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Temps de lecture estimé : 23 mn
15/02/19
corrigé 06/06/21
Résumé:  Les Zaventuriers arrivent à la fin de leur cheminement, mais pas au bout de leurs surprises...
Critères:  #aventure #fantastique #merveilleux grp
Auteur : Fantasmatique            Envoi mini-message

Série : Le Sceptre du Tocard

Chapitre 15 / 19
Bout de gras à Port-Seulet

Résumé du chapitre précédent : (voir les liens en fin de récit)


Nos cinq amis après avoir défait une horde de gobelins, voient des orcs qu’ils préfèrent ne pas affronter…




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Le Sceptre du Tocard




Chapitre 14 : Bout de gras à Port-Seulet




Vient ensuite pour eux le moment de mettre leurs tenues, et Mella enfile sans hésiter sa nouvelle tunique transparente aux reflets turquoise qui ne cache aucun de ses charmes féminins, et qui est si légère que son corps magnifique n’en subit aucune contrainte. Seuls ses tétons agacés par le doux frottement du tissu sont devenus durs et saillants comme si elle avait froid, mais cela ne fait qu’ajouter à sa splendeur. La demi-elfe pour sa part hésite à faire comme son amie, mais le barbare à présent doué d’intelligence dont elle est tombée amoureuse, l’encourage d’un regard.


Pour lui faire plaisir, elle se décide donc à passer par-dessus ses épaules sa propre tunique en soie de vers ifiables. Son fin vêtement a quant à lui des reflets sauge, et il retombe doucement pour couvrir ses courbes sans pour autant les dissimuler. Níniel ne peut pas, à ce moment-là, s’empêcher de rougir, bien que Colissimo lui ait affirmé que sa pudeur serait atténuée par l’augmentation de sa sagesse. Cependant, en voyant le visage de Krill sur lequel se mélangent la fierté, la tendresse et le désir, elle reprend confiance en elle, tout en se disant que ce que peuvent bien en penser les autres n’a aucune importance à ses yeux.


Lorsqu’ils sont tous parés, ils lèvent le camp, puis ils rejoignent la lande avant de se diriger vers le levant, dans le but de poursuivre leur quête. Leur cheminement se passe sans incident, et il est ponctué par une pause à la mi-journée pendant laquelle ils se restaurent. Lorsque la Chaude pointe une nouvelle fois en direction du couchant, les elfes se mettent comme chaque soir à la recherche d’une clairière, dans laquelle la compagnie pourra passer la nuit. Une fois qu’elles ont trouvé une trouée, ils s’engagent tous dans la forêt, qui n’est plus aussi sombre sans doute parce qu’elle est composée d’arbres moins anciens. Ils arrivent dans un espace dégagé au milieu duquel coule un petit ruisseau, ce qui les satisfait tous, étant donné que certaines des soirées précédentes se sont passées pour eux sans pouvoir se décrasser. Bien entendu, même si aucun danger ne semble les menacer, Mella ne manque pas de lancer son charme de répulsion en jouant un air de flûte, tandis que Gardain et Níniel montent les deux tentes. Ensuite, ils se mettent tous nus dans le but d’être à l’aise, et pendant qu’ils se restaurent, l’humaine dit à ses compagnons :



L’elfe lui répond :



Et le nain surenchérit :



Puis il ajoute après avoir poussé un soupir :



Cette remarque fait sourire ses compagnons, et la mage ajoute pour le consoler :




-x-X-x-



Cela remonte immédiatement le moral de Gardain, qui demande à ses compagnons après avoir souri :



C’est encore Hermine qui lui répond :



Níniel qui est déjà impressionnée par la liste de monstres énoncés, parle pour la première fois depuis qu’ils ont commencé de se restaurer :



Gardain s’exclame :



Níniel frissonne en entendant cela, mais Krill place son bras sur les épaules de cette dernière dans le but de la réconforter, avant de s’exprimer à son tour :




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Cette façon de s’exprimer est assez inhabituelle pour un barbare, mais comme cela lui est venu de façon progressive, ses compagnons ont eu le temps de s’y habituer. De plus, son assurance a le don de détendre l’atmosphère qui était devenue pesante, à cause des problèmes que ses compagnons et lui risquent de rencontrer en pénétrant dans le Tertre Sanglant. Les Zaventuriers terminent donc leur repas de bonne humeur, convaincus que, quels que soient les dangers qu’ils auront à affronter, ils sauront y faire face. Lorsqu’ils ont fini de se restaurer, c’est par conséquent sans surprise que les membres virils des deux mâles se dressent, et qu’ils vont tous d’un accord tacite accomplir une nouvelle quête secondaire. Cependant, bien qu’ils sachent que cela leur rapporterait plus de points, ils ne s’unissent pas tous les cinq puisqu’Hermine va s’allonger le dos sur la mousse de la clairière, et que Mella vient se mettre au-dessus d’elle tête-bêche. Elles entreprennent alors à se faire un Double Broutage de Préry, en se léchant mutuellement le connin tout en se régalant du nectar qu’elles produisent.


Krill va également se coucher sur le sol, puis Níniel vient se mettre accroupie au-dessus de lui toujours équipée de ses cuissardes à talons de mithril, et d’un geste à la fois élégant et assuré, elle introduit l’os de 6 pouces de son amoureux dans son antre de Cemenss. Une fois qu’elle s’est empalée, elle se penche en avant, et Gardain comprenant l’invitation muette vient enfoncer sa saucisse dans l’antre de Galipett ainsi offerte.


Tandis que les deux mâles font coulisser lentement leurs courtes épées dans les fourreaux soyeux de la jeune femelle, qui se retrouve ainsi comblée au sens propre comme au sens figuré du terme, grâce à leurs langues agiles, leurs deux autres compagnes s’engagent plus lentement, mais tout aussi sûrement vers le plaisir ultime. C’est ainsi qu’ils arrivent tous à la jouissance, en poussant des gémissements étouffés ou des grognements de satisfaction. Lorsqu’ils en ont terminé, ils se lavent au ruisseau, puis ils vont dans la double tente dans le but d’y passer une bonne nuit de repos. Comme les fois précédentes, ils ne prennent pas la peine d’organiser des tours de garde, convaincus que le charme de Mella et son anneau de détection les mettront à l’abri de toute intrusion surprise.



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C’est au milieu de la nuit qu’une vibration persistante secoue l’abri de toile, ainsi que tout ce qui se trouve à l’intérieur. Alors qu’ils s’éveillent affolés, ils se rendent compte que la nouvelle bague que l’elfe a mise à son doigt dès que Colissimo la lui a offerte, brille d’un éclat rouge vif. Krill réagit le premier, et il sort précipitamment en emportant avec lui son épée à deux mains à lame de mithril. Une fois qu’il est dehors, un spectacle étonnant s’offre à ses yeux, puisque grâce à la faible lumière que diffuse la Petite Alanguie, il voit cinq orcs essayer désespérément de franchir la barrière invisible que son amie a mise en place à l’aide de sa flûte. Ces peaux-vertes donnent des coups de cimeterres et de haches dans le vide, dans le but de déchirer, en vain, la protection magique, et lorsqu’ils se rendent compte de la présence du barbare, leur fureur redouble.


Cela laisse à ce dernier le temps d’apprécier la situation avant d’attaquer, ce qui est nouveau pour lui étant donné qu’avant de devenir plus intelligent, il aurait chargé sans se poser de questions. Les intrus ne semblent pas être plus grands que lui, mais cette apparence est trompeuse parce qu’ils sont voûtés, ce qui leur donne un air encore plus massif. Leurs peaux ont l’air d’avoir la même teinte que les feuilles des arbres qui les entourent, mais c’est peut-être trompeur vu la faible clarté du moment, qui n’empêche pourtant pas leurs yeux rouges remplis de haine de briller. Ils sont larges et très musclés, contrairement aux gobelins qui pour leur part sont fluets. Autre différence, leurs corps sont poilus encore plus que ceux des humains, cependant pas assez pour que l’on puisse parler de fourrure. Leurs têtes sont plantées sur des cous larges et puissants. Ils ont des nez plats et retroussés, avec de grandes narines, et en dessous se trouvent leurs bouches avec une mâchoire tellement avancée, que leurs dents du bas pointues et plantées de façon irrégulière sont découvertes. Leurs longues canines qui font jusqu’à 4 pouces de long, ne sont pas sans rappeler les défenses des sangliers. Leurs oreilles sont assez courtes, mais pointues, et collées à leurs têtes. Leurs chevelures sombres et longues sont attachées en queue de cheval, certainement pour ne pas les gêner dans leurs mouvements. Ils sont torses nus, et ce manque de protection démontre qu’ils ignorent ce qu’est la peur, même si des espèces de kilts, faits de peaux de bêtes crasseuses, couvrent leurs bassins et le haut de leurs cuisses.


Une fois qu’il a apprécié rapidement la situation, Krill fonce sur l’orc qui est le plus à droite et qui tient à la main un arc long avec une flèche encochée, contrairement aux autres qui sont équipés d’armes de poing. Le peau-verte tire sur lui et il lui érafle l’épaule, tandis que le jeune guerrier fonce dans sa direction. Heureusement et grâce au charme de répulsion qui a freiné le trait, cette blessure est sans gravité ; et il ne faut pas bien longtemps à notre ami pour décapiter celui qui l’a agressé. Il recule ensuite pour faire face aux quatre autres, satisfait de constater que la barrière magique ne fonctionne que dans un sens, ce qui lui donne un avantage certain. Tandis qu’il réfléchit à la façon de s’y prendre pour les affronter, une autre chose qui est nouvelle pour lui, il entend des sifflements venant de derrière lui, et il voit passer deux projectiles qui vont s’enfoncer dans le ventre de l’orc qui se trouve cette fois le plus à gauche. Krill n’a pas besoin de se retourner pour savoir que Gardain est venu lui prêter main-forte, puisque ce sont ses deux haches de jets offertes par le messager des Dieux, qui viennent de fuser avant d’atteindre leur cible. Il ne reste donc plus que trois intrus, encore plus enragés qu’avant, et celui du milieu qui est le plus grand et le plus imposant de tous, s’adresse à eux en langage commun, mais d’une voix rauque :



Il doit probablement être leur chef, puisque chez ce peuple, ce n’est pas la vivacité d’esprit qui prime, mais la force brute. Cependant Krill qui reste un barbare est piqué au vif, puisqu’il répond :



L’orc a un rictus mauvais, et il réplique :




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Il fait alors un signe à ses deux guerriers qui s’écartent d’une vingtaine de pas, et tandis que Krill s’avance vers lui l’épée levée prêt au combat, ce dernier entend une voix douce dans son dos :



Bien évidemment, Mella, Hermine et Níniel sont sorties elles aussi de la tente, et c’est la demi-elfe qui s’est adressé à celui dont elle s’est épris. Mais Krill hausse les épaules, et lui répond sans se retourner pour rester face à son ennemi :



Le peau-verte, après avoir jeté un regard par-dessus l’épaule du barbare, lui dit :



Cette fois notre ami ne se laisse pas prendre à son jeu, et il réplique :



La brute vient de se faire prendre à son propre piège, puisqu’il se rue sur son adversaire en hurlant :



Krill esquive sans problème la charge brutale en faisant un pas de côté tout en pivotant sur lui-même, et tandis que les deux autres orcs se précipitent vers lui, il décapite leur chef. Le premier des peaux-vertes est cueilli par une flèche qui vient se planter au niveau de son cœur, et le second reçoit la lame du barbare dans le ventre, puisque ce dernier qui l’avait vu venir du coin de l’œil, s’est retourné précipitamment pour lui faire face.



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Le combat est à présent terminé, et lorsque les Zaventuriers entendent retentir deux fois le Gong-Bong, ils ne doutent pas un seul instant que c’est leur valeureux compagnon qui en est la cause. Cependant Colissimo n’apparaît pas, et après que Krill se soit lavé et ait avalé une potion de soins améliorés, puis une autre de guérison des maladies bénignes, ils retournent tous se coucher. Bien entendu, Gardain a profité du fait que son ami faisait ses ablutions pour aller fouiller les corps de ceux qui les ont attaqués, mais il a été déçu de constater que, mis à part leurs armes en mauvais état et leurs kilts crasseux, ils ne possédaient rien qui puisse être revendu. À l’aube, ils ont tous les traits tirés, étant donné que leur deuxième sommeil a été troublé par de mauvais songes résultants du combat qui a eu lieu. C’est une des raisons pour lesquelles ils n’envisagent pas un seul instant d’entreprendre une nouvelle quête de jouissance, la seconde étant la présence des cadavres des orcs, dont les charognards ont commencé de se régaler. Par contre, vu qu’ils sont convaincus que la fin de leur voyage est toute proche, ils se lavent à nouveau dans le ruisseau, en utilisant cette fois de la saponine. Ensuite, après s’être légèrement restaurés, ils lèvent le camp, et ils reprennent le cours de leur quête.


C’est à la fin d’une matinée passée à cheminer sans incident que les Zaventuriers aperçoivent enfin le bourg de Port-Seulet. En s’en approchant, ils dépassent deux tours de garde qui doivent contrôler la frontière d’avec le Royaume de Kazador, mais celle qui se trouve de l’autre côté d’une rivière qu’ils savent s’appeler La Bandonnée semble être en ruine, tout comme le pont qui traverse le cours d’eau. Cependant nos cinq amis ne s’en inquiètent pas, et ils poursuivent leur cheminement jusqu’à arriver aux habitations, qui sont comme toutes celles qu’ils ont vues jusqu’à présent, entourées de fortifications. Lorsqu’ils sont sur la place principale du bourg, Mella constate avec satisfaction que bien qu’il soit modeste s’y trouve une auberge, et c’est sans doute dû au fait que la voie qui part vers le nord-ouest mène dans la contrée des nains, et que des voyageurs doivent faire une halte ici avant de s’y engager. Gardain quant à lui avise une boutique appartenant à un marchand d’armes, et une autre vendant des articles plus variés. Il se frotte déjà les mains en pensant à leurs affaires qu’il va pouvoir négocier, lorsqu’arrivent cinq Gens D’armes, tous humains, reconnaissables à leurs armures de cuir bouilli identiques.



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Celui qui est en tête, et qui est leur commandeur puisqu’il a sur le bras de son uniforme un insigne indiquant son grade, s’adresse à eux tout en regardant d’un air gourmand les trois femelles du groupe, dont les vêtements transparents ne cachent aucun des charmes :



Gardain demande aussitôt :



Mella intervient :



Elle n’a pas besoin de préciser qui est qui, étant donné qu’un barbare même s’il s’est civilisé est parfaitement identifiable à sa stature, mais aussi à son épée à deux mains dont il ne se sépare jamais. Cela impressionne visiblement les Gens D’armes, qui ne les regardent plus de la même façon. Mais la jeune elfe ne semble pas le remarquer, et elle continue :



Le commandeur se défend :



Le nain intervient :



L’humain qui ne se sent pas du tout à l’aise dans cette discussion préfère changer de sujet, et il demande aux Zaventuriers :



Les compagnons sont très surpris par le fait qu’il connaisse leur destination, et Hermine répond par une autre question :



Gardain devient aussitôt méfiant, comme à chaque fois qu’il est question d’argent, et il demande :



Notre ami de 4 pieds 6 pouces manque s’étouffer d’indignation, car même s’il sait que ses compagnons et lui sont en mesure de débourser cette somme, ils n’a pas l’intention de le faire. Par conséquent, il se retient de sortir sa hache, parce qu’il a conscience du fait qu’il n’a pas le droit de s’en prendre à des soi-disant gentils. Mais Mella qui a gardé la tête plus froide que lui bien qu’elle soit elle aussi très surprise, demande à son tour :



Le commandeur sourit tout en caressant sa courte barbe bien entretenue, puis il réplique en détaillant son superbe corps avec envie, étant donné que ce dernier est parfaitement visible à travers sa tunique transparente aux reflets lavande :



En entendant cela, Níniel qui était déjà gênée de se retrouver dans une tenue très légère devant des étrangers devient écarlate, et Krill sort son épée à deux mains de son fourreau avant de s’exclamer :



Sans doute à cause de leur instinct de conservation, les Gens D’armes reculent de quelques pas, et leur commandeur qui se retrouve seul face aux compagnons, et qui ne s’attendait pas à un tel revirement de situation, dit d’une voix hésitante :




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Il est temps, je pense, d’ouvrir une nouvelle parenthèse, pour parler de la façon dont est gouvernée la Terre De Mille Lieues. Nous sommes comme partout sur La Ronde dans un régime féodal. Par conséquent, chaque territoire, à l’exception de ceux peuplés majoritairement par les gnomes et les halfelins, est dirigé par un commandant suprême, et ce, qu’il soit roi, prince ou tout simplement chef de guerre. Dans le cas présent, il s’agit d’un Duc : ce titre est reconduit de père en fils, et ce depuis des générations. Ainsi, celui qui règne s’appelle le Grand Duc, et son héritier qui est en général son fils aîné, prend le titre de Petit Duc. L’homme qui est en place actuellement est le Grand Duc Ass, et malgré son arrogance propre à tous les Pariciens, puisque la capitale de la Terre De Mille Lieues est en toute logique son lieu de résidence, il est assez bien vu du peuple. Cela est dû au fait que « La Taille » qui est l’impôt qu’il perçoit, reste raisonnable. Elle lui est cependant nécessaire pour payer les soldats qui protègent la contrée, mais aussi pour organiser de grandes fêtes dédiées à Galipett, au cours desquelles, il s’accouple avec ses concubines ou des courtisanes. Bien entendu, il ne néglige pas pour autant les épousées ni les filles des gens du petit peuple, puisqu’il bénéficie d’un droit de cuissage illimité, qui lui permet d’entreprendre avec elles des quêtes de jouissances aussi souvent qu’il en a l’envie. Dans ce but, les prévôts qui sillonnent la Terre De Mille Lieues afin de prélever la taille, en profitent pour sélectionner les plus belles d’entre elles, ce qui n’est pas considéré comme étant un abus de pouvoir, mais plutôt comme un honneur. Rares sont celles qui s’y soustraient, et elles ne peuvent le faire qu’en s’acquittant d’une taxe qui s’appelle « l’insoumise ». Naturellement, seules les plus riches d’entre elles en sont capables, ce qui prouve que sur la ronde comme partout ailleurs, la vie est souvent injuste.



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Mais revenons à notre histoire. Tandis que Níniel essaye de calmer son amoureux en s’interposant entre les soldats et lui, Hermine qui est la plus intelligente des compagnons, demande à leur chef :



Le commandeur, qui a repris un peu de son assurance, réplique :



Cette fois le chef des soldats répond légèrement énervé par cette résistance, à laquelle il ne s’attendait pas :



Gardain demande alors :



La mage prend à nouveau la parole :



Elle sort alors de son sac à dos elfique un des anneaux que lui a offert Colissimo, avant de continuer :



En l’entendant dire cela, le commandeur pâlit à vue d’œil et il lui dit en hésitant :



Gardain, qui a compris grâce à son amie qu’ils ont affaire à quelqu’un de malhonnête, essaie d’en profiter :



Le chef des soldats est de plus en plus mal à l’aise, tout comme ses hommes d’ailleurs qui regardent d’un air inquiet Krill qui les foudroie du regard, bien que ce dernier ait rangé sa grande épée à lame de mithril dans son fourreau.



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Mella a saisi où veut en venir son ami le nain, mais elle n’a pas envie de le laisser faire. Par conséquent, elle conclut cette conversation :



Hermine demande alors :



Ces révélations ont des effets variés sur les compagnons, puisque Níniel frissonne à l’évocation de l’affreux qui bien qu’étant seul a réussi à faire périr tous ceux qui ont traversé la rivière, et que c’est précisément ce que les Zaventuriers ont l’intention de faire. Krill est toujours en colère même s’il a réussi à se maîtriser, pourtant il a très envie de ressortir son épée à deux mains et d’abreuver sa lame avec le sang de ceux qui sont en face de lui, et qu’il considère comme étant des brigands. Mella pour sa part est dégoûtée par ces humains, qui sont censés faire régner l’ordre, mais qui profitent de leur autorité pour rançonner les autres.


Gardain lui, est déçu puisqu’il se voyait déjà rendre la monnaie de leur pièce à ces soldats sans scrupules, et récupérer une partie de l’argent qu’ils ont acquis malhonnêtement. Hermine, quant à elle, est la plus pragmatique, puisqu’elle se demande comment ils vont faire pour rester en vie lorsqu’ils auront traversé La Bandonnée, étant donné qu’ils seront obligés de le faire pour poursuivre leur quête. Comme il lui semble évident que ces Gens D’armes n’en savent à présent pas plus qu’eux, elle dit à ses compagnons :



Ils sont tous d’accord avec elle, et Gardain ajoute :




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Ils laissent donc les soldats qui ont l’air à la fois dépités et soulagés de les voir partir, pour se rendre à l’hostellerie. Une fois que le patron de l’établissement est venu les accueillir, et qu’il les a installés dans un salon pour qu’ils soient tranquilles, Mella en profite pour s’enquérir de leur hébergement de la nuit prochaine. Comme les Zaventuriers veulent éviter d’être séparés, elle demande s’il y a une chambre assez grande pour qu’ils puissent y dormir tous, et l’homme lui répond :



Puis il ajoute après leur avoir fait un sourire chaleureux :



Hermine en profite pour demander à ce sympathique personnage :




À suivre…



Notes :

1) Atonère : Dieux des orages.

2) Bailli : Haut-personnage chargé de faire appliquer la loi au nom du Duc.


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Présentation du monde et des personnages :


Les épisodes précédents :

<div class='tab1'>« Les Zaventuriers »

« Le Baiser de Galipett »

« Une drôle de compagnie »

« C’est pas juste »

« La fugitive »

« C’est pas faux »

« Ascensions déchaînées »

« Le Tertre Aux Pommes »

« Timide et solitaire »

« Pas si bête que ça »

« Un culte divin »

« Les affreux lutins »

« Alerte aux mâles imbus »