n° 17689 | Fiche technique | 56540 caractères | 56540 9569 Temps de lecture estimé : 39 mn |
16/12/16 corrigé 06/06/21 |
Résumé: Le Dauphin invite à la Cour ses compagnes de captivité. Certaine se laisse griser. Catherine, elle, ne pense qu'à se venger de ceux qui l'ont violée et tué son père. | ||||
Critères: #historique fh fhhh amour vengeance facial fellation pénétratio fsodo gangbang | ||||
Auteur : Bernard Nadette Envoi mini-message |
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Rappel succinct de la situation : (Voir les liens vers les épisodes précédents en fin de récit.)
À la suite d’un raid tanibrinque sur le port de Dorbauxe dans le royaume de Canfre, des prisonniers – hommes, femmes, enfants – sont emmenés en captivité. Une opération de débarquement est organisée pour venir en aide aux prisonniers, mais surtout pour libérer l’héritier du trône dont les geôliers ignorent la qualité. Celui-ci se faisant passer pour un simple d’esprit est retenu dans une institution d’éducation pour jeunes filles tanibrinques de bonne famille. Quatre demoiselles d’un certain statut social (Antoinette-Marie Berclot, Marie-Thérèse de Reuilly, Catherine de Révilly, Louise de Vaudémont) y ont été conduites avec lui. La directrice, faute d’instructions précises, choisit de s’en servir comme domestiques. Certaines des pensionnaires les prennent comme souffre-douleur.
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Lorsque Catherine de Révilly débarque en Canfre, ses deux sœurs et leurs maris, ses oncles, tantes, cousins sont sur la jetée à l’attendre, hors sa mère morte à sa naissance et son père tué en tentant de la protéger, toute la famille est là, le ban et l’arrière-ban. Les retrouvailles terminées, elle retourne au château familial où se sont installés Marie-Catherine, sa sœur aînée, son mari Octavien de Boissy et leurs trois enfants.
Si sa sœur se montre transportée par son retour, ce n’est nullement le cas de son époux, qui l’eut bien vue rester chez les glaisans ad vitam aeternam, car maintenant qu’elle est de retour, elle va pouvoir se marier et il devra verser la dot prévue par le père dans son testament et qui reviendrait à sa femme si Catherine avait disparu. Il a bon espoir de s’en débarrasser en l’expédiant au couvent, le prix en sera moins élevé.
En attendant, suite à l’invitation à Ressaville, avec ses compagnes, par l’héritier du trône, le beau-frère se voit contraint de financer son voyage et son séjour. Il ne peut faire autrement, trop de réticence pourrait indisposer le Dauphin. Partiellement tout au moins, car Louis pourvoit déjà généreusement sur sa cassette à la visite.
Elle se met en route, accompagnée d’une bonne, Marthe, et d’un valet, Philibert, avec ses compagnes d’infortune. Elles dédaignent de prendre la malle-poste, préférant faire le chemin à cheval au vif désappointement de Marthe qui goûte peu ce genre d’exercice. Cette dernière peu habituée à l’art équestre met peu de temps à avoir le postérieur fort endolori.
Ces demoiselles et leurs accompagnateurs mettent plus d’une semaine à arriver à destination. Parvenues à bon port, elles sont accueillies par le Dauphin, mais aussi reçues par Sa Majesté en personne qui les remercie. Leur séjour se prolonge quelque peu. Les compagnes de Catherine se laissent un peu étourdir par la cour.
Particulièrement l’une d’entre elle, Antoinette-Marie Berclot, est chavirée par un charmant petit marquis, qui lui fait une cour assidue, après qu’il se soit fait sèchement rabrouer par Louise de Vaudémont, une autre des anciennes prisonnières.
La demoiselle, fille d’un commerçant aisé, n’a jamais jusque-là quitté sa province. Elle est fascinée par la cour royale et d’autant plus qu’un marquis, Alain Bricard, marquis de La Tour Duchêne, s’intéresse à elle. Malgré les avertissements de ses compagnes, elle se laisse conter fleurette, en leur affirmant que tout cela n’est que badinage, mais ce ne sont point les vues du marquis qui n’a aucunement l’intention de se contenter d’une la platonique compagnie. Surtout qu’il a parié une somme rondelette qu’il la mettrait dans son lit. Il ne peut se permettre de perdre après l’échec avec Louise qui lui a déjà coûté un nombre respectable de pièces d’or.
Aussi ne recule-t-il devant rien pour parvenir à ses fins, de la flatterie et des promesses, qui ont l’avantage de ne rien coûter et plus quelques menus cadeaux. La donzelle, malgré ce qu’elle a hautement affirmé à ses compagnes, laisse de plus en plus de libertés à monsieur de La Tour Duchêne. Au début elle n’autorise que de chastes baisers sur la joue, mais ne proteste pas quand ceux-ci glissent vers ses lèvres. Bientôt des mains flattent son décolleté, avant de s’y introduire et faire sortir de leur écrin des tétins de bonne taille et de belle tenue. Les timides protestations de la belle n’empêchent pas le marquis de les cajoler, les embrasser, les sucer. Elle goûte tant cette médecine qu’elle le laisse bientôt la pratiquer à loisir.
Une fois engagée sur voie, il devient difficile pour Antoinette-Marie d’empêcher son suborneur de pousser son avantage. Après le corsage, c’est sous ses jupes qu’elle l’autorise à glisser sa main. Pendant quelque temps, elle réussit à limiter les privautés accordées à Alain au doigté de son minou, mais prenant de plus en plus de plaisir à la chose, elle finit par se laisser convaincre de ne plus seulement pratiquer dans les bosquets déserts du parc ou les couloirs infréquentés du château, où malgré tout subsiste toujours la possibilité d’être surpris. Ainsi finit-elle par accepter de suivre le marquis dans ses appartements où il lui fait valoir qu’ils seraient plus tranquilles.
La première fois qu’elle l’y suit, il se contente de la trousser et de la caresser. Si la seconde commence comme la première, par contre après l’avoir bien chauffée, il la dévêt et lui fait un broute-minou qui met à la jeune fille des étoiles dans les yeux. À la troisième visite, il n’a point à la défrusquer, c’est elle même qui procède dès son entrée. Une fois qu’elle est allongée sur le lit, comme ci-devant, il la caresse, la pelote, la lèche, la suce. Quand il voit qu’elle est bien partie, il s’interrompt. Elle en est fort dépitée. Il se redresse pour l’embrasser, lui faisant au passage goûter son jus de plaisir. Il ne limite point à cela.
Il avait profité qu’Antoinette-Marie ait les yeux tournés vers le septième ciel, par le suçage de son bouton, pour sortir son vit. Tout en prolongeant le baiser, profitant que la donzelle a toujours les cuisses largement écartées, il introduit son pieu dans l’antre d’amour. Aucune résistance ne lui est opposée, même quand à sa surprise il emporte la virginité de la désormais ex-pucelle. Après avoir œuvré ardemment le marquis sentant qu’il ne va pouvoir tenir plus longtemps, ne voulant pas courir le risque d’une grossesse, il se retire et se répand sur le ventre de la jeune fille.
La gêne occasionnée par ce baptême s’étant rapidement dissipée, malgré le peu de plaisir qu’elle en avait retiré, le souvenir des délicieux préliminaires contrebalançant cela, Antoinette-Marie ne tarde point à de nouveau suivre le marquis pour de nouveaux ébats. De plus elle se dit que l’on ne perd son pucelage qu’une fois, que cela fait, les choses devraient se passer sous de meilleurs auspices. C’est le cas. Ses nouveaux jeux amoureux avec Alain se déroulent au mieux. Elle a grande satisfaction aux câlineries de ses seins, aux tripotages et suçotements de ses tétons, aux lèchements de son bouton et de sa moule, mais surtout prend moult plaisir à se faire enconner. Ce qu’elle fait dans toutes les positions, couchée sur le dos ou sur le côté, debout, assise, à quatre pattes. Elle apprécie même particulièrement cette posture qui permet à son amant de la ramoner à la fois puissamment et profondément. Elle met pour ce faire grand allant à se cambrer et tendre la croupe.
Peut-être aurait-elle mis moins d’ardeur si elle avait su que le beau marquis n’invitait quelques libertins de ses amis à assister à ses ébats par des œilletons pratiqués dans une cloison. Cela lui permettant au passage d’empocher les mises en prouvant, de visu, la véracité de sa conquête. Cela fait, il envisage de faire partager à ses amis les faveurs de la belle au si bon coup de reins.
Il commence à réfléchir à la manière de procéder, pour ne pas effaroucher Antoinette-Marie, car cette dernière a l’air fort éprise. Ce serait dommage qu’elle se braque et ne s’enfuie, car il serait alors privé de l’enthousiasme au déduit de l’une des plus ardentes fouteuses qu’il ait connues. Il imagine un plan. Connaissant le goût de la donzelle à se faire baise en levrette, il commencera à la prendre ainsi. Une fois qu’elle sera bien échauffée, son valet qu’il aura dûment chapitré, frappera à la porte. Il dira à la mignonne qu’il revient dans une demi-heure et surtout qu’elle l’attende sans bouger pas, car la savoir ainsi les fesses tendues, lui donnera des ailes et augmentera à elle son désir. Ce sera alors le moment pour l’un de ses complices de s’introduire dans la pièce et de profiter de la pose de la dame, qu’il aura pris soin de positionner dos à la porte, pour l’embrocher. Comme elle a l’habitude en pareil cas de mettre la tête dans ses bras, elle ne devrait s’apercevoir du changement de partenaire. Lui-même revenant au bout de quelques minutes, jouera les outragés, ignorera ses protestations, d’autant que le complice ne les soutiendra point. Il lui dira qu’elle ne l’aime plus, qu’il est désespéré, qu’il ne croit qu’elle puisse faire l’amour sans aimer. De là ce ne serait pas le diable, en jouant sur son sentiment de culpabilité, s’il ne réussissait pas l’amener à ouvrir ses cuisses à d’autres pour lui prouver que ce n’est pas le cas et qu’elle peut se faire baiser sans sentiments pour lui prouver que c’est lui qu’elle aime. Cela devrait fonctionner, surtout s’il ajoute qu’il peut comprendre que l’ayant quittée à un moment critique, alors qu’elle prenait son plaisir, elle n’ait pu résister à l’appel de la chair et ait accepté l’hommage d’un autre homme.
Il commence par chapitrer son valet sur le rôle qui lui est assigné. Puis il fait une sorte de répétition générale, pour voir comment Antoinette-Marie réagit quand le domestique l’appelle et qu’il lui demande de l’attendre. Il n’est pas déçu. Elle reste quinze bonnes minutes à genoux, front dans les mains, cuisses écartées, bien cambrée, sans bouger et ne se retourne pas quand il entre sans dire un mot dans la pièce, la prend par les hanches et plante son braquemart d’un coup dans le con ouvert. Elle a pour seule réaction de s’accorder au rythme du va-et-vient du phallus qui la pourfend et de manifester son contentement par moult soupirs.
Il décide de mettre son plan en action, après avoir laissé passer une semaine depuis le galop d’essai. Il est pour en parler à ses amis quand il croise le Dauphin Louis, qui se rend à un Conseil. Il lui fait grande révérence. Ce dernier s’arrête et le prend presque familièrement par le bras :
Le marquis marque un instant d’étonnement.
Le Dauphin enchaîne :
En oyant ces mots, le marquis sent sa poitrine se serrer. À quelques jours, peut-être même heures près, il allait commettre le plus grand impair qui se puisse. Il n’ose imaginer quelles auraient été les réactions du Dauphin en apprenant ce qu’il serait advenu à cette fille s’il avait mené à bien son projet. S’il avait su que cette donzelle et probablement ses compagnes étaient des protégées du Dauphin, il se serait bien gardé de s’engager dans cette affaire.
Il faut dire que rien n’avait filtré quant au séjour du Dauphin en terre glaisane, pas plus que ces demoiselles étaient ses invitées. Pour sa sécurité, seule une poignée de personne était au courant que le grand amiral et futur Dauphin avait été capturé. Ce dernier devait rejoindre la flotte à bord d’une frégate rapide, celle qui avait ouvert le feu contre les vaisseaux tanibrinques lors du raid sur Dorbauxe. Après que la bordée eut été tirée, il avait sauté à l’eau et rejoint à la nage Monsieur de La Tiémont. Ce dernier avait supplié Louis de se mettre en sécurité. Quand il s’était décidé, il était trop tard. Comme il avait quitté le navire en chemise, rien ne le désignait comme un haut personnage. Le commandant l’avait passé pour un simple d’esprit en pensant que les tanibrinques ne s’en encombreraient point, mais ce ne fut point le cas.
Le marquis reste quelques secondes interdit. Il ne sait trop comment se tirer de cette situation avec cette petite idiote. Il bredouille quelques mots inintelligibles, avant de se reprendre et de lancer ce qui lui vient à l’esprit pour ne point mécontenter :
Le marquis est abasourdi par la tournure des événements, il a tout juste la force de répondre en faisant révérence :
Tandis que le Dauphin s’éloigne, monsieur de La Tour Duchêne, reçoit comme dans un rêve les félicitations de courtisans ayant assistés à l’échange. Quand enfin il se retrouve seul, il réalise enfin pleinement ce qui vient de se passer : il vient de s’engager publiquement à épouser cette fille roturière dont il ignore pratiquement tout de la fortune et de la dot qu’il peut espérer. L’explication avec sa mère risque d’être houleuse, et dieu en soit remercié, son père n’est plus là, sinon il n’ose imaginer sa réaction. Son moral est au plus bas. Il se maudit de son imprudence.
Après avoir pesté contre son manque de chance, sur le sort qui lui tend des chausse-trappes, il se calme. Il s’avoue qu’il aurait dû se montrer plus discret. En pensant à la discussion avec sa mère il commence même à entrevoir quelque intérêt à la situation. Le premier est qu’il s’est fait remarquer des plus favorablement par le futur souverain. Pour que sa future ait attiré l’attention du Dauphin, il doit bien y avoir des raisons. Au moins est-il sûr que ce n’est point parce qu’elle était une maîtresse, puisqu’il a dépucelé la fille. De plus il a pu constater qu’elle a de l’éducation et sur ce point sa mère ne trouvera rien à redire, et qui dit éducation, dit certainement aisance de la famille. Celle-ci saura évidemment doter convenablement Antoinette-Marie, en rapport avec l’élévation sociale que l’union apporte. Cela aurait pu être pire, d’autant que la jouvencelle est plutôt accorte et qu’elle montre pour les jeux de l’amour un allant qui n’est pas pour lui déplaire. Cela lui fait penser à son projet de la partager. Dieu soit loué, il n’a pu le mener à bien. C’est déjà bien assez que ses compères aient assisté à ses ébats avec celle qui va devenir sa femme.
C’est ragaillardi par ces réflexions qu’il retrouve Antoinette-Marie. Quand il lui dit après l’avoir embrassé :
La jeune manque de défaillir. Elle ne répond point, mais se laisse aller dans ses bras, larmes de joie ruisselantes.
La voyant ainsi fondre, il se dit qu’elle doit être dans les plus tendres dispositions et qu’il serait bien sot de ne point en profiter. Il l’entraîne dans vers l’alcôve. Dans l’antichambre, son valet en ouvrant la porte demande :
Ce rappel agace le marquis. Il se rend compte qu’il s’est par trop ouvert à ce maraud de ses desseins. S’il se met à parler, cela peut déclencher des bouleversements qui ne pourraient être que nuisibles à son avenir. Déjà l’invitation à venir constater son succès quant à la conquête d’Antoinette-Marie est un peu comme une épée de Damoclès. Il n’est pas trop inquiet à ce sujet. Il y a peu de chance cela s’ébruite, ses amis se montreront discrets, car sur ce terrain, eux-mêmes n’ont pas trop intérêt à se montrer loquaces. Le retour de bâton pourrait être ravageur. Par contre il prend la décision d’éloigner son valet au plus vite, par précaution.
Il rejoint la future femme dans la chambre où elle l’attend. Icelle, comme il le subodorait, a des penchants des plus câlins. Quand il commence à l’embrasser, elle répond à son baiser avec fougue. Ses mains, quelle que soit leur destination, ne rencontrent aucun obstacle. Il peut constater que l’intimité de la belle est fondante à souhait. Lorsqu’il entreprend de la dévêtir, elle l’y aide avec alacrité, avant d’elle-même s’attaquer à sa vêture. Moins de cinq minutes après qu’il fut entré, ils se retrouvent nus sur le lit.
Le marquis, trouve que le moment est venu d’initier la future marquise à quelques nouveaux jeux ou à se perfectionner en des déjà connus. La fellation est la première qu’il aborde. Jà, elle avait pratiqué, mais quelques préconisations, pour qu’elle se montre plus efficace, peuvent s’avérer profitables. Il lui conseille de plus utiliser sa langue, de lécher aussi les bourses, de davantage serrer les lèvres quand elle remonte le long de la tige. L’élève se montre studieuse et de son côté précise ce qu’elle apprécie le plus quand il lui fait un cunnilingus. Il lui enseigne l’art d’user de se seins pour lui masser la queue.
Quant à l’enconnage, quelle que soit la position, il n’a rien à reprendre. Elle a même une manière de contracter ses muscles intimes tout à fait délicieuse. Aussi profite-t-il de sa chatte pour leur plus grand plaisir à tous deux. Après l’avoir sailli de la manière la plus classique, il la prend en levrette, une position que tous deux goûtent fort. Après qu’il se soit vidé sur les fesses de sa maîtresse, tandis qu’ils reposent allongés sur le ventre, il entreprend de lui vanter les mérites de la sodomie, mais en avançant masqué.
Il sait que cela peut s’avérer moult délicat. Beaucoup de ses conquêtes s’y refusaient catégoriquement et parmi celles qui tentaient l’expérience, nombre renonçaient à en chemin. Même parmi celles qui n’abandonnaient pas avant la conclusion, peu consentaient à renouveler l’expérience. Sur une quarantaine de femmes et filles avec qui il avait entrepris la chose, seule une dizaine avait réitéré, et encore la moitié d’entre elles, n’avaient-elles récidivé que parce qu’elles n’avaient point osé refuser. Donc bien peu y trouvaient du plaisir et le faisaient de bonne grâce.
Pour Alain cette réponse est des plus prometteuses. Il continue dans le registre des regrets causés par l’abstinence forcée et la demoiselle itou. Puis il se décide à risquer la suggestion :
Antoinette-Marie se montre intéressée :
La jeune femme garde un silence songeur avant de reprendre :
Le marquis entraîne la donzelle pour une toilette approfondie. Cela fait, il va chercher de l’huile pour les lampes. Pendant ce temps, elle se met à quatre pattes, creuse les reins et écarte ses fesses à deux mains. Il entreprend d’oindre son vit, la raie et l’anus de la belle. Cela fait, il y enfonce délicatement un doigt, puis deux avec des mouvements en vrille. Comme cela n’a pas l’air de se mal passer, il décide de passer au palier suivant. Il retire ses doigts et accorde sa queue à la porte étroite. Quand il commence à pousser, Antoinette-Marie, malgré toute sa bonne volonté, ne peut retenir une plainte. Malgré cela il persiste, mais les choses ne s’améliorent pas. Il est à peine entré à moitié que la belle entre deux gémissements le supplie de cesser. Il lui demande de se détendre, lui affirme que les choses vont s’améliorer. Il est au trois quarts enfoncé quand, en pleurs elle se dégage. Elle se retourne furieuse :
Le marquis préfère se contrister et apaiser la jeune femme courroucée. Il est fort marri de se retrouver face à elle en larmes. Après force excuses, câlineries et mots tendres, il réussit à la calmer. Il jure qu’après avoir exprimé sa manière de pensée à cette relation, il la rayera de ses fréquentations. Il fait, à regret, pratiquement une croix sur une nouvelle tentative, car il juge quasi impossible de réaborder le sujet et plus encore parler de récidiver, tant son amante est furibonde. Pourtant en voyant ses dispositions et même son ardeur à copuler, il n’imaginait pas un tel rejet.
La demoiselle ne se sentant plus de goût aux jeux de l’amour après ses déboires culesques, les deux amants se sont rhabillés et la tension s’est apaisée, quand le valet toque à la porte pour annoncer la venue d’un coursier des postes qui doit récupérer un pli. Le marquis ne s’attendait pas à une arrivée si rapide de l’homme :
Il espère qu’en repoussant l’échéance, il trouvera peut-être une voie qui lui permettra d’éviter cette union.
La mort dans l’âme, il se résout à prendre un papier, rédiger sa demande, la cacheter et demander à Antoinette-Marie où elle peut être remise à ses parents. Celle-ci écrit aussi un mot qu’elle joint à celui de son prétendant. Sur un salut, le militaire tourne les talons et part à grands pas vers les écuries. Monseigneur le Dauphin a insisté sur la célérité à mettre à délivrer la missive et à en ramener la réponse.et, au besoin, organiser la venue des destinataires à Ressaville.
Une fois de nouveau seul avec sa belle, il l’interroge, de manière détournée, pour savoir si elle s’est entretenue de leur idylle avec le Prince. Il a bientôt la conviction qu’elle ne l’a point fait. Icelui a dû s’en rendre compte lui-même ou plus probablement l’apprendre par une voie. Il ne se fait point d’illusion, il connaît nombre de personnes qui n’hésiteraient pas à ouvrir ce genre de chausse-trappe sous ses pieds et un nombre encore plus grand qui s’en réjouira. Il est à parier que l’on se gaussera de sa mésaventure. Qu’importe. Il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et avoir l’air d’être l’élaborateur de cette union.
Effectivement la jeune femme n’a jamais évoqué devant le Dauphin son inclination pour Monsieur le Marquis de La Tour Duchêne. Par contre elle avait parlé à ses compagnes. C’est Louise de Vaudémont qui avait jugé préférable de s’en ouvrir à Louis. Son père séjournait à la cour et l’avait mise en garde contre l’individu à la réputation, nullement usurpée, de séducteur et de mufle une fois arrivé à ses fins. C’est pour cela qu’elle l’avait sèchement rabroué quand il avait commencé des travaux d’approche. Elle avait mis en garde sa compagne, mais celle-ci s’était laissé éblouir et avait succombé. Il faut dire qu’elle était jeunette et passablement naïve. Louise avait assisté à la chose en rageant.
Elle se trouvait présente lors de la rencontre et avait bu du petit lait en voyant l’expression du suborneur quand la nasse s’était refermée sur lui. Une fois le mariage conclu, elle ne doute pas que les premières semaines passées, le petit marquis ne reprenne ses mauvaises habitudes en papillonnant à droite et à gauche. Il lui faudra, alors conseiller son amie pour ne point qu’elle se laisse berner par son époux et le tienne la bride courte. Et si elle ne peut, lui apprendre qu’elle peut trouver consolations dans d’autres bras moins égoïstes, que l’infidélité n’est pas une exclusivité masculine.
Catherine quant à elle ne se laisse pas griser, pas plus qu’elle ne songe à se marier, ni à entrer dans les ordres comme le redoute ou le souhaite son beau-frère. Elle n’a qu’une obsession : se venger de ceux qui ont tué son père et l’ont violée. Durant sa captivité, elle a appris moult choses qui peuvent servir ce projet. En effet nombre de pensionnaires appartiennent à de grandes familles, dont les pères, frères ou cousins servent dans la marine ou l’armée et elles reçoivent des nouvelles de ceux-ci. Elle a d’abord réussi à connaître les unités ayant participé à l’opération, puis plus précisément le nom du régiment auquel appartiennent ces hommes. Le père d’une des élèves est colonel. Quand il est passé saluer sa fille, elle a immédiatement reconnu l’uniforme que portaient les ordonnances qui l’accompagnaient. Aucun doute n’était permis. En conversant discrètement avec la demoiselle, elle a appris que le régiment était envoyé sur le continent pour renforcer l’armée et qu’il était stationné quelque part vers la ville de Lencaberg. De plus elle se rappelle le nom du lieutenant qui commandait : Dyer et son prénom doit être Reginald. Ils sont gravés dans sa mémoire au fer rouge, de même que son visage et celui des autres hommes.
375 lieues séparent Dorbauxe de Lencaberg. La difficulté était de partir sans éveiller l’attention. L’invitation du Dauphin lui en donne l’occasion. Cela, de plus, lui permet de faire 150 lieues dans les meilleures conditions et de manière officielle. Les 225 restantes seront moins faciles, surtout les dernières en territoire ennemi, mais cela n’effraie pas Catherine.
Elle ne peut se permettre de s’éclipser tout de suite de Ressaville. Elle doit attendre un minimum. Elle met ce temps d’attente à profit. Elle se lie avec, Nicolas Victor de Saint- Mandé, comte d’Estrées, un officier de la garde et l’amène à lui enseigner le maniement des armes. Elle apprend à tirer aussi bien avec l’épée que le pistolet et la carabine. Certes avec la première elle ne brille guère, mais avec les armes à feu elle montre de l’aptitude. Elle traîne également du côté des artilleurs et des artificiers se montrant très intéressée par la poudre, les mines. D’aucuns trouvent cela un peu bizarre, mais personne ne s’en inquiète.
Quand elle se sent suffisamment prête et que son départ n’apparaisse pas discourtois, elle va faire ses adieux au dauphin. Puis elle prend congé de ses amies et des personnes de sa connaissance. Elle dérobe à l’armurerie différentes armes, une paire de pistolets d’arçon, deux plus petits qu’elle peut glisser dans ses vêtements, deux carabines, de la poudre, des balles, des couteaux. Elle n’a pas à s’occuper d’une épée, le comte d’Estrées lui en ayant offerte une.
Il reste une difficulté : ses domestiques. Elle ne peut ni ne doit les entraîner dans cette expédition. Il faut donc qu’elle s’en débarrasse. Elle décide de leur dire qu’elle va rendre visite à un ami de son père qui habite non loin de la capitale pendant qu’ils préparent les bagages.
Le jour n’est pas levé quand elle part, avec deux chevaux. Arrivée dans un endroit discret, elle se change et s’habille en homme.
Le soir Marthe et Philibert s’inquiètent de ne la voir revenir. Ils s’en ouvrent aux compagnes de leur maîtresse. Icelles s’alarment aussi, surtout quand Marie-Thérèse de Reuilly entend les domestiques parler de l’ami du père de Catherine. Elle le connaît bien, c’est un ami de sa famille et il n’a nulle propriété dans les environs. Antoinette-Marie, pense qu’elle a dû avoir un rendez-vous avec le comte d’Estrées, avec lequel on l’a moult vue. Les deux demoiselles partent à la recherche de celui-ci. Elle ne tarde guère à le trouver. Il n’a aucune nouvelle de Catherine depuis la veille. Tout le monde est de plus en plus perplexe.
Louise de Vaudémont arrive sur ces entrefaites. Voyant tout le monde en émoi, elle s’enquiert de ce qui se passe. En oyant les explications, un doute lui vient. C’était la plus proche de Catherine. Icelle s’était laissée aller à deux ou trois reprises à évoquer son désir de vengeance vis-à-vis des assassins de son père. Elle préfère taire ce qui concerne le viol, jugeant inutile d’en faire la publicité surtout en présence du comte.
Après quelques recherches, ils apprennent que la jeune femme est partie avec deux chevaux, bien inutiles pour un court trajet. Leurs soupçons deviennent certitudes quand l’officier apprend le vol à l’armurerie, d’autant que Catherine y a été aperçue. Comme il s’étonne qu’elle soit partie ainsi à l’aveuglette. Louise lui rétorque qu’elle n’est peut-être pas partie ainsi. Elle se rappelle que lorsque le père d’une jeune fille du collège était venu lui rendre visite, en voyant la tenue des soldats qui l’accompagnaient, sa compagne avait été comme tétanisée et avait murmuré à plusieurs reprises : « C’est l’uniforme ! » Quand elle lui avait demandé de quoi elle parlait, elle expliqué qu’elle trouvait cet uniforme seyant, ce qui l’avait surprise.
Le comte d’Estrées demande à Louise :
L’information arrive peu après : avec l’armée près de Lencaberg. Louise décide immédiatement d’aller trouver le Dauphin, pour lui faire part du fol projet de son amie.
Malgré l’heure avancée, celui-ci les reçoit. En entendant l’histoire, il murmure :
Peu après des estafettes s’élancent pour prévenir les postes sur les routes du nord. Les jours se passent et malgré le dispositif mis en place, aucune ne trace de la jeune fille, à croire qu’elle s’est volatilisée.
Catherine avait envisagé que ses amies se douteraient de son projet, surtout Louise avec qui elle s’était laissée aller à quelques paroles imprudentes. Aussi au lieu de prendre un itinéraire direct, elle avait opté de prendre la route de l’Est. Certes cela lui faisait faire un détour d’une quarantaine de lieues, mais on ne penserait pas à l’y chercher. Elle obliquerait vers le nord après. Bien sûr en approchant du but, les choses deviendraient plus ardues.
La première semaine, elle parcourt une vingtaine de lieues par jour, puis doit prendre une journée de repos, ses montures montrant des signes de fatigue. Elle s’arrête non loin des limites du royaume. Dans l’auberge où elle a fait halte, du brouhaha attire son attention. Un sergent recruteur vante l’engagement dans le glorieux régiment de houzard de Chamborant, où la solde est payée régulièrement, l’uniforme prestigieux, l’ordinaire copieux et accompagné de vin, le célèbre capitaine de Ferrand-Tonnerre complète sa compagnie, il faut en profiter.
En entendant ce nom, Catherine sursaute. Elle l’a aperçu, quelques années auparavant chez des amis de la famille, son père le connaissait. Elle voit une opportunité de se rapprocher de sa destination plus sereinement. Elle ignore le sergent et se dirige vers l’officier. Elle ne craint pas d’être reconnue, car elle était encore fillette la dernière fois qu’il a pu la voir.
Elle a son plan. Elle va se faire passer pour un cousin du côté de sa mère Louis-Auguste de Lapierrejacquelein. Il a seize ans à peine passés, son père a été tué :
Le capitaine passe encore une semaine à compléter sa troupe. Cela ne dérange pas Catherine, elle n’est pas pressée. Cette rencontre est opportunément survenue. Ainsi qui aurait l’idée de rechercher une jeune femme parmi une troupe en marche, qui ferait le lien entre Catherine de Révilly et Louis-Auguste de Lapierrejacquelein, porte guidon de Monsieur de Ferrand-Tonnerre.
C’est donc tranquillement que la jeune femme rejoint le gros de l’armée, même s’il faut bien l’avouer, sa condition féminine a quelque peu compliqué le voyage. Mais personne ne s’est douté de rien. Une fois sur place, elle se renseigne discrètement sur le régiment ennemi qui l’intéresse. Elle apprend qu’aux dernières nouvelles, il devrait se trouver dans les environs, mais sans guère de précision. Elle patiente en attendant plus ample informé. Donc, provisoirement, elle participe à la vie de troupes en campagne.
Les corps de troupe auquel elle appartient a mis le siège devant une place secondaire tenue par les glaisans, mais les opérations principales se déroule plus loin, elles ont pour but l’investissement d’une place beaucoup plus importante.
Un jour la compagnie a été divisée pour une mission de reconnaissance. Deux groupes d’une cinquantaine d’hommes ont été constitués, chacun commandé par un lieutenant. Le capitaine quant à lui a été appelé par le colonel pour une réunion à l’état-major. Un officier et une vingtaine de soldats sont restés au camp pas encore remis d’une épidémie de dysenterie qui a frappé l’armée. Catherine, elle, est de la partie. Les deux groupes partent chacun dans une direction et doivent éclairer le terrain et se regrouper sur une colline et rentrer au camp faire le rapport. C’est une opération de routine, car les armées ennemies sont loin.
La première partie de la mission se déroule au mieux et la compagnie se regroupe au pied de la colline et s’abrite dans un bois pour le bivouac du soir. Le lendemain, avant le retour, les deux lieutenants, accompagnés de Catherine et d’un sergent, gravissent l’éminence pour embrasser la région de ce point élevé d’où l’on a une vue étendue.
En arrivant au sommet, ils découvrent la plaine couverte de colonnes en mouvements, des milliers de soldats glaisans se dirigent vers le camp canfrais, venant d’un côté qui était censé être couvert par un autre corps. Les officiers sont à peine remis de leur surprise qu’une décharge de mousqueterie éclate. Les lieutenants et le sergent tombent percés de balles. Seule Catherine qui était en retrait échappe au feu meurtrier. Elle tourne bride et dévale la pente. Quelques coups de feu retentissent dans son dos, sans qu’elle soit atteinte. Elle n’est pas poursuivie, car c’est un détachement d’infanterie qui les a surpris, et un fantassin rattrape rarement un cheval à la course.
Elle arrive au lieu de repos des hommes et crie de se mettre en selle. Elle explique au sergent survivant la situation et qu’il faut prévenir l’armée du danger. Qu’il y a une chance de passer par le sud où elle n’a pas aperçu de cavalerie et où elle a vu de large espace au milieu des colonnes glaisanes en mouvement. Le sergent n’est pas convaincu et dit que c’est folie, qu’il faut mieux partir vers le nord, où il n’y a pas de soldats, mais qui est à l’opposé de leur camp. Il ne tient visiblement pas à risquer sa peau pour avertir l’armée et préfère partir vers des cieux moins exposés.
Voyant cela, Catherine sort un pistolet et l’en menace. Le sergent s’approche comme pour discuter et tente de lui donner un coup de sabre. Elle tire. Il s’écroule. Elle harangue les hommes et ordonne de se mettre en selle, ceux-ci subjugués obéissent. Elle les entraîne, distançant à nouveau les fantassins glaisans qui descendent. Arrivés à l’orée du bois, ils aperçoivent la queue d’une colonne, la suivante est encore à plus d’un huitième de lieue entre les deux seulement une douzaine canons, des chariots et quelques détachements les accompagnants. Elle fait passer la consigne de préparer les carabines, au signal de tirer, de charger et de passer au travers des ennemis. Elle fait préparer des torches pour être jetées sur les chariots.
La décharge surprend les glaisans et la charge achève de les désorganiser. Plusieurs voitures s’enflamment, mais surtout deux caissons explosent. Les cavaliers sont passés seuls une dizaine reste sur le terrain.
Hélas un pli de terrain avait dissimulé une forte colonne d’infanterie, sur laquelle se précipitent les houzards. Heureusement les glaisans n’ont pas le temps de mettre en ordre de bataille et d’avoir un tir efficace, mais traverser cette unité est très difficile. Les cavaliers se sont espacés et ceux qui sont trop isolés ne réussissent pas à franchir les lignes de fantassins. Seuls ceux qui sont restés groupés ont une force de pénétration suffisante pour que certains parviennent en terrain dégager et poursuivent leur chemin. Catherine est du nombre. Elle a vidé ses deux carabines et ses trois pistolets restants, ensuite elle a manié le sabre. Elle a encore la vision du crâne d’un soldat qui éclate sous ses coups.
Quand enfin après une course effrénée, ils rallient des unités amies, ils ne sont plus qu’une quinzaine, mais l’armée est avertie du danger. Ils ne sont que vingt et un avec les sept autres cavaliers qui rejoignent plus tard à être passés. Quasi tous sont blessés. Catherine pour sa part a une balafre au bras due à un tir de fusil et un coup de baïonnette dans la cuisse. Lorsqu’elle descend de cheval, noire de poudre et rouge de sang, sa jambe fléchie, elle peine à tenir debout. Elle est soutenue par le capitaine de Ferrand-Tonnerre qui est venu accueillir ses hommes.
Lorsque son rôle dans la charge est connu, le colonel du régiment vient en personne la féliciter et son chirurgien personnel est appelé pour s’occuper d’elle. Elle avait jusque-là réussi à se tenir éloignée des ambulanciers, mais elle ne peut échapper aux soins de l’homme de l’art. Dire qu’icelui est surpris en découvrant l’anatomie indiscutablement féminine de sa patiente, est un euphémisme. Il reste quelques secondes la bouche et les yeux ronds. Elle murmure :
Le chirurgien lui couvre les seins et reprend ses soins. Quand il a fini de la panser, il se redresse et lance :
Le chirurgien se penche un peu plus vers elle, en souriant :
Avant qu’elle n’ait pu répliquer, il a déjà tourné les talons et est sorti de la tente.
Quatre jours plus tard, Catherine reçoit la visite du maréchal de camp en personne. Il s’assoit familièrement sur un tabouret près du lit de camp :
Catherine, qui aurait plutôt souhaité que l’on l’oublie, ne s’attendait pas à cela, elle se trouble et bafouille qu’elle n’en est pas digne.
Elle se confond en remerciements, tout en se rendant compte que tout son stratagème va bientôt être découvert. Elle va devoir s’éclipser au plus vite, si elle veut pouvoir poursuivre son plan.
Le soir même, malgré sa cuisse qui la fait souffrir, elle prépare son départ. Elle vole quelques effets féminins à des ribaudes ou des cantinières qui suivent l’armée. Puis elle décide d’écrire une lettre à Monsieur de Ferrand-Tonnerre.
Capitaine,
Je suis fort marrie du désagrément que je vais vous causer. Je ne m’appelle pas Louis-Auguste de Lapierrejacquelein, qui est un mien cousin. J’ai usé de son identité pour m’engager dans votre compagnie afin de pouvoir rejoindre le théâtre des opérations sans être inquiétée. J’ai appris que le régiment, auquel appartenaient les hommes qui ont assassiné mon père qui me défendait, opère dans la région. Je me dois de leur demander raison de leur forfait. Je pensais pouvoir m’éclipser sans que cela occasionne de scandale. Que cette affaire reste à votre discrétion, hélas le sort a voulu que je ne demeure pas dans l’ombre et que je vous plonge dans l’embarras. J’espère que vous voudrez bien un jour me pardonner.
Catherine de Révilly.
La jeune femme sable sa lettre et la clôt. Elle la met en évidence sur son lit. Cela fait elle se prépare. Elle prend avec elle ses deux petits pistolets, de la poudre et des balles, deux couteaux, dissimulant le tout dans ses vêtements. Elle emporte aussi les habits de femme qu’elle a dérobés. Le baluchon, qu’elle a constitué discrètement contenant aiguilles, fils, rubans, pour se faire passer pour une mercière ambulante et son argent. Elle répartit celui-ci, d’une par une bourse dans laquelle elle place sa menue monnaie et quelques pièces d’argent, et d’autre part une cinquantaine de pièces d’or dans un étui de presque six pouces. Il lui faut trouver un endroit sûr. Ce ne peut être le chapeau qui peut se perdre trop aisément. Elle ne peut le mettre avec ses armes, cela pourrait entraver la prise rapide de celles-ci. Elle essaie de le glisser dans ses chaussures, mais cela est par trop gênant. Une idée lui vient, elle hésite puis se décide, elle écarte les cuisses et s’enfonce l’objet dans la chatte. L‘endroit est sec et l’opération s’avère désagréable. Elle n’insiste pas, réfléchit quelques secondes et s’empare de la chandelle de suif. Elle en frictionne l’étui abondamment et recommence. L’opération est beaucoup plus aisée, cela rentre sans problèmes. Ne plus être demoiselle peut avoir des avantages.
Elle sort de la tente et va seller un canasson quelconque, inutile de risquer perdre une bonne monture. Cela lui fait une curieuse sensation d’avoir son intimité ainsi occupée, surtout qu’à chaque pas une sorte de vibration se produit. Elle enfourche le cheval et sort discrètement du camp du camp. Il faut qu’elle mette le plus distance possible avant le lever du jour.
Le lendemain en fin de matinée le capitaine en lisant reste un moment stupéfait. Puis il replie le papier et se précipite voir le colonel et le maréchal de camp qui déjeunent avec d’autres officiers supérieurs. Il demande audience, ce qui lui est accordé.
Le capitaine tend la missive. Le Maréchal la lit et s’exclame : « Morbleu » et la tend au colonel qui s’écrie :
Se tournant vers les autres officiers il explique :
Monsieur de Ferrand-Tonnerre prend son courage à deux mains et lâche :
Le colonel :
Le capitaine :
Le colonel :
Le capitaine :
Il s’ensuit un brouhaha de discussions passionnées. Voyant que rien de constructif n’en sortirait, le Maréchal impose silence. Il se tourne vers le capitaine :
Comme il l’avait dit, le Maréchal envoya la demande au secrétaire d’État à la guerre, ainsi qu’une missive au Dauphin Louis pour l’avertir que la trace de sa protégée avait été retrouvée, mais qu’elle n’avait pu être retenue et avait poursuivi son chemin vers les armées ennemies.
D’être en selle a des effets que Catherine n’avait pas prévus. L’étui se trouve plus profondément enfoncé et les pulsations s’intensifient, rythmées par l’allure du cheval. Sa fébrilité va croissante, faisant passer à l’arrière-plan la gêne occasionnée par sa blessure à la cuisse. Elle sent son con devenir humide, puis suinter. Elle apprécie cette chaleur qui irradie tout son bas-ventre. Elle a parcouru presque deux lieues quand une sorte de bouillonnement partant de sa vulve la submerge, et rayonne dans tout son corps. Cet éblouissement la surprend, et elle doit se cramponner au pommeau de sa selle pour ne pas vider les étriers.
Elle met une bonne minute à recouvrer ses esprits. En se caressant, elle s’était déjà donné du plaisir, mais jamais rien d’une telle intensité. Elle en reste ébaubie. Elle se sent mouillée et descend de cheval. Elle constate qu’elle a littéralement inondé ses cuisses et jusqu’à la selle. Elle ôte son pantalon mouillé, retire l’étui de sa cachette et s’essuie. Sa chatte et son bouton sont très sensibles, de les essuyer lui donne des frissons. Elle n’insiste pas trop et sèche sa selle les fesses à l’air. Avant de remettre des vêtements secs, des féminins, car elle n’a pas de rechange en masculin, elle hésite, puis se décide à remettre les pièces dans leur cache. Elle se dit que si ce qui vient d’arriver doit se reproduire, elle n’y trouverait rien à redire, car la chose est voluptueuse, mais que cette fois-ci elle ne serait point surprise.
Une fois vêtue de frais, elle remonte en selle. La nouvelle chevauchée n’a pas les mêmes effets sur ses sens. Elle procure une simple chaleur de bon aloi, sans plus. Le milieu de la nuit est passé, quand elle décide d’abandonner sa monture et de poursuivre à pied. Elle la renvoie en direction du camp. Elle dissimule ses vêtements masculins et se met en route en choisissant de passer par les sentiers plutôt que par les grands chemins.
Un peu avant l’aube sa cuisse la tiraillant quand même un peu elle décide de se reposer dans un bosquet touffu. Il est presque midi quand des voix la tirent du sommeil. Ce sont des paysans qui se rendent aux champs. Elle se lève un peu courbatue et s’éloigne en catimini.
Elle progresse lentement vers les armées glaisanes, jouant son rôle de mercière. Le soir, elle couche dans des granges ou des étables au bon vouloir de paysans hospitalier ou à l’auberge si aucune autre opportunité ne se présente.
Elle met plus de dix jours à parvenir à destination. Une seule fois un fermier s’est montré pressant, l’a coincée contre un mur et embrassée. Elle a dû se résoudre à lui coller un pistolet sous le nez pour le calmer. Elle a par contre la chance de ne pas croiser de soldats en maraude.
En arrivant à proximité des campements, elle choisit de coucher dans les auberges, lieux propices pour glaner des renseignements, d’autant que des militaires y résident souvent. Elle met une semaine à repérer le régiment qui l’intéresse.
Cela fait se pose le problème de rester suffisamment pour trouver les hommes qu’elle cherche. En tant que colporteuse, elle peut difficilement rester au même endroit très longtemps. Cela pourrait éveiller des soupçons. Aussi laisse-t-elle entendre en faisant commerce, qu’ayant charge de sa grand-mère et de ses jeunes frères et sœurs, depuis le décès de ses parents, elle ne serait pas hostile à rentrer chez elle avec un capital plus rondelet que son stock diminuant le laisse présager. Que pour ce remplir son escarcelle, elle ne serait pas hostile à accepter le concours de personnes qui chercheraient de la compagnie pour rompre la monotonie de la vie de camp.
Plusieurs soldats veulent se dévouer à secourir l’orpheline. Elle ne refuse pas, mais prétexte un autre rendez-vous déjà pris pour éluder. Ce stratagème fonctionne, jusqu’au moment où un sergent lui dit que comme elle est attendue, il se contentera d’une pipe. Sa future rencontre patientera un peu cela n’en sera que meilleur.
Elle essaye de passer outre, l’homme annonce qu’il va la suivre et attendre son tour. Elle tente alors en discutant le prix de le faire renoncer. Rien n’y fait. Elle préfère capituler.
Le soldat l’entraîne vers un endroit discret. Docile elle le suit, puis en un éclair pense qu’il vaut mieux, puisque l’on en est arrivé là, ne pas le faire en catimini. Cela accréditera son histoire de manière indiscutable. Elle attrape un sceau et attire l’homme derrière une haie, qui pour dire vrai ne dissimule rien. Elle s’agenouille, ouvre la culotte et en sort le sexe. Elle le nettoie, ce qui n’est pas un luxe, à l’odeur dégagée. Elle commence par le caresser, puis résignée ouvre la bouche et le gobe.
Elle ne l’a jamais fait, mais a vu plusieurs reprises, comment opéraient, à l’institution, les domestiques des glaisanes avec Louis. Elle ne doit pas s’y prendre trop mal, car rapidement la chose plutôt flaque qu’elle avait extraite devient rigide. Elle s’active, suçant, léchant, s’aidant de la main.
Comme elle l’avait prévu, sa prestation à cet endroit plutôt ouvert attire des spectateurs. Ils commencent par être une demi-douzaine, mais leur nombre augmente, rapidement, ils sont plus d’une vingtaine. Des paris s’ouvrent sur le temps qu’elle mettra à le faire se vider. Des encouragements fusent. Elle voudrait se sauver, disparaître, tant la honte la submerge, mais cela ruinerait ses plans. Aussi poursuit-elle, avec une telle conviction que bientôt elle sent le membre tressaillir dans sa bouche et le foutre s’écraser au fond de sa gorge. Au bord du haut-le-cœur, elle recrache aussitôt. Elle essuie le membre revenu à sa consistance initiale et le remet en place. Le sergent lui lance quelques pièces. Elle les ramasse. Elle va pour se relever quand une main l’arrête. Un autre homme se présente devant elle le sexe déjà sorti.
Elle va pour refuser, puis pense que des violeurs seront probablement attirés par ce genre de spectacle. Elle lave le membre, demande son dû et se remet à l’ouvrage sans barguigner avec application. De nouveau les paris s’engagent et des exhortations crues sont vociférées. Elle œuvre encore, qu’un autre soldat entreprend de se laver le sexe en lui disant qu’ainsi elle n’aura pas à le faire. L’autre gicle au même moment, sur son visage. Le nouveau venu le pousse pour prendre sa place en lui donnant l’argent. Cette fois-ci, point d’état d’âme à emboucher l’engin.
Elle ne s’est pas trompée, l’exhibition engendre un attroupement de plus en plus important. C’est quasi la foule qui se presse. Certains montent même dans les arbres pour bénéficier d’un meilleur point de vue. Tout en œuvrant, elle épie les visages alentour, dans l’espoir de reconnaître l’un des hommes qu’elle recherche.
Elle doit en être à sucer sa quinzième ou seizième queue, quand enfin elle en repère un. Lorsque l’homme dont elle s’occupe jaillit, elle annonce qu’elle a mal à la mâchoire, ce qui n’est pas tout à fait faux, et ne peut poursuivre. Comme elle voit sa cible s’éloigner, elle s’essuie à peine du foutre dont elle est pourtant couverte, pour ne pas le perdre de vue.
Tout en le suivant discrètement, elle regrette de n’avoir pu se rincer la bouche, pour faire passer le goût du sperme dont elle a fini par avaler de copieuses rations. Sa filature la conduit en bordure du camp. Un endroit où elle ne s’était pas rendue. Parmi les hommes que le soldat retrouve, elle reconnaît plusieurs autres visages. Elle exulte. Elle les a enfin trouvés et va pouvoir passer à l’action. Elle se retire.
En rentrant à l’auberge, elle demande un baquet d’eau chaude. C’est avec délice qu’elle s’y glisse et se frictionne abondamment tant elle se sent sale, mais cela est secondaire, elle a retrouvé ses bourreaux et ils vont payer.
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Les épisodes précédents :
« Origines : attaque et prisonniers »
« La vie reprend : il faut s’adapter »
« La vie reprend : la curiosité peut révéler des choses »
« La vie reprend : espoir de promotion »
« La vie reprend : Ennemis jusqu’où ? »
« Espoir de promotion - Croisée des chemins - À la cour du Roi »
« La déception pousse vers des voies étroites »
« Du côté des prisonniers : Marion - Jacquotte »
« Débarquement »
« Occupation et conséquences »
« À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises »
« Diversion - Débarquement en Érinlande »
« Retour en Canfre : Mathieu Lescot et Jacqueline Lechamp »
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« Arrivée en Canfre : Jacquotte, les Galleway, de La Tiémont »