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Temps de lecture estimé : 33 mn
19/04/20
corrigé 05/06/21
Résumé:  Episode « hors série » de la série « Jalousie et meurtrière ». Il s'agit de plusieurs aventures vécues par le narrateur qui, rappelons-le, se travestit à ses heures.
Critères:  fh ff hh collègues plage travesti trans cunnilingu hsodo échange policier
Auteur : Samir Erwan            Envoi mini-message

Série : Jalousie et meurtrière

Chapitre 05 / 05
Les coulisses de la mission

Épisode « hors série » de la série Jalousie et meurtrière.


Vous découvrirez ici le récit d’à-côtés qui se sont passé « en coulisse » de la mission, en parallèle. C’est un bonus à l’histoire principale.




En coulisse 1



Dans On a tous quelque chose à cacher. Chapitre 5 : Jour GB - 2 années et 48 semaines : premier repas chez Charlène.


Charlène m’avait invité à dîner chez elle, et à rencontrer son homme, un certain Simon, assurément un connard car il rendait Charlène exclusive. J’ai accepté ce repas. Je me ferai réaffecter dans un pays étranger quelques jours plus tard, autant profiter de la présence de Charlène le plus longtemps possible.




De bonnes odeurs sortaient de la cuisine, la lumière était tamisée, une musique jazz, calme et douce, émettait son ambiance dans les grandes pièces et Charlène m’est apparue rayonnante, vêtue d’une robe à maille, sans manche. Elle était jolie et souriante, comme toujours, avec ses cheveux noués en queue de cheval, et elle diffusait un air de :



Mais non, je me faisais des idées. Elle m’a fait la bise et m’a entraîné dans la salle à manger où elle m’a présenté à une amie, Lucie, qui attendait seule à table, verre de vin à la main. Lucie s’est levée et est venue me faire la bise aussi. Elle portait du parfum chic de lilas et semblait indécise quant à l’attitude à prendre.



Lucie hésitait à me regarder dans les yeux, mais a fini par s’y risquer en disant :



J’ai souri, ne pouvais mentir en répondant :



Parce que je sentais le plan foireux. Lucie était mince, avec de tout petits seins mignons derrière son décolleté en V. Elle portait les cheveux blonds en chignons sur son visage rond et doux, et ses yeux marron semblaient scruter mon grain de peau. Sa robe lui allait bien, avec des manches asymétriques, une ceinture nouée à la taille, et une fente le long de sa cuisse gauche. J’ai souri après l’avoir détaillé, Lucie sautillait doucement, comme si elle attendait que je prenne certains devants. Charlène m’a attiré en cuisine.



Simon. Simon aux fourneaux. Bel homme, bien fait, bien mis, barbe courte et taillé, poivre et sel, des rides de sagesse au visage souriant, et un tablier autour de la taille pour le protéger de la sauce dans la casserole pleine de champignons.



Nous avions éclaté de rire comme si nous étions dans une soirée mondaine. Je détestais ce mec, il était trop beau, trop gentil, bon cuisinier, bon vivant, je l’ai senti en entrant dans la cuisine. Et Charlène qui entourait sa taille d’un bras en regardant les champignons cuire…



Je suis allé rejoindre Lucie qui m’a offert à boire. Je lui ai souri et je me suis demandé ce que je foutais là. Et doublement, parce qu’elle a appuyé son menton sur sa main, et m’a fixé, sa langue parcourant ses lèvres. Elle voulait baiser.



*



La soirée a été bonne. Les discussions allaient bon train, Simon racontait de bonnes anecdotes sur les empires financiers et les magnats de la presse. À l’entendre parler de certains détails qui ont fait tilt dans ma tête d’espion, je me suis demandé si Charlène n’était pas en mission d’infiltration en se mettant en couple avec lui.



Lucie buvait à petites gorgées, mais buvait régulièrement… à petites gorgées.



Charlène m’avait briefé. Simon ignorait le véritable métier de sa « prof préférée ». Nous travaillions à l’université. Charlène avait récupéré une de mes anciennes couvertures, celui de prof de lettres qui a tout lâché pour écrire à la tour Elizabeth, mais qui finalement s’était remis à l’enseignement parce que la vente de son roman n’avait pas fonctionné.



J’avais interrompu ma phrase, car la main de Lucie, celle qui ne tenait pas le verre, se faufilait sur ma cuisse, en cachette. Elle me zyeutait, tentait quelque chose, et je me laissais faire, pour ne pas péter un scandale. J’ignorais comment réagirait cette inconnue si j’enlevais sa main sans plus de cérémonie. Charlène et moi avons continué de deviser sur un auteur particulier :



Lucie avait rapproché sa chaise de la mienne, et sa main s’était arrêtée sur mon entrejambe. Charlène souriait et a apposé sa tête sur l’épaule de Simon. Ce dernier n’était intéressé que par mon discours littéraire décousu :



Lucie a imité Charlène en s’appuyant sur mon épaule, de manière amoureuse, ou saoule, et je sentais ce plan foireux que ma collègue du Service et à l’université tentait de mettre en place : une collègue de Simon, célibataire, en peine, belle, invitée à un repas avec un collègue de Charlène, célibataire aussi, en manque… Lucie aussi l’était, en manque : sa main le prouvait bien. Mais je ne bandais pas. Proust me prenait la tête, Simon était trop intéressé, Lucie trop collante, et je ne voulais que prendre Charlène dans un coin…

Lorsque nous avons ramassé les couverts, j’ai pu m’extraire de l’emprise de Lucie et ai informé nos hôtes que je devais partir :



Simon, magnanime, m’a ouvert les bras pour exprimer sa joie de m’avoir rencontré, avec un « espérons-le, nous nous reverrons ». « Bien sûr, bien sûr ». Charlène aussi est venue me faire la bise. Puis, avec un mouvement de regard en direction de Lucie, m’a bien fait comprendre qu’elle avait vraiment tenté de me mettre dans son lit. Cette dernière a annoncé qu’elle partait aussi, Simon a appelé un taxi qui nous ramènerait à la maison, j’étais pris au piège. Allez salut !


Sur le trottoir, en attendant le taxi, Lucie s’est rapprochée de moi avec le prétexte de la nuit froide. Le taxi est arrivé. Sur la banquette arrière, elle m’a proposé de terminer la soirée chez elle. Je n’en avais pas envie. Elle était jolie, oui, sexy, elle devait être une bête au lit. Je me suis éloigné d’elle, ai dit au chauffeur de m’arrêter ici. Sans un regard vers Lucie, je suis sorti comme un goujat, et le taxi a redémarré.

Seul, un petit temps sur le trottoir, je me suis questionné sur toute ma vie, sur mon orientation sexuelle, sur mes amis, sur Lucie que je venais probablement de blesser, sur Raïssa : où était-elle, que faisait-elle lorsqu’elle dispaRaïssait lors de ses vacances, sur MoonWar, sur tout, et je me suis mis à courir dans les rues de la ville comme un fou furieux.




En coulisse 2



Dans On a tous quelque chose à cacher. Chapitre 6 : Jour GB - 3 années et 8 mois : souvenir de Raïssa.


Lors de mon année d’opération contre le labo pharmaceutique, je me suis souvent morfondu, seul dans mon bureau, en ravivant de nombreux souvenirs de mon été passé avec Raïssa. Elle et moi revenions de la mission du Felipa, étions établis en Métropole pour un temps.

Ainsi, nous dînions ensemble, allions voir des spectacles, nous sommes avoués notre amour, mais qui était impossible : des pulsions sexuelles envahissaient régulièrement Raïssa comme si sa nymphomanie n’avait pas été tout à fait résorbée par les séances d’hypnose. Aussi, depuis qu’elle connaissait mon dada de travestissements, depuis qu’elle m’avait formé à me transformer en Milly – c’est elle qui m’avait véritablement féminisé ! – elle ne souhaitait plus faire l’amour avec moi. Gentleman, j’ai accepté. Mais, toujours lors de cet été trop chaud, un jour, j’ai sauté le pas.




J’ai appelé Raïssa le matin pour lui annoncer que je viendrais dîner chez elle et que j’arriverais à 19 h. Elle m’a demandé ce que je voulais manger, je lui ai affirmé que je m’occupais de tout.


J’ai pris la voiture et je suis parti dans un salon d’épilation d’une autre ville. J’y ai demandé l’intégralité. Puis, dans un salon de coiffure d’une troisième ville, j’ai demandé une coupe me féminisant. Mes cheveux avaient déjà poussé, il était possible de les peigner sur le côté, avec des mèches plus cuivres et blondes. À la maison, je me suis appliqué à bien me maquiller. Pas trop de rouge à lèvres, par contre, pas de parfum non plus.


Les jambes nues, les pieds en petites sandales, vêtu d’une robe soleil et d’une chemisette sans manche, j’ai pris le métro. C’était la première fois que Milly se dévoilait dans sa propre ville. Mais j’étais confiant. Je savais Milly belle, et je savais la transformation parfaite. Une connaissance aurait pu prendre Milly pour ma sœur. Mais je n’ai pas de sœur.

Dans le métro, assis, je sentais les regards se poser sur mes jambes fines et musclées, croisées, la sandale se balançant au bout des orteils. J’ignorais les œillades des jeunes hommes, je regardais les affiches publicitaires, scrutais les gens qui entraient ou sortaient du métro.

Je me dandinais dans les escaliers pour sortir des souterrains, j’imaginais les hommes, derrière, tenter d’éviter les coups d’œil, mais c’était plus fort qu’eux, leurs regards longeaient mes mollets, l’intérieur de mes genoux, montaient le long de mes cuisses sans poils. Les hommes sont tous les mêmes. Je souriais dans le soleil, mettant mes lunettes fumées, à la Jean Seberg dans « À bout de souffle ».


On ne m’avait pas reconnu, on m’avait seulement reluqué, Milly devenait belle femme, dans ma propre ville. C’est seulement le lendemain que j’ai eu peur d’avoir été reconnu sans m’en rendre compte. Mais non. Je devenais un as du travestissement. J’ai récupéré le repas commandé sur Internet, j’ai acheté deux bouteilles de vin et, pile à l’heure où Raïssa m’attendait, j’ai sonné à sa porte.


Elle était estomaquée, je l’ai salué tout en confiance. Raïssa a souri, m’a laissé entrer avec les victuailles. Nous avons ouvert une bouteille, nous sommes installés sur sa terrasse arrière, dans la chaleur de la nuit tombante. Raïssa me reluquait comme l’avaient fait les hommes dans le métro. Je croisais les jambes, dévoilais mes genoux, jouais avec mes mèches de cheveux. Nous devisions de tout et de rien, en savourant les sushis que j’avais apportés. Raïssa portait un constant sourire aux lèvres, tendre et rêveur. Elle me lorgnait de côté, je sentais le parcours de son regard sur mon corps, ma taille, mes bras fins, la longueur de mon cou, mes lèvres, mes cheveux plus longs et bien coiffés. Puis elle a éclaté de rire, s’est exclamée :



Je souriais, content de mon effet. Le soleil tombait, il commençait à faire nuit noire, seule une petite lampe éclairait la terrasse extérieure, à l’abri des regards sous le faîte des arbres de la cour. J’ai ouvert la seconde bouteille, puis me suis assis à ses côtés, sur un siège en rotin avec une dizaine de coussins. Elle était vêtue, comme moi, d’une robe d’été, nos cuisses se sont touchées, mon nez s’est rapproché de son cou, Raïssa a fermé les yeux, son souffle s’est fait plus profond, j’ai embrassé le creux de sa clavicule, jouant avec ses cheveux de ma main. Elle s’est tournée vers moi, nous nous sommes embrassés en douceur, nos lèvres se reconnaissaient malgré mon maquillage. Un voisin qui nous aurait matés aurait remarqué deux belles femmes se caressant, aventurant leurs langues partout. Une de mes mains libres se baladait sur la cuisse chaude de Raïssa et lorsque j’ai compris qu’elle se laisserait aller aux gestes sensuels de Milly, je me suis mis à genoux devant elle, amie soumise à son amante qui ouvre ses jambes en soufflant puissamment.


J’ai pris mon temps, embrassant l’intérieur des cuisses, mes mains voyageant sur son corps, les mains de Raïssa contre ma tête. Ma bouche s’est approchée de son sexe, nous avons fait glisser son slip, et j’ai embrassé ses lèvres inférieures avec ferveur. Je l’ai fait jouir en peu de temps, elle n’a pas retenu ses cris, elle m’a maintenu le visage fortement contre son sexe. Je m’enfouissais en elle, me disais – je m’en souviens très bien – que je pouvais mourir là, ma langue en elle, sa mouille sur mes joues et mon menton. Après un cri final, Raïssa m’a libéré, exténuée, et me regardait, tout hébétée. Je me suis levé, l’ai embrassée tendrement :



Raïssa a hoché la tête, et Milly est partie, fière d’elle, contente d’avoir satisfaite une amante que je ne pouvais satisfaire.


C’est ce même soir que Milly s’est découverte en entier. Ne voulant pas retourner directement à la maison, voulant profiter encore de la nuit, Milly est entrée dans un bar gai préalablement repéré. Milly a bu, a discuté avec quelques personnes. Comme si elle se retrouvait au Felipa. Après une heure de drague avec divers clients, Milly a jeté son dévolu sur un bel homme d’une trentaine d’années, hipster, barbe bien taillé et mains de catcheur. Elle l’a attiré dans les toilettes du bar où il a rapidement pris la direction des opérations, en la retournant, en la prenant contre le mur. Milly a joui du cul lorsque le hipster a éjaculé en elle. Depuis le Felipa, ce n’était pas la première fois que Milly se faisait enculer. D’ailleurs, j’ai une panoplie d’objets pour l’aider à jouir, seul, la nuit. Mais c’était la première fois que Milly se faisait prendre dans ma ville, avec une personne rencontrée uniquement pour le sexe.


J’ai repris le métro en me questionnant sur mon orientation : Milly est passive dans les relations, moi je suis actif. J’ai une dualité en moi qui me fait aimer les deux rôles.




En coulisse 3



Dans On a tous quelque chose à cacher. Chapitre 7 : Jour GB - 2 années : deuxième repas avec Charlène.


Après la mission contre le labo pharmaceutique, j’ai continué l’enquête « Mantille » avec Charlène. Celle-ci avait trouvé de nombreuses données qui me feraient de nouveau voyager, j’allais partir prochainement dans un hôtel du sud où Raïssa avait logé. Charlène m’a de nouveau invité chez elle :


  • — Ce ferait plaisir à Simon de te revoir.
  • — Il est toujours là ?

Charlène a souri, a acquiescé, j’ai accepté son invitation.



Cette fois-ci, il n’y avait pas de plan foireux, Simon n’avait pas invité sa collègue Lucie l’avocate, nous n’étions que Charlène, Simon qui buvait trop et moi. L’ambiance était sympa, Charlène et moi tenions nos légendes de professeurs d’université, Simon ouvrait des bouteilles de vin. Naturellement, la discussion a dévié sur le sexe, comme toujours avec Simon. Il discourait fantasmes et Charlène me regardait d’un drôle d’air. Elle semblait avoir quelque chose derrière la tête, mais quoi ? Et Simon continuait à soliloquer :



Charlène l’a interrompu en me regardant :



Simon-le-connard-saoul s’est levé rapidement à sa suite, l’a enlacé par-derrière et a engouffré son nez dans le creux de son cou. Il connaissait bien certains points faibles de Charlène. Il l’a ensuite attirée vers le salon en lui murmurant à l’oreille, mais assez fort pour que je l’entende :



Tandis que je me levais à mon tour, chopant la bouteille pour la terminer au salon, Charlène s’est retournée et embrassait son nouveau mec :



Déjà, à mon entrée au salon, Simon était assis « sur le dos », et Charlène l’embrassait devant moi. J’ai déposé la bouteille pour mieux regarder la séance d’embrasement. Charlène s’est redressée et a regardé son homme dans les yeux :



Elle s’est retournée vers moi en disant ces mots, Simon aussi. Ce dernier a souri, gêné, pour souffler :



J’ai été décontenancé par son désir. J’ai été désarçonné par le mouvement de Charlène ensuite, baissant la fermeture éclair de sa tendre moitié. J’ai été encore plus déconcerté par le sexe coulissant dans la main de Charlène, avec Simon qui fermait les yeux, heureux. Il avait conféré sur le sexe tout le dîner. Il devait avoir la gaule depuis longtemps. Habile comme toujours, Charlène a baissé la tête pour prendre le pénis de son homme en bouche. Après quelques va-et-vient lascifs, elle s’est retournée vers moi :



J’ai été étonné des quelques pas que j’ai fait en leur direction. J’ai été encore plus stupéfait par mes gestes, alors que je me suis agenouillé près de Charlène, près du sexe de Simon. Mais j’avais la main sur la croupe de ma collègue-espionne, je lui caressais les fesses qu’elle dandinait tandis qu’elle pompait son homme. J’ai eu dans la bouche un afflux de salive, me suis rappelé la sensation d’un sexe en bouche, mais ma main sur le cul de Charlène lui relevait la jupe doucement, et Simon gardait les yeux fermés. D’une main, avec des yeux complices, Charlène m’a offert le sexe rigide. Je n’avais qu’à ouvrir la bouche, le reste irait de soi.



Milly suce des queues d’hommes. Pas moi. Je me suis donc relevé et me suis positionné derrière Charlène. Mon pantalon rapidement sur mes chevilles, mon sexe bandé, j’ai rapidement relevé la jupe de Charlène en entier et baissé son slip le long de ses cuisses. Ses couilles pendaient, son sexe était rigide aussi. Le membre de son Jules en bouche, elle a émis un grommellement étouffé et moi, petit à petit, je me suis inséré en elle, à sec. Mais je la savais experte pour ouvrir son cul. Je la tenais par les hanches qu’elle avait douces et enfin, un an depuis notre réunion, à elle et moi, j’assouvissais un besoin, un désir : la reprendre, lui faire l’amour, communions de nos corps. C’était ce que je me disais alors que je savourais la pénétration et ses râles poussifs.

J’ai ouvert les yeux. Et Simon me regardait, surpris, bouche bée. Charlène se laissait aller contre mon bassin, tenant d’une main le membre de Simon qui, éberlué, a dirigé la tête de ma collègue vers son sexe. Ça été finalement une baise à trois, Charlène prise entre nous et je suis venu dans son cul sans attendre. Je me suis retiré, ai remonté mon pantalon, Charlène soufflait, la joue contre la cuisse de son conjoint et celui-ci, comme pour un orgasme prostatique, a tranquillement éjaculé contre l’autre joue de son aimée.


Nous avons repris nos esprits. Tout s’était passé rapidement. J’ai terminé mon verre rapidement avant de m’en servir un nouveau. Charlène, à demi assise contre le sofa, me regardait, époustouflé, les cheveux en désordre, relevant son slip, descendant sa jupe. Simon, le membre mou gisant sur la cuisse, a tranquillement entrepris de remonter son pantalon avec difficulté.



Charlène jouait son rôle à merveille. Je ne savais à quelle réaction elle s’attendait de ma part, mais elle conservait parfaitement la couverture du couple qu’elle formait avec l’avocat fiscaliste. Elle continuait la discussion du repas comme si elle et moi n’avions pas vécu d’aventures avant cette fois-là. Simon s’emmêlait avec son pantalon, et s’échinait à boucler sa ceinture :



J’ai vu une lueur dans l’œil de ma complice-espionne : c’était confirmé, elle était en mission. Elle portait aussi un petit sourire narquois sur son visage. Je devais répondre à Simon qui me semblait fâché de la situation, mais je me suis adressé à ma collègue :



Et j’ai levé mon verre en un toast.



Celle-ci m’a souri de son beau sourire, il m’était seulement destiné, à moi seulement, elle s’en fichait de Simon. Celui-ci tentait encore de remettre ses vêtements en bon ordre.



J’avais une nouvelle mission à effectuer pour retrouver Raïssa.




En coulisse 4



Dans Le voyage de Milly. Chapitre 8 : Jour GB - 1 année et 50 semaines : la révélation sur la plage.


La mission que je m’étais donnée, en passant mes congés à cet hôtel que Raïssa avait habité, était de trouver pourquoi elle était venue ici. Les premiers jours, Milly a enquêté, moi j’ai bu. Et le soir, bien que j’aurais pu ramener une gamine voulant faire la fête – Wahooooouuu ! – dans ma chambre, je sortais sur la plage.

Un soir, au soleil couchant, hésitant entre mes deux personnalités, un frisson m’a envahi. Une suite de souvenirs m’a soudainement assailli. Mon cœur a voulu sortir de mon thorax, mes doigts se sont mis à trembler. J’ai cru mourir. Une forme d’épiphanie qui m’a aidé à résoudre cette mission « Mantille ».




Sur la plage, des mois plus tôt, j’ai chaud, j’ai du sable entre les orteils, Raïssa est avec moi, en bikini, elle me sourit, m’adresse un clin d’œil complice. « Je serai toujours là pour toi, moi aussi », lui réponds-je. Nous grimpons l’escalier d’un bungalow de bord de mer. Un bel homme ouvre la porte et nous invite, Raïssa et moi, à entrer. Un deuxième homme nous suit, sourire aux lèvres, et Raïssa dandine ses fesses vers lui, aguichantes, racoleuse…


C’était juste après la mission du Felipa. Nous nous reposions sur la plage et notre chef de section, Richard, mon ancien distinguo, nous avait rejoints. Raïssa lui avait briefé sa fin de mission, elle avait fait part de mon aide dans le succès de cette opération. Richard s’était tourné vers Milly : il ne m’avait pas reconnu. Raïssa était parvenue à transformer mon simple fantasme de travestissement en réalité : Milly existait pour vrai, je devenais femme, j’en possédais les gestuelles lorsque je m’habillais comme telle.

Au départ de Richard, Raïssa avait abordé deux hommes musclés, en maillot de plage et tandis qu’elle s’ébouriffait dans l’eau, les hommes étaient venus à ma rencontre. Ils se sont adressés en français :



J’étais interloqué par leur arrivée soudaine, je venais de vivre un certain stress après le passage de Richard du Service, et voilà deux hommes assis en tailleur sur la serviette de plage qu’occupait Raïssa, l’un reluquant mes jambes, l’autre les yeux vers la mer.



Raïssa en effet courait vers nous sur la plage, ses seins bondissant dans son bikini. Elle souriait, radieuse. David s’est levé à sa rencontre et lui a fait la bise :



Luc s’est redressé rapidement en lançant :



Il m’a aidé à me mettre debout, j’ai réajusté mon paréo qui laissait paraître une jambe.



Elle a ramassé le matériel, Luc nous a aidés et nous sommes partis tous les quatre, comme dans un rêve, dans ce bungalow de bord de mer. Luc marchait à mes côtés, Raïssa et David devant nous. Ce dernier prenait mon agente par la taille, Raïssa roucoulait, ils semblaient bien se connaître et je me suis mis à douter.



En disant ces mots, son bras a touché le mien, puis il a touché mon dos du plat de sa main, m’a caressé du bout des doigts le long de ma colonne. Sa main s’est arrêtée à mon bassin et je ne savais si je voulais le repousser ou l’inciter à descendre…



Je n’ai jamais su si ce que je ressentais à ce moment-là était de l’angoisse ou de l’excitation. De l’appréhension, assurément, et la suite s’est déroulée rapidement. Des ombres, un soleil entrant en raie dans la maison, des corps tout prêts, des odeurs de vice. Un chuchotement adressé à Raïssa :



Raïssa, les bras autour du cou de l’homme qui l’embrassait fougueusement.


L’autre m’a enlacé à son tour, derrière moi, ses mains caressant mon ventre, je sentais son sexe prendre forme contre mes fesses. Nous regardions Raïssa s’agenouiller devant son amant, sortir son pénis et commencer à le sucer avec délectation.

Par chance, j’avais mis un paréo qui cachait mon érection naissante. Tous les sens en alerte, je voyais bien où se dirigeait cette fête, et sentir un sexe contre moi m’a fait sourire.

Je me suis retourné vers l’homme. Il était beau, plus grand que moi, viril. J’ai caressé son torse, sa joue, j’ai sorti son sexe déjà ferme de son maillot. Je me sentais femme, je me sentais sexe. J’ai imité Raïssa, j’ai pris sa queue en bouche, à genou, je m’y suis amusé aussi.

Il me maintenait la tête, je prenais son sexe en entier, reprenais mon souffle. J’entendis Raïssa dire, joyeuse :



Et mon homme de lui répondre en grognements et en soupirs.


Raïssa avait enlevé son haut, que ses seins étaient beaux ! Son partenaire les léchait, Raïssa folâtrait.

La queue que j’avais en bouche s’est retirée, s’est éloignée, le corps tout en ombre s’est assis sur le lit, je l’ai rejoint en trois pas. Raïssa, en levrette, se faisait prendre par-derrière par un jules directif : mon amie, mon agente, mon amour, se faisait baiser devant moi et m’a fait un nouveau clin d’œil en gémissant. J’étais abasourdi par la situation, stimulé à fond, je n’ai pas réfléchi, me suis levé, me suis mis dos à mon compagnon. J’ai ouvert les pans de mon paréo pour faire glisser le long de mes jambes mon petit maillot de bain. J’avais une forte érection et doucement, en fermant les yeux, je me suis assis avec lenteur sur le sexe de ce nouvel amant, inconnu ce matin. Une main sur ma taille, il devait tenir la base de son pénis, car il restait droit et rigide à l’entrée de mon anus. J’ai poussé, il est entré, me suis laissé aller tranquillement. La nuit du Félipa m’avait bien entraîné, le butt-plug que j’avais porté toute la semaine précédente aussi.



J’ai ouvert les yeux, les deux mains appuyées sur les genoux de mon mâle et devant moi, Raïssa me regardait, impressionnée, tout en se faisant prendre par à-coup par l’homme en clair-obscur. Ce dernier regardait mon érection, ébahi. Derrière, l’autre ronronnait alors que je coulissais sur son membre. Raïssa aussi semblait obnubilée par mon pénis rigide.



Elle a souri en recevant les pistons de David, elle m’a fait un clin d’œil, puis deux pas félins de ses genoux en ma direction. Son baiseur l’a suivi et lui a donné un coup de bassin rageur. Raïssa a ouvert la bouche en émettant un cri, et ses lèvres se sont refermées sur ma queue. Et nous avons dansé tous les quatre. J’ai joui du cul avant d’éjaculer dans la bouche de mon agente qui s’est fait ensuite asperger le dos par son complice. Le sperme de mon enculeur coulait entre mes fesses.


Toujours dans un rêve de débauche, nous avons bu, j’ai continué à jouer Milly malgré tout, puis Raïssa et moi sommes partis, au soleil couchant. Elle s’appuyait contre mon épaule, nous étions deux femmes proches l’une de l’autre, et elle m’a susurré à l’oreille :



J’ai hoché la tête, songeur, me demandant, après cette semaine de féminisation et de baise avec des hommes, quelle était véritablement mon orientation sexuelle…




En coulisse 5



Dans Le voyage de Milly. Chapitre 11 : Jour GB - 1 année et 50 semaines : la nuit avec Thomas.


J’avais enquêté sur Tony, sur les deux hommes du clan MoonWar qui créchaient à l’hôtel. Milly les avait observés en se faisant draguer par un homme, Thomas, un retraité vacancier. Alors que les deux gars de MoonWar se retiraient du bar de l’hôtel, je me suis dressé aussi, entre les jambes de Thomas, assis sur le tabouret du bar. Je l’ai embrassé sur une joue en lui chuchotant à bientôt. Thomas m’a regardé de ses grands yeux, et m’a informé du numéro de sa chambre :


  • — Vous attendrais-je ?
  • — Peut-être ? ai-je répondu avec un petit sourire narquois.

Milly avait suivi les cibles, avait découvert leur chambre sans attirer l’attention. Ou presque. Puis j’ai revêtu mes attirails guerriers, j’ai débarqué dans la chambre des deux gars de MoonWar, je les ai abattus sans plus de cérémonie.

Encore ces idées qui me revenaient en tête, en fantasmes, je vivais homme depuis les meurtres des deux lascars, j’aurais pu me choper des jeunes filles en fête au bar de nuit. C’était ce que Tony m’avait proposé, mais je pensais à autre chose. Je n’étais pas chez moi, j’étais dans une ville d’ailleurs où personne ne me connaissait, où personne ne connaissait Milly.




Le lendemain de la découverte des corps des deux hommes de MoonWar, en plein milieu de la nuit, après m’être judicieusement apprêté, j’ai toqué à la chambre 404. J’ai attendu un peu avant de recommencer, puis Thomas, l’homme d’âge mûr qui avait abordé Milly au bar, la veille, m’a ouvert, torse nu et avec un pantalon enfilé à la hâte. Il a cligné des yeux surpris en découvrant ma présence sur le pas de sa porte. J’ai levé les miens vers lui, en Milly timide, les deux mains tenant mon sac à main devant moi, et je lui ai souri. Il s’est exclamé :



Il a réfléchi un petit temps, à son tour, avant d’ouvrir grande la porte et de me laisser entrer. Je portais une jupe mi-cuisse moulant mon cul – la pièce de vêtement la plus sexy que j’avais apportée lors de ce voyage – et un caraco noir, un haut court et droit à fines bretelles, flottant légèrement sur mon buste. J’avais habilement mal ajusté les bretelles de mon soutien-gorge rouge, faisant en sorte que l’une d’entre elles tombait sur mon épaule. Thomas a fermé la porte.



Je me suis retourné et l’ai fixé, sûr de moi, malgré mes questionnements, mes doutes, mes projections, mes peurs, mes désirs et mes attirances.



Thomas n’a pas demandé à Milly de répéter. Il a rapidement ouvert son pantalon, qu’il a fait glisser le long de ses jambes, avant de s’asseoir nu sur les draps rejetés au pied du lit. « Si je m’attendais à cela… » a-t-il murmuré alors que je m’agenouillais entre ses jambes pour caresser son sexe tendrement. Il est devenu ferme, et j’ai joué de ma langue sur son prépuce avant de l’englober de la chaleur de ma bouche. Non seulement Thomas était surpris, et exprimait son contentement, mais moi aussi je prenais plaisir à lui faire plaisir.

Milly plutôt.

Milly est passive, moi actif. Et c’est Milly qui s’est présentée à la porte 404. C’est Milly qui avait le sexe d’un inconnu poli en bouche, en train de gémir elle-même chaque fois qu’elle gobait presqu’en entier ce pénis de quinquagénaire en forme. Je l’ai laissé, lui ai souri, lui ai demandé :



Je me suis donc levé gracieusement et ai remonté ma jupe sexy pour saisir mon slip et le faire descendre de long de mes jambes. J’ai alors remarqué que j’avais une de ces gaules ! Mais j’en ai fait fi. Je me suis avancé vers Thomas et Milly a grimpé sur le lit. Elle s’est mise à quatre pattes aux côtés de Thomas et a dénudé son cul. Je me retenais les couilles d’une main et de l’autre je me suis caressé une fesse :



Thomas est revenu de ses émotions et s’est redressé rapidement. Milly était en position offerte, femme qui voulait se faire prendre, sur ses coudes, le cul relevé et Thomas n’a pas tardé à insérer doucement sa queue en moi. J’ai cru l’entendre murmurer :



Cependant, Thomas semblait craintif de s’insérer dans mon cul, et tardait à me pénétrer. Je me suis donc quelque peu redressé, retenant toujours mes couilles, pour lui toucher le bassin et donner une pression vers moi. Il m’a ouvert un peu plus. J’ai réitéré la pression de ma main, je le voulais en moi tout entier, Milly le voulait sauvage, Milly voulait se faire mettre, Milly l’a encouragé avec des mots choquants. Puis, c’est elle qui a mené le bal.


Thomas ne bougeait plus, debout au pied du lit. Milly bougeait son corps de femme chaude et provocante, elle s’empalait elle-même sur ce sexe dur, tenu aux hanches par deux grandes mains. Je crois avoir joui avant lui, Milly s’est fait jouir en se défonçant elle-même, rapide, toujours plus profondément, en gémissant, en criant, en hurlant. Je me suis effondré sur mes épaules, une joue contre le matelas et Thomas a continué doucement, ce qui m’a donné un nouveau coup de fouet. Milly a chanté une nouvelle chanson, plus gutturale : l’orgasme de ma prostate venait de plus loin, j’ai ouvert la bouche en n’émettant aucun son. Les mains de Thomas se sont contractées sur mes fesses et je l’ai senti jouir. Moi aussi, des spasmes me parcouraient le corps en saccade. Thomas s’est affaissé sur mon dos, avant de rouler sur le lit. J’ai relâché mes couilles et j’ai remarqué avoir éjaculé sur les draps. Je me suis soulevé pour enrober de mes cheveux la tête de Thomas, je l’ai embrassé :



Puis je me suis levé rapidement, redescendant la jupe sur mes cuisses. Un liquide coulait entre mes fesses, Milly a souri. Thomas aurait pu à ce moment remarquer les couilles entre mes jambes, et le pénis semi-rigide encore, perlant de sperme. Mais il avait les yeux fermés, reprenait son souffle, devait penser à sa femme.



Il a ouvert les yeux, tout surpris, s’est redressé et s’est précipité vers moi :



J’ai ouvert la porte et l’ai salué avant qu’il ne m’atteigne. J’ai refermé la porte devant son visage exténué, éberlué et tout indécis. Seul dans le corridor, j’ai marché un peu jusqu’à la chambre voisine, ma chambre, me rappelant soudainement avoir oublié ma petite culotte préférée.


J’avais tout fait pour la mission, je suis parti le lendemain de ce pays où il faisait tellement chaud…




En coulisse 6



Dans La réorganisation. Chapitre 13 : Jour GB - 48 semaines : troisième repas avec Charlène.



Non, je n’étais pas homosexuel. Je me savais homme indocile, méthodique et astucieux. Je me savais homme actif, charnel et séducteur. Je me savais viril et galant quand il le fallait, chaleureux et social d’autre fois.

Milly par contre était tout autre : Milly était docile, soumise et libre. Milly était élégante, passive et attentionnée. Je la voulais femme dissolue, passionnée et inventive. Pourquoi m’étais-je créé ce double de moi ? Au final, peut-être aussi étais-je, homme obéissant, plein d’entregent et flexible, mais je ne voulais le montrer.

Ainsi, ma véritable nature, peut-être était-ce en Milly que je la dévoilais…


Le lendemain soir de l’organisation de ma nouvelle mission, Milly était resplendissante avec ses cheveux dénoués et lisses flottant jusqu’aux épaules. Je me souriais, je m’étais surpassé en me fardant, en me réinventant. J’avais découvert la joie de porter des bas lors de la dernière année. Je m’étais rendu qu’ils participaient à la mise en valeur d’une partie féminine de mon corps : mes jambes. Ces bas les enjolivaient et apportaient chaleur et réconfort. J’aimais les collants noirs et transparents, agrémentés d’un trait noir vertical derrière la jambe. Sobre et sexy, comme une seconde peau qui affinait mes jambes.


Pour ce soir-là, la jupe en simili cuir noir, fendu sur une jambe, me seyait divinement bien et l’effet avec le collant noir semi-transparent était classe et chic. J’avais revêtu un débardeur violet, échancré avec de la fine dentelle sur le devant. Deux-trois bijoux, un petit collier en argent, une attention particulière au maquillage – mes cils étaient si longs ! – ce soir était important : Milly rencontrerait Charlène.


Je n’étais pas nerveux dans le métro, tenant mon sac à main sur mes cuisses, mais je remarquais quelques yeux se tourner vers moi. Je les ignorais, mais continuais à observer mes reluqueurs dans le reflet de la vitre : Milly était belle à n’en point douter.

J’ai tout de même pris une grande respiration avant de toquer à la porte de l’appartement de Charlène et de Simon. C’est lui qui a ouvert avec des yeux d’étonnement :



Simon a prononcé mon nom tout en me passer devant lui. J’ai hoché la tête et j’ai senti son regard sur mon cul alors qu’il refermait la porte :



Au loin, son interrogation. Le moment de vérité. Me reconnaîtra-t-elle ? Jouera-t-elle le jeu ? Simon m’a invité à avancer dans le salon, j’ai peu attendu. Vêtue d’une de ses jupes en jean et d’une tunique longue, Charlène est arrivée et s’est exclamée, la bouche ouverte, les yeux aussi, les paumes sur les joues : elle a toujours été bonne espionne pour sauver les apparences :



Elle m’a enlacé et m’a fait la bise, toute souriante. Je lui rendais son engouement, lui caressant la joue, ses yeux pétillants me questionnaient en silence : « Mais que fais-tu là ? Pourquoi ? Ça fait longtemps que tu… ? J’ai ri et ai répondu à ses embrassades en prononçant mon nom masculin :



Charlène a reculé d’un pas pour mieux regarder Milly :



Et Simon est intervenu, mais qu’est-ce qu’il foutait là encore, lui ?



Je ne voulais que me retrouver seul avec Charlène. Et à voir ses yeux interrogateurs, elle aussi. J’ai laissé mon sac à main sur une chaise, me suis assis à table en prenant des airs de grande dame. Milly a croisé ses jambes et nous avons repris une discussion normale, Charlène et moi racontant des anecdotes sur notre vie commune à l’université, alors que nous étions coloc.



Charlène a pris une grande respiration et a regardé son homme :



Simon hochait la tête, dubitatif d’en apprendre encore sur sa « femme » tandis que Charlène et moi puisions dans nos souvenirs inventés pour créer une légende crédible entre elle et Milly. Elles papotaient comme de véritables copines tout en dégustant les pâtes au pesto et aux tomates séchées préparées par Simon. Les lèvres de Charlène, suçotant son spaghetti, j’avais envie de les embrasser et à remarquer ses regards sur mes lèvres maquillées, elle aussi. Je sentais une chaleur dans mon entrejambe, je tentais de ne pas montrer que la situation m’électrisait, électrocutait Milly en fait, la jupe fendue sur ma jambe montrait une bosse, mais je gardais mes jambes gantées sous la table. Milly badinait, faisait tourner ses cheveux autour d’un doigt, se rapprochait de Charlène et lui touchant la main.

Simon a quitté la table quelques instants et Charlène a précipité son visage vers celui de Milly en chuchotant :



Simon revenant de la cuisine avec une nouvelle bouteille, Charlène me scrutait encore et j’ai ajouté :



Nos verres à nouveau pleins, nous avons continué à ressasser souvenir et aventures et naturellement, le sujet a dévié sur le sexe. La petite conversation chuchotée avec Charlène m’avait donné des idées. Simon est revenu dans la conversation, curieux :



Charlène m’a zyeuté, investigatrice de mes fantasmes et de mes aspirations. Et comme toujours lors de ses dîners chez ce couple d’avant-garde, et par contre complètement faux, car Charlène était en mission, quelqu’un a dit – je crois que c’est Charlène d’ailleurs, ou Milly ? je ne sais plus – :



Charlène a chuchoté à l’oreille de son « mari » en regardant Milly malicieusement, ce dernier lui a tâté les fesses en souriant. Il s’est assis dans le même canapé et à la même place que lors du dernier repas et Charlène dézippait déjà son pantalon, à genoux devant lui. Elle s’est retournée vers Milly, a remarqué que j’avais récupéré mon sac à main pour me cacher l’entrejambe et, charmeuse, m’a invité :



J’ai acquiescé et roucoulant :



Cette dernière a pouffé en plaçant ses longs cheveux derrière ses oreilles :



J’ai à peine compris le sens de sa phrase, « tu veux nous faire ce plaisir, le temps que nous sommes toujours ensemble ». Je m’étais déjà agenouillé près de Charlène, j’avais une main sur sa cuisse, l’autre sur celle de son homme et son pénis, large et bien fait, était déjà amadoué par la main de Charlène. Je m’étais déjà retrouvé dans cette même situation : mais j’allais vivre autre chose, Milly allait jouer le rôle qu’elle aime, se léchant déjà les lèvres…


Je ne sais plus combien de temps a duré la suite des choses. Je ne sais plus ce qui s’est clairement produit. Comme si on avait versé un truc dans mon verre ? Mais non, je savais parfaitement que non. Seulement, Milly a pris contrôle de tout mon corps, de toute ma personnalité, elle s’est fondue dans ses vêtements, dans sa propre féminité, et elle a joué la femme que je voulais qu’elle joue pour moi.


Charlène avait la main dans mes cheveux, j’avais le pénis de son homme dans ma bouche. Ma collègue le masturbait en même temps, elle devait sourire de voir cette Milly, femme qu’elle ne connaissait pas avant ce soir, offrir une fellation mouillée à sa source. Je caressais ses testicules, je l’entendais gémir, la bouche de Charlène est venue rejoindre la mienne, nous nous sommes embrassés, un gland près de nos lèvres. Elle a mis sa langue dans ma bouche, je lui ai caressé la taille, puis les seins, je me suis perdu sur son corps, elle sur le mien, elle me touchait les cuisses, je me suis réattaqué au sexe de Simon. J’ai senti Charlène se lever, se déshabiller, elle montrait, fière, son pénis à Milly, plus long et plus mince que l’autre, qui l’a l’englobé sans se questionner. Et Milly avait une érection forte sous sa jupe. Nous étions trois êtres différents, trois queues pourtant.


Je sais que Milly s’est mise debout tout en caressant Charlène, nous nous sommes embrassées, elle s’est penchée à son tour, a fait tourner Milly pour qu’elle soit fasse à Simon, toujours assis et astiquant son membre en nous matant. Charlène a baissé la fermeture éclair derrière Milly, la jupe est tombée, la dévoilant en tonga et en mes bas noirs. Milly haletait, caressée par des mains partout sur son corps, par le souffle de Charlène dans son cou, dans son dos, sur son bassin et doucement, cette dernière lui enlevait son slip. Pour l’aider, Milly s’est penchée de nouveau vers l’homme sur le canapé pour laper et happer ce sexe enflé.


Simon avait remarqué le mien, avant que Milly ne s’incline devant lui : il avait de grands yeux surpris, mais la fellation prodiguée lui a tout fait oublier. Pendant ce temps, Charlène léchait Milly comme je l’aimais : Milly gigotait son cul, folle de cette langue autour et dans son œillet. Simon dirigeait désormais la pipe avec une main dans les cheveux de Milly, et celle-ci ouvrait sa gorge comme elle l’avait apprise à ses dépens au Felipa. Et c’est après dieu sait combien de temps que, suffocante, perdue, les sens en alerte, Milly s’est fait redresser et senti les seins de Charlène dans son dos, ses doigts dans son cul. Elle a laissé aller sa tête contre la poitrine de Charlène et celle-ci, tout en caressant son ventre sous le débardeur, a dit :



Milly avait les yeux fermés, presque déjà dans les vapes, profitait de l’agile doigté de Charlène avant que l’homme au membre large – peu importe qui il était, qu’il me prenne ! – prenne justement position, la taille fine de Milly entre ses deux mains, et ne la défonce comme une catin.

Milly a émis un « Ooooh ! » long et langoureux lorsque Simon l’a pénétrée. Elle a ensuite couiné au rythme des coups rapides et forts de l’homme. Je crois que Milly avait les yeux révulsés, elle ne se tenait plus, elle était impuissante, complètement baisée, et c’est plus tard, le lendemain peut-être, parce que j’étais éreinté, parce que j’avais mal dans les épaules, que Milly s’est aperçue qu’elle avait les bras derrière elle, tenu aux poignets par les fermes menottes de Simon. Loin, mais toujours dans ce salon près du canapé, Milly entendait une discussion derrière ses propres gémissements. Une discussion entre Charlène et l’autre :



À chaque « dis-le », Milly émettait un cri. Il n’était pas de douleur, il venait du fond de son être, du fond de la jouissance qu’elle éprouvait et en hochant la tête rapidement entre les coups, elle a extériorisé un :



L’homme derrière a rugi de satisfaction et a cessé la cadence en se penchant sur son dos. Il a dit à Charlène :



Celle-ci a exprimé son assentiment en se calant derrière Simon. Milly sentait, dans son sexe de femme, le membre faire des pulsations, se raidir encore plus tandis que doucement, Charlène s’insérait entre les fesses de son homme. Ce dernier a bougé un peu, s’affaissant contre le dos de Milly tout en poussant son accord à Charlène. Il a cessé de bouger. Milly s’est appuyé sur ses coudes, s’est retourné pour apercevoir Charlène nue, une main sur l’épaule de son homme. Et sourire :



Et Charlène n’a pas menti. Milly ne faisait que subir les contrecoups que Simon recevait. Celui-ci s’est affalé sur le corps de Milly et Charlène nous dominait tous. Elle parlait encore à son compagnon, d’une voix moqueuse :



Simon obéissait dans l’immédiat, son membre pulsant à chaque mouvement chez Milly.



Il n’y avait pas de discussion, Charlène accélérait la cadence, Milly le sentait bien et Simon gémissait, ne sachant s’il était heureux d’être au centre du train, ou s’il se sentait coincé, pris de chantage.



Plus tard, j’ai repris mes esprits. Simon s’était retiré, assis par terre, exténué et Charlène toujours debout essuyait son pénis. J’avais le cul en feu, j’avais joui terriblement, et ma queue esseulée était encore ferme, je n’avais pas éjaculé. Charlène l’a remarqué.



Charlène, en se rhabillant, m’a pointé Simon, je lui ai souri et sans plus de discussion, je lui ai ma queue de travesti en bouche. J’ai giclé rapidement. J’étais en sueur sous mon débardeur violet que j’avais gardé tout au long de l’acte. J’ai remis ma jupe noire tandis que Charlène escortait Simon toujours nu dans la chambre. J’ai entendu de loin :



Je ne savais trop quoi faire, seul, vêtu en Milly qui venait de se faire défoncer, encore ébaubi par la soirée. Charlène revenant d’un pas rapide dans le couloir avec un sac, Simon sur ses talons.



Elle s’est retournée, l’a embrassé tendrement, Simon silencieux, acceptant son sort – que je ne comprenais pas du tout – et Charlène dans le même geste m’a fait signe de la main :



Je l’ai suivi à l’extérieur, j’aurais voulu courir comme une dernière fois, dépassé par la réalité, mais j’ai plutôt enlacé Charlène et d’un même pas, nous avons pris le chemin de mon appartement.



Nous avons éclaté de rire et avons marché dans la chaleur de la nuit de la Métropole.





En coulisse 7



Dans Innana. Epilogue : Jour GB + 1 semaine.


Nous nous sommes regardés, de la brillance plein les yeux, et le reste s’est déroulé en coulisses.



C’est à vous seulement d’imaginer la suite aux retrouvailles de Charlène, Raïssa et moi, à l’épilogue de cette mission.