n° 19359 | Fiche technique | 102130 caractères | 102130Temps de lecture estimé : 55 mn | 12/12/19 corrigé 15/07/22 |
Résumé: La vie n'est pas simple. | ||||
Critères: fh extracon cocus jalousie fellation cunnilingu pénétratio historique -historiqu | ||||
Auteur : Bernard Nadette Envoi mini-message |
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Résumé 25 : À la suite d’un raid tanibrinque sur le port de Dorbauxe, dans le royaume de Canfre, des prisonniers – hommes, femmes, enfants – sont emmenés en captivité. Une opération de débarquement est organisée pour venir en aide aux prisonniers, mais surtout pour libérer l’héritier du trône dont les geôliers ignorent la qualité. Monsieur de La Tiémont accompagne la famille glaisane qui a préféré fuir son pays, après qu’Hillary ait tué les responsables de son enfermement dans un bordel d’où Jacquotte Palois s’était échappée. Joshua Galleway et sa fille Hillary sont hébergés par Louise Palois, tante de Jacquotte. De tendres liens, pas seulement platoniques, se nouent entre Louise et Joshua (cf. épisode 17). Patricia comtesse de Swordfish épouse du commandant Glaisan et Audrey de Highjone, maîtresse de Henri de La Tiémont commandant des Canfrais prisonniers, forment le projet de se déguiser en soldats afin d’embarquées avec les prisonniers et suivre l’homme qu’elles aiment en Canfre. Ne pouvant se joindre aux officiers, trop peu nombreux et craignant que Ian de Swordfish ne refuse, elles décident de s’intégrer à la troupe grâce au sergent Quincannon. Si Audrey réussit sans problèmes à s’infiltrer, Patricia se fait surprendre, alors qu’elle se change pour enfiler un uniforme de soldat, par le sergent Pierre Belrive et le soldat Lucien Brindacier. Pour qu’ils ne la dénoncent pas, ni ne la chassent, elle leur accorde ses faveurs (cf. épisode 11). Arrivées en Canfre pour qu’elles ne soient pas renvoyées dans leur pays par un officier obtus, pour que son sacrifice n’ait pas été inutile, Patricia se livre de nouveau aux deux soldats (cf. épisode 23).
En fin de récit, vous trouverez pour les mots dont l’usage s’est perdu (ils sont suivis d’un astérisque) un équivalent en français moderne.
Vous y trouverez aussi les liens vers tous les épisodes précédents.
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Les Galleway, après plusieurs jours d’attente, récupèrent les affaires qu’ils avaient pu embarquer avec eux. Durant ce temps, Monsieur de La Tiémont aidé de sa mère et de sa sœur organise l’arrivée des Glaisans sur ses terres. Il juge préférable de ne pas les laisser par trop longtemps séjourner à Dorbauxe, le raid ayant laissé de cruels souvenirs. Il veut éviter que l’on les prenne à partie et fasse mauvais sort. De nombreuses surprises l’attendent. La première est l’arrivée de Patricia comtesse de Swordfish, venue rejoindre son époux et d’Audrey de Highjone, sa maîtresse. Leur apparition, au petit matin, accompagné d’un soldat, l’a ébaubi. Audrey après un rapide baiser, s’est éclipsée pour satisfaire un besoin pressant. Il ignore que le besoin pressant n’est point besoin naturel, mais retirer de sa chatte et de son cul les godemichés qui les embesoignent. Elle se voit mal lui expliquer leur présence.
Patricia et Audrey narrent, mais de manière édulcorée, le récit de leur arrivée en Canfre. Elles ne jugent pas nécessaire de préciser par le détail le rôle du sergent Belrive et du soldat Brindacier dans cette aventure.
Henri est partagé quant à la venue d’Audrey. D’un côté, il n’est pas mécontent que son ardente maîtresse soit venue le rejoindre, d’autant qu’il éprouve pour elle un tendre attachement. D’un autre, sa présence peut s’avérer assez embarrassante, vis-à-vis de sa famille. Quoique sa sœur, qui a une âme romantique, admirerait le courage d’Audrey et les périls encourus pour rejoindre celui qu’elle aime. Mais sa mère n’aurait pas la même empathie, d’autant qu’elle nourrit l’espoir de le voir épouser Marie-Amélie, la fille du comte de Boisgroslier, leur voisin et ami et qui en plus apporterait une belle dot.
Ce projet ne soulève guère l’enthousiasme d’Henri. La dernière fois qu’il a vu la demoiselle, il y a presque deux ans maintenant, elle n’avait guère de charmes, maigrichonne, anguleuse, un peu boutonneuse. Elle aime la lecture, mais aussi de monter et même, au grand dam de son père qui ne peut toujours s’en faire obéir, courir la campagne avec des enfants de domestiques ou de paysans. D’ailleurs lors de cette dernière rencontre, elle revenait d’une de ces virées et était fort crottée. À son crédit, reconnaît-il, elle a de l’esprit. Audrey est une alternative plaisante à cette union.
La seconde surprise est d’apprendre l’idylle qui s’est nouée, fort rapidement, entre le père Galleway et Louise, la tante de Jacquotte. Quand il apprend que la femme veut quitter Dorbauxe. Il s’en montre assez satisfait, car la dame tient boutique de mercerie et de tissus. Il l’a convaincue de transférer son commerce sur ses terres dans le bourg près du château. En cela, plusieurs choses ont aidé : primo la promesse d’une maison avec dépendances, secundo l’installation de Peter et Katryn sur une ferme à moins d’une demi-lieue, tertio la proximité de la rivière permettant un approvisionnement par bateau, moins onéreux que celui par chariot. Il espère que cette installation donnera de l’allant au village en en faisant un lieu où viendront s’approvisionner les colporteurs.
Après le départ du soldat Brindacier, les deux Glaisanes qui n’avaient point dormi de la nuit et même, surtout Patricia, s’étaient moult dépensées et avaient donné de leur personne, discutent un peu avec Henri et accueillent avec plaisir de pouvoir se coucher et rejoindre les bras de Morphée. Elles y restèrent jusqu’au milieu de l’après-midi.
À leur lever, c’est Léonore, la sœur d’Henri, celui-ci ayant dû s’absenter, qui les accueille et leur propose une collation, acceptée d’enthousiasme. En mangeant, elles narrent à Léonore et sa mère leur périple, depuis la décision prise de rejoindre le comte de Swordfish jusqu’à ce jour. Bien sûr elles ne jugent pas non plus utile de préciser à leur interlocutrice, les embarras que connut la comtesse pour en franchir certaines étapes et les solutions qu’elle y apporta. De même ne précisent-elles point que ce n’est pas seulement pour escorter son amie Patricia qu’Audrey l’accompagne. La fin d’après-midi se termine par l’achat de vêtements pour les exilées, afin de compléter leur maigre garde-robe.
Ce n’est que pour le souper que le comte de La Tiémont réapparaît. Il s’excuse de n’avoir pu s’occuper des Glaisanes, ni d’avoir pu visiter le comte de Swordfish pour lui annoncer que sa femme l’avait suivi en son exil canfrais. Mais dès demain, il conduira la comtesse auprès de son époux. Pour ne rien sceller, icelle n’est point mécontente de ce délai qui permet à son intimité d’être moins sensible après ses exploits avec le sergent et le soldat. Il loue les deux hommes pour leur esprit d’initiative et la chance qu’elles ont eue de les rencontrer pour les sortir du mauvais pas où l’intransigeance du capitaine les avait mises. Comme ci-devant elles se gardent bien de mentionner les contreparties aux bons offices des deux soldats.
Léonore se montre fort intéressée par les us et usages en cours de l’autre côté de la mer. Il en ressort qu’ils sont fort proches de ceux du Royaume de Louis XIV.
L’heure avançant, chacun rejoint sa chambre et s’endort. Seule Audrey reste éveillée. Lorsqu’elle juge que les bruits de l’activité ont fortement décru et que plus personne ne passe par le couloir, elle se glisse hors de la chambre qu’elle partage avec Patricia, pour rejoindre, tel un naturel du Nouveau Monde, celle de Monsieur de La Tiémont. Icelui ne dormaille point encore. Il adaigne* cette visite avec joiableté*, car lui-même ne pouvait se rendre dans la chambre de la dame causant la présence de Patricia.
Ils s’entrebrassent longuement, avant que les chemises de nuit ne jonchent le sol et qu’ils s’acolchient*. Il commence par lui embrasser les seins, puis descend vers son mont de Vénus. Il s’attaque ensuite à son intimité au vif plaisir de la dame qui ne peut retenir un râle lorsqu’il débusque le bouton d’amour. Il insiste, elle finit par exploser en se mordant les lèvres pour ne pas ameuter l’hostellerie. Henri n’ayant nul besoin d’être mis en forme, elle se dispense de lui prodiguer quelques gâteries buccales, les réservant pour plus tard. Elle s’engenoillie* et clunete*. Il ne lui est point n’est besoin d’espelissance* pour entendre l’invite. Il s’accote et pénètre d’un coup le con offert. Audrey a un sursaut, mais ne proteste. Elle se cambre et tend les fesses. Partie sous d’aussi favorables auspices la nuit se passe au mieux. Les deux amants ne s’endormant que fort avant. Patricia vient les éveiller, pour qu’ils puissent prendre la collation du matin avec la mère et la sœur d’Henri, mais n’oublie pas aussi qu’icelui doit la mener à son époux.
Le repas terminé, Monsieur de La Tiémont et Patricia de Highsmith se descontent* vers l’endroit où le mari d’icelle est emprisé. Les officiers, contrairement à la troupe, sont retenus hors la cité. Il faut près de deux heures de chevauchée pour y parvenir.
Après leur départ Léonore, propose à Audrey de se promener dans la ville et d’en voir les curiosités : la cathédrale Saint-André qui fut consacrée par un pape et la tour Pey-Berland, son clocher qui en est séparé, l’abbatiale Sainte-Croix, les quais. Elles cheminent en devisant de leur pays, de la guerre, du voyage d’Audrey déguisée en soldat.
Cette réponse fait sourire la Canfraise. Sa chambre est mitoyenne de celle de son frère et la cloison est fort mince. Elle a parfaitement ouï ce qui s’y est déroulé cette nuit, son interlocutrice ne s’étant pas toujours montrée discrète quand le plaisir venait. Elle décide de se gabeler* de son interlocutrice, ne voulant point paraître dupe.
La Glaisane se trouble, à la plus grande joie de Léonore qui reprend :
Audrey se trouve fort gênée par le tour de la conversation. Elle n’envisageait nullement de disserter de sa privance* avec la jeune sœur de son amant. Elle met quelque instant avant de répondre du bout des lèvres :
La Glaisane préfère ne pas poursuivre sur ce terrain. Une chose lui revient à l’esprit et elle demande :
Bonjour,— Léonore, pourriez-vous allez chez le joaillier voir s’il finit de ressertir la bague que je lui ai confiée.
Ménine baronne douairière de La Tiémont et Audrey de Highjone regardent la jeune femme s’éloigner d’un pas rapide. Elle n’est pas très grande, quatre pieds sept pouces, et est menue, elle ne doit peser qu’à peine quatre-vingt-dix livres. Elle a la silhouette bien tournée, mais guère de poitrine, un fin visage triangulaire au milieu de cheveux châtains, de grands yeux noirs surmontés de longs cils attire le regard. Son nez un peu encrochié n’altère point son air de douceur. Le contraste avec sa mère est saisissant. C’est une forte femme à la poitrine abondante, haute de quasi cinq pieds deux attirepouces et pesant de plus de cent soixante livres. Elle domine Audrey de presque une tête. Elle a le visage rond, des yeux noisette, le menton et le nez proéminents.
Elle entraîne la Glaisane d’un pas alerte que sa corpulence et son âge ne laissent présager. Après avoir marché un moment silencieuse, sur un ton de confidence :
La foudre serait tombée sur Audrey qu’elle n’eut point été plus sidérée. Elle marque le pas. La baronne douairière l’attrape par le bras d’une main ferme :
La Glaisane se sent perdue, elle ne sait à quel saint se vouer. Elle reste la bouche ouverte, mais aucun son n’en sort. Madame de La Tiémont reprend :
Audrey, emportée par l’aplomb de la baronne douairière, répond mécaniquement :
La jeune femme préfère ne pas se dresser contre la volonté de la mère et l’indisposer ne lui paraît point une bonne idée. Icelle a visiblement un caractère affirmé et devrait lui rendre la vie impossible si elle ne se pliait pas à sa voilance*, même si elle ne se résigne totalement à renoncer à Henri.
L’arrivée chez la couturière met fin à la conversation. L’heure suivante se passe à parler tissu et vêture. Quand Léonore arrive, sa mère lui annonce :
Et cela prend du temps. Tant et tant que ces dames ne reviennent à l’hostellerie qu’après qu’Henri et Patricia soient revenus de leur visite à l’époux d’icelle.
En rentrant Audrey s’aperçoit immédiatement que son amie a la mine fatiguée et réagit à peine quand Madame mère annonce :
En voyant le regard de son fils vers Audrey, elle le prend par le bras et l’entraîne à l’écart en disant :
Henri suit sa mère. Une fois dans la chambre d’icelle :
Se rendant aux arguments de sa mère Henri l’épluche et n’y trouve rien à redire. De fait, icelui est avantageux pour sa maison. La dot est confortable et surtout Mademoiselle de Boisgroslier est la seule héritière du comte et de la comtesse. La seule ombre qu’il voit au tableau est la future mariée qui n’est guère féminine.
Pendant ce temps, Audrey, malgré les derniers événements qui l’affectent, s’inquiète de la mine de son amie et lui demande comment se sont passées les retrouvailles avec son mari. Patricia ne dit rien avant d’éclater en sanglots :
De fait, le souper finit, Audrey rejoint Henri dans sa chambre. Icelui se montre fort gêné. Elle le rassure :
Monsieur le baron ne se le fait pas dire par deux fois. Rapidement Audrey se retrouve nue. Comme visiblement tous sont céans au fait de ses relations avec Henri, elle n’a aucune raison de se contenir. Elle va, comme elle vient de le dire, profiter du moment présent.
Et elle en profite. Les heures qui suivent, ne sont que broute minou et coït en moult positions variées. Interrompus, lorsqu’Henri montre des signes de fatigue, par des pipes pleines d’engresserie*. Par deux fois même, pour le laisser un peu souffler, elle use d’une chandelle pour se ramoner le con, devant le regard étonné de son amant. Onques elle n’a été tant frénétique à la baiserie. Tous deux, après une courte nuit, ont bien du mal à émerger. Ils ne se présentent que pour le repas du milieu du jour. Ils sont accueillis par Patricia, Léonore et Madame mère :
Léonore pouffe.
L’arrivée d’un coursier interrompt la conversation. Pour une fois ce n’est pas pour Monsieur de La Tiémont, mais pour la baronne douairière. Icelle s’excuse et ouvre la lettre. Sa lecture à l’air de la réjouir :
Trouvant qu’ils ne réagissent pas assez vite, elle les attrape par le bras et les entraîne. Une fois entrée en sa chambre.
Audrey est abasourdie. Elle regarde la lettre un peu égarée par la rapidité des évènements. Madame mère reprend :
Henri regarde sa mère, éberlué. Il ne l’imaginait pas si retorse. Elle reprend :
Audrey est dans le même esprit que son amant. La mère d’icelui lui apparaît comme une rouée peu regardante quant aux moyens pourvu qu’elle arrive à ses fins. Certes, elle va se retrouver mariée à un inconnu, mais déjà avec Sydney c’était le cas. Par là même, cela va lui assurer la sécurité matérielle puisque l’homme est aisé. Mais surtout malgré cette union elle pourra continuer à voir Henri.
La baronne douairière, avec cette assurance, éteint toute velléité à contrarier ses plans qui aurait pu survenir. Elle a dû sentir qu’après un premier temps de résignation, il n’était pas sûr qu’icelle dure. De fait, après la si agréable nuit passée avec Henri, elle commençait à ne plus vouloir renoncer à lui. Bien sûr il y a une inconnue, la promise de son amant, qui pourrait jeter du sable dans les rouages de cet arrangement. D’un autre côté, la description qu’il lui en a faite n’est guère flatteuse, elle ne devrait donc point avoir de mal à le retenir avec l’accord de son mari qui plus est. Elle se met donc à rédiger la réponse au chevalier des Dombes.
En attendant, c’est aux mariages de Joshua et Louise et de Dustin et Jacquotte qu’elle assiste avec Patricia et la famille de La Tiémont.
Ils ont lieu le même jour en l’église paroissiale, les deux mariés s’accommodant fort bien de cette célébration papiste pour l’amour de leur belle. Hors la joie des nouveaux époux, il y a un autre effet bénéfique. Ce double mariage de son père et de son frère sort quelque peu Hilary de sa torpeur et lui redonne un allant qui depuis qu’elle avait tué ses bourreaux lui faisait défaut. À cela s’ajoute que Léonore de La Tièmont, comme elle en avait parlé à son frère, l’a prise à son service, laissant par la même à l’unique usage de sa mère la servante qui les accompagnait.
Les plus jeunes, pour se conformer à la volonté des parents de Jacquotte ne partageaient pas le même lit. Elle dormait avec sa sœur, et Dustin dans un coin aménagé des combles. Aussi au soir de la cérémonie, ont-ils quelque impatience à se retrouver enfin. Point ne leur faut longtemps pour espoillier* et se retrouver nus sur le lit à se bisouiller. Il n’a nul été besoin de longs préliminaires. Déjà raide depuis un moment, Monsieur vient rapidement sur Madame qui ouvre les cuisses. Il glisse en elle avec facilité tant elle mouille. Il la besogne. Son désir trop longtemps bridé le fait partir courtement, mais il ne débande point. Après être resté planté au plus profond quelques secondes, il resaillit de plus belle au grand plaisir de nouvelle épousée. Après ces débuts en fanfare qui font tanguer le lit, les jeunes mariées prennent davantage leur temps. Ils se caressent, se bécotent, se lancent dans un 69, avant de revenir à des exercices plus toniques concrétisés, pour commencer, par une levrette qui secoue Jacquotte quelque peu. Elle ne trouve à redire, au contraire. Quand elle songe au plaisir qu’elle prend orendroit* à coïter, alors que ce n’était que dégoût et dol quand cela se passait dans le bordel de madame Radcliff. La seule chose un peu positive qu’elle voit à cette période, est que l’on lui a enseigné les choses qui plaisent aux hommes et Dustin, visiblement, apprécie lorsqu’elle met en pratique cette science avec maestire*.
Cette nuit de noces dure jusqu’à l’aube. Lorsque les jeunes, famille ou amis, viennent en procession les éveiller, ils dorment profondément chacun peut constater les yeux cernés du couple et l’état du lit, ce qui ne manque pas de susciter moult brocards.
Pour les plus âgés, qui ont maintes fois récidivé depuis leur première dans l’étable, faisant même parfois chambre commune, la nuit de noces n’en est pas moins ardente, mais ils s’endorment plus tôt et se réveillent plus frais et dispos que leurs cadets, ce qui leur évite un peu les plaisanteries, d’autant qu’ils ont eu l’esprit d’arranger leur literie pour qu’elle n’ait point trop l’air à la diable.
Peu après, le Chevalier des Dombes fait la surprise d’arriver à Dorbauxe. Il vient en personne présenter sa demande à Audrey. Icelle découvre alors son futur époux. À peine plus grand qu’elle, il a depuis peu atteint la quarantaine. Il est mince et a le visage fin, est gai, aimable et son sourire n’est pas que de façade. Il boite bas et doit s’appuyer sur une canne. Il plaisante :
Elle est agréablement surprise par le personnage, tant ses manières que son allure qui est presque féminine. Il lui fait présent d’un pendentif d’émeraude entouré de diamants comme cadeau de fiançailles lors d’un dîner qu’il offre dans la meilleure auberge de la ville. Cela fait, il ne s’attarde point, arguant qu’il rentrer en son château pour préparer la cérémonie. Il l’y attend avec impatience, et en attendant il la confie aux bons soins de son ami le baron de La Tiémont. Icelui prend son rôle fort à cœur et s’occupe de la Dame avec ardeur chaque nuit.
Le départ tarde un peu du fait de Louise et du déménagement de son commerce.
Enfin tout est prêt ! Tout le monde se met en route. Le voyage se déroule sans incident. Après être restés quelques jours au château la famille de La Tièmont et les deux Glaisanes se dirigent vers le domaine du chevalier. Ils passent par le château de Boisgroslier. Henri y fait personnellement sa demande au comte. Elle est bien sûr acceptée. Il ne peut présenter ses respects à Marie-Amélie, car sa promise, ignorant sa venue s’est absentée pour visiter des cousins avec l’une des filles desquels elle est fort amie. Le lendemain, le comte et la comtesse, invités au mariage se joignent à leurs visiteurs pour faire route ensemble.
Le château du chevalier est vaste et peut accueillir de nombreux convives, tout ce qui compte à des lieues à la ronde a été convié. Les commérages vont bon train quant au remariage de celui considéré comme n’y pouvant avec les dames. Il se murmure qu’il ferait la femme et que le solide valet qui l’accompagne partout serait son homme. Comme pour conforter la rumeur icelui fait grise mine.
Le mariage a lieu à l’église du village, la chapelle palatine, quoique vaste, ne pouvant contenir tous les invités. La fête qui suit la cérémonie est magnifique et s’achève par un feu d’artifice. Monsieur Des Dombes et son épouse se retirent alors solennellement en leurs appartements. Audrey se demande comment va se passer cette nuit de noces. Le chevalier la fait se dévêtir et lui fait moult compliments sur son anatomie, quant à lui, il conserve sa chemise. Il lui prodigue d’abondantes et agréables caresses n’hésitant pas à user de la langue. Après plus d’une heure de ces plaisants jeux, son mari se retire en la chambre voisine.
La nouvelle mariée entend son époux parler avec son valet Martin. Rapidement elle se rend compte que la discussion qui dure, se déroule avec une intonation qui semble étrange pour celle d’un maître donnant des instructions à un domestique. La curiosité la pousse à entrebâiller la porte. Fort occupés, les deux hommes ne s’en aperçoivent point. Le chevalier, nu, est à quatre pattes sur le lit. Martin est accoté derrière lui en une sarabande non équivoque. Ignorant les bruits qui courent sur son époux, elle reste médusée par la scène. Elle ne soupçonnait pas qu’il fut bougre. Elle met une bonne vingtaine de secondes à ressaisir et de refermer vivement l’huis. Elle reste pensive un moment. Elle enfile sa chemise et ouvre la porte. Elle parcourt quelques toises dans le couloir où elle ne croise âme qui vive. Elle arrive à la chambre d’Henri en songeant que là elle va tout faire pour y trouver un enfant.
Henri qui ne s’attendait aucunement à la venue d’Audrey dès cette nuit-là, dort du sommeil du juste. L’entrée de la belle le réveille, mais il ne lui en tient aucune rigueur. Au contraire il l’accueille avec joiance. La chemise remise quelques instants plus tôt quitte de nouveau ses épaules, choit et est abandonnée en un tas sur le sol. Les deux amants se retrouvent sur le lit. Audrey, le plus sérieusement du monde dit à Henry :
Audrey, déjà bien chauffée par Hippolyte, n’a nul besoin de préliminaires. Elle entreprend illico de la langue et des lèvres d’amener l’outil d’Henri à la consistance nécessaire à la prospection. Sitôt l’effet recherché obtenu, la dame se laisse aller sur le dos à jambes rebindaines* largement ouvertes pour offrir le meilleur accès aux investigations de Monsieur de La Tièmont. Icelui se lance avec ardeur à la tâche. Après avoir bêché vigoureusement la nouvelle mariée avec constance, icelle doit se mordre les lèvres pour ne point huchier* dans la nuit. Il se répand au plus profond de l’accueillant fourreau. Dans l’ardent désir de complaire au chevalier, par trois fois ils récidivent, même s’il faut bien avouer que ce n’est peut-être pas la seule motivation qui les anime.
Ils ont mis tant d’ardeur qu’ils s’endorment fort avant et se réveillent au jour levé. Audrey remet sa chemise de nuit, entrebâille la porte pour regarder que personne ne passe dans le couloir et se glisse pour rejoindre sa chambre. Le sort voulut qu’au même moment, Léonore sorte de la sienne. Icelle ne marque aucune surprise de voir la toute nouvelle femme du chevalier, sortir de la chambre de son frère le lendemain des noces.
Audrey est étonnée et même troublée, de la facilité avec laquelle la jeune femme parle de la chose, comme si cela était naturel. Pourtant ce ne l’est point. Elle se sent gênée, beaucoup plus que sa vis-à-vis. Elle entre presque précipitamment dans sa chambre, voulant rompre là, mais l’autre la suit en insistant :
Pour ne rien sceller, Léonore est assez amusée de cette situation pour le moins originale. Elle trouve cela fort pittoresque et ne veux manquer l’occasion de s’égayer aux dépens de la Glaisane qui a l’air si mal à l’aise.
Audrey comprend que l’autre la taquine. Par sang Dieu, elle ne va point laisser cette gamine par trop se distraire à ses dépens. Si elle veut jouer, elles vont être deux :
Audrey se réjouit de voir rosir la demoiselle de La Tièmont. Cela l’encourage à poursuivre… et en termes plus crus.
Audrey n’en est nullement assurée, mais elle le subodore. Elle reprend :
Léonore répond malgré, à moins que ce ne soit à cause, de sa gêne et son trouble :
Cela surprend la Glaisane, sa question était de pure rhétorique, et la fait sourire intérieurement. Bien qu’elle vermeille, la petite Canfraise ne s’ensauve pas et la suit sur ces chemins brûlants.
Audrey se réjouit de voir l’air un peu dégoûté de Léonore, elle insiste :
Audrey se tait et se retient de rire en voyant la rougeur des joues de Léonore. Elle enchaîne :
La figure de la Canfraise vire au rouge brique. Elle baisse les yeux et reste un moment coite, avant de se redresser et lancer :
Durant ce temps, les Galleway, Joshua, Dustin et leurs nouvelles épouses s’installent. Ils aménagent la boutique de mercerie, tandis que Katryn et Peter prennent possession de la ferme que leur a trouvée le baron de La Tièmont sur ses terres et qui n’est éloignée que d’à peine une demi-lieue du bourg où est monté le commerce. L’arrivée de ces Glaisans fait beaucoup jaser. Certains les accueillent avec bienveillance, la majorité avec indifférence, mais une minorité avec hostilité. La protection affichée du seigneur tempère leur agressivité. Autre chose a joué. Un jour qu’un jeune homme se permettait des réflexions mezzo voce sur les Glaisans et les Canfraises qui frayaient avec eux, alors que Jacquotte passait non loin. Cette dernière est venue lui demander de s’expliquer en face. L’individu l’a pris de haut et lui a assené une claque pour toute réponse. Mal lui en a pris. Il s’est rapidement retrouvé au sol, cul par-dessus tête en assez piteux état. Plusieurs hommes ont dû intervenir pour éloigner la jeune femme du malotru. Malgré cette intervention, il a mis plusieurs jours à s’en remettre. Jacquotte y a gagné beaucoup de respect, d’autant que l’individu avait bien une tête et quarante livres de plus qu’elle. Hillary quant à elle est restée auprès de son père en attendant de prendre son service au château auprès de Mademoiselle de La Tiémont. À son retour du mariage
Contrairement à Audrey, ce sont leurs maris qui s’occupent de Louise et Jacquotte, au grand contentement de chacun. Peter et Katryn ne sont pas en reste avec les autres couples de la famille quant à ces jeux si plaisants. Tous y mettent moult ardeurs.
Après une semaine chez le chevalier, la famille de La Tiémont s’en retourne en son château avec Patricia de Swordfish. La nouvelle épousée les accompagne. Monsieur le chevalier s’absente de son domaine pour reconstituer sa compagnie et faire le tour de ses terres avant de partir rejoindre l’armée. Officiellement bien sûr, c’est pour ne pas séparer Audrey de son amie. Il passera par le château de temps à autre pour éviter les jaseries si comme il l’espère Henri remplit bien son office et qu’elle tombe enceinte.
La seconde visite de Patricia à son époux se passe à peine mieux que la première. Elle rentre au désespoir. En plus elle apprend que le maintenant colonel et maréchal de camp de La Tiémont, les papiers signés du secrétaire d’État à la Guerre sont arrivés pendant les noces, prend sous sa protection le sergent Belrive et le soldat Brindacier. Le capitaine chargé de la surveillance des prisonniers avait appris le rôle joué par les deux hommes dans la disparition des deux glaisanes. Il a peu apprécié. Les deux militaires avaient sollicité Henri pour qu’il les soustraie aux ennuis qui se profilaient. Il les fait venir au château en attendant de les incorporer à sa troupe. De croiser les deux hommes moult destorbe* la comtesse, même si iceux se montrent fort civils n’ont aucune attitude ambiguë, ni ne disent quelque chose qui pourrait ressembler à une allusion, même si certainement ils n’en pensent pas moins.
Heureusement après quelque temps, ils rejoignent la troupe d’Henri à laquelle ils sont incorporés
Quoique lentement, les préparatifs pour le départ des renforts que doit conduire le nouveau maréchal de camp en Érinlande avancent. Aussi la mère d’Henri veut que le mariage ait lieu le plus tôt possible sans attendre la date initialement prévue. Il sera célébré le jour prévu pour les fiançailles et fait à la suite d’icelles. Pour faire bonne mesure Léonore convolera avec le baron de Saint-Pierre son fiancé.
L’incertitude qui en découle rend Audrey maussade. Quid du devenir de ses relations avec Henri ? Son humeur ne s’améliore pas en voyant arriver la promise. Nous sommes loin de la description qu’en avait faite son chéri. Point de jeune fille, maigrichonne, anguleuse et boutonneuse. Visiblement depuis qu’il ne l’avait vue, Marie-Amélie a moult changé. C’est devenu une accorte jeune personne de cinq pieds trois pouces et quelques lignes à la taille bien tournée. Manifestement la poitrine lui est venue. Elle a un fin visage triangulaire aux lèvres charnues, éclairé par de grands yeux noisette surmontés de longs cils auburn comme sa soyeuse chevelure. Pas de boutons, mais quelques taches de rousseur. En revanche il ne s’est point abusé quant à son esprit et son caractère.
Audrey en a la démonstration l’avant-veille du mariage, alors qu’elle se promène dans le parc. Marie-Amélie l’aborde :
Sur ces paroles, elle tourne les talons laissant Audrey désemparée. Elle pensait que discrètement, elle pourrait continuer son commerce avec Henri. Elle se demande qui a informé Mademoiselle de Boisgroslier. La mère ? Elle s’en fiche de l’instant que ce damné mariage a lieu. La sœur ? Elle lui a manifesté de la sympathie, mais peut-être la future et elle sont-elles amies ? Elle regrette son mariage. Elle serait restée célibataire, elle se serait fichue des menaces de cette fille, mais elle ne veut mettre dans l’embarras le chevalier. Elle ne veut pas d’autre amant qu’Henri qu’elle aime de toute son âme. Elle se sent abattue et se met à errer sans but.
Marie-Amélie de son côté s’en retourne vers le château, enchantée d’avoir pu mettre les choses au point avec cette gourgandine. En arrivant, elle retrouve son amie Léonore et lui narre son entrevue avec la Glaisane et son espoir que cette explication sera suffisante pour régler le problème Audrey. Elles se mettent ensuite à parler de leurs futurs mariages. Tandis qu’elles discutent, un brouhaha se fait entendre. Elle se précipite dans le vestibule pour voir apparaître un jardinier tenant dans ses bras Audrey inconsciente. Tous deux sont ruisselants. Madame mère arrive également et prend les choses en main, fait porter par des valets la jeune femme dans sa chambre, en chasse tout le monde hors une camériste. Elle envoie le jardinier à la cuisine pour qu’il s’y sèche et prenne un remontant. Les deux amies rejointes par la comtesse de Sworfish demandent l’homme ce qui s’est passé. Il explique :
Ces dames laissent le jardinier aller se changer et se retrouvent au salon. Patricia lâche attristée.
L’arrivée de madame de La Tiémont interrompt la conversation. Patricia demande :
Avis partagé par Léonore et même Marie-Amélie. Cette dernière, si elle éprouve une compassion certaine pour Audrey, n’a en revanche aucun regret quant à sa mise au point.
Patricia se rend auprès de son amie qu’elle trouve abattue. La conversation avec la future femme de son amant l’a fort désespérée. En l’entendant narrer, elle finit par subodorer que l’accident n’en est peut-être pas un, mais un acte de désespérance. Elle s’efforce de remonter le moral de son amie, lui dit que Marie-Amélie ne peut mettre son mari en cage et qu’une solution sera trouvée. Audrey est dubitative, mais veut bien se laisser convaincre. Patricia ajoute qu’elle a encore deux nuits et qu’elle devrait se secouer pour en profiter pleinement.
Oyant cela Audrey a une idée.
Quand Monsieur de La Tiémont revient, Patricia l’accueille et le met au courant des derniers événements. Il est fort marri que sa future ait été mise au courant de l’arrangement avec le Chevalier. Il tance sa sœur qui a vendu la mèche. Léonore se rebiffe, arguant qu’elle ne pouvait laisser dans l’ignorance Marie-Amélie. Elle-même aurait peu goûté d’avoir été laissée dans l’inconnaissance par une amie et qu’elle comprend la réaction de la future mariée. Elle n’aurait guère apprécié d’apprendre qu’elle aurait à partager son époux avec une autre. Il préfère rompre et ne pas discuter plus avant, d’autant que lui-même n’est pas fort à l’aise.
Il rejoint Audrey. Elle a un peu repris du poil de la bête, pourtant elle ne peut s’empêcher d’éclater en sanglots en voyant Henri. Il s’efforce de la rassurer, mais doit bien avouer que pour l’heure après le mariage, il lui faudra s’en retourner au château de son époux, car ils ne peuvent risquer un scandale qui éclabousse icelui. Cependant, il l’assure qu’il l’aime et qu’il trouvera une solution.
Les amants s’embrassant, la conversation cesse. Il la déshabille, la mignarde d’abondance, la baise, au plus vif plaisir de la dame. Les jeux de l’amour durent toute la nuit. Si Audrey traîne dans sa chambre, Henri ne le peut guère le devoir l’appelant.
Si la nuit a remonté le moral de la chevalière, celui de Patricia n’est pas au beau fixe, son mari persistant dans son attitude distance, même s’il est moins rugueux que lors des premières entrevues.
Le soir venu, Audrey et Henri se retrouvent pour une nuit d’autant plus ardente qu’ils savent qu’ils vont être séparés dès le lendemain, la Glaisane devant suivre son mari qui se montre fort dépité de voir la combinaison compromise.
Audrey a mis toute son ardeur pour ne point laisser de temps mort, caressant Henri, le suçant dès qu’il faisait montre de lassitude, jusqu’à ce qu’il reprenne vigueur et la baise de nouveau.
Ainsi Marie-Amélie devrait hériter pour sa nuit de noces d’un mari qui n’a pu dormir et dont les couilles ont été vidées avec opiniâtreté. Il ne devrait guère se montrer vaillant.
De fait force est de reconnaître que le jour des mariages, Henri n’est pas au sommet de sa forme, il est un peu comme un somnambule. Cela réjouit fort Audrey. C’est une petite vengeance qui lui met du baume au cœur. Malgré cela, la double noce se déroule sans anicroche, cependant le soir, Henri épuisé s’éclipse rapidement de la soirée pour d’écrouler et s’endormir incontinent au grand dam de la nouvelle épouse qui ne peut le réveiller et qui n’imaginait pas sa nuit de noces ainsi. Elle en est dépitée.
Léonore est à peine plus gâtée, car Bernardin, s’il ne tombe pas de sommeil, est, en revanche, passablement éméché. Ce qui ne vaut guère mieux, après une vaine tentative pour honorer son épouse, il s’endort lui aussi comme une souche, la laissant avec sa virginité et de la frustration.
Le lendemain matin les nouvelles mariées entendent rattraper cette nuit si décevante. Hélas Bernardin, toujours pas remis de sa cuite, est malade comme un chien et ne peut s’occuper de sa femme. C’est elle qui doit s’occuper de lui, mais pas comme elle l’escomptait.
Marie-Amélie a plus de chance. Henri, qui lui n’a pas bu, est après une nuit de repos frais et dispos. C’est même lui qui s’éveille le premier. En voyant sa désormais épouse endormie sur le lit sa robe nuptiale répandue sur le sol. Point fier de sa conduite, il est pris de remords.
Il se penche et l’embrasse sur le front. Elle ouvre les yeux.
Et de lui fermer la bouche d’un baiser, ne voulant le voir battre sa coulpe. Elle y met moult ardeurs, si ce n’est science. Il y répond. Ainsi c’est ce matin qu’elle va devenir femme. Si elle oublie un peu son amertume de la veille, elle n’en est pas moins partagée entre plusieurs sentiments. D’une part la crainte de perdre sa virginité, d’autre un sentiment d’enviette* en songeant que la veille encore, il baisait la glaisane, mais paradoxalement cela la rassérène aussi. Au moins son époux a-t-il de l’expérience et sait-il donner du plaisir aux femmes. Léonore, quand elle l’a questionnée, lui a dit combien Audrey manifestait, peu discrètement, le plaisir qu’elle prenait dans les bras d’Henri.
Il répond à son baiser, elle sent une douce chaleur la gagner. Cela n’empêche que quand il entreprend de lui ôter sa chemise, une sourde appréhension la reprend, mais n’essaie aucunement de retenir le vêtement.
Henri est rassuré en voyant que son épouse ne récrimine point et montre même une certaine fougue dans son baiser. Après l’avoir dévêtue, il marque une pause pour admirer son anatomie, car la jeune fille est charmante. Une agréable poitrine aux seins de la taille de son poing aux tétons carmin, pointant fièrement, une taille fine, un derrière des plus délicieusement rebondi et un conin aux lèvres bien ourlées.
En voyant son époux s’immobiliser, après l’avoir dévêtue, Marie-Amélie s’inquiète. Y aurait-il quelque chose qui ne va pas ? Elle est vite rassurée, Henri l’enlace et l’embrasse, mais il abandonne bientôt ses lèvres pour le cou, puis les seins. Elle sent ses pointes durcir… Elle aime. Il poursuit sa descente, tout en lui caressant la poitrine du bout des doigts. Il lui agace le nombril, explore son buisson et arrive à sa fente. Sa langue en descelle l’entrée et va débusquer le bouton qui est dissimulé. C’est plaisant… Terriblement plaisant… Tout son corps s’enflamme.
Oh, mon Dieu, c’est divin, pense-t-elle, peu soucieuse du côté sacrilège d’une telle pensée appliquée à un plaisir très terrestre. Sa respiration s’accélère, son corps s’anime malgré elle sous la transe du plaisir qui monte. Jamais elle n’a ressenti cela. Elle perd la notion du temps et c’est l’explosion. Elle crie sa jouissance, avant de retomber prostrée. Son mari la laisse cuver, lui caressant seulement avec légèreté la poitrine. Quand il la voit revenir sur terre, il l’embrasse, elle répond au baiser avec ardeur. Il renouvelle sa descente des baisers jusqu’au sexe épanoui de sa femme, mais cette fois-ci il remonte le chemin parcouru en s’arrangeant pour se retrouver sur elle tout en lui gardant écartées les jambes qu’elle avait ouvertes pour lui donner un meilleur accès à son intimité. Il n’a aucune difficulté à ajuster son dard au con éclos. Il pousse doucement.
Elle met quelques secondes à réaliser qu’il entre en elle et qu’elle va perdre sa virginité. Bien que sachant que c’est dans la logique des choses et que c’est ce qu’elle désirait, elle a un moment de flottement. Il lit dans ses yeux la panique qui point. Il hésite un bref instant et choisit de conclure sans plus différer. Il emporte l’hymen d’un coup et s’enfonce dans les profondeurs féminines.
Elle en a le souffle coupé, de douleur certes, mais plus encore de surprise. Il s’efforce de l’apaiser, de la réconforter tout en l’embrassant. Elle demande presque étonnée :
Il commence le rituel va-et-vient, mais Marie-Amélie reste dolente. Il s’en aperçoit :
Il s’aperçoit qu’un peu de sang a coulé.
Après s’être rapidement lavé, il revient vers sa femme et procède délicatement. Tout en œuvrant, il pense que cette petite Marie-Amélie est fort amène et jolie et combien différente de la gamine de son souvenir. Elle a l’air de faire montre de bonne volonté et en plus d’avoir du tempérament à voir comment elle réagit aux caresses.
De son côté, la jeune femme pense qu’heureusement il a cessé rapidement. Elle espère que la gêne va bientôt disparaître afin de pouvoir réitérer bientôt, car les débuts de la joute étaient fort plaisants.
Elle ne peut parler avec Léonore qui n’apparaît que brièvement, étant occupée à requinquer son mari. L’après-midi icelui se sent mieux et dîne de bon appétit, mais boit encore d’abondance.
Le soir même Marie-Amélie fait comprendre à son mari, ravi, qu’un rapprochement serait accueilli sans déplaisir. À dire vrai, certes elle se sent beaucoup mieux, mais peut-être n’aurait-elle pas agi ainsi si inconsciemment une sourde crainte de le voir tromper son attente auprès de la glaisane ne s’était insinuée dans son esprit.
Léonore voit de nouveau son époux arrivé à la chambre passablement éméché. Certes Bernardin n’a pas couru la gueuse quasi jusqu’au pied de l’autel, mais il n’a aucune expérience dans les joutes amoureuses et qui plus est, il est ivre. Aussi ne se montre-t-il guère adroit. On ne peut tout avoir. Les préliminaires sont bâclés. Bien que sa femme y mette moult bonne volonté en lui offrant largement son intimité, il tâtonne et… se trompe de trou.
Léonore a l’impression que l’on lui enfonce un brandon dans le fondement. Elle réussit à en se tortillant à l’empêcher de s’enfoncer plus avant dans ses boyaux et se dégager de l’intrus. Malgré cela, il poursuit en se frottant entre ses jambes jusqu’à sa jouissance à lui. À la suite de quoi il murmure quelques mots incompréhensibles, mais qui semblent aimables, et s’endort sans plus de façon, laissant sa femme endolorie et déçue. Après ce qu’elle avait entendu des ébats de son frère avec Audrey et ses discussions avec cette dernière, elle s’attendait à autre chose. Maussade, elle procède à sa toilette intime. Elle espère qu’elle connaîtra avec Bernardin les plaisirs espérés quand il se montrera plus attentif et surtout plus sobre.
Pendant ce temps-là, la nouvelle Madame de La Tièmont, pour sa deuxième fois est un peu tendue, mais son mari ne se précipite pas sur elle. Il commence par l’embrasser et comme la veille lui prodigue un cunnilingus qui fait voir les étoiles à la belle. S’étant aperçu, comme il va la pénétrer, qu’elle se contracte, il demande :
Le lendemain les deux nouvelles mariées se retrouvent et échangent leurs impressions
Léonore ne répond pas, mais les larmes lui viennent aux yeux. Son amie l’enlace :
Léonore se reprend et raconte :
Comme Marie-Amélie voit que son amie est fort courroucée contre son époux, apparemment avec raison, mais elle juge préférable d’arrêter le réquisitoire et de tempérer son ressentiment
Marie-Amélie narre alors le plaisir que lui a procuré Henri par ses caresses, la délicatesse qu’il a eue lors de son dépucelage et cette nuit même et conclut :
L’arrivée d’Henri met un terme à la conversation. Il embrasse sa femme, puis sa sœur. Il remarque l’air las d’icelle, mais se trompe quant à sa raison.
Le ton de Léonore le surprend, mais Madame mère survenant, il ne peut s’enquérir plus avant. Comme il est sur le départ pour continuer à préparer son départ pour l’Érinlande, il reste perplexe sur la signification des paroles de sa sœur. En revanche il peut glisser à sa femme :
Pour avoir l’esprit complètement tranquille, Marie Amélie s’arrange pour retenir Audrey Des Dombes au château pour tenir compagnie à son amie, au cas qu’il lui serait venu à l’esprit de rejoindre Henri à Dorbauxe.
Ces dames après son départ discutent avec les parents de Bernardin et Louis-Auguste son jeune frère et font promenade l’après-midi. Les deux Glaisanes sont assez moroses. Audrey cause du mariage d’Henri qui la tient éloignée de lui. Patricia est toujours chagrinée par l’attitude son mari. Quant à Léonore, son humeur n’est guère plus joyeuse, déçue par le début peu prometteur de ses noces. En revanche les parents de son mari sont fort satisfaits de cette alliance avec la famille d’un protégé du Dauphin, de même que la baronne douairière ravie de voir les deux mariages conclus. Marie-Amélie aussi fait preuve joiableté. Somme toute après des prémices peu engageantes, son mari se révèle être fort délicat et attentionné et qui de plus a su lui faire voir les étoiles par ses caresses. Elle attend son retour avec impatience.
La nuit est tombée lorsque Bernardin rentre de la chasse. Il est d’humeur chagrine, malgré un tableau honorable, car un cerf lui échappé. Le dîner étant achevé et tout le monde ayant regagné sa chambre, il se fait servir à manger dans la cuisine. Après ripaille, l’exercice l’ayant mis en d’autres appétits que ceux de la mangeaille, il rejoint la chambre conjugale fort gaillard. Il réveille son épouse pour se soulager. Icelle respérit* sans ménagement et encore sous le coup de la précédente nuit se rebiffe.
Il ne l’entend point de cette oreille. Il va lui montrer qui est le maître. Il l’attrape par le bras, elle se débat, il la gifle à plusieurs reprises, la laissant interdite, il arrache sa chemise et l’entraîne vers le lit.
C’est Hilary Galleway, au service de Léonore depuis l’arrivée au château, qui alertée par l‘esclandre intervient. Lâchant sa femme il se tourne vers l’intruse :
Il la pousse et va pour la frapper, elle aussi. Vive comme l’éclair elle esquive et s’empare d’un tisonnier en sifflant :
Nullement impressionné, pâle de rage, il avance vers elle… et fait un bond en arrière pour éviter le coup. Léonore abasourdie voit son mari reculer devant sa chambrière qui répète :
Il évite un nouveau coup. Si maintenant il est pâle, c’est n’est plus de fureur, mais de peur en voyant flamboyer les yeux de la jeune femme, d’une lueur tout à fois de résolution et de haine. De fait, elle avance calmement sans lui laisser d’ouverture ni d’échappatoire. Le tisonnier sifflant dès qu’il essaye de s’esquiver ou de s’approcher pour la désarmer. Il réussit néanmoins à mettre une table entre elle et lui. Il cherche des yeux quelque chose qui lui permettrait d’arrêter cette furie. Quand avec une force qu’il n’imaginait pas, elle renverse la table, il voit sa dernière heure sonner.
C’est à ce moment qu’attirés par le vacarme, la baronne douairière, Marie-Amélie et deux domestiques surgissent, bientôt rejoints par les deux Glaisanes, les parents de Bernardin et Louis-Auguste son jeune frère.
Léonore sort de sa torpeur et retient sa camériste :
Bernardin explose en montrant la Glaisane :
Les marques sur le visage de Léonore, se lèvre fendue et sa chemise en lambeau témoignent de la lutte
De mauvaise grâce, Bernardin se tourne vers Léonore et lâche :
Sans attendre de réponse, il quitte la pièce, sentant les larmes, tant de fureur que d’humiliation, lui venir aux yeux. Il reste un moment sur le palier, tremblant de frustration et de rage et entend ses parents présenter leurs excuses et son frère s’adresser à femme :
Oyant cela, une idée s’impose à Bernardin, quitter ces lieux maudits au plus vite, puisque même les siens le blâment. Il dévale l’escalier avec de sombres idées de vengeance contre sa femme et sa maudite camériste, contre la baronne douairière et même contre ses parents et tous les témoins de son honison *. Dans sa fuite, il ne s’est pas muni de chandelier. Les ombres de la nuit lui font mal évaluer sa descente. Il rate une marche et choit avec un grand cri, entraînant dans sa chute une statue et son piédestal.
Au vacarme tous se précipitent. Ils découvrent le jeune homme étendu sur le carrelage au milieu des débris de la statue. Il a le crâne enfoncé.
En entendant cela et en voyant le sang se répandre sur le carrelage en une large flaque, Léonore pousse un cri. Louis-Auguste la prend par le bras pour lui faire remonter l’escalier.
De retour dans la chambre, Louis-Auguste et son amie s’emploie à la rasséréner, mais elle est toujours en pleurs quand les autres viennent la retrouver, après avoir fait porter le corps dans la chapelle. Elle tombe dans les bras de sa belle-mère également éplorée. Son beau-père la voix brisée :
Comme Léonore toujours enlacée ne répond point, Marie-Amélie prend l’initiative de le faire :
Il laisse sa phrase en suspens avec un geste résigné.
Elle n’est nullement persuadée de ce qu’elle vient de dire, mais elle veut atténuer la douleur de la perte de leur fils à ses beaux-parents en donnant de lui une image plus valorisante. Ils l’embrassent, imité par Louis-Auguste qui l’étreint en lui disant :
En voyant sa fille et son beau-frère, la baronne douairière se dit que puisque Bernardin est mort, fort sottement d’ailleurs, il serait judicieux que Louis-Auguste prenne la place de son frère auprès de sa fille. Ainsi l’alliance entre les deux familles serait préservée. Dès que la décence le permettra, il faudra qu’elle en discute avec les parents. Ils devraient accepter avec joie en voyant qu’il ne leur est pas tenu rigueur de la peu glorieuse conduite de leur aîné. Somme toute, elle n’est pas mécontente de ce qu’elle considère presque comme un incident, car elle a toujours considéré le cadet plus réfléchi et plus intelligent.
Contrairement à sa fille, elle voyait bien que Bernardin ne faisait illusion que tant qu’il était canalisé par ses parents. Avec son mariage il a voulu secouer cette tutelle et s’est laissé aller à ses penchants boissons et violence. Mais il était l’aîné. In fine pour Léonore, cette mort est plutôt une bonne chose. Elle gagnera au change. Louis-Auguste devrait pousser à la roue. De ce qu’elle a pu voir, il a l’air d’apprécier sa belle-sœur. Tant, au point qu’elle s’était dit qu’il n’était pas impossible qu’un jour Léonore, voyant son mari tel qu’il était vraiment, et lui ne se laissent aller à de tendres rapprochements.
Malgré la fatigue et les épreuves de la nuit Léonore, lorsqu’elle se retrouve seule, ne parvient pas à dormir. Hilary de son côté non plus. Elle pense à sa maîtresse qui s’est toujours montrée aimable et peu exigeante, la traitant plus en confidente qu’en chambrière, malgré son peu d’instruction. En l’entendant s’agiter, elle frappe à la porte :
En voyant Hilary, Léonore enchaîne :
Devant l’étonnement de Léonore de la voir parler ainsi malgré son jeune âge, Hilary lui confie son secret, depuis son enlèvement, son séjour au bordel, ce qu’elle y a subi, jusqu’à la mort de Madame Radcliff et de son âme damnée. Ce qui a entraîné l’émigration de sa famille en Canfre, cela grâce à Monsieur de La Tiémont qui n’a point voulu les laisser à la merci de la vindicte d’un shérif corrompu.
En oyant cela, Léonore, se remémore les paroles de son frère quant à un secret d’Hilary et imagine les souffrances qu’elle a dû endurer, séparée des siens, tourmentée, contrainte. En comparaison les siennes sont bien bénignes. Elle prend sa camériste dans les bras pour la réconforter en l’assurant que maintenant elle est en sécurité que jamais de telles choses ne pourront se reproduire.
Le lendemain un message est envoyé à Henri afin qu’il puisse être, si cela est possible, présent aux funérailles.
Le convoi s’ébranle pour mener le corps de Bernardin au château familial. C’est à la chapelle castrale qu’aura lieu la cérémonie dans six jours, le temps que les faire-part parviennent. Léonore accompagne la dépouille de son époux avec sa belle-famille, encouragée par sa mère qui pense que plus elle sera avec Louis-Auguste, mieux cela servira ses projets.
Henri ne pouvant encore s’absenter, ne doit rejoindre les siens que la veille des obsèques. Il ne revient pas seul. Il est accompagné du soldat Lucien Brindacier. Icelui s’était précipité en voyant un échafaudage qui soutenait des palans pour charger des pièces d’artillerie fléchir alors qu’Henri était dessous. Il l’avait poussé, lui sauvant ainsi la vie, cependant lui-même avait été blessé. Il avait eu une épaule démise, mais surtout il avait perdu deux doigts de la main droite. Monsieur de La Tièmont avait décidé de lui donner emploi au domaine familial, le métier des armes étant fini pour lui.
Sa mère lui donne quelques explications sur les évènements survenus. Le soir, sa femme les complète en une version plus complète. Il comprend alors le pourquoi du ton de sa sœur au moment de son départ. Ce récit le laisse songeur. Marie-Amélie le fait sortir de cet état méditatif en lui faisant comprendre qu’elle était toute prête à son devoir d’épouse et qu’il serait bien qu’il songe à faire celui de mari. Il sourit concluant que sa tendre épouse ne doit plus ressentir de gêne et qu’elle est hastivette * de reprendre les joutes amoureuses.
Il s’en montre ravi et l’embrasse. Elle répond à son baiser avec transport. Il la bécote, la caresse, puis sachant qu’elle apprécie la chose se lance dans un broute-minou effectivement accueilli avec moult soupirs d’aise. Il cesse ces jeux de lèvres et de langue, l’embrasse derechef, vient sur elle en prenant soin, s’appuyant sur un coude, de ne point l’écraser. Il s’arrange, ce faisant, de lui garder les cuisses ouvertes. Pour dire vrai, cette précaution est bien inutile, elle ne songe nullement à les serrer. De sa main libre, il guide sa queue vers l’antre d’amour de sa femme que les caresses ont fait s’épanouir. Quand il entre en contact, elle frissonne, point d’appréhension, mais de désir. C’est icelui à l’accueillir en elle qui, lorsqu’il commence à la pénétrer, la font s’agriffer à lui en nouant bras et jambes. Tout son être se concentre sur ce sexe qui la ramone sans que survienne de désagrément.
Cela lui procure une intense jubilation. Ça y est : elle est pleinement femme ! Point de gêne, ses sens aiguisés sentent des étincelles jaillirent. Petit à petit icelles l’enflamment comme amadou. Cela devient un brasier qui irradie de son intimité à tout son corps qui s’anime d’une vie qu’elle ne contrôle. Elle ondule, halète, gémit et finit par ne pouvoir retenir un cri quand une explosion survient la laissant pantelante.
Elle relâche son étreinte. Henri se retire ne voulant besogner sa femme inerte, d’autant que voyant les bonnes dispositions de sa femme au déduit, il pense qu’il va pouvoir l’initier à quelques autres jeux. Lorsqu’elle revient sur terre, elle l’embrasse fougueusement. Aussi suggère-t-il, quand ils se séparent en lui montrant son dard toujours dressé :
Cela ne la tente guère. Elle va pour se défiler, quand l’image d’Audrey lui vient à l’esprit. Cette maudite Glaisane doit le faire. Même si cela est, est-ce une raison pour l’imiter, l’aspect est peu engageant. Elle réfléchit si cela peut lui procurer un plaisir que je me serve de ma langue et de mes lèvres, comme celui qu’il me donne en se servant des siennes, je serais mesquine et bien ingrate de ne pas lui rendre ses manières. Après une ultime hésitation, elle se décide, prend le sexe en main et l’embrasse. C’est doux, soyeux presque. Le goût à la fois douceâtre et marin, sans être vraiment plaisant n’a rien de rédhibitoire. Elle l’embrasse une deuxième fois avant de donner un coup de langue, suivi de plusieurs autres, et enfin d’emboucher le gland et de la traiter tel sucre d’orge.
Son mari soupire d’aise. Ce qu’oyant elle poursuit, alternant bisous, suçage et léchage. Henri la conforte :
Elle continue jusqu’à ce qu’il dise :
Elle ne saisit pas immédiatement ce qu’il veut dire. Le sperme qui se répand dans sa bouche lui fait comprendre. Elle en avale un peu et laisse couler le reste sur son menton et sa poitrine. Ne trouvant, comme elle le craignait, l’exercice rebutant, elle se remet à l’ouvrage avec belle ardeur.
Henri qui ne s’attendait pas à une telle initiative est enchanté. Il constate que sa jeune épouse n’aura pas à être contrainte au devoir conjugal. Elle le prise fort. Il se demande si sa relation avec Audrey n’y pas aidé, Marie-Amélie voulant lui faire oublier l’ardeur de la Glaisane à baiser, en montrant qu’elle aussi peut en faire montre.
Il en a confirmation quand après l’avoir de nouveau rigidifié, elle le fait s’allonger pour s’enconner et lui demande
Oyant cela, la nouvelle mariée boit du petit lait. Son cher mari ne sera guère tenté d’aller chercher ailleurs con et bouche plus accueillants. Comme l’exercice est plaisant, c’est tout bénéfice.
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Adaignier : accueillir
Ahurter : choquer, heurter
Ariner : arranger, disposer
Cluneter : remuer les fesses.
Carpe diem quam minimum credula postero : cueille le jour présent sans te soucier du lendemain
Delitable : agréable, charmant.
Destorber : gêner, contrarier
Destouper : déboucher, ouvrir
Détrier : troubler, tourmenter
Encouver : saillir
Esmanveillier : éveiller, réveiller
Engresserie : ardeur, impétuosité
Entravenir : rencontrer
Entrestant : en même temps
Enviette : jalousie
Esgener : blesser, offenser
Espelissance : explication
Enviette : jalousie
Espoillier : se déshabiller, dépouiller
Ferieux : plaisant, agréable.
Gabeler : moquer
Hastivet : impatient
Hobeler : ballotter
Honison : déshonneur, honte, humiliation.
Huchier : crier,
Jocodité : agrément, allégresse, joie, plaisir
Joiance : joie
Joiableté : joie
Lubriquer : rendre glissant, lubrifier
Moloier : mollir
Maestire : habileté, adresse
Mastin : domestique, valet
Orendroit : maintenant, présentement, désormais
Périllement : péril
Privance : commerce intime, affection, affaires intimes
Rebindaines (à jambes rebindaines) : jambes en l’air
Recengler : investir
Respérir : réveiller, reprendre ses esprits
S’acolchier : se mettre au lit
S’engenoillier : s’agenouiller
Se desconter : partir, s’éloigner.
Veillance : insomnie
Vermeiller : rougir
Voilance : volonté, vouloir
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Les épisodes précédents :
Épisode 00 : Origines : attaque et prisonniers
Épisode 01 : La vie reprend : il faut s’adapter
Épisode 02 : La vie reprend : la curiosité peut révéler des choses
Épisode 03 : La vie reprend : espoir de promotion
Épisode 04 : La vie reprend : ennemis jusqu’où ?
Épisode 05 : Espoir de promotion – Croisée des chemins – À la cour du Roi
Épisode 06 : La déception pousse vers des voies étroites
Épisode 07 : Du côté des prisonniers
Épisode 08 : Du côté des prisonniers : Marion – Jacquotte
Épisode 09 : Les surprises du vicomte
Épisode 10 : Débarquement
Épisode 11 : Occupation et conséquences
Épisode 12 : À la cour Charles : Anaïs, Claire, famille et surprises
Épisode 13 : Retour au pays et du nouveau à la cour tanibrinque
Épisode 14 : Diversion – Débarquement en Érinlande
Épisode 15 : Retour en Canfre : Mathieu Lescot et Jacqueline Lechamp
Épisode 16 : Retour en Canfre : les familles ennemies
Épisode 17 : Arrivée en Canfre : Jacquotte, les Galleway, de La Tiémont
Épisode 18 : Retour plus délicat de Madeleine Lepont
Épisode 19 : Retour de Catherine de Révilly et de ses compagnes
Épisode 20 : Le Dauphin
Épisode 21 : Le retour de Monsieur de Sombreuil
Épisode 22 : En Érinlande
Épisode 23 : Patricia de Swordfish et Audrey de Highjone en Canfre
Épisode 24 : Rapprochement de familles