chapitre 2 : « Le coup du soutien » : une semaine plus tard, Marie m’a demandé de venir aider Emma en anglais. Ça sentait le piège, mais je ne pouvais pas refuser. Incorrigible, et sensible aux provocations de cette diablesse, j’ai recommencé à m’intéresser à l’intérieur de sa petite culotte. Tout s’est arrêté brusquement au moment où l’on a entendu Marie monter nous prévenir qu’elle s’absentait chez une voisine.


Chapitre 3 : « On récolte ce que l’on sème » : une fois seul avec Emma dans sa chambre, elle s’est montrée si persuasive et motivée que j’ai craqué pour de bon. Contre sa promesse qu’on en resterait là ensuite, j’ai succombé à la tentation. Elle a tenté de me convaincre que nous devions poursuivre notre relation, mais j’ai refusé et j’ai quitté sa chambre immédiatement.


Chapitre 4 : « Vilaine maman » : en quittant la chambre d’Emma, je me suis fait surprendre par Marie, qui m’a tout de suite fait comprendre qu’elle savait pour sa fille et moi. Elle m’a convoqué le lendemain et m’a avoué qu’elle n’était pas sortie voir Jeanne. Suspectant quelque chose, elle était restée nous écouter derrière la porte de la chambre d’Emma. J’ai été sommé de m’expliquer sur toute l’affaire. Fâchée par mon comportement inexcusable, c’est une Marie autoritaire qui a décidé de m’infliger une punition et qui s’est servie de moi pour soulager des désirs inassouvis depuis bien trop longtemps à son goût.


___________________




Un week-end à la mer



Incroyable ! Je viens de baiser avec Marie, ma vieille copine Marie, et je la regarde en train de se reculotter. Elle remonte tout ça comme elle peut en se dirigeant vers l’évier. Elle ne marche pas trop droit, elle a l’air un peu groggy et, comme si je n’étais pas là, se parlant à elle-même, elle dit :



Je prends ça comme un compliment, mais je fais profil bas. Je me reculotte aussi et je ne sais pas quelle attitude adopter. Toujours sous l’effet de la punition, je suis dans mes petits souliers et j’attends qu’elle me congédie, maintenant que j’ai fait le boulot. Elle se retourne vers moi et demande si je veux boire quelque chose. Je ne dis pas non. Elle revient à table avec deux verres d’eau. Elle s’assoit, pousse un verre à mon intention, me regarde et demande :



Malgré la fatigue apparente qui peut se lire sur son visage, il lui reste des forces et elle pique encore. Je préfère ne pas relever. Je l’observe, elle a les joues bien rouges, les yeux gonflés, elle vient de prendre son pied et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Je me demande depuis combien de temps ça ne lui est pas arrivé, et je la trouve encore plus belle. Je suis en train de chercher quoi répondre à son étrange question quand on entend une clé tourner dans la porte d’entrée. On se regarde, interloqués tous les deux, et Emma fait son apparition. Cinq minutes plus tôt et elle assistait à un drôle de spectacle dans la cuisine. Emma a l’air surpris de me trouver là. Désagréablement surpris. Elle ne se donne pas la peine de me faire la bise et, de loin, d’un air à moitié dégoûté, elle dit :



Sympa. Elle fixe sa mère bizarrement, elle fronce les sourcils, elle me toise de son petit air supérieur, elle regarde à nouveau sa mère et, visiblement agacée, elle nous tourne le dos et monte aussitôt dans ses appartements. Marie me regarde et demande :



Elle se plaque les mains sur les joues, elle doit sentir qu’elle est encore toute chaude et, subitement inquiète, elle dit :



Elle se lève et file vers la salle de bain du rez-de-chaussée. Quand elle revient, je vois qu’elle s’est passé de l’eau sur le visage. Elle grogne parce qu’Emma n’était pas censée rentrer si tôt, elle ne comprend rien à son emploi du temps et ça l’énerve parce qu’elle se rend compte qu’on n’est pas passé loin de la catastrophe. Je suis en train d’enfiler ma veste et je lui dis que je vais y aller. Elle semble assez déboussolée et elle ne me retient pas. En me raccompagnant à la porte, elle dit :



Je ne sais pas pourquoi, mais je lui mens.



Elle fait une moue écœurée et elle me balance :



À nouveau je ne relève pas l’attaque. Je tends une joue pour dire au revoir, mais je me prends un gros vent. Elle recule et refuse de m’embrasser. Elle me demande :



Ça me fait chier de partir comme ça, de me faire quasiment foutre à la porte après ce qui vient de se passer. Je trouve qu’elle abuse un peu quand même. Je sais que j’ai abusé aussi, mais c’est pas une raison. Alors, j’essaie de rattraper le coup et je lui propose de passer la chercher pour le week-end, histoire qu’on ne fasse qu’une voiture. Je vois qu’elle hésite, mais, contre toute attente, elle accepte. Et elle précise que ça nous donnera l’occasion de faire un brin de causette. Tu parles, un brin de causette… il faut deux heures pour aller là-bas. Elle va avoir le temps de me cuisiner aux petits oignons, oui ! Je commence déjà à regretter de lui avoir proposé ça. Sur ce, elle me repousse gentiment dehors et referme la porte derrière moi. Malgré le bon moment qu’elle vient de passer, elle est toujours fâchée. J’ai la méchante impression que les emmerdements ne font en fait que commencer et je rentre chez moi tout piteux.


Tous les ans, on va passer le dernier week-end de l’été chez Alain et Cécile, c’est devenu une petite tradition entre nous. Ils ont une grande maison en bord de mer et ils peuvent loger pas mal de monde. C’est l’occasion de bonnes bouffes, de barbecues, de fruits de mer, de homards rôtis. Bref, on se lâche un peu et y a du bon vin, ce qui ne gâche rien. Alors, malgré ce qu’il vient de se passer entre Marie et moi, j’ai pas l’intention de rater ça.


Je n’ai pas eu de nouvelles de Marie de toute la semaine. De mon côté, c’est silence radio aussi. J’ai préféré laisser retomber la sauce. Par contre dès le lendemain de l’affaire de la cuisine, j’ai reçu un texto d’Emma. Ça m’a inquiété parce qu’elle n’était pas censée avoir mon 06. Mais bon, motivée comme elle semble l’être, ce n’est pas ce genre de détail qui doit l’arrêter. J’ai ouvert le texto et j’ai lu :


Keske ta fait avec ma mère ?


J’ai répondu aussitôt :


Toi etre de la police ?


Après, plus rien. J’ai dû trouver les mots pour la calmer. Mais je sens qu’elle est aussi remontée contre moi que peut l’être sa mère, voire un peu plus. Son message sec et peu amène a résonné comme un signal d’alarme. Il va falloir que je fasse très attention avec cette infernale donzelle qui n’a pas les yeux dans sa poche. J’ai l’impression qu’elle pourrait me réserver quelques surprises ou me jouer un vilain tour. « Jeff, mon beau Jeff… où est-ce que tu as mis les pieds ? Enfin, les pieds… façon de parler… »


Le week-end arrive et, samedi matin, comme convenu, je passe prendre Marie. Pardon, je me dois d’être plus précis : je passe la chercher, entendons-nous bien. Le début du trajet n’est pas glacial, mais, à part les belles cuisses de Marie sur le siège de droite, juste à droite… à quelques centimètres de moi… on ne peut pas dire que ce soit chaud-chaud non plus. Au bout d’une demi-heure, comme elle ne se décide pas à aborder les derniers événements, je décide d’engager la conversation directement sur le terrain qui fâche.



La première pensée qui me vient c’est que j’aurais bien envie de la retourner tout court la petite Emma, mais je garde ça pour moi. N’empêche, un petit sourire débile a dû m’échapper parce que Marie réattaque aussitôt :



Je vois que ça l’étonne. On ne dit rien pendant un instant, mais il y a un truc que je tiens à préciser.



Nouveau silence, comme si elle n’avait pas envie de parler de ça, et puis elle répond :



Et là, au fil des kilomètres, c’est une femme, une femme seule, qui me parle de ses soucis. Elle me parle de choses intimes, dont on n’avait encore jamais parlé tous les deux. On se connaît depuis longtemps avec Marie, mais on est toujours resté très pudique sur nos vies sentimentales. Elle me raconte comment ça se passe avec Emma, à quel point elle peut être tyrannique. Ça fait maintenant plus de six ans qu’elle a divorcé. Par deux fois, elle a ramené un homme à la maison. Chaque fois, Emma a tout fait capoter. Une vraie peste. Elle leur a fait vivre un enfer. Crise sur crise. Désagréable, impolie, insolente. En un mot : insupportable. Et Marie a fini par se résoudre à abandonner l’idée de réintroduire quelqu’un dans sa vie.



Je suis assez ému par ce qu’elle vient de me dire, je me sens triste pour elle, et je tiens à mettre les choses au clair.



Et me voilà reparti à essayer de plaider ma cause indéfendable, une nouvelle fois.



Je garde les yeux sur la route, mais je sens qu’elle me regarde en coin, et elle finit ma phrase :



Elle m’emmerde avec cette question, j’ai pas du tout envie de lui donner de détails.



Je laisse passer l’orage et je médite ses paroles. Elle a raison. Sans compter que j’ai fait un peu plus que la tripoter, sa fille. Seulement, je sens aussi une pointe de jalousie dans ses propos, comme si elle regrettait de ne pas avoir eu besoin de cours d’anglais. Elle n’avait qu’à y penser avant, je n’aurais pas pu lui refuser ça. Est-ce que c’est de ma faute si la jeunesse prend davantage d’initiatives ? Je suis perdu dans ces pensées quand Marie reprend la main :



Je lui rappellerais bien qu’elle a mon numéro, mais ça serait cavalier. Je préfère poursuivre cette conversation plus sérieusement.



Elle semble quand même réfléchir à ce que je viens de dire. Je constate que, grâce à cette discussion, l’animosité a baissé de quelques degrés entre nous. J’en suis bien content. Je ne regrette finalement pas d’avoir proposé le covoiturage. Me taper tout le week-end avec une Marie qui tire la gueule, c’était pas super engageant.


On finit le trajet en discutant d’autres choses, elle me demande où j’en suis, personnellement, si je compte rester célibataire. Je réponds qu’à mon âge, et avec mon caractère, la vie de couple ça fait longtemps que j’y ai renoncé. Et pour le sexe ? Je fais comment ? Je lui explique que quand on s’en donne la peine, qu’on n’est pas trop exigeant, pas trop imbu de sa personne et qu’on accepte les gens avec leurs défauts, on trouve toujours quelques rencontres à faire. Je n’ai pas à me plaindre de ce côté-là. Ça la laisse dubitative. Les derniers kilomètres défilent gentiment et nous voilà arrivés.


Tout l’après-midi du samedi, j’ai du mal à décrocher de Marie. Maintenant que j’ai eu accès à ses talents cachés, je ne la regarde plus comme avant. Il fait beau, il fait chaud, elle porte une jolie robe légère et courte, bleu marine avec des petits pois blancs. Classique, mais seyant. Au frais sous les arbres du jardin, il ne lui manquerait plus qu’un chapeau de paille et le tableau serait complet. Le genre paysanne à qui on aurait bien envie de faire visiter la grange. Dès qu’elle se déplace, j’essaie de capter le mouvement de ses seins, de les voir remuer sous le tissu. Elle ne porte pas de soutien-gorge et ça se voit. J’essaie de deviner si elle porte une culotte et j’en viens à regretter qu’elle n’ait pas choisi une couleur plus vive pour la robe, ça aurait facilité mes investigations. Là, avec le bleu, je n’arrive vraiment pas à me faire une idée. Quand elle est assise quelque part, en train de discuter, et qu’elle croise les jambes, je risque un regard vers ses cuisses, ses belles cuisses rondes et blanches. Est-ce que, par hasard, je ne parviendrai pas à lorgner un peu plus haut ? Je maudis l’absence de vent. De temps en temps, elle surprend mon regard et je regrette qu’elle ne me renvoie aucun sourire, aucun signe que je pourrais interpréter comme positif ou engageant. Non, en fait, elle tire toujours un peu la gueule et évite soigneusement de se retrouver seule avec moi.


La journée suit son cours agréablement, jusqu’à la soirée, et il n’est pas loin de minuit quand Marie monte se coucher. J’aurais bien envie d’aller la border. Une heure après, c’est mon tour et je monte dans la chambre qu’on m’a réservée.


Allongé sur le dos, recouvert d’un simple drap, et fenêtre entrouverte tant il a fait chaud toute la journée, je profite de l’air frais qui se diffuse dans la chambre et je pense à Marie, seule dans son lit, à quelques mètres de moi, de l’autre côté du palier. Ah… si j’osais…


Soudain, j’entends qu’on gratte à ma porte. Enfin, il m’a semblé qu’on grattait à ma porte. Je retiens ma respiration pour mieux écouter et j’entends gratter à nouveau. À voix basse, je dis « Ouais ? »… La porte s’ouvre doucement et, dans la pénombre, je vois Marie se faufiler dans ma chambre et refermer derrière elle sans faire de bruit. Vêtue d’un simple tee-shirt et en petite culotte, plaçant un doigt sur ses lèvres pour m’intimer le silence, elle s’approche du lit, elle soulève le drap et vient se mettre à califourchon sur moi. Toujours sans un mot, elle se penche et m’embrasse avec fougue. Je l’accueille à bras ouverts et lui rends son baiser. Tout va très vite. Elle plaque ses mains de chaque côté de mon visage, sa langue s’affole dans ma bouche, nos salives se mêlent, elle me lèche les lèvres, me suce la langue, son haleine est chaude et je sens son bassin onduler sur le mien. Nos sexes se frottent à travers le tissu et ses doigts se crispent sur mes joues. Je pose mes mains sur ses hanches pour accompagner les frottements qu’elle est venue chercher. Elle cesse alors de m’embrasser, elle passe ses mains derrière ma tête et plonge la sienne dans mon cou. Sa respiration s’accélère. Je sens ses dents contre ma peau, elle me mordille. Elle n’arrive pas à réprimer un gémissement, un tout petit cri étouffé, je sens son corps trembler sur moi et, pour éviter de faire plus de bruit, elle se met à mordre plus fort et elle jouit presque en silence.


Une douce minute s’écoule, durant laquelle je lui caresse les cheveux tendrement. Je sens les battements de son cœur revenir à la normale progressivement. Je suis vraiment content pour elle. Trois ans sans bonhomme… elle mérite pas ça. Subitement, elle se relève et, toujours sans un mot, elle sort de la chambre. Je me retrouve Gros-Jean comme devant, seul dans mon lit… lit qui vient de se retrouver avec un barreau supplémentaire… Merde ! Qu’est-ce qu’elle croit ? Que c’est self-service ou quoi ?


Le lendemain matin, je me demande si je n’ai pas rêvé. J’ai passé le samedi à fantasmer sur Marie, alors ça ne serait pas impossible. Il n’y a pas grand monde de levé et je descends à la cuisine où je retrouve Cécile, la maîtresse de maison, qui prépare du café. Elle me regarde étonnée et, en riant, elle me demande :



Elle s’approche de moi, elle passe un doigt sur ma joue, et elle dit :



Bon, ça confirme que je n’ai pas rêvé. Je vais à la salle de bain et je constate que j’ai effectivement une belle éraflure sur la joue droite. Je regarde le cou… Ouf ! On ne voit presque rien. Pour l’instant, il n’y a que Cécile de levée, mais j’imagine déjà les commentaires de tous les autres petits malins. Le dos rond, je sais faire, alors ils n’ont qu’à y aller. Dans ces cas-là, moins on réagit, plus vite ça lasse et plus vite ça se tasse. Mais je ne me suis pas trompé, à chaque nouvelle trombine qui se pointe au petit déjeuner, c’est la même chose, seules les vannes varient un peu. J’entends même dire que je devrais faire gaffe, qu’on pourrait retrouver mon ADN sous les ongles de la victime. Bref, ça déconne, c’est la bonne humeur générale, on est dehors, au jardin, et le dimanche s’annonce radieux, mais je me demande s’ils soupçonnent quelque chose. Marie est la dernière levée. Elle a l’air bien reposé. Elle s’approche de moi, je vois qu’elle regarde ma joue meurtrie, et elle demande simplement si j’ai bien dormi. Je réponds que oui, et lui retourne la question. Elle répond :



Je savais que j’avais l’air malin, mais l’air marin c’est la première fois. Au programme du dimanche, c’est plage pour tout le monde. Je pourrais vous parler de Marie en maillot de bain deux-pièces, quand elle sort de l’eau, toute ruisselante, je pourrais vous parler de ses beaux cheveux noirs, luisants et plaqués en arrière, de ses gros nénés qui gigotent quand elle marche difficilement sur le sable pour venir nous rejoindre, je pourrais vous parler de son beau derrière, de la façon toute naturelle qu’elle a de se replacer la culotte comme il faut, d’un geste négligé de la main, parce que cette satanée culotte, elle a une fâcheuse tendance à lui rentrer dans la raie des fesses à la moindre occasion. Et je ne peux l’en blâmer cette satanée culotte, car à sa place je ferais la même chose. Je pourrais vous parler de l’effet que ça peut faire sur un simple mortel, sur un vil manant de mon espèce, sur un pauvre hère toujours prêt à succomber à la tentation du péché de la chair, sur un misérable bougre comme moi, facile à tenter, faible d’âme, lâche et dépourvu de toute volonté.


Je pourrais vous en parler… mais je préfère garder ça pour moi. Parce qu’il y a toujours des malfaisants. De ceusses qui viendraient critiquer, comme quoi c’est quand même plus la toute première fraîcheur, Marie. D’accord, elle a un beau gros derrière, mais est-ce qu’il ne serait pas un peu trop gros quand même ? Et puis ses nénés, c’est vrai que c’est des beaux nénés et qu’ils sont bien gros aussi, mais ils sont plus aussi vigoureux que dans le temps, non, vous trouvez pas ? Il y a toujours des mécontents, des peine-à-jouir, des fâcheux, qui ne savent pas ce qu’ils perdent. En général, ça fait aussi un certain temps qu’ils ne se sont pas regardés dans le miroir ceux-là. Hé, les gars ! Elle a passé les quarante-cinq ans, la Marie. Si vous en connaissez beaucoup des femmes de cet âge-là qui sont encore aussi sexy, aussi pulpeuses, aussi désirables, moi je suis preneur. Alors, vous êtes sympas, si vous aimez pas, vous dégoûtez pas les autres.


Je n’ai pas envie que le week-end se termine, mais la perspective de passer à nouveau deux heures seul à seul avec Marie pour le voyage retour m’évite de m’apitoyer sur mon triste sort. Il y a franchement plus malheureux que moi en ce bas monde.


Pendant longtemps, Marie ne dit rien. Elle est pensive et elle regarde le paysage défiler par la fenêtre. Je me demande si elle va être capable de tenir deux heures comme ça. Elle finit par tourner la tête vers moi et elle dit :



Soulagé qu’elle brise enfin la glace, je décide de la jouer cool.



Elle rit. Elle rit même de bon cœur. C’est bien agréable de l’entendre rire aussi franchement, ça faisait longtemps. Elle tend une main vers moi et, du revers d’un doigt, elle me caresse délicatement la joue. J’en frissonne. Et puis elle tire sur sa ceinture de sécurité pour se libérer et elle s’approche de moi pour déposer un doux baiser sur ma blessure de guerre. Elle dit :



Je lui jette un petit regard qui se veut malicieux et je réponds :



On reste silencieux un petit moment. On sent qu’il y a de la gêne. Elle finit par évoquer son intrusion dans ma chambre.



Incapable de résister à mon humour dévastateur, elle rit à nouveau et poursuit.



Ça la fait encore rire, je lui jette un regard rapide, j’essaie de prendre un air idiot, chose pour laquelle j’ai parfois un certain talent, et on se met à rire de concert. Je ne voudrais pas me bercer d’illusions, mais j’ai comme l’impression qu’une tendre complicité commence à régner dans ce véhicule, et je me sens soudain tout guilleret au volant de ma superbe auto. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense à Charles Trenet, qui tâte André, à la porte du garage, j’ai presque envie de siffloter tellement la vie est belle. Je suis en train de me faire ce genre de réflexion très agréable quand elle émet une surprenante proposition.



Je n’ose pas trop croire à ce qu’elle semble suggérer et lui demande de préciser le fond de sa pensée. Au lieu de me répondre, elle pose une main sur ma cuisse et elle commence à me caresser doucement, j’en ai les poils qui se hérissent. Je suis d’un sensible en ce moment, une vraie pile électrique… je ne sais pas ce qui m’arrive. Elle me regarde d’un air coquin et elle dit :



Pas croyable… Je réponds :



Coup de bol, et je jure que je n’ai rien prémédité, je porte un bermuda avec bouton et fermeture éclair. Je ne vais être obligé de me tortiller comme un ver au volant pour lui sortir mon bazar. Elle n’a d’ailleurs besoin de personne. D’une main, elle fait descendre mon zip et sauter le bouton. Il faut voir la trique que j’ai… Elle me caresse à travers le slip, elle prend son temps et semble apprécier mon état de forme, car elle ne peut s’empêcher de me féliciter :



Je lui dis de ne pas s’inquiéter, qu’il y a eu une petite période de calme dans l’intervalle. Elle fait alors descendre mon slip sous mes boules et commence à me palper plus sérieusement. Nom de Dieu que c’est bon ! J’adore cette façon qu’elle a de me malaxer doucement les couilles. Je repense à la vilaine maman et à tout ce qu’elle m’a raconté l’autre jour quand elle me branlait. On peut dire qu’elle sait s’y prendre. Ces trucs-là, ça doit être comme le vélo, parce que malgré le désert sentimental et sexuel qu’elle m’a confié traverser depuis si longtemps, elle n’a pas perdu la main, la Marie. Je défierais quiconque de tenir plus de dix minutes dans ces conditions.


Je suis toujours concentré sur la route, les distances de sécurité, tout ça, c’est important, mais de temps en temps je glisse un œil vers elle, parce que j’ai remarqué que la coquine a aussi glissé une main sous sa robe et que, discrètement, elle se tripote un peu à travers la culotte. Elle voit que je vois et, comme pour s’excuser, elle dit :



Je me dis qu’elle n’adopte sans doute pas la meilleure méthode pour faire baisser la température, mais après tout, qui suis-je pour en juger ? Elle demande :



Ça la fait rire, mais ce charmant spectacle risque d’abréger considérablement ma durée de vie et je commence à m’inquiéter des résidus d’explosion qui ne vont plus tarder à jaillir quelque part sur mon siège ou ailleurs. Je ne peux pas infliger ça à ma superbe auto ! En fait, j’ai surtout une énorme envie qu’elle me suce, mais je n’ose pas lui demander. Quand je sens que je ne vais plus tarder à arriver à destination, je la préviens quand même :



Et j’obtiens ce que j’attendais depuis bien trop longtemps. Marie fait passer son épaule droite sous la ceinture de sécurité ; je relève aussitôt mon coude pour lui faciliter le passage et elle se penche sur moi. Il paraît qu’assez souvent, on ne se rend même pas compte qu’on s’est endormi au volant. Ça ne dure que quelques secondes, mais à vive allure on fait du chemin en quelques secondes. C’est un peu ce qui a dû m’arriver, parce que quand mon cerveau se remet à fonctionner normalement, Marie est à nouveau adossée à son siège. Je tourne la tête vers elle ; je vois qu’elle a les lèvres humides et qu’elle essaie de s’essuyer avec les doigts. Je me penche aussitôt pour ouvrir la boîte à gants dans laquelle se trouve un paquet de mouchoirs en papier. Sensible à ma galanterie, elle me remercie et se sert. Je jette un bref coup d’œil sur moi : impeccable, pas une goutte à côté. Quel talent ! Je remets l’équipement dans son emballage et je me concentre à nouveau plus sérieusement sur la conduite. Je me sens carrément plus détendu.


À l’approche de notre destination, à nouveau, on sent poindre une légère tension. Ce n’est pas le moment de dire un truc idiot, mais c’est pourtant presque toujours ce qui finit par arriver dans ces cas-là. Raison de plus pour la boucler. Je commencerais presque à devenir sentimental et l’idée de rentrer chez moi tout seul ne me botte pas plus que ça, je ferais bien durer le plaisir un petit peu plus. Arrivés chez Marie, je la remercie pour ce charmant week-end et je m’apprête à repartir. Elle reste assise, songeuse, et elle dit :



Ça me coupe surtout la chique et je ne sais pas quoi dire.



Je réfléchis à toute berzingue, et je crois trouver la parade :



Dis donc, c’est qu’elle insisterait ! Et c’est qu’elle se fâcherait ! Je décide alors de lui raconter le coup du SMS. Je vois que ça la fait réfléchir et que ça semble la contrarier. Elle n’a sans doute pas envie de se créer plus de problèmes dans l’immédiat et elle lâche l’affaire.



On se fixe gravement, ça rigole moins que tout à l’heure, je sens qu’elle veut me dire un truc, mais qu’elle hésite.



Je crois que je vois parfaitement ce qu’elle veut dire et j’en suis ravi. Je n’en montre rien, mais j’en suis ravi. Cependant, j’estime qu’il est grand temps de mettre un terme à la séquence émotion. J’approche mon visage du sien et je lui dis :



Elle sourit enfin et m’embrasse rapidement. Elle ouvre la porte, elle prend ses affaires sur le siège arrière, elle fait le tour de la voiture et, alors qu’elle s’apprête à entrer chez elle, je l’interpelle par la fenêtre :



Et elle disparaît.