Présentation du monde et des personnages :

Les épisodes précédents :

Résumé du dernier épisode publié :

La mystérieuse quémandeuse se révèle être une apprentie mage, qui se cache parce qu’elle est victime d’une injustice et poursuivie par des chasseurs.

Le Sceptre du Tocard

Chapitre 06 : C’est pas faux.

Lorsqu’ils se retrouvent dans la chambre de l’auberge, Mella se met tout naturellement nue bientôt imitée par Hermine. La jeune humaine avec ses 5 pouces de plus que l’elfe a, en toute logique, une plus grande stature qu’elle. Cependant, bien que son tour poitrine fasse un bon 75, elle ne bénéficie que d’un bonnet B, et toutes proportions gardées, ses appas paraissent plus petits. Malgré cela ils sont très appétissants, puisqu’ils sont fermes, et coiffés de petits tétons pointus aux aréoles peu développées. Ces cônes de chair sont brun clair, et de la même teinte que la fente de son connin bien dessiné, avec des petites lèvres apparentes, mais pas trop longues. À cet endroit sa peau est parfaitement lisse, mais juste au-dessus se trouve une touffe bien délimitée de poils longs de deux pouces, qui tout comme ses cils et ses sourcils sont du même blanc chatoyant que sa chevelure. Sa peau, probablement protégée des rayons de La Chaude par la saleté qui l’a recouverte jusqu’à aujourd’hui, est rose chair. Elle a, sur le côté de son sein gauche, une marque d’environ un pouce de long de la même teinte que ses zones érogènes, qui figure à s’y méprendre un membre viril pointant vers son téton, avec à sa base en dessous un petit arrondi simulant les bourses.

En découvrant ce deuxième corps magnifique, les mâles ne tardent pas à sentir leurs membres virils se dresser et devenir durs. Ils entreprennent donc d’ôter leurs armures pour être à leur aise, et les femelles viennent à leur aide pas seulement à cause de la soif de jouissance, mais aussi par amabilité. Krill se laisse faire par Hermine avec un sourire béat aux lèvres, et il lui demande naïvement :

• — T’as pas non plus de touffe autour de ta fente, t’es une elfe ? Pis, c’est quoi cette tache sur ton nichon ?
• — Je suis humaine, tout comme toi. Comme ces poils ne servent à rien et que mes trous devaient être parfaitement dégagés pour être au service de Galipett, les prêtresses les ont rasés tout comme ceux que j’avais sous les bras, et ensuite elles y ont mis un onguent pour les empêcher de repousser. Depuis je n’en ai plus, mais je trouve cela très bien non seulement en ce qui concerne les quêtes de jouissance, mais aussi lorsqu’il s’agit de se vider.

Puis elle ajoute en rougissant légèrement, ce qui est étonnant vu son passé :

• — Quant à cette marque, toutes celles qui ont servi la Grande Déesse l’ont, et elles la gardent jusqu’au jour de leur trépas.

Le jeune barbare, bien qu’il n’a pas compris tous les mots, semble se satisfaire de ces explications, et Gardain pour sa part, bien qu’il ne soit à présent plus niais, éprouve encore une certaine appréhension à se retrouver nu devant des femelles. Surtout lorsqu’il constate que si sa saucisse a effectivement grossi, elle n’a gagné à vue d’œil qu’un tiers de pouce en longueur et très peu en grosseur. Cela lui provoque un soupir de déception, et Mella qui commence à le connaître, lui dit sans aucune moquerie :

• — Imagine ce qu’il en sera au niveau cent, mon Petit Barbu.

Son ami le nain lui sourit, avant de répliquer :

• — J’espère que tout comme moi, tu sauras t’arrêter avant.

Elle éclate alors d’un rire cristallin et charmant, avant de s’adresser à Hermine :

• — Non seulement tu dois maîtriser l’Art de Galipett, mais en plus tu n’as pas encore gagné de points pour progresser. Alors je te les laisse pour ce soir, et j’en profiterai pour vous regarder et apprendre.

La jeune humaine qui s’est mise à consulter le livre des actes dont elle a la charge, lui répond :

• — Avec trois mâles, ce serait encore mieux, mais je connais une combinaison qui pourrait te valoir une légère progression. Allonge-toi le dos sur cette couche.

Tandis que l’elfe obéit, Gardain qui, malgré qu’il ne soit pas à son aise, n’en a pas pour autant perdu le nord, demande Hermine :

• — Je suppose que, vu ton expérience, tu connais un moyen de ne pas devenir grosse ?

Elle lui répond tout en allant se placer à quatre pattes au-dessus de la barde, mais de manière à ce que son connin soit au-dessus de la tête de cette dernière :

• — Ne t’inquiète pas pour cela mon Petit Bonhomme. Même si certains mâles aiment aller au temple de Galipett, pour partir en quête de jouissance avec des femelles au ventre rebondi, cela ne m’arrivera pas.

Puis elle ajoute à l’intention de l’elfe :

• — Tu sais ce qu’est le Broutage de Préry ?
• — Oui, je le pratiquais avec mes amies.
• — Alors tu vas m’apporter la jouissance de cette façon, pendant que le Petit Bonhomme va me faire le Fourrage de Galipett, et que Krill me fera le Tube de Galipett.

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Gardain va se mettre à genoux derrière elle sans se faire prier, mais son compagnon, qui n’a pas bien saisi ce qu’on attend de lui, reste debout, indécis. La jeune humaine s’adresse alors directement à lui, tandis que Mella commence à lui lécher le connin, et que le nain enfonce cette fois avec délice sa saucisse toute raide dans le plus petit de ses trous :

• — Approche, mon Beau Barbare. J’ai lu dans le livre que tu as reçu le Baiser profond de Galipett ?
• — Ouais. C’était comme niquer, mais mieux.
• — Alors tu vas me faire pareil, sauf que tu mettras tes mains à l’arrière de ma tête, et que c’est toi qui vas enfoncer ton membre viril dans ma bouche, comme dans le connin d’une femelle. Et surtout, n’aie pas peur de me faire mal, parce que j’en ai l’habitude.

Le jeune mâle lui obéit, et il ne semble pas plus étonné que ça lorsque son os s’enfonce sans aucune résistance, jusqu’à ce que sa touffe de poils vienne lui cacher le joli nez d’Hermine. Il le fait ensuite ressortir pour le replonger à nouveau, tandis que Gardain fait la même chose par-derrière, et que Mella prouve que sa langue n’est pas agile que pour parler. Le barbare va de plus en plus vite, ce qui ne semble pas déranger la jeune humaine qui le regarde avec des yeux rieurs. Son plaisir est tel qu’il atteint la jouissance le premier, en déchargeant sa semence directement dans la gorge de la mage, et en poussant un grognement de plaisir. Son ami le nain est content de constater qu’il est le plus endurant d’eux deux, mais sa satisfaction est de courte durée puisqu’il ne tarde pas à se vider lui aussi, pour sa part dans le fondement d’Hermine. Cette dernière atteint elle aussi la jouissance, et son plaisir est doublé lorsque Mella, qui a déniché son petit bourgeon, lui permet de l’atteindre une deuxième fois. Ils entendent alors tous les quatre retentir le Gong-Bong, et la jeune elfe s’exclame :

• — Par Adisiaque (1) ! Aucun doute ma Blanche Colombe, qu’à ce rythme-là tu n’auras aucun mal à me rattraper au niveau des points, et tu auras avant moi à avoir des tétins aussi gros qu’en ont certaines femelles de ton peuple !

Les Zaventuriers éclatent alors de rire, même Krill qui cette fois a compris de quoi il est question, et lorsqu’ils ont retrouvé un peu de leur sérieux, la barde ajoute :

• — Je pense que Sa Divinité va finir par se lasser de faire des allers-retours.

Ce qui redouble leur hilarité, mais Colissimo ne se montre pas. Par conséquent ils décident de se coucher cette fois pour prendre du repos, en se répartissant les couches sans se consulter. Hermine va s’allonger sur la deuxième en compagnie de Krill, tandis que Gardain et Mella restent sur celle qu’ils ont utilisée jusqu’à présent. Mais avant cela, cette dernière, bien qu’ils soient dans une auberge et à l’abri des fortifications du bourg, ne manque pas de sortir sa flûte et de jouer un air harmonieux, qui a pour but de lancer son charme de répulsion qui les protégera durant leur sommeil.

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Le lendemain matin, Hermine qui se réveille la première se met à caresser l’os de Krill, qui lentement mais sûrement prend du volume et se dresse, tandis que le jeune mâle sort peu à peu du sommeil. Elle se met alors à genoux sur lui et tournée dans la direction de sa tête, en écartant largement les jambes, et d’une main assurée elle introduit le membre viril dans le plus petit de ses trous, pour lui prodiguer de cette façon un Fourrage de Galipett. Le barbare se laisse faire docilement, savourant le plaisir qu’il reçoit, tandis que sa partenaire, qui s’est penchée en arrière pour poser ses mains sur ses cuisses à lui, se met à soulever sa croupe tout en le faisant onduler. Bien qu’ils fassent peu de bruit, Gardain et Mella ne tardent pas à s’éveiller eux aussi, cette dernière se met aussitôt à quatre pattes, et elle dit à celui qui a partagé sa couche :

• — Fais-moi la Promesse de Cemenss, mon Petit Barbu.

Son ami le nain ne se fait pas prier, d’autant plus que sa saucisse s’est bandée dès qu’il a pu admirer le spectacle que leur offraient leurs deux compagnons, et qu’elle est devenue encore plus raide à la vue du croupion exposé de la jeune elfe. Il se met donc à genoux derrière elle, et il introduit son membre viril dans le connin ainsi offert, après avoir posé ses mains sur ses hanches fines. En toute logique, Hermine et Krill atteignent la jouissance les premiers, et c’est à cet instant qu’ils entendent retentir le Gong-Bong. Quelques instants plus tard, le deuxième couple accomplit la quête si chère à Cemenss, et c’est lorsqu’ils se lèvent tous les quatre que Colissimo apparaît, en les faisant sursauter bien que son arrivée ne soit pas vraiment une surprise. Il leur dit :

• — Paix et prospérité, les Zaventuriers. Je ne suis pas venu plus tôt, car au début qu’une Compagnie s’est formé, les progressions sont fréquentes. Mais je me dois de constater que même au sortir de la couche, vous êtes toujours aussi sublimes, Tintallë Mai Núra, et vous tout autant, superbe Hermine Grange. D’ailleurs, étant donné que vous avez été la première à progresser, nous allons commencer par vous.

À ce moment-là apparaît aux pieds de la jeune humaine un paquet toujours fait de la même étoffe soyeuse, qui la fait à nouveau sursauter, et le divin messager ajoute :

• — Mais si vous le voulez bien, nous allons commencer par le décompte de vos points. Il y a eu un Gavage de Galipett à 600 points, dont 300 sont reportés, et à ceux-ci s’ajoute un bonus de 60 points pour atteindre le second niveau, ce qui nous fait un nouveau solde de 360 points. Nous allons à présent passer à la récompense matérielle. Nous avons cette fois une paire de sandales à lanières de cuir renforcées, avec des talons-stylets équilibrants en acier de 2 pouces de haut. Un parchemin de petite boule de feu, et pour vos frais de cheminement 20 pièces d’or.

La mage qui n’a pas reçu autant de présent depuis qu’Arbuste D’ambre-Et-D’or a trépassé, tente de remercier chaleureusement Colissimo, mais ce dernier l’arrête d’un geste tout en lui disant :

• — Je suis bien aise de votre gratitude, superbe Hermine Grange, mais comme me l’a déjà fait remarquer Messire Nain, je ne suis qu’un humble messager. De plus, les largesses des Dieux Majeurs ont pour but de vous aider dans la quête que vous vous devez accomplir en leur nom. Par conséquent, nous allons si vous le voulez bien procéder à l’ascension proprement dite.

Il tend alors le bras pour placer sa main 3 pouces au-dessus de la tête de la jeune humaine, avant de dire sur un ton solennel :

• — Votre intelligence et votre dextérité étant vos caractéristiques principales, elles sont par la volonté des Dieux augmentées d’un vingtième de leurs quantités de départ.

Mais Colissimo n’en a pas fini avec elle, puisqu’il ajoute :

• — Vous devez maintenant penser à l’un de vos attributs physiques que vous souhaiteriez voir modifié, et il le sera.

Aussitôt la poitrine de la mage augmente de volume, puisqu’elle passe de 75B à 80C en gardant toutes ses proportions, mais aussi en s’alourdissant, ce qui la fait pendre un peu plus sans pour autant la rendre moins désirable, bien au contraire. Sa marque quant à elle s’est légèrement allongée tout en gardant la même forme, et elle pointe toujours vers son téton. Le divin messager est un court instant décontenancé en apercevant cette tache aux contours très réalistes, cependant il se reprend rapidement, et il ne fait pas de commentaire à ce sujet bien qu’il soit troublé. Ensuite il se tourne vers Krill, pour lui dire comme si de rien n’était :

• — À nous, Seigneur Barbare.

Apparaît alors aux pieds du jeune guerrier un petit paquet, ce qui le fait sursauter, et l’envoyé lui dit :

• — En ce qui concerne le décompte des points, nous avons une Promesse de Cemenss à 75 points, un Tube de Galipett à 200 points, et un Fourrage de Galipett à 100 points. Ce qui nous fait un total de 375 points, et donc un report de 75 points. À ceux-ci s’ajoute un bonus 60 points, ce qui nous fait un report de 135 points. Pour ce qui est de la récompense matérielle, étant donné que vous avez atteint le deuxième niveau et comme à chaque progression, vous recevez un petit présent des Dieux. Voici donc un anneau de protection mineure contre la magie, qui vous immunisera contre jusqu’à cinq sorts de faible intensité, et se rechargera au rythme d’une protection par journée. Et cela va de soi, s’ajoutent à ceci 20 pièces d’or pour vos frais de cheminement. Nous allons à présent, si vous le voulez bien, passer à l’ascension proprement dite.

À ce moment-là les quatre amis le voient avec stupéfaction grandir, puisque si à chaque fois qu’il leur est apparu il ne mesurait que 5 pieds 6 pouces, qui est la taille moyenne d’un humain mâle, sa hauteur augmente jusqu’à atteindre 6 pieds 3 pouces. Il tend ensuite le bras pour placer sa main à plat 3 pouces au-dessus de la tête de Krill, et il ajoute :

• — Votre force et votre constitution étant vos caractéristiques principales, elles sont par la volonté des Dieux augmentées d’un vingtième de leurs quantités de départ.

Et il continue, tandis que le barbare reste imperturbable :

• — Vous devez maintenant penser à l’un de vos attributs physiques que vous souhaiteriez voir modifié, et il le sera.

L’os maintenant au repos du jeune mâle augmente légèrement de volume, et Gardain qui a instinctivement regardé à cet endroit se renfrogne, tandis que leurs compagnes qui ont fait de même sourient de toutes leurs dents. Krill qui est loin d’être stupide a compris tout seul ce qu’il devait faire, et il lâche tout en faisant un clin d’œil aux deux femelles :

• — C’est meilleur pour niquer.

Tandis que son ami le nain fait un peu plus la tête, leurs compagnes et Colissimo, qui a retrouvé sa taille habituelle, éclatent de rire, et ce dernier disparaît sans crier gare, en faisant sursauter les Zaventuriers.

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Après cela, Hermine rend à Mella sa tunique et ses cuissardes puisqu’elle n’en a plus besoin, et cette dernière sort sa flûte pour leur lancer à toutes deux un charme de beauté instantanée, qui les recoiffe et les rend fraîches et pimpantes. Puis la jeune humaine donne à Gardain ses sandales à talons-stylets de un pouce de haut, ainsi qu’un couteau de boucher de bonne taille, et elle lui dit :

• — J’ai remarqué hier que tu es un fin négociateur, alors j’aimerais que tu ailles me les vendre, étant donné que je n’en aurai plus besoin.

Ce dernier les prend sans se faire prier, non seulement parce qu’il aime marchander, mais qu’en plus il sait que ça peut lui rapporter des points d’expérience. Après cela la mage s’adresse à la barde :

• — Puisqu’à présent j’ai de l’argent, j’aimerais te rendre tes 20 pièces d’or.

La jeune elfe lui répond, amusée :

• — C’est très honnête de ta part, mais pour l’instant j’en ai reçu plus que toi, en plus, Père m’a donné 5 pièces de mithril lorsque j’ai quitté le Val Des Fées.

Son ami le nain avale sa salive de travers en entendant cela, et il s’exclame :

• — Par Cimonie ! Tu te trimballes avec ce trésor depuis que t’as quitté ta forêt, sans nous en avoir parlé ?

Elle lui lance un regard ironique, avant de demander à son tour :

• — Parce que toi, mon Petit Barbu, tu as quitté tes montagnes sans une seule pièce en poche, peut-être ?
• — Non, mais…
• — Alors, je te ferai dire que tu ne vaux pas mieux que moi.
• — Ben justement, si on en parlait ? Jusqu’à présent on a reçu que de l’équipement personnel. Mais comment on fera avec le butin ?
• — Quel butin ?
• — Celui qu’on va récupérer sur les vilains qu’on va occire, mais aussi le fameux sceptre, et tout ce qu’on pourra ramasser au cours de notre cheminement.

Hermine qui les a écoutés, amusée, intervient :

• — Je propose que tout ce qui sera propre à notre classe nous revienne, sans qu’il soit question d’argent. Pour le reste, on le revendra et on partagera la somme en quatre, à moins que l’un d’entre nous se propose de racheter un objet en particulier. À ce moment-là, il devra reverser le quart de sa valeur aux trois autres.

C’est Mella qui lui répond tandis que Gardain réfléchit, et que Krill s’ennuie parce que cette discussion ne l’intéresse pas :

• — Moi ça me va. Et toi mon Petit Barbu ? Tu es d’accord ?
• — Ben… ça dépend. Certains de ces objets propres à notre classe pourraient atteindre une très grande valeur.

C’est la jeune mage qui réplique :

• — C’est possible. Mais plus ils auront de la valeur et plus ils seront puissants. Par conséquent, ils seront d’autant plus utiles à toute la compagnie.

Elle lui a cloué le bec étant donné qu’il ne sait pas quoi répondre, et estimant que cette discussion est terminée, elle leur dit ensuite :

• — Je suppose que vous devez avoir envie de vous restaurer, aussi je vous suggère de descendre. Moi j’ai plus mangé hier au soir qu’en une décade avant de vous rencontrer. Par conséquent, je vais en profiter pour apprendre les sorts qui m’ont été offerts, et ensuite je chargerai mon bâton avec.

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Hermine reste donc seule, après que ses compagnons se sont habillés pour descendre, en emportant avec eux leurs affaires. À l’aide de son livre de sorts sur lequel est écrite la marche à suivre, mais aussi grâce à ses dons, elle n’a aucun mal à apprendre les sorts et à emplir sa crosse de magie. Bien entendu les parchemins sont consumés pendant le processus, mais cela n’a aucune importance à ses yeux, étant donné qu’il est long et par conséquent dangereux de tenter une incantation lors d’un combat, alors que lorsqu’un objet est chargé le sort peut être lancé instantanément, et ce uniquement par la pensée. Comme elle n’en connaît pour l’instant que deux, elle charge sept boules de feu, et trois sorts destinés à soigner les blessures légères. Lorsqu’elle descend dans la grande salle de l’auberge, elle y retrouve ses amis, où Gardain furieux est en train d’invectiver le propriétaire des lieux.

C’est à peine s’il la remarque, mais Krill qui la voit descendre les escaliers reste la bouche grande ouverte en la regardant. Il faut dire qu’elle a à présent une tout autre apparence que la veille, alors qu’elle n’était encore qu’une quémandeuse, puisqu’elle est chaussée de ses sandales à talons-stylets de 2 pouces de haut, et vêtue de sa robe de mage lavande à capuche. Cette dernière, bien que descendant jusqu’à ses chevilles est tout comme la tunique de Mella fendue sur les côtés de haut en bas, et retenue par des petites chaînes de mithril à hauteur de ses aisselles et de ses hanches. On peut par conséquent voir sur une largeur de deux pouces sa peau nue rose chair, et ses cheveux blancs et brillants flottent librement dans son dos. Sa tenue est complétée par son bâton de mage, et bien évidemment son sac à dos qui contient le reste de son équipement.

La jeune humaine comprend que la colère de leur ami le nain, est motivée par le fait que l’aubergiste n’est pas influençable, et que par conséquent il refuse tout marchandage. La situation a l’air de beaucoup amuser Mella, qui a déjà sorti l’argent pour régler ses dépenses, et Krill quant à lui semble s’ennuyer comme à chaque fois qu’il est question de chiffres. La jeune elfe, lorsqu’elle se rend compte de la présence de son amie humaine, lui fait un sourire, puis elle tend la somme due au patron, avant qu’elles ne sortent suivies du barbare, et quelques instants plus tard par un nain bougon. Hermine dit alors à ce dernier :

• — On ne peut pas gagner à chaque fois, Messire Nain. Tu te rattraperas en vendant mes sandales et mon couteau. Et je gage qu’il y aura par la suite encore bien d’autres marchandages à faire.
• — Par pitié, ne m’appelle pas comme ça.
• — C’est pourtant de cette façon que le fait le divin Colissimo.
• — Ben justement.
• — Tu préfères mon Petit Barbu ?
• — Celui-là est réservé à Mella.
• — Alors si ça ne te dérange pas, je continuerai à t’appeler mon Petit Bonhomme en attendant de trouver mieux. Mais puisque j’y pense, vous avez réfléchi sur la façon dont nous allons voyager pour rejoindre le Tertre Sanglant ?

C’est Mella qui lui répond :

• — Oui. Et nous avons décidé d’essayer la téléportation. Lorsque nous aurons vendu tes affaires et acheté de la nourriture à emporter, nous irons au bord du lac pour être tranquilles, et nous tenterons l’aventure. Si nous n’arrivons pas à l’endroit voulu, nous nous renseignerons au sujet de la distance à parcourir, et nous cheminerons dans la bonne direction en attendant que ta baguette se recharge. D’ici là nous pourrons toujours copuler comme des lapins, et nous battre contre des bandits pour augmenter notre expérience. Et si cela n’est pas à la hauteur des espérances de leurs divinités, ils n’auront qu’à nous envoyer Colissimo pour qu’il nous aide à arriver à destination.

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L’assurance de la barde plaît à la mage, bien qu’elle se demande comment les Dieux vont réagir à cette décision qu’elle trouve pour le moins hasardeuse. Mais elle se dit que pour elle tout est préférable que vivre cachée, tout en ayant peur des chasseurs qui sont à ses trousses, et qui peuvent la retrouver à n’importe quel moment. C’est pourquoi elle répond :

• — Très bien. De toute façon cela vaut mieux que de faire tout le chemin à pied, et comme je suppose que certains d’entre nous ne savent pas monter à cheval, moi la première, cette solution me convient.

Ils font donc comme il a été décidé, et Gardain peut cette fois négocier les objets que son amie humaine a à vendre, et qui ne sont qu’au nombre de deux puisqu’elle s’est débarrassée de sa vieille robe et de sa besace rapiécées, qui étaient en trop mauvais état pour valoir quelque chose. Néanmoins le nain est satisfait puisque, comme la veille, il a réussi à obtenir un dixième en plus du prix de la valeur annoncée, et Hermine empoche la coquette somme de 9 pièces de platine, 20 pièces d’or et 4 pièces d’argent, ce qui représente un véritable trésor pour elle qui, la veille encore, n’était qu’une quémandeuse.

De plus, Gardain estime pour sa part avoir progressé de 180 points pour un bénéfice de 18 pièces d’or, et si le Gong-Bong ne retentit pas, il ne s’en inquiète pas outre mesure puisqu’il est convaincu que ça ne saurait tarder. Lorsqu’ils ont terminé leurs achats, ils quittent le bourg de Port-Taille puisqu’ils n’ont plus rien à y faire, et ils vont au bord du lac Ouarium, qui non seulement est le plus grand de la Terre de Mille Lieues, mais se trouve en plus quasiment en son centre.

Une fois qu’ils y sont, ils se mettent nus pour s’y baigner, autant pour le plaisir que pour se laver. Si Hermine s’éloigne sans hésiter de la rive, montrant ainsi qu’elle est aussi bonne nageuse que Mella puisqu’elle pratique également la brasse, Gardain qui, bien qu’il ait plus ou moins appris lui aussi à se déplacer là où il n’a pas pied, hésite. Cependant il ne se méfie pas, un seul regard de la jeune elfe réussit à faire comprendre au barbare ce qu’elle attend de lui et, comme la première fois, il prend son ami de petite taille à bras le corps, pour le soulever et le projeter dans l’eau, sensiblement plus loin que la première fois. Cela est bien évidemment dû au fait que comme il a progressé d’un niveau sa force s’en trouve accrue, et il est content non seulement parce qu’il vient de le comprendre, mais qu’en plus il a fait une bonne blague à Gardain. Ce dernier fait un vol plané accompagné d’un cri de surprise, et suivi d’un gros plouf qui éclabousse la mage. Cette dernière est plus étonnée qu’effrayée, et elle demande à leurs deux compagnons qui sont encore près de la rive, et qui sont à présent hilares :

• — Vous jouez à quoi, là ?

C’est Mella qui lui répond, entre deux gloussements mélodieux :

• — Il est le seul à ne pas savoir bien nager, alors on le fait progresser pour qu’il augmente de niveau.

Effectivement, leur ami est en train de retourner vers eux en effectuant une brasse encore maladroite, mais nettement moins désordonnée que deux jours plus tôt. Et lorsqu’il les a rejoints, il s’exclame :

• — Nom d’un dragon en rut ! Vous auriez pu prévenir au moins !

C’est encore cette fois la jeune elfe qui réplique, tandis que le barbare va rejoindre l’humaine d’un crawl puissant qui fait jouer ses muscles sous sa peau bronzée :

• — Peut-être, mais je te ferais dire que si nous ne t’avions pas aidé, tu serais encore en train de te demander si tu vas y aller ou pas. En plus j’avais raison, puisque tu te débrouilles beaucoup mieux que la première fois.
• — Oui, mais bon…
• — Ne sois pas bougon. Si tu y retournes avec moi, pour te récompenser je te ferai le Tube de Galipett. Je n’ai encore jamais essayé, mais j’en ai très envie.
• — Dis plutôt que t’as envie de gagner des points d’expérience !
• — Je te ferais dire que toi aussi, puisque Krill les a eus.
• — C’est pas faux.
• — En plus, si je voulais je pourrais vous demander de me faire le gavage, car ça me rapporterait plus.

À ce moment-là Gardain sourit, avant d’ajouter :

• — C’est pas faux non plus.

Puis il prend Mella par la main en signe de conciliation, qu’il ne lâche que pour se mettre à nager à ses côtés, et ainsi aller rejoindre leurs compagnons qui sont en train de barboter.

À suivre…

Note :

1) Adisiaque : Déesse de la volupté, affiliée à Galipett.